Associations de la Chine, Lettres du P. Leboucq ... - Chine ancienne

Associations de la Chine
Pou-sa, et ne vous forcent pas à suspecter leur piété filiale, ni
leur respect pour l'autorité de l'Église ou pour la Foi des sujets
qu'ils gouvernent.
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V. Monts-de-piété, Tang-Pou
Bien que le nom de Tang-Pou (Bureau des hypothèques et
des gages) assigné par les Chinois aux monts-de-piété de leur
pays, semble moins indiquer une œuvre de charité qu'une sorte
d'agio, on peut croire, néanmoins, que la création de ces
établissements fut inspirée par un sentiment d'humanité.
En France, l'institution des monts-de-piété rencontra,
longtemps, du côté de l'administration, des difficultés qui la
retardèrent et ne lui permirent guère de s'organiser
définitivement avant le quinzième siècle. En Chine, ils existaient,
plusieurs siècles avant l'ère chrétienne. Protégés, mais jamais
entravés, par le gouvernement et les lois, ils ont pu librement et
à l'abri des caprices ou de la cupidité des officiers préposés au
gouvernement des districts, s'établir et fonctionner. La seule
formalité requise, pour les ouvrir ou les fermer, consiste à en
prévenir, deux ou trois mois à l'avance, le mandarin civil de la
sous-préfecture dont relèvent les actionnaires.
En France, l'intérêt exigé des emprunteurs qui se présentent
aux monts-de-piété n'a jamais, que je sache, dépassé le 9 %. En
Chine, où le taux légal est de 30 %, l'administration de ces
établissements philanthropiques, désireuse de venir en aide aux
classes p.145 nécessiteuses, se contenta, longtemps, du 20 ou du
25 %.
En France, s'il m'en souvient bien, nos monts-de-piété
n'acceptent les gages offerts par les emprunteurs, qu'à la
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