Associations de la Chine, Lettres du P. Leboucq ... - Chine ancienne

Associations de la Chine
gardien, choisi parmi les hommes les plus sages et les plus
vertueux de la cour, son surnom de Fleur d'Occident ; enfin, tant
d'autres détails que l'on trouve dans sa vie : tout cela, ne
permet-il pas de supposer, sans l'affirmer cependant, qu'au
milieu de leurs superstitions, les Chinois auraient entrevu une
étincelle de lumière, une lueur de vérité ? Eux aussi, d'ailleurs,
ont un cœur, et comme aucune des croyances du paganisme
n'est capable d'en satisfaire les aspirations et les besoins,
pourquoi n'auraient-ils pas cherché et comme deviné une
croyance et une dévotion qui sont, pour les chrétiens, les plus
douces et les plus ineffables consolations de la terre ?
Depuis quelques années, nous voyons venir à nous un grand
nombre de confrères du Taî-ngan-Chan. Le mystère de
l'Incarnation, le dogme de l'Immaculée conception qui, chez nos
bacheliers ou plutôt nos rationalistes du Céleste-Empire 1
provoquent tant d'objections et de doutes, écueil dangereux
contre lequel vient se briser leur orgueil, sont au contraire p.064
acceptés sans défiance et comme d'instinct par les membres de la
confrérie du Taî-ngan-Chan.
II. Assemblée des Aromates (Chiang-Houo-Hoei)
Sous le titre général de solennités de l'Encens, Assemblées et
Confréries des Aromates, etc. sont comprises toutes les réunions
et confréries de femmes se proposant un but religieux.
Chaque ville, chaque bourgade, chaque village, chaque
hameau, ne se composât-il que de deux ou trois feux, a ses
1 Je parle ici des bacheliers qui ont apostasié la véritable philosophie, la
véritable doctrine des anciens pour embrasser la secte du Jou-Kiâo.
Voir l'ouvrage : Mgr Dubar et la Mission du Tché-Ly-Sud-Est. Wattelier, 5 rue
du Cherche-Midi, page 371.
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