Associations de la Chine, Lettres du P. Leboucq ... - Chine ancienne
Associations de la Chine, Lettres du P. Leboucq ... - Chine ancienne
Associations de la Chine, Lettres du P. Leboucq ... - Chine ancienne
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
<strong>Associations</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Chine</strong><br />
au moins le p<strong>la</strong>isir <strong>de</strong> se promener, <strong>de</strong> piller et massacrer sans<br />
opposition.<br />
En 1861, un enfant <strong>de</strong> sept ans montait sur le trône ; <strong>la</strong> cour<br />
était trop occupée <strong>de</strong> ses p.008 mécomptes <strong>de</strong> pa<strong>la</strong>is pour songer à<br />
réprimer vigoureusement les brigands et les insurgés qui<br />
ravageaient les provinces <strong>du</strong> Nord. Ce fut, pour les Nénuphariens,<br />
une nouvelle occasion favorable à leurs rancunes et à leur<br />
ambition ; ils s'agitèrent, se réunirent au nombre <strong>de</strong> 25 ou<br />
30.000 et, pendant <strong>de</strong>ux ans, tinrent en échec les 100.000<br />
impériaux envoyés pour les combattre.<br />
En 1862, le célèbre prince tartare, connu <strong>de</strong>s Européens sous<br />
le nom <strong>de</strong> Sain-Ko-Ling-Sin, et <strong>de</strong>s Chinois sous celui <strong>de</strong> Sem-<br />
Wang, était massacré par les rebelles, qu'il venait <strong>de</strong> vaincre et<br />
<strong>de</strong> disperser ; le jeune empereur Tong-Tché, vou<strong>la</strong>nt faire une<br />
hécatombe sur le tombeau <strong>du</strong> fidèle et vail<strong>la</strong>nt serviteur dont <strong>la</strong><br />
mort <strong>la</strong>issait le trône sans défenseurs, commanda aux officiers<br />
qui étaient à <strong>la</strong> tête <strong>de</strong> ses troupes, dans le Chan-tong et le Ho-<br />
nan, <strong>de</strong> lui envoyer vivants les <strong>de</strong>ux principaux chefs <strong>de</strong>s<br />
rebelles, Wang et Kâo, fils <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux premiers fondateurs <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
Société <strong>du</strong> Nénuphar, décapités sous le règne <strong>de</strong> Tâo-Kouang.<br />
Cet ordre, facile à donner, était pour <strong>de</strong>s officiers chinois d'une<br />
exécution difficile ; et cependant, <strong>de</strong>vant <strong>la</strong> volonté, si formelle,<br />
<strong>de</strong> Sa Majesté, il n'y avait pas à ba<strong>la</strong>ncer. Il fal<strong>la</strong>it trouver les<br />
rebelles ou faire le sacrifice <strong>de</strong> sa propre tête. — Les généraux se<br />
tirèrent d'embarras sans faire ni l'un ni l'autre. Rien <strong>de</strong> plus<br />
simple que p.009 l'expédient dont ils se servirent. Wang avait été<br />
tué un mois auparavant sur <strong>la</strong> rive droite <strong>du</strong> fleuve Jaune ; on ne<br />
put même retrouver sa tête... Quant à Kâo, les officiers l'auraient<br />
envoyé tout vivant... Malheureusement, il avait été pris et<br />
décapité quarante-huit heures avant l'arrivée <strong>de</strong>s ordres<br />
20