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Associations de la Chine, Lettres du P. Leboucq ... - Chine ancienne

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<strong>Associations</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Chine</strong><br />

condition <strong>de</strong> les vendre à leur profit, au bout d'un an, dans le cas<br />

où on ne les aurait pas retirés. Au Céleste-Empire, les règlements<br />

n'autorisent les ventes <strong>de</strong>s objets engagés, qu'après vingt-quatre<br />

mois <strong>de</strong> dépôt. L'emprunteur est libre <strong>de</strong> payer ou <strong>de</strong> ne pas<br />

payer l'intérêt <strong>de</strong> <strong>la</strong> somme qui lui a été avancée. S'il le paie, ne<br />

fût-ce qu'une seule fois, il ne sera plus libre à l'administration <strong>du</strong><br />

Tang-pou, même au bout <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans, <strong>de</strong> s'approprier les gages<br />

ou <strong>de</strong> les mettre aux enchères. Si elle le faisait, l'emprunteur,<br />

alors, aurait le droit <strong>de</strong> se faire rembourser l'intérêt qu'il a payé<br />

et d'exiger celui <strong>du</strong> prix <strong>de</strong> vente <strong>de</strong>s objets engagés. Il arrive<br />

parfois que celui qui hypothèque ainsi ses effets mobiliers, trop<br />

pauvre pour payer l'intérêt <strong>de</strong> <strong>la</strong> somme reçue <strong>du</strong> mont-<strong>de</strong>-piété,<br />

lui en abandonne d'avance <strong>la</strong> propriété, dans le cas où, après<br />

<strong>de</strong>ux ans révolus, il se trouverait incapable <strong>de</strong> dégager son bien ;<br />

mais, alors, l'administration est obligée <strong>de</strong> lui tenir compte d'un<br />

tiers <strong>de</strong> sa valeur.<br />

En France, les monts-<strong>de</strong>-piété n'ont jamais dépassé le nombre<br />

<strong>de</strong> soixante. En <strong>Chine</strong>, j'en ai connu jusqu'à vingt-cinq dans une<br />

seule préfecture. Chez nous, dans les premiers temps <strong>de</strong> p.146<br />

cette institution, les prêts se firent gratuitement, grâce à <strong>la</strong><br />

générosité d'âmes charitables qui dotèrent les établissements. Au<br />

Céleste-Empire, pendant plusieurs siècles, cette œuvre fut si<br />

sympathique, que les propriétaires, jouissant d'une certaine<br />

aisance, fournissaient <strong>de</strong>s fonds à l'administration, moyennant un<br />

intérêt <strong>de</strong> 4 ou 5 % seulement, ce qui lui permettait et même <strong>la</strong><br />

mettait dans l'obligation <strong>de</strong> ne taxer ses clients qu'au 8 ou 10 %.<br />

Quelques-uns <strong>de</strong> ces généreux prêteurs se proposaient <strong>de</strong> venir<br />

en ai<strong>de</strong> aux c<strong>la</strong>sses ouvrières. Les autres, se défiant <strong>de</strong><br />

l'honorabilité <strong>de</strong>s banquiers, trouvaient plus <strong>de</strong> sécurité à déposer<br />

leurs épargnes ou leur superflu aux monts-<strong>de</strong>-piété qui, eux <strong>du</strong><br />

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