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C'est en 1707, vers Chelles, qu'il tombe ma<strong>la</strong><strong>de</strong>. Ramené à Paris, il y décé<strong>de</strong>ra trois semaines<br />
plus tard. Son corps sera enterré dans <strong>la</strong> chapelle Notre-Dame <strong>de</strong> Saint-Germain et, après<br />
<strong>de</strong>struction <strong>de</strong> celle-ci à <strong>la</strong> Révolution, il sera dép<strong>la</strong>cé au jardin du musée <strong>de</strong>s Petits-<br />
Augustins, pour être restitué définitivement à Saint-Germain à <strong>la</strong> Restauration (1819), où il<br />
repose maintenant dans un mausolée offert par <strong>la</strong> Ville <strong>de</strong> Paris.). Ayant voulu visiter les lieux<br />
sanctifiés par <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> Saint Bernard, Dom Méglinger a l'occasion <strong>de</strong> passer à Longuay<br />
en al<strong>la</strong>nt à Auberive et à C<strong>la</strong>irvaux. Ce <strong>de</strong>rnier, qui a <strong>la</strong>issé sous le titre Iter Cistercience, le<br />
récit <strong>de</strong> son voyage en France, décrit sa visite à Longuay (Semaine religieuse <strong>de</strong> Langres,<br />
tome IV, n° 31 et 32 examinés par E. Collot) : « Midi nous trouva à Longuay. Ce monastère,<br />
très agréablement et très avantageusement situé, fut fondé l’an 1149 par Saint Bernard, notre<br />
bon père, vivant encore. A en juger par <strong>la</strong> gran<strong>de</strong>ur et <strong>la</strong> bauté <strong>de</strong>s édifices, ce fut autrefois<br />
un monastère remarquable. Présentement, l’église et les logements <strong>de</strong>s moines sont dans un<br />
déplorable état <strong>de</strong> dé<strong>la</strong>brement : ils le doivent à une cause qui fait gémir sur leur déca<strong>de</strong>nce<br />
tant <strong>de</strong> couvents florissants autrefois ; Longuay est tombé en commen<strong>de</strong>..........Le prieur <strong>de</strong><br />
Longuay nous fit servir à dîner avec <strong>la</strong> plus parfaite charité, comme s’il eût possédé tout en<br />
abondance et n’eût donné que son superflu. Le charme <strong>de</strong> sa politesse et l’agrément <strong>de</strong> sa<br />
conversation ajoutait un nouveau prix à ce qu’il nous offrait si généreusement ; sous ce<br />
double rapport, je n’ai pas rencontré dans mon voyage quelqu’un <strong>de</strong> plus distingué. Il était<br />
facile <strong>de</strong> reconnaître en lui l’homme savant et pieux : en l’entendant répondre avec mo<strong>de</strong>stie<br />
à mes questions, m’agresser les siennes avec pru<strong>de</strong>nce, je p<strong>la</strong>ignais son sort <strong>de</strong> tout mon<br />
cœur, car je l’estimais digne <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>r dans <strong>de</strong> meilleures conditions. Après avoir<br />
pourvu à notre appétit, il voulut donner un aliment à notre piété en nous montrant <strong>de</strong><br />
précieux et saints objets. Nous nous rendîmes à l’église, et il nous fit voir le vêtement que<br />
portait ordinairement, en guise <strong>de</strong> chemise, notre très doux père Saint Bernard..........On nous<br />
montra aussi à l’abbaye <strong>de</strong> Longuay, <strong>la</strong> mître <strong>de</strong> Saint Ma<strong>la</strong>chie, archevêque d’Ir<strong>la</strong>n<strong>de</strong><br />
(ndlr.Evêque d’Armagh en Ir<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, ami <strong>de</strong> Saint Bernard)........Nous étions près à monter à<br />
cheval , lorsque le prieur nous invita à visiter encore le grand jardin. Mais il nous restait six<br />
heures <strong>de</strong> chemin ; nous ne pûmes qu’y jeter un coup d’œil........Ayant exprimé notre<br />
reconnaissance, nous nous empressâmes <strong>de</strong> partir. »<br />
Le septième abbé commendataire.<br />
Dauvet <strong>de</strong>s Marets.<br />
Dès le 1er novembre 1695, le roi nomme Bernard-Louis-Léonard Langdou <strong>de</strong> <strong>la</strong> Villeneuve<br />
dit "Langdou <strong>de</strong> Villerceau", chanoine <strong>de</strong> Chartres, fils <strong>de</strong> <strong>la</strong> sœur <strong>de</strong> Jean-François <strong>de</strong> Brizay<br />
d'Enouville, évêque <strong>de</strong> Comminges. Monsieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Villeneuve dont l'abbatiat est peu heureux