Associations de la Chine, Lettres du P. Leboucq ... - Chine ancienne

Associations de la Chine
avariée, les tuyaux ont souffert, la toile des tampons est en
pièces... L'argument est sans réplique, il faut payer.
Patron de la société. — Si les pompiers de l'Empire du Milieu
ne font pas toujours honneur à leur nom, du moins méritent-ils
une bonne note pour la sagesse qui les a inspirés dans le choix de
leur Patron, comme aussi pour le respect et les honneurs qu'ils lui
rendent. C'est sur Hoaî-Lou, surnommé par le peuple : Le grand
bienfaiteur de l'humanité, qu'ils ont jeté les yeux. Hoaî-Lou, fils
de Yen-ti ou Chen-nong, deuxième empereur de la Chine, et dont
le règne commença l'an 2737 avant JÉSUS-CHRIST, serait digne, à
mon avis, d'avoir des protégés plus recommandables par
l'honorabilité de leur vie, que ne le sont communément les
associés de la pompe. Vous en jugerez p.131 vous-même. A
l'époque où Hoaî-Lou vit le jour, la Chine était divisée en
plusieurs royaumes. Celui de Chen-nong comprenait le Chan-tong
et une partie du Tché-Ly, c'est-à-dire, les contrées de la Chine les
moins cultivées. La plus grande partie des plaines était en friche.
Partout, on n'y rencontrait que des broussailles et des herbes
parasites. Chen-nong, voulant en entreprendre la culture, inventa
des instruments aratoires, établit des marchés pour l'écoulement
des céréales et des plantes potagères, donna une si puissante
impulsion à l'agriculture, qu'après sa mort, la reconnaissance
publique lui éleva des temples pour perpétuer le souvenir de ses
bienfaits.
A cette époque, l'usage du briquet et des pierres à feu était
encore inconnu ; pour allumer du feu, on frottait deux morceaux
de bois l'un contre l'autre, jusqu'à ce qu'il se produisît des
étincelles. Hoaî-Lou qui, comme son père, consacrait toute son
intelligence et toute sa vie au bonheur du peuple, imagina un
expédient plus sûr et plus prompt : c'était un instrument de fer,
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