Associations de la Chine, Lettres du P. Leboucq ... - Chine ancienne

Associations de la Chine
Mon préambule pourra vous paraître un peu long, mais ayant
à vous entretenir, aujourd'hui, des associations philanthropiques
les plus connues au Tché-Ly, il m'a semblé que la cérémonie des
Aliments froids et celle de la chasse aux Esprits ne sont pas
absolument dépourvues de philanthropie et peuvent prendre
place parmi les institutions inspirées par l'amour de l'humanité.
Parlons maintenant des confréries.
I. Yen-Kho-Hoei, Confrérie des ossements abandonnés
p.110
Réparer les cimetières mal entretenus ou abandonnés,
quêter de porte en porte pour fournir un cercueil et donner une
sépulture honorable aux défunts dont les familles sont pauvres,
propager le culte des morts ; tel est le but de la Confrérie des
ossements.
A l'automne, lorsque les récoltes sont rentrées, les Frères de la
sépulture se mettent à la recherche des cimetières qui ont été
recommandés à leurs bons soins. Au retour, chacun remet au
Directeur de l'œuvre, une note sur le nombre des tombeaux dont
l'état lui a paru le plus misérable, ainsi qu'un écrit signé par les
chefs des familles auxquelles appartiennent ces sépultures, et
autorisant la Confrérie à les prendre sous sa protection. On tient
conseil, et, quand les délibérations sont closes, la Société n'a plus
qu'à préparer ses bêches, ses râteaux et ses pioches ; l'ordre de
se mettre en campagne ne se fait pas longtemps attendre.
On dit que la Confrérie des ossements exista autrefois dans
presque tous les districts de la Chine et reçut partout, tant de la
part des mandarins que de la part du peuple, les encouragements
les plus sympathiques. Quoique plus rare aujourd'hui, on la
retrouve encore p.111 en beaucoup d'endroits. Elle n'a plus, il est
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