Université de Gand. Liber memorialis: notices biographiques
Université de Gand. Liber memorialis: notices biographiques Université de Gand. Liber memorialis: notices biographiques
ADOLPHE BURGGRÀEVE (1832) BuRGGRÀEVE, Adolphe-Piene, naquit à Gand, le 6 octobre 1806. En 1822, il fut inscrit comme élève à la Faculté de médecine de l'Université de Gand récemment fondée par le Roi Guillaume I. Il fit son internat à l'Hôpital civil, et soutint sa thèse doctorale le 20 décembre 1828. Déjà au commencement de cette année, le professeur d'anatomie Verbeeck avait distingué le jeune étudiant et se l'était attaché comme prosecteur. Après son doctorat, il fit un voyage scientifique en Hollande, suivit à Utrecht les leçons de Schrôder van der Kolk et étudia surtout les procédés d'injection des vaisseaux sanguins. La patrie de Ruysch était considérée, à juste titre, comme la terre classique de cette espèce de préparations. Le professeur Fohmann, à Liège, qui devait être prématurément enlevé à la science, lui donna aussi d'utiles conseils pour la technique des injections de lymphatiques. Il garda un souvenir reconnaissant à ces deux hommes qui avaient dirigé ses débuts, et plus tard il dédia un de ses livres à leur mémoire (^). De retour à Gand, il s'efforça de reproduire des pièces anatomiques qu'il avait admirées dans les universités du Nord et de retrouver le secret de Ruysch que l'on considérait comme perdu; il réussit à faire des préparations rappelant celles de l'anatomiste hollandais, surtout des injections très pénétrantes donnant à la peau et aux muqueuses la coloration de la vie (2). Par la dissection, il poursuivait ensuite le trajet des (1) Histoire de l'anatomie, édit. de 1880. (2) Les préparations deRu/sch avaient une réputation historique, mais ce n'était pas leur vue qui avait inspiré BurjT^raeve, puisqu'il n'en existait plus dans les musées de Hollande qua[\d il visita ceux-ci. (Précis de l'histoire de l'anatomie, p. 296/ La formule des
ADOLPHE BURGGRAEVE 435 grands troncs vasculaires, et une de ces pièces, conservée au musée de notre Université, est regardée à juste titre comme un chef-d'oeuvre de patience et d'habileté opératoire. La période troublée qui suivit la séparation de la Belgique et de la Hollande donna au jeune chirurgien l'occasion de se rendre utile à ses compatriotes. Nous le voyons en T832 attaché à une ambulance d'un corps de volontaires à Watervliet, sur la frontière hollandaise, et, quelques mois plus tard, au siège de la citadelle d'Anvers. Les notes qu'il a publiées vers la fin de sa vie
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ADOLPHE BURGGRÀEVE<br />
(1832)<br />
BuRGGRÀEVE, Adolphe-Piene, naquit à <strong>Gand</strong>, le 6 octobre<br />
1806. En 1822, il fut inscrit comme élève à la Faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine<br />
<strong>de</strong> l'<strong>Université</strong> <strong>de</strong> <strong>Gand</strong> récemment fondée par le Roi<br />
Guillaume I. Il fit son internat à l'Hôpital civil, et soutint sa<br />
thèse doctorale le 20 décembre 1828. Déjà au commencement<br />
<strong>de</strong> cette année, le professeur d'anatomie Verbeeck avait distingué<br />
le jeune étudiant et se l'était attaché comme prosecteur.<br />
Après son doctorat, il fit un voyage scientifique en Hollan<strong>de</strong>,<br />
suivit à Utrecht les leçons <strong>de</strong> Schrô<strong>de</strong>r van <strong>de</strong>r Kolk et étudia<br />
surtout les procédés d'injection <strong>de</strong>s vaisseaux sanguins. La<br />
patrie <strong>de</strong> Ruysch était considérée, à juste titre, comme la terre<br />
classique <strong>de</strong> cette espèce <strong>de</strong> préparations.<br />
Le professeur Fohmann, à Liège, qui <strong>de</strong>vait être prématurément<br />
enlevé à la science, lui donna aussi d'utiles conseils<br />
pour la technique <strong>de</strong>s injections <strong>de</strong> lymphatiques. Il garda un<br />
souvenir reconnaissant à ces <strong>de</strong>ux hommes qui avaient<br />
dirigé ses débuts, et plus tard il dédia un <strong>de</strong> ses livres à<br />
leur mémoire (^).<br />
De retour à <strong>Gand</strong>, il s'efforça <strong>de</strong> reproduire <strong>de</strong>s pièces<br />
anatomiques qu'il avait admirées dans les universités du Nord<br />
et <strong>de</strong> retrouver le secret <strong>de</strong> Ruysch que l'on considérait<br />
comme perdu; il réussit à faire <strong>de</strong>s préparations rappelant<br />
celles <strong>de</strong> l'anatomiste hollandais, surtout <strong>de</strong>s injections très<br />
pénétrantes donnant à la peau et aux muqueuses la coloration<br />
<strong>de</strong> la vie (2). Par la dissection, il poursuivait ensuite le trajet <strong>de</strong>s<br />
(1) Histoire <strong>de</strong> l'anatomie, édit. <strong>de</strong> 1880.<br />
(2) Les préparations <strong>de</strong>Ru/sch avaient une réputation historique, mais ce n'était pas<br />
leur vue qui avait inspiré BurjT^raeve, puisqu'il n'en existait plus dans les musées <strong>de</strong><br />
Hollan<strong>de</strong> qua[\d il visita ceux-ci. (Précis <strong>de</strong> l'histoire <strong>de</strong> l'anatomie, p. 296/ La formule <strong>de</strong>s