Associations de la Chine, Lettres du P. Leboucq ... - Chine ancienne

Associations de la Chine
condamne à recevoir sur-le-champ, et près de la tombe
de leurs bisaïeuls, cinq cents coups de rotin, à porter la
cangue, pendant deux mois, sur la place du palais de
justice. Quant à vous, gens du peuple, leurs amis et
leurs voisins, je vous condamne solidairement à payer
les frais de médecin des trois honnêtes confrères du
Yen-Kho que vous avez frappés, ainsi qu'à les
indemniser du temps que vont leur faire perdre les
graves blessures p.114 qu'ils ont reçues. De plus, six de
ceux qui, sans avoir versé le sang, sont venus en armes,
recevront chacun trois cents coups de semelles de
soulier sur la bouche. Enfin j'ordonne que ce cimetière
soit entretenu, désormais, aux frais du village tout
entier. Un grand nombre de cercueils sont pourris ; je
vous accorde huit jours pour les remplacer. Les arbres
qui donnaient de l'ombrage aux morts, ont été arrachés
et vendus ; je vous condamne à en planter d'autres et à
entourer le cimetière d'un mur en briques. Malheur à
celui qui n'obéira pas.
Caisse et ressources de la Société. — A voir l'exigüité des
apports que chaque associé des tombeaux verse dans la masse
sociale, on comprendrait difficilement comment ils peuvent
sacrifier, chaque année, un mois de leur temps et accomplir des
travaux de terrassement ou de sarclage relativement importants,
si l'on ne connaissait l'industrieuse économie des Chinois. Chaque
membre, lors de son admission, verse quatre ou cinq mille
sapèques, à peine, et ne renouvelle cette contribution que tous
les cinq ans. Vous penseriez, au premier abord, que la somme
collective de ce premier versement est insuffisante même à
l'acquisition des outils les plus indispensables. Mais votre calcul
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