Associations de la Chine, Lettres du P. Leboucq ... - Chine ancienne

Associations de la Chine
la fine fleur des gens honorables, ce ne sont ni des hommes
déchus ni des voleurs. La plupart d'entre eux n'exercent ce
métier que comme un gagne-pain sans lequel eux et leurs
familles mourraient de faim. D'ailleurs, leur père et grand-père
étaient médecins-marchands. Pourquoi laisser perdre les
traditions de famille ? p.250
Patron des Frères de la médecine. — Les médecins à poste-
fixe ou officiels, vénèrent Chen-nong comme ayant été l'inventeur
de la médecine.
Pour les frères-ambulants leur divinité est Yâo-Wang, connu
de son vivant sous le nom de Süen-Ché-Niâo. On a de lui trente
gros volumes qu'il composa pour expliquer les ouvrages et les
découvertes médicales de Chen-nong, deuxième empereur de la
Chine. La fête se célèbre le vingt-huitième jour de la quatrième
lune. Ce jour-là, qu'il y ait de grandes foires ou non, que les
malades réclament la visite des hommes de l'art ou leur donnent
congé, peu importe ; ceux-ci laissent tout pour aller dans la ville
ou la bourgade la plus centrale, fêter leur patron et resserrer,
sous l'influence du vin chaud, les liens de fraternité qui les
unissent entre eux.
V. Chemg-Kouang-Hoei,
Société des promotions mandarinales
L'association de l'avancement, que le peuple nomme par
dérision : Fabrique de mandarins, n'eut, dans son principe, rien
qui ne fût avouable. En Chine, comme dans nos pays, même les
plus civilisés, on ne va pas loin sans protection. Pour réussir à se
faire ouvrir les portes de la magistrature, le talent et la science
ne suffiront pas ; il faut aux candidats de p.251 puissantes
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