Associations de la Chine, Lettres du P. Leboucq ... - Chine ancienne

Associations de la Chine
chemin, de petits amas de terre gros comme des
taupinières, qu'il badigeonnera d'une légère couche de
chaux. De cette manière, quand, chaque matin,
quelqu'un des membres du Conseil ira faire sa tournée
d'inspection, il lui sera facile de constater la fidélité des
gardes. Pour éviter toute confusion, les taupinières
seront détruites à chaque inspection.
« Si les gardes réussissent à arrêter un voleur, il leur
sera compté un supplément de cinq cents sapèques. Si,
au contraire, quelqu'un des habitants du village était
victime d'un vol qui lui causât un dommage de deux
mille sapèques (cinq francs), les hommes de garde
seront condamnés à lui payer la moitié de la perte qu'il a
éprouvée. Il peut arriver qu'un voleur, pris en flagrant
délit, soit étranger au village où est établie l'Association
des Céréales ; dans ce cas, p.171 outre l'indemnité due au
propriétaire dépouillé, on le condamnera à payer au
trésorier du Tsing-Miâo-Hoei la modeste somme de huit
ou dix mille sapèques ; si le voleur n'est pas un
étranger, l'amende ne sera que de cinq mille sapèques,
mais, dès ce jour, on le privera de ses droits de citoyen,
en l'excluant des veilles aussi bien que des délibérations
de la Société. Que si le voleur, étranger ou non au
village, refusait de payer l'indemnité qu'on lui a imposée,
alors les membres du Conseil le traduiraient en police
correctionnelle.
Patron de la Société des Céréales. — Il semble que le dieu de
l'Agriculture devait, avant tous ses collègues de l'Olympe,
conquérir les suffrages et mériter la confiance des gardes
rurales ; mais sa réputation, paraît-il, n'est pas assez belliqueuse.
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