Associations de la Chine, Lettres du P. Leboucq ... - Chine ancienne

Associations de la Chine
le loisir de contempler huit groupes de petites lignes brisées,
formant la figure d'un octogone, qu'il portait sur le dos. Pas de
doute, le dieu des eaux venait sanctionner et breveter l'invention
des Pâ-Kouâ.
Les huit symboles, que l'on trouve longuement expliqués dans
le livre Y-Kia, ouvrage qui n'eut pas toutes les sympathies de
Confucius, jouent un rôle important dans les théories
matérialistes de la philosophie chinoise appelée Jou-Kiâo, ou
philosophie réformée. Quant à ceux qui ont essayé d'en faire une
théorie religieuse, ils n'ont eu besoin ni de philosophie ni de
philosophes. Rien de plus simple que la doctrine qu'ils tirent des
Pâ-Kouâ. La voici en quelques mots :
« Les adeptes des huit symboles doivent être ardents
comme le feu, purs comme un ciel sans nuages, féconds
en vertus comme la terre l'est en fruits de toutes sortes,
élevés dans leurs pensées et dans leurs p.163 conceptions
comme la cime des montagnes, marchant vers leur
destinée comme l'eau qui coule dans le ruisseau sans
jamais s'arrêter, cachant leurs vertus comme les nuages
cachent le firmament, prompts comme l'éclair et le
tonnerre à confondre leurs ennemis, déracinant leurs
vices comme le vent déracine et emporte les arbres des
montagnes.
Aujourd'hui, la doctrine des Pâ-Kouâ s'est confondue, on ne
peut savoir comment, avec celle du Nénuphar, qui a réclamé,
paraît-il, la priorité dans la découverte des huit symboles : le Feu,
le Ciel, la Terre, les Montagnes, l'Eau, les Nuages, le Tonnerre et
le Vent. Mais revenons à mon visiteur.
Ce singulier personnage n'est ni plus ni moins qu'un sorcier !
Mais un sorcier qui n'use de son merveilleux talent que dans
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