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Associations de la Chine, Lettres du P. Leboucq ... - Chine ancienne

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<strong>Associations</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Chine</strong><br />

caractère religieux, En <strong>Chine</strong>, au contraire, l'ignorance et <strong>la</strong><br />

superstition finissent par déifier les hommes célèbres auxquels<br />

l'autorité n'avait tout d'abord élevé qu'une pago<strong>de</strong><br />

commémorative, <strong>de</strong>stinée à perpétuer leur souvenir et à les offrir<br />

comme modèles aux génération futures. Ainsi en est-il advenu<br />

pour les <strong>de</strong>ux ministres <strong>de</strong> Léou-Pan. Les prisonniers leur<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt une prompte délivrance, et les officiers se reposent<br />

sur eux <strong>du</strong> soin et <strong>de</strong> <strong>la</strong> gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s prisons.<br />

Le douzième jour <strong>de</strong> <strong>la</strong> quatrième lune est, p.193 chaque année,<br />

impatiemment atten<strong>du</strong> par les prisonniers ; ce jour-là, on les<br />

é<strong>la</strong>rgit pendant vingt-quatre heures, et leur pitance est moins<br />

maigre qu'à l'ordinaire. Les mandarins, dont <strong>la</strong> <strong>du</strong>reté est parfois<br />

assaisonnée d'un grain <strong>de</strong> phi<strong>la</strong>nthropie, portent même <strong>la</strong><br />

délicatesse, jusqu'à faire élever à leurs frais, près <strong>de</strong> <strong>la</strong> prison, un<br />

théâtre où se jouent quatre ou cinq comédies qui font oublier,<br />

pour un instant, aux malheureux détenus, leurs souffrances et<br />

leurs privations.<br />

IV. Société <strong>de</strong>s veilles nocturnes King-Hoei<br />

L'établissement <strong>de</strong>s veilles nocturnes remonte au règne <strong>de</strong><br />

l'empereur Tchen-Tang, <strong>de</strong> <strong>la</strong> dynastie <strong>de</strong>s Chang (mille sept cent<br />

quatre-vingt-neuf ans avant J. C.).<br />

Un peuple noma<strong>de</strong> connu alors sous le nom <strong>de</strong> Sien-Pei, et qui<br />

occupait le pays occi<strong>de</strong>ntal appelé aujourd'hui Kan-sou avait pris<br />

l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faire, chaque année, <strong>de</strong>s irruptions si désastreuses<br />

sur le territoire chinois, que les popu<strong>la</strong>tions se virent obligées<br />

d'abandonner leurs champs et <strong>de</strong> déserter leurs foyers. Ce fut<br />

alors que Tchen-Tang, ému <strong>de</strong>s souffrances <strong>de</strong> son peuple,<br />

conçut l'idée <strong>de</strong>s veilles. Il envoya à <strong>la</strong> frontière une armée <strong>de</strong><br />

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