Université de Gand. Liber memorialis: notices biographiques
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260 FDRD. NELISSEN En octobre 1880, le Gouvernement instituait à l'Écoie prépa- ratoire du Génie civil et des Arts et Manufactures un cours d'éléments de chimie et le confia à F. Nélissen qui en resta chargé jusqu'à la fin de sa vie. En 1880, la Ville de Gand décidait la création d'un laboratoire communal ; elle chargea Nélissen d'organiser ce service et lui en donna la direction. Le 17 septembre 1885, Nélissen fut, sur sa demande, déchargé des fonctions d'assistant au laboratoire de chimie générale. Le 19 mars 1886, il fut nommé professeur de chimie et de technologie chimique à l'École industrielle de Gand. Le 31 janvier 1888, il fut déchargé, sur sa demande, des fonctions de répétiteur du cours de chimie générale à l'Université. Le 5 septembre 1891, le Gouvernement le désigna comme directeur de l'École industrielle de Gand, tout en lui con- servant ses anciennes attributions dans cet établissement d'in- struction. Nélissen fit preuve dans ces nouvelles fonctions d'un talent remarquable d'organisateur et d'une infatigable activité. L'École industrielle lui doit une organisation qui la mit au premier rang des établissements similaires, ainsi que l'élabo- ration de projets d'agrandissement, dont l'exécution ne fut réalisée d'une manière complète qu'après le départ de Nélissen et qui modifia de la manière la plus heureuse les installations de cette école. Le 10 janvier 1894, Nélissen fut nommé professeur à l'École du Génie civil et, le 19 octobre 1899, professeur extraordinaire à la Faculté des sciences. L'importance considérable prise par l'École industrielle de Gand rendait chaque jour plus absorbante la charge de directeur de cet établissement. Aussi Nélissen sentait-il qu'il ne pourrait continuer à consacrer à ses diverses fonctions le temps et le travail nécessaires pour les remplir comme il l'eût voulu et il demanda en 1900 à être déchargé de la direction de l'École industrielle. Ce fut avec d'unanimes regrets qu'on satisfit à sa demande et le Bureau administratif de
FERD. NELISSEN 261 l'École tint à les lui exprimer dans une lettre des plus élogieuses, rappelant toute l'importance des services rendus par Nélissen. A la même époque, celui-ci abandonna également la direc- tion du laboratoire communal ; il voulait pouvoir se consacrer exclusivement à son double enseignement de l'Université et de l'École industrielle. Il ne devait pas jouir longtemps du repos relatif auquel il aspirait. Quelques mois plus tard, il ressentit les premières atteintes du mal qui devait l'emporter : au mois de mars T901, il fut forcé de demander un congé pour motif de santé. Il ne reprit plus ses cours ; la maladie qui le minait s'aggrava peu à peu et il s'éteignit le 15 août 1901. Sa mort frappa d'un deuil profond sa famille, ses collègues et ses amis, car ses occupations surmenantes n'affectèrent jamais son caractère affectueux et ouvert et il trouvait dans l'affection qu'il prodiguait à son entourage le délassement de son absorbant travail. S'il fut pleuré par les siens et par ses amis, ses élèves ne le regrettèrent pas moins. Sa bonté envers eux était proverbiale et nul ne savait comme lui encourager et soutenir l'étudiant dans les instants parfois pénibles de l'examen. Nélissen avait une grande érudition et ses études portèrent aussi bien sur la chimie pure que sur la chimie industrielle ; les chefs d'industrie recouraient souvent à sa grande compé- tence dans les questions de chimie appliquée. Son enseignement bénéficiait largement de l'étendue de son savoir ; son cours d'Éléments de chimie, fait à l'École du Génie civil, était admirablement adapté aux besoins scientifiques de son auditoire, présentant une heureuse association de la technologie à la chimie pure. Nélissen avait, d'ailleurs, un rare talent d'exposition et une habileté expérimentale remarquable, qui rendaient ses leçons particulièrement attrayantes. Ses publications scientifiques sont peu nombreuses ; il a laissé un travail sur l'emploi du formiate de soude dans l'analyse au chalumeau et un rapport sur les écoles de teinture en
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exclusivement à son double enseignement <strong>de</strong> l'<strong>Université</strong><br />
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Il ne <strong>de</strong>vait pas jouir longtemps du repos relatif auquel il<br />
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peu et il s'éteignit le 15 août 1901.<br />
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son caractère affectueux et ouvert et il trouvait dans l'affection<br />
qu'il prodiguait à son entourage le délassement <strong>de</strong> son<br />
absorbant travail.<br />
S'il fut pleuré par les siens et par ses amis, ses élèves ne<br />
le regrettèrent pas moins. Sa bonté envers eux était proverbiale<br />
et nul ne savait comme lui encourager et soutenir l'étudiant<br />
dans les instants parfois pénibles <strong>de</strong> l'examen.<br />
Nélissen avait une gran<strong>de</strong> érudition et ses étu<strong>de</strong>s portèrent<br />
aussi bien sur la chimie pure que sur la chimie industrielle ;<br />
les chefs d'industrie recouraient souvent à sa gran<strong>de</strong> compé-<br />
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Son enseignement bénéficiait largement <strong>de</strong> l'étendue <strong>de</strong> son<br />
savoir ; son cours d'Éléments <strong>de</strong> chimie, fait à l'École du<br />
Génie civil, était admirablement adapté aux besoins scientifiques<br />
<strong>de</strong> son auditoire, présentant une heureuse association <strong>de</strong> la<br />
technologie à la chimie pure. Nélissen avait, d'ailleurs, un rare<br />
talent d'exposition et une habileté expérimentale remarquable,<br />
qui rendaient ses leçons particulièrement attrayantes.<br />
Ses publications scientifiques sont peu nombreuses ; il a<br />
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au chalumeau et un rapport sur les écoles <strong>de</strong> teinture en