Université de Gand. Liber memorialis: notices biographiques

J.-CH.-R HÀUFF
(1817)
Hauff, Jean-Charles-Fréderic, né le 21 avril 1766 à Stutt-
gart, mort le 24 décembre 1846 à Bruxelles, fit ses études
universitaires à Tubingue et y obtint le grade de Magistet
artium.
Après avoir été précepteur de 1790 à 1794, chez le
procureur von Bastell à Wetzlar, il devint professeur (d'abord
extraordinaire, puis ordinaire) de philosophie à Marbourg.
Quand la guerre menaça l'existence de l'Université, il émigra
à Vienne (1808) et fut successivement directeur de l'Institut
technique d'Àugsbourg (1809) et inspecteur des Mines et Forêts
à Blansko, près de Brunn en Moravie.
Quelques années plus tard, nous le retrouvons à Cologne
comme professeur de mathématiques au Gymnase (1815) et,
enfin (1817), comme professeur de physique et de chimie à
l'Université de Gand. Il fut pensionné en 1830 et vécut à
Bruxelles, occupé d'études mathématiques qu'il ne publia pas.
Parmi ses écrits, on peut citer sa traduction du livre de
Carnot sur l'analyse infinitésimale (Francfort, 1800), celle
des livres I-VI, XI-XII des Éléments d'Euclide (Marbourg,
1797, 1807) : il ne traduisit pas les autres livres, parce que,
dit-il, on ne les lit plus. Il essaya d'améliorer la théorie des
parallèles d'Euclide et publia ses recherches dans des
mémoires et dans des livres élémentaires. Gauss a dit de ses
recherches sur la théorie des parallèles qu'elles sont en
dessous de toute critique et c'est vrai.
PAUL MANS/ON.
SOURCES
Strjbder, Hessische Gelehrtengeschichte, B. X\1I, 209, sqq. D'après M. Cantor, dens
YAllgemeinc Deutsche Biographie, t. XI, p. 48, Leipzig', 1880.