Associations de la Chine, Lettres du P. Leboucq ... - Chine ancienne

Associations de la Chine
Un murmure d'approbation se fit entendre. La foule battit des
mains et s'écoula en chantant les louanges de son Fou-Mou-
Kouang (père et mère du peuple).
Patron de la Confrérie des plaideurs. — Ce fut sous le règne de
Léou-Pan, fondateur et premier empereur de la dynastie des Han
(environ deux cents ans avant notre ère), que les lois qui
régissaient la Chine, depuis tant de siècles déjà, furent réunies en
un seul ouvrage. Léou-Pan, avant son élévation au trône, n'avait
été qu'un aventurier, souvent même un chef de pillards. A peine
fut-il investi de l'autorité souveraine qu'il sentit le danger, pour
son gouvernement comme pour son peuple, d'une licence si
longtemps impunie. Aidé de Siâo-Ho et de Tsaô-Tsemg, deux
ministres, dont la mémoire, aujourd'hui encore, est bénie dans
tout l'empire, il réforma les anciennes lois, en retranchant ce qui
manquait de sagesse et y ajoutant plusieurs chapitres
remarquables.
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Bien que Siaô-Ho et Tsaô-Tsemg, on ne sait pourquoi,
n'aient pas été élevés officiellement au rang des dieux, ils ont
mérité plus que beaucoup d'autres, dit le peuple, d'occuper une
place distinguée dans l'Olympe. Pour les dédommager de cet
oubli regrettable, les gouverneurs de districts leur ont fait élever
un autel et une statue dans chacune des prisons de leur villes
respectives, assurant que la présence de ces deux grands
législateurs, au milieu des prisonniers, ne peut manquer de leur
inspirer l'horreur et le repentir de leurs crimes.
En Europe, nous élevons des monuments et des statues
équestres aux grands hommes qui ont bien mérité de la patrie.
Mais ces témoignages de la reconnaissance publique et aussi de
la fierté nationale, rendus à la science ou au dévoûment, n'ont
pas que je sache, l'habitude de prendre, avec le temps, un
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