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Expression des groupes politiques
BAYONNE ENSEMBLE
Groupe des élus de gauche
MAGAZINE MUNICIPAL
OU PUBLICATION ÉLECTORALE DÉGUISÉE ?
À un an et demi désormais de la fin de la mandature, le service
communication de la Ville de Bayonne a été désormais prié par la
majorité Grenet de mettre les bouchées doubles ! Depuis décembre
2012, les numéros habituels de “Bayonne Magazine” sont
ainsi augmentés d’un cahier supplémentaire consacré successivement
aux différents quartiers de la ville. À quels objectifs et à
quelles intentions pourrait donc répondre ce subit doublement de
la communication officielle ? Seuls des esprits mal tournés
voudraient penser à l’approche des prochaines échéances
électorales. Qui donc pourrait croire que le Maire et sa majorité
chercheraient ainsi à utiliser les moyens de la collectivité pour
diffuser, auprès des électrices et électeurs bayonnais(e)s, une sorte
de bilan déguisé et luxueusement édité afin de mieux préparer le
prochain rendez-vous électoral de mars 2014. Évidemment, ce
serait là une façon de faire campagne sans le dire, durant 18 mois,
et surtout en faisant supporter le coût de l’opération aux
contribuables bayonnais. Mais cela, bien évidemment, seuls les
esprits taquins seront tentés de le penser. Et il n’y en a aucun
parmi nous, cela va sans dire…
SAINTE CROIX : UNE REQUALIFICATION
URBAINE NÉCESSAIRE
Depuis la fin des années 1970, au gré des alternances politiques,
l’État décline des mesures dans le domaine de l'action sociale et
de l'urbanisme : c’est dans ce cadre, que s’inscrit le projet “ANRU”
de requalification urbaine des Hauts de Sainte Croix. Dans
l’ensemble, l’esprit général de la requalification urbaine du
quartier nous apparaît tout à fait pertinent : on peut et on doit
faire de la qualité à la “ZUP”. Cette exigence de qualité ne doit pas
s'arrêter d'ailleurs à la seule rénovation urbaine : le quartier et ses
habitants souffrent d'un certain enclavement dans la ville et il est
temps de mieux les intégrer à la vie bayonnaise. On pense bien sûr
notamment à une meilleure desserte par les transports en
commun. Dans son ensemble, on peut espérer que ces réalisations
déboucheront sur une double amélioration : celle de la qualité
réelle et concrète du cadre de vie, mais également, et c’est sans
doute tout aussi important, une réhabilitation de l’image de ce
quartier, trop injustement décriée. Au-delà de la qualité et de la
nécessité de ce projet de requalification, la rénovation urbaine du
secteur de Jouandin dans sa globalité a toutefois son revers, et
on ne saurait le passer sous silence. Malgré les financements
publics annoncés, il faut souligner que les résidents sont touchés
par une augmentation sensible du montant des loyers. Personne
n’ignore les difficultés sociales parfois très lourdes dans lesquelles
se débattent de trop nombreux locataires de ce quartier.
COLLÈGE A. CAMUS : RÉNOVATION EN COURS
Pièce importante de la réhabilitation du quartier, la rénovation
complète du collège Albert Camus a commencé il y a quelques
mois. Le Conseil Général y consacrera au total plus de 9 millions
d’euros. Un réfectoire neuf et moderne est aujourd’hui en cours
de construction. L’enveloppe des bâtiments pédagogiques sera
conservée mais l’intérieur et les salles de classes seront entièrement
rénovés. L’ensemble sera complété par un nouvel espace
destiné à accueillir le CDI (documentation-bibliothèque).
Le chantier devrait être achevé au cours de l’année scolaire 2013-
2014 et, passé l’inconfort des travaux, les élèves et personnels y
trouveront les conditions nécessaires à des enseignements et des
apprentissages de qualité.
SORTIE DE CRISE
À L’ESPACE SOCIO-CULTUREL MUNICIPAL
Dans la dernière livraison de Bayonne Magazine, nous avions écrit
au sujet du centre social municipal (ESCM de Sainte-Croix) que
nous veillerions au devenir de cette structure suite à une “déroute
administrative dans un quartier avec forte concentration de
difficultés sociales, économiques et urbaines”. Rappelons que la
structure municipale s’était vue opposer la non-reconduction de
l’agrément Centre Social par la CAF et, par voie de conséquence,
le retrait du soutien financier de la CAF et du Conseil Général pour
2012. Concernant la vie et l’avenir d’un Centre social tel que
l’ESCM de Sainte-Croix, nous pensons que la méthode de travail à
employer aurait dû s’appuyer sur les concepts et les notions
suivantes :
- Interroger les habitants sur les questions qui les préoccupent sur
leur territoire.
- Réfléchir avec eux sur les tenants et les aboutissants des questions
identifiées.
- Mettre en place avec eux les actions collectives permettant de
transformer les réalités locales.
Nous avons appris fin novembre que la Ville de Bayonne avait
récupéré l’agrément de l’Éducation Nationale concernant les
contrats locaux d’accompagnement scolaire (CLAS). C’était un bon
début. Depuis, le nouveau contrat de projet conforme à la
méthodologie que nous avions proposée a été validé par le
conseil municipal. Nous avons désigné Caroline Thicoïpé pour
siéger au conseil des élus de la ville au sein du futur conseil de
gestion de l’ESCM. Espérons que cette structure soit sur de bons
rails. Nous souhaitons le meilleur à la nouvelle équipe. Le quartier
et ses habitants le méritent.
CENTRE DE TRAITEMENT DES DÉCHETS DE BATZ :
UNE LOURDE ERREUR POLITIQUE
Errare humanum est, perseverare diabolicum… “Se tromper est
humain, s’entêter dans l’erreur est diabolique”. Le vieil adage latin
illustre malheureusement à la perfection la gestion par le Maire du
dossier de l’implantation du centre de traitement des déchets sur le
site de Batz, à Bayonne Nord. Jean Grenet s’est à l’évidence piégé
tout seul dans cette affaire en acceptant un marché de dupes avec
le président de Bil Ta Garbi, Alain Iriart. Afin d’éviter de voir le
centre de traitement venir trouver sa localisation sur son canton où
l’on dispose de zones d’activités plus adaptées et mieux localisées, le
maire de Saint Pierre d’Irube et conseiller général de Mouguerre a
convaincu le Maire de Bayonne d’implanter cet équipement au cœur
d’une zone densément peuplée (les immeubles de Jouandin notamment)
et appelée à recevoir une grande part de l’urbanisation en
cours de notre agglomération (le quartier du Séqué par exemple).
Sans recul nécessaire et sans garantie sûre quant à l’efficacité et aux
inconvénients de la technologie retenue (TMB), la précaution minimale
aurait été de localiser un tel équipement dans une zone industrielle
à l’écart des habitations (à l’exemple du site voisin de
Caupenne dans le Sud des Landes). Tout comme il aurait été mieux
avisé de choisir un site moins contraint, susceptible de pouvoir
répondre aux évolutions prévisibles que dicteront à la fois la croissance
de la population et l’élévation des exigences de la réglementation
en la matière. Surtout, il n’existe pas de dossier qui démontre
davantage que la concertation et la participation citoyenne n’ont