Associations de la Chine, Lettres du P. Leboucq ... - Chine ancienne

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Associations de la Chine
qui suivit la mort du fondateur, les sociétaires du Tsaî-Ly
organisèrent une procession qui devait, le vingt-cinquième jour
de la troisième lune, se rendre au tombeau de Tchang. On voulut
s'opposer à cette démonstration qui révélait l'existence d'une
secte déjà audacieuse ; elle se fit quand même, et, pour montrer
qu'au besoin les disciples de Tchang sauraient employer la
résistance, la manifestation se fit en armes. C'était un humiliant
défi pour l'autorité ; trop insouciante et trop timide pour
employer la force et couper le mal naissant dans sa racine, elle se
contenta de surveiller, d'observer le caractère et les mouvements
de cette procession. Toutefois, l'éveil était donné ; les mandarins
avaient compris que la sécurité publique et le prestige de leur
autorité étaient menacés. Ce fut alors que le gouverneur de Tien-
Tsin reçut du vice-roi du Tché-Ly, l'ordre de raser et de faire
complètement disparaître la tombe de Tchang.
Quand on demande aux sectaires du Tsaî-Ly quel est le
véritable caractère et le but final de leur société, ils répondent
invariablement que, sans se proposer un but exclusivement
religieux, elle n'a non plus, dans ses statuts, rien de politique. La
fin qu'elle se propose, et elle n'en a pas d'autre, c'est de
pratiquer et d'enseigner les vertus morales qui font l'homme de
bien, de secourir ses membres pauvres ou p.046 souffrants...
« Les autres Sociétés, qu'elles soient politiques ou
religieuses, ressemblent, disent les agrégés du Beau, à
une pluie tombée dans un fossé rempli de boue ; celle
du Tsaî-Ly, au contraire, apparaît limpide comme la
rosée du matin, qui repose et brille sur les feuilles pures
et fraîches de l'arbre des montagnes.
Les inspecteurs qui, plusieurs fois par an, visitent à domicile
les membres de la société, se font payer cher, paraît-il, leur
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