Les visages du cauch.. - Free

Les visages du cauch.. - Free Les visages du cauch.. - Free

14.07.2013 Views

-Eh bien ! En plus d’être impoli, vous êtes radin ! dit-elle en faisant la moue. -Je dois partir. Excusez-moi. Il s’éloigna: il marchait aussi vite que possible. Stéphanie demeura immobile à côté de la pyramide. Elle l’observait. L’homme aux cheveux argentés et la femme en noir l’observaient, eux aussi. Cette nuit-là, il s’endormit aussitôt après s’être couché, et il rêva de Marianne et de la pommeraie. Il sentait presque son pénis entrer et sortir de son vagin chaud. Il se réveilla, en sueur, avec une érection douloureuse et le sentiment de perte le plus profond qu’il eût jamais éprouvé. Il n’était que huit heures dans le Connecticut, aussi téléphona-t-il à Freddie. -Freddie, que ferais-tu si Larry mourait, et si, ensuite, tu rencontrais quelqu’un qui lui ressemble exactement? - Quel genre de question est-ce? -C’est juste une question. Que ferais-tu ? - Quand tu dis exactement le même, exactement jusqu’à quel point? - Exactement exactement. Son portrait craché, jusqu’au

moindre grain de beauté. - Je ne sais pas. Je pense que je ne pourrais pas m’empêcher de le trouver attirant. Enfin, puisque Larry est mon type, cet homme lui ressemblant exactement serait forcément mon type, lui aussi ! Gerry regarda son lit vide aux draps froissés, puis il dit: -Oui, bien sûr. Ils quittèrent la chaleur confortable de l’Huître d’Or et furent accueillis par un vent froid et cinglant qui venait de la Manche. Carl, les cheveux ébouriffés par le vent, le prit par le bras et dit: -On retourne prendre un autre marc ? -Non, désolé. Je dois rentrer à Paris ce soir. J’ai une réunion très importante demain matin, à huit heures et demie précises. -Bon, ce sera pour une autre fois. Au moins, tu as bien meilleure mine que ces derniers temps. -On ne peut pas porter le deuil éternellement. Et quelqu’un d’autre se présentera peut-être au moment où je m’y attends le moins.

moindre grain de beauté.<br />

- Je ne sais pas. Je pense que je ne pourrais pas<br />

m’empêcher de le trouver attirant. Enfin, puisque Larry est<br />

mon type, cet homme lui ressemblant exactement serait<br />

forcément mon type, lui aussi !<br />

Gerry regarda son lit vide aux draps froissés, puis il dit:<br />

-Oui, bien sûr.<br />

Ils quittèrent la chaleur confortable de l’Huître d’Or et<br />

furent accueillis par un vent froid et cinglant qui venait de la<br />

Manche. Carl, les cheveux ébouriffés par le vent, le prit par<br />

le bras et dit:<br />

-On retourne prendre un autre marc ?<br />

-Non, désolé. Je dois rentrer à Paris ce soir. J’ai une<br />

réunion très importante demain matin, à huit heures et<br />

demie précises.<br />

-Bon, ce sera pour une autre fois. Au moins, tu as bien<br />

meilleure mine que ces derniers temps.<br />

-On ne peut pas porter le deuil éternellement. Et<br />

quelqu’un d’autre se présentera peut-être au moment où je<br />

m’y attends le moins.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!