Associations de la Chine, Lettres du P. Leboucq ... - Chine ancienne

Associations de la Chine
I. Société de la garde des moissons, Tsing-Miaô-Hoei
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Le vol n'est pas une maladie exclusivement propre à la
Chine, quoi qu'en disent certains explorateurs dont l'autorité n'est
pas incontestable. Sauf les catégories d'individus qui s'organisent
pour le brigandage ou la maraude, et dont je parlerai bientôt, les
Chinois, généralement, ne se décident à convoiter le bien d'autrui
que quand ils sont à bout de ressources pour vivre. Le pain
manquant, et les moyens de s'en procurer honnêtement leur
faisant défaut, leurs répugnances s'effacent, la conscience se met
au large, et voilà des maraudeurs !
L'époque de la récolte du blé, au mois de Juin, et surtout des
moissons plus importantes de l'automne est-elle arrivée, la
famille indigente qui n'a pas le courage de se résigner à souffrir
de la faim, tient conseil et se trace un plan de campagne. Le jour,
c'est la ménagère qui, un panier au bras, prétextant un voyage
au marché ou chez un parent, ramasse furtivement les épis qui
sont à sa portée, et cela sans quitter le chemin battu. La nuit,
c'est le tour du mari ; armé d'une serpette et muni d'une corde, il
se dirige vers la campagne, évitant les chemins et les sentiers,
marchant avec toutes les précautions requises pour déjouer la
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vigilance des gardes nocturnes. De temps en temps, ¡l
s'arrête, écoute... et, quand il y a lieu d'espérer de n'être pas vu,
ou au moins de n'être pas pris en flagrant délit, il se met à
l'ouvrage : couper cinq ou six bonnes javelles, les lier et les
charger sur ses épaules est l'affaire d'un instant.
En France, vous avez des gardes champêtres et des gardes
forestiers, agents ordinairement d'une intégrité et d'un
dévouement incontestables. Mais pourriez-vous assurer qu'ils
réussissent toujours à empêcher les délits ou même à les punir ?
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