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Associations de la Chine, Lettres du P. Leboucq ... - Chine ancienne

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<strong>Associations</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Chine</strong><br />

quelques roulements <strong>de</strong> tambour et vous aurez <strong>la</strong><br />

victoire.<br />

— Pas <strong>de</strong> faiblesse, directeur, crient p.152 ceux-là au chef<br />

<strong>de</strong> l'établissement, ne sortez pas ; prenez patience,<br />

<strong>la</strong>issez ces truands souffler dans leurs flûtes ; ils n'en<br />

peuvent plus, <strong>la</strong> salive leur manque : Courage !... ils<br />

délogeront.<br />

Et vous croiriez que ce furent les bonzes qui se fatiguèrent les<br />

premiers ! Il n'en est rien.... Le directeur eut <strong>la</strong> faiblesse <strong>de</strong><br />

cé<strong>de</strong>r. Il sait, qu'en pareil cas, les bonzes s'entêtent, et<br />

souffleront pendant trois jours et trois nuits dans leurs<br />

instruments plutôt que d'abandonner <strong>la</strong> partie... A dix heures <strong>du</strong><br />

soir, le fils aîné <strong>du</strong> directeur, désespérant <strong>de</strong> fatiguer ces<br />

importuns parasites, se déci<strong>de</strong> enfin à paraître ; il est gracieux,<br />

comme si <strong>la</strong> musique ne lui avait pas rompu les nerfs. Un<br />

domestique, portant sur ses épaules six mille sapèques, le suit.<br />

Mais les bonzes ont l'œil exercé <strong>de</strong> longue date ; tout en jouant<br />

et en souff<strong>la</strong>nt plus fort que jamais, ils ont aperçu les ligatures...<br />

— Vous riez, s'écrient-ils, en interrompant leurs<br />

symphonies, comment ! six mille sapèques ! Mais c'est<br />

une p<strong>la</strong>isanterie... La nuit est fraîche, nous ne sommes<br />

ni endormis, ni fatigués, ni empressés. Une, <strong>de</strong>ux, trois<br />

et quatre ! Et vive <strong>la</strong> musique !<br />

Vous <strong>de</strong>vinez le reste. Ce sont les bonzes qui ont gagné leur<br />

procès. Le mont-<strong>de</strong>-piété a dû verser entre leurs mains vingt cinq<br />

mille sapèques, et encore ne s'en serait-il pas tiré à p.153 si bon<br />

compte, sans le concours <strong>de</strong> quelques hommes influents <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

localité qui voulurent bien s'offrir comme arbitres <strong>du</strong> différend.<br />

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