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En 1935, Pou<strong>le</strong>nc retravailla la musique du compositeur<br />

seiziémiste Claude Gervais dans sa Suite française (à la fois<br />

œuvre de chambre et suite pour piano). Contemporaine, À sa<br />

guitare montre la patte d’un pasticheur raffiné. Toute cette<br />

musique fut, <strong>en</strong> réalité, écrite pour Margot, une pièce de<br />

théâtre d’Édouard Bourdet sur Marguerite de Valois, même si<br />

Pou<strong>le</strong>nc choisit de mettre <strong>en</strong> musique des vers de Pierre de<br />

Ronsard (1524–1585). Cette mélodie fut créée par la célèbre<br />

actrice et chanteuse Yvonne Printemps. L’orchestration, qu’on<br />

peut <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre sur <strong>le</strong> fameux disque de cette dernière, a depuis<br />

été perdue.<br />

Les trois dernières mélodies de notre <strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t<br />

montr<strong>en</strong>t une facette plus légère du compositeur. Toréador<br />

(paro<strong>le</strong>s de Jean Cocteau, 1889–1963) est la seu<strong>le</strong> mélodie<br />

que, de l’aveu de ses contemporains, Pou<strong>le</strong>nc, voca<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t peu<br />

doué, chantait mieux (et d’une manière plus nasa<strong>le</strong>) que<br />

quiconque. C’est un fatras d’absurdités hispano-véniti<strong>en</strong>nes<br />

puissamm<strong>en</strong>t évocateur du music-hall. Et c’est <strong>le</strong> g<strong>en</strong>re de<br />

musique tonitruante que Pou<strong>le</strong>nc (inspiré par Maurice<br />

Chevalier) pouvait improviser au mètre, dans son ado<strong>le</strong>sc<strong>en</strong>ce<br />

; de ce matériau brut, il tirera une évocation plus subti<strong>le</strong><br />

Le catalogue Hypérion est éga<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t accessib<strong>le</strong> sur Internet : www.hyperion-records.co.uk<br />

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dans <strong>le</strong>s mélodies de sa maturité. Nous voulons une petite<br />

sœur est une aria parlante avec peu de substance musica<strong>le</strong><br />

mais un charme imm<strong>en</strong>se. Cel<strong>le</strong> qui parvi<strong>en</strong>t à résister aux<br />

pièges de prononciation de la liste de Noël de Madame<br />

Eustache mérite un prix de diction et que <strong>le</strong>s <strong>en</strong>fants importuns<br />

marqu<strong>en</strong>t une pause dans <strong>le</strong>urs exig<strong>en</strong>ces. Les chemins de<br />

l’amour, éga<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t interprétée par Yvonne Printemps, fut<br />

écrite pour Léocadia de Jean Anouilh (1910–1987). El<strong>le</strong> nous<br />

donne à voir combi<strong>en</strong> Pou<strong>le</strong>nc aurait pu écrire des « hits » ou<br />

des musiques de film, comme son collègue Georges Auric.<br />

Cette valse est toujours fort chantée dans <strong>le</strong>s récitals et on <strong>en</strong><br />

abuse comme bis, pour gagner des applaudissem<strong>en</strong>ts. Après<br />

tout, España n’est pas <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur de Chabrier, ni <strong>le</strong> Boléro <strong>le</strong><br />

meil<strong>le</strong>ur de Ravel, même si tous deux sont, à <strong>le</strong>ur manière, des<br />

chefs-d’œuvre. Pou<strong>le</strong>nc devait <strong>en</strong>visager cette charmante<br />

bagatel<strong>le</strong> comme un petit-four, à servir uniquem<strong>en</strong>t après un<br />

copieux repas de ses grandes mélodies. Mais, tous <strong>le</strong>s<br />

gourmets et <strong>le</strong>s passionnés de chansons <strong>le</strong> sav<strong>en</strong>t, quand il<br />

vi<strong>en</strong>t à point, un excel<strong>le</strong>nt petit-four est irrésistib<strong>le</strong>.<br />

GRAHAM JOHNSON © 1985<br />

Traduction HYPERION<br />

dédié à la mémoire de notre bi<strong>en</strong>-aimé maître et ami<br />

PIERRE BERNAC (1899–1979)<br />

qui, pour ce qui est de chanter Pou<strong>le</strong>nc, montra à notre génération un exemp<strong>le</strong><br />

diffici<strong>le</strong> à éga<strong>le</strong>r, impossib<strong>le</strong> à surpasser<br />

FL GJ 1985<br />

Si vous souhaitez de plus amp<strong>le</strong>s détails sur ces <strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>ts, et sur <strong>le</strong>s nombreuses autres publications du label Hyperion, veuil<strong>le</strong>z nous écrire à<br />

Hyperion Records Ltd, PO Box 25, London SE9 1AX, England, ou nous contacter par courrier é<strong>le</strong>ctronique à info@hyperion-records.co.uk, et nous<br />

serons ravis de vous faire parv<strong>en</strong>ir notre catalogue gratuitem<strong>en</strong>t.

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