Université de Gand. Liber memorialis: notices biographiques
Université de Gand. Liber memorialis: notices biographiques Université de Gand. Liber memorialis: notices biographiques
P.-J. HENSMÀNS (1835) Hensmans, Pierre-Joseph, docteur en sciences physiques et mathématiques et pharmacien, professeur à l'Université de Gand, membre titulaire de l'Académie de Belgique et de nombreuses Sociétés savantes belges et étrangères, chevalier de l'Ordre de Léopold, naquit à Louvain, le 12 septembre 1802, et mourut à Schaerbeek, le 6 juillet 1862. Il fréquenta l'Université de sa ville natale où il suivit les cours de chimie de Van Mons. Celui-ci jouissait alors d'une immense réputation. En réalité, il brilla surtout par son imagi- nation extraordinaire et son principal mérite comme professeur est d'avoir su inculquer l'amour de la science à ses élèves, parmi lesquels nous pouvons citer De Koninck, J. Kickx, Stas, Van Roosbroeck et d'autres encore. Hensmans se distingua au cours de ses études et attira l'at- tention de son maître, car, en 1819, il fut nommé préparateur de Van Mons pour les cours de chimie et de pharmacie. À partir de cette époque, il a publié toute une série de mémoires et de notes. Le premier travail qui soit à notre connaissance a été fait en réponse à une question posée par l'Université de Louvain : « Donner l'histoire naturelle et chimique de l'opium et de ses » succédanés. » Ce mémoire lui valut une médaille d'or. En 1823, son mémoire sur les esprits alcooliques fut couronné par l'Académie royale des Sciences. Cet important travail contient des observations fort intéressantes. L'auteur y prouve notamment que si, par les mêmes moyens, on ne parvient pas à amener les alcools de différentes origines à un même degré de concentration, cela tient à la présence de corps étrangers qui accompagnent l'alcool, corps étrangers qui
P.-J. HENSMANS 463 ne préexistent pas dans les substances fermentescibles, mais se forment au cours de la fermentation. Ce mémoire fut traduit en allemand par Brandes, chimiste éminent de cette époque. L'année suivante, en 1824, Hensmans fut une seconde fois lauréat de l'Académie pour son mémoire intitulé : Le proportionnement chimique pesé et mesuré des corps. On retrouve incontestablement dans ce mémoire l'influence des idées de Van Mons. En 1827, 11 commença la publication d'une revue mensuelle ayant pour titre : « Répertoire de chimie, pharmacie, matière pharmaceutique et chimie industrielle. » Cette publication, dans laquelle Hensmans insère de nombreuses notes originales, résume fort bien les travaux de chimie publiés en Belgique et à l'étranger : elle doit avoir rendu de très grands services aux hommes de science de cette époque, puisque les revues scientifiques étaient alors peu répandues et qu'il était souvent fort difficile de se les procurer. Elle est, d'ailleurs, encore intéressante à parcourir aujourd'hui; car, on y trouve résumés les travaux d'une période féconde en découvertes importantes et on y lit à chaque page les noms de Berzélius, Braconnet, Doebereiner, Woehler, etc. Dumas, Gmelin, Liebig, Payen, Robiquet, Parmi les travaux publiés par Hensmans dans son répertoire, nous devons signaler son mémoire intitulé : Recherche du cuivre dans le pain. Cette recherche était toute d'actualité et des plus importantes à cette époque, car depuis quelque temps certains boulangers du pays, imitant en cela ce qui se pratiquait fréquemment dans un département du Nord de la France, ajoutaient du sulfate de cuivre à la farine pour l'amélio- rer. L'auteur indique trois procédés pour la recherche du cuivre. Le procédé par voie sèche qu'il décrit ne diffère que par quelques détails, de l'une des méthodes encore usitées de nos jours. Nous avons trouvé dans ce mémoire quelques considérations qu'il a paru intéressant de reproduire ici, car elles prouvent que Hensmans était un travailleur consciencieux et avisé, et
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Dumas, Gmelin, Liebig, Payen, Robiquet,<br />
Parmi les travaux publiés par Hensmans dans son répertoire,<br />
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certains boulangers du pays, imitant en cela ce qui se<br />
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