Les visages du cauch.. - Free
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-Pourquoi avez-vous fait cela? s’écria-t-elle. Mais il saisit immédiatement les boutons de son dufflecoat et l’attira vers lui. A la faveur de la lueur du réverbère, elle vit qu’il avait un visage allongé, pas rasé, avec un anneau en or à chaque oreille, et que sa peau avait la couleur de la cire. - File-moi ton porte-monnaie ! grogna-t-il. -Je ne peux pas ! - Comment ça, tu peux pas ? Tu le dois ! -Je me suis enfuie de chez moi. Je n’ai que six livres. - Six livres, ça fera mon affaire. Tu pourras toujours t’enfuir à nouveau de chez toi demain. Moi, je n’ai même pas une maison d’où je peux m’enfuir ! -Non ! hurla Gillie. Elle tenta de se dégager. Mais il l’empoigna par son duffle-coat et la secoua d’un côté et de l’autre. -Aboule ton porte-monnaie, sinon il va t’arriver des bricoles, ma mignonne ! -Je vous en prie ! haleta-t-elle. Je vous en prie, laissez-
moi partir! -Alors donne-moi ton porte-monnaie, et en vitesse ! Son visage était si près du sien qu’elle sentait le tabac rance sur son haleine. Ses yeux étaient vitreux et fixes. Elle glissa sa main dans sa poche, en tira son portemonnaie scottish-terrier en peluche et le lui tendit. Il le regarda d’un air méprisant. -Qu’est-ce que c’est? Un rat crevé? -C’est mon p-p-p… Il fourra le porte-monnaie dans sa poche. - Te fous pas de moi, je suis pas stupide ! Que dirais-tu d’un petit souvenir? Comme ça, tu auras l’air encore plus stupide ! Il lui ôta violemment son bonnet de laine, la saisit par les cheveux et la secoua en tous sens. Elle ne pouvait pas crier. Elle ne pouvait pas se débattre. Tout ce qu’elle pouvait faire, c’était suffoquer de peur. C ‘ est alors qu ‘ elle sentit la chaussée vibrer sous ses pieds. La chaussée vibrait comme si un énorme rouleaucompresseur approchait. Elle entendit un grondement sourd, qui augmenta rapidement. Bientôt, elle fut presque
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moi partir!<br />
-Alors donne-moi ton porte-monnaie, et en vitesse !<br />
Son visage était si près <strong>du</strong> sien qu’elle sentait le tabac<br />
rance sur son haleine. Ses yeux étaient vitreux et fixes.<br />
Elle glissa sa main dans sa poche, en tira son portemonnaie<br />
scottish-terrier en peluche et le lui tendit. Il le<br />
regarda d’un air méprisant.<br />
-Qu’est-ce que c’est? Un rat crevé?<br />
-C’est mon p-p-p…<br />
Il fourra le porte-monnaie dans sa poche.<br />
- Te fous pas de moi, je suis pas stupide ! Que dirais-tu<br />
d’un petit souvenir? Comme ça, tu auras l’air encore plus<br />
stupide !<br />
Il lui ôta violemment son bonnet de laine, la saisit par<br />
les cheveux et la secoua en tous sens. Elle ne pouvait<br />
pas crier. Elle ne pouvait pas se débattre. Tout ce qu’elle<br />
pouvait faire, c’était suffoquer de peur.<br />
C ‘ est alors qu ‘ elle sentit la chaussée vibrer sous ses<br />
pieds. La chaussée vibrait comme si un énorme rouleaucompresseur<br />
approchait. Elle entendit un grondement<br />
sourd, qui augmenta rapidement. Bientôt, elle fut presque