Associations de la Chine, Lettres du P. Leboucq ... - Chine ancienne
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<strong>Associations</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Chine</strong><br />
l'entrée <strong>de</strong> l'Église ? Êtes-vous condamnés à ne pas être<br />
reçus dans <strong>la</strong> <strong>de</strong>meure <strong>de</strong>s bienheureux ?<br />
Cette réponse, vous n'en doutez pas, était embarrassante. Mon<br />
vieux néophyte s'est mis à sourire et se grattant noncha<strong>la</strong>mment<br />
les <strong>de</strong>ux oreilles :<br />
— Le Père a raison, m'a-t-il dit. S'il est nécessaire, pour<br />
être admis au ciel, d'avoir p.044 <strong>de</strong>ux oreilles, le bon Dieu<br />
saura bien en donner à ceux qui n'en ont pas.<br />
Enfin, mon cher ami, je quitte le Nénuphar, malgré mille<br />
choses que j'aurais encore à vous dire sur son compte et surtout<br />
à sa louange. J'ai à vous parler d'une autre Société secrète moins<br />
intéressante, moins connue et infiniment moins digne, jusqu'à<br />
présent, <strong>de</strong> nos sympathies.<br />
II. Tsaî-Ly-Hoei (Société <strong>du</strong> Vrai, <strong>de</strong> l'Idéal)<br />
Personne, il y a soixante ans, ne connaissait cette Association.<br />
C'est à un rêveur politique <strong>de</strong> Tien-Tsin, connu sous le nom <strong>de</strong><br />
Tchang, qu'elle doit et son institution et ses statuts<br />
réglementaires.<br />
Au début, les réunions <strong>de</strong>s premiers frères <strong>du</strong> Beau, ne se<br />
firent, dans cette trop fameuse cité, dont <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion fut<br />
toujours si fiévreuse et malsaine, qu'avec les plus gran<strong>de</strong>s<br />
précautions : on avait intérêt à n'éveiller aucun soupçon comme à<br />
n'inspirer aucune crainte à l'autorité. Ce ne fut qu'à <strong>la</strong> mort <strong>de</strong><br />
Tchang, vers <strong>la</strong> huitième année <strong>du</strong> règne <strong>de</strong> Kien-Long, que les<br />
agissements tumultueux <strong>de</strong> ses disciples, presque tous<br />
musulmans et pour ce<strong>la</strong> fort redoutés, commencèrent à jeter les<br />
premières a<strong>la</strong>rmes parmi les mandarins. Dans le cours <strong>de</strong> l'année<br />
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