Associations de la Chine, Lettres du P. Leboucq ... - Chine ancienne
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Associations de la Chine la fortune ; mais leurs expédients seront moins avouables. Comme ce sont elles, assez généralement, qui demeurent chargées de la basse-cour, et que, dans la basse-cour, il y a des poules qui pondent et des poules qui couvent, ce sera là le théâtre de leurs exploits. Une belle-mère pourra bien savoir que douze ou quinze poules lui paient leur tribut quotidien, elle n'ignore pas qu'on en a mis plusieurs à couver. Mais enfin sa vigilance ira-t-elle jusqu'à surveiller, à chaque heure du jour, l'exactitude de la pondeuse ? Aveugle ou borgne, boiteuse, paralysée, ou cassée par la vieillesse, comment pourrait-elle savoir par elle-même, si les œufs couvés sont à terme, faire le dénombrement des poussins... Et puis, qui pourra lui dire que le poulailler n'a pas reçu la visite d'une fouine ou d'un renard ? La bru, vous le voyez, aura donc, assez ordinairement, carte blanche ; les poules n'ont point fait leur devoir ; au lieu d'une douzaine d'œufs, il n'y en a que huit ; au lieu de dix-huit poulets, il n'en est sorti que douze. p.236 Les petits ruisseaux font les grandes rivières : la bru, qui n'ignore pas la vérité de ce vieux proverbe, porte, chaque jour, quatre ou cinq œufs chez une vieille voisine qui va les vendre, au fur et à mesure qu'on les lui remet, et en place l'argent à intérêt Les poussins cruellement arrachés à leurs mères, s'en vont dans une maison du voisinage, se cachent sous les ailes d'une marâtre qui a été dressée au métier et qui les traite humainement. Plus tard, quand ils seront bons à mettre à la broche, on les vendra, et l'argent en sera toujours scrupuleusement déposé entre les mains du mandataire. La Société des poussins et des œufs, fondée ainsi dans le plus grand silence, fonctionnera longtemps, sans que les membres qui 190
Associations de la Chine la composent, ou les vieilles qui en sont les fidèles administratrices, vendent jamais le secret de leurs opérations. Patron des assurances dotales. — C'est le dieu Yu-Hoâng qui a le devoir de protéger les associés et les fonds des assurances dotales ; il est digne, entre toutes les divinités de l'Olympe, de l'honneur qu'on lui a fait en le choisissant pour patron. D'après quelques annalistes obscurs et sans autorité, Yu- Hoâng n'eut d'autre mérite que sa fortune. On lui reproche de l'avoir employée tout entière à se faire délivrer dans le Ciel, p.237 dix places choisies, dont une pour lui, et les neuf autres pour ses filles, qui, ayant opiniâtrement refusé de se marier, ne connurent sur la terre d'autre amour que l'amour paternel. A peine arrivé dans l'autre monde, les dieux, paraît-il, lui reprochèrent d'abord très vivement son égoïsme : — Pourquoi, lui dit le Président des Esprits célestes, n'as-tu pas marié tes filles ? Heureusement douées, ayant une fortune considérable, elles auraient fait le bonheur de neuf familles... Le nouveau venu, fort de sa conscience, ne se laissa pas déconcerter par cette apostrophe. — Je m'étonne, dit-il aux divinités, qu'ici, dans la demeure des intelligences célestes, on ne comprenne pas mieux que les mortels, livrés aux appétits et aux convoitises des sens, la beauté et le prix d'un cœur qui se voue à la virginité... Mais, puisque vous n'êtes pas de mon avis, je vous autorise à négocier le mariage de la plus jeune de mes enfants, la seule qui consentira à faire le sacrifice d'une vertu qu'elle estime plus haut que tous les biens de la terre. 191
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<strong>Associations</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Chine</strong><br />
<strong>la</strong> composent, ou les vieilles qui en sont les fidèles<br />
administratrices, ven<strong>de</strong>nt jamais le secret <strong>de</strong> leurs opérations.<br />
Patron <strong>de</strong>s assurances dotales. — C'est le dieu Yu-Hoâng qui a<br />
le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> protéger les associés et les fonds <strong>de</strong>s assurances<br />
dotales ; il est digne, entre toutes les divinités <strong>de</strong> l'Olympe, <strong>de</strong><br />
l'honneur qu'on lui a fait en le choisissant pour patron.<br />
D'après quelques annalistes obscurs et sans autorité, Yu-<br />
Hoâng n'eut d'autre mérite que sa fortune. On lui reproche <strong>de</strong><br />
l'avoir employée tout entière à se faire délivrer dans le Ciel, p.237<br />
dix p<strong>la</strong>ces choisies, dont une pour lui, et les neuf autres pour ses<br />
filles, qui, ayant opiniâtrement refusé <strong>de</strong> se marier, ne connurent<br />
sur <strong>la</strong> terre d'autre amour que l'amour paternel. A peine arrivé<br />
dans l'autre mon<strong>de</strong>, les dieux, paraît-il, lui reprochèrent d'abord<br />
très vivement son égoïsme :<br />
— Pourquoi, lui dit le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s Esprits célestes,<br />
n'as-tu pas marié tes filles ? Heureusement douées,<br />
ayant une fortune considérable, elles auraient fait le<br />
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Le nouveau venu, fort <strong>de</strong> sa conscience, ne se <strong>la</strong>issa pas<br />
déconcerter par cette apostrophe.<br />
— Je m'étonne, dit-il aux divinités, qu'ici, dans <strong>la</strong><br />
<strong>de</strong>meure <strong>de</strong>s intelligences célestes, on ne comprenne<br />
pas mieux que les mortels, livrés aux appétits et aux<br />
convoitises <strong>de</strong>s sens, <strong>la</strong> beauté et le prix d'un cœur qui<br />
se voue à <strong>la</strong> virginité... Mais, puisque vous n'êtes pas <strong>de</strong><br />
mon avis, je vous autorise à négocier le mariage <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
plus jeune <strong>de</strong> mes enfants, <strong>la</strong> seule qui consentira à faire<br />
le sacrifice d'une vertu qu'elle estime plus haut que tous<br />
les biens <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre.<br />
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