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Associations de la Chine, Lettres du P. Leboucq ... - Chine ancienne

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p.273<br />

<strong>Associations</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Chine</strong><br />

SIXIÈME LETTRE<br />

SOCIÉTÉS MALFAISANTES<br />

Voleurs — Marau<strong>de</strong>urs — Tzée — Maô-tzée<br />

219<br />

Ville <strong>de</strong> Ki-tchhu,<br />

20 Juillet 1875<br />

Plus d'un touriste qui s'était avancé sans défiance jusqu'à<br />

l'intérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Chine</strong>, en est sorti en disant que c'est un pays <strong>de</strong><br />

voleurs. On n'y est en sûreté ni le jour ni <strong>la</strong> nuit, ni dans sa<br />

propre maison, ni sur les routes, ni dans les auberges. Partout, il<br />

faut être sur le qui-vive, tenir <strong>la</strong> main dans son gousset, s'il y a<br />

<strong>de</strong> l'argent, avoir son sabre ou son revolver sous l'oreiller, si on<br />

tient encore à <strong>de</strong>meurer au nombre <strong>de</strong>s vivants.... Laissant <strong>la</strong><br />

responsabilité <strong>de</strong> cette opinion à ceux qui l'ont apportée et<br />

accréditée en Europe, j'abor<strong>de</strong> tout simplement le paragraphe <strong>de</strong>s<br />

voleurs <strong>de</strong> l'Empire <strong>du</strong> Milieu.<br />

Il y a <strong>de</strong>s brigands organisés, qui tiennent <strong>la</strong> campagne,<br />

assiègent et prennent les villes mal fortifiées ou mal défen<strong>du</strong>es.<br />

Ceux-là, connus, tantôt sous le nom <strong>de</strong> : Frères <strong>du</strong> Nénuphar,<br />

tantôt sous celui <strong>de</strong> : Barbes-rouges, ou <strong>de</strong> : p.274 Sauterelles au vol<br />

rapi<strong>de</strong>, paraissent, en moyenne, tous les quatre ou cinq ans, se<br />

promènent souvent <strong>de</strong> longs mois, à cheval, s'ils peuvent trouver<br />

<strong>de</strong>s montures, à pied, si les chevaux et les mulets ont eu le temps<br />

<strong>de</strong> leur échapper, pillent, massacrent et brûlent presque à leur aise,<br />

sans que les soldats envoyés pour les combattre aient <strong>la</strong> témérité<br />

<strong>de</strong> s'approcher trop près d'eux. Cette réserve <strong>de</strong>s impériaux vient-<br />

elle, comme quelques-uns l'assurent, <strong>de</strong> ce que les chevaux ou les<br />

jarrets <strong>de</strong>s bandits seraient plus agiles, plus souples que ceux <strong>de</strong><br />

nos militaires ? C'est possible. Ou bien n'est-il pas permis <strong>de</strong><br />

supposer que soldats et voleurs, tous également intéressés à ne

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