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Talons aiguilles et peinture fraîche (Harlequin Red Dress Ink) - Free

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puisque alors Buckley n’était pas amoureux de moi <strong>et</strong> avait une p<strong>et</strong>ite amie agaçante, Sonja. Ils se sont<br />

fiancés ensuite. Puis ont rompu. La dernière fois que quelqu’un a entendu parler de Sonja, elle était<br />

r<strong>et</strong>ournée vivre à Boston où elle était impliquée avec l’équipe des <strong>Red</strong> Sox — professionnellement ou<br />

sexuellement, selon l’interlocuteur.<br />

Bref, pour Buckley <strong>et</strong> moi, le timing n’a jamais été le bon. Aujourd’hui, je sais avec certitude qu’il<br />

ne m’aime plus <strong>et</strong> que je ne l’aime plus.<br />

Mais quand même, quand votre ex-amour secr<strong>et</strong> <strong>et</strong> actuel meilleur ami non gay se transforme, en<br />

l’espace d’une nuit, en écrivain à succès dont le nom s’étale en haut de la liste des meilleures ventes du<br />

New York Times <strong>et</strong> la photo dans Entertainment Weekly, on ne peut s’empêcher de rester songeuse.<br />

Car le premier roman de Buckley, publié quelques mois auparavant, s’est révélé un succès<br />

foudroyant, à la grande surprise de tout le monde — surtout la sienne. Il croyait être destiné à demeurer<br />

un écrivain free-lance suant le reste de ses jours à la rédaction de quatrièmes de couverture dans un p<strong>et</strong>it<br />

studio lugubre.<br />

Il vient d’emménager dans un deux pièces avec une jolie vue <strong>et</strong> de décrocher un contrat lucratif pour<br />

un deuxième <strong>et</strong> troisième roman.<br />

Tout ça a un peu étourdi Buckley, mais il est resté plus terre-à-terre que jamais, ce que j’aime tant<br />

chez lui. D’un amour platonique, bien sûr.<br />

— Oui, quelle est la nouvelle ? insiste Derek, le mari de Latisha, qui appuie son bras sur le dossier<br />

de la chaise de sa femme avec l’aisance d’un mari de longue date.<br />

Tout le monde semble tout aussi impatient <strong>et</strong> j’ai hâte de partager notre joie <strong>et</strong> notre excitation avec<br />

eux.<br />

Enfin tout le monde sauf Mitch, qui connaît déjà la nouvelle <strong>et</strong> boude à côté de Jack. Et Billy, on ne<br />

peut moins intéressé.<br />

Si, il parvient à manifester encore moins d’intérêt. Je le vois faire glisser son BlackBerry de sa<br />

poche sur ses genoux <strong>et</strong> faire défiler l’écran avec son pouce.<br />

Kate le voit elle aussi. Elle lui adresse un regard sévère <strong>et</strong> lui décoche un coup de coude. Billy<br />

grimace, mais continue de consulter son écran.<br />

Quelle importance si Billy s’en fiche <strong>et</strong> que Mitch est déphasé ? Tous les autres vont se montrer<br />

ravis pour nous.<br />

— D’accord, alors la nouvelle c’est que…<br />

Je j<strong>et</strong>te un coup d’œil à Jack, assis à mes côtés devant une chope de bière verte.<br />

Il m’adresse un signe de tête. Pas pour me signifier un sympathique : « Ne t’inquiète pas, chérie, je<br />

t’aime toujours même si ce top hideux te dote d’une poche ventrale. » Plutôt un signal d’avertissement. Du<br />

genre : « Ne répands pas la nouvelle avant d’être certaine qu’il y ait une nouvelle. »<br />

Trop tard. On ne peut pas claironner qu’on a une nouvelle à annoncer, puis s’abstenir de le faire ou,<br />

pire encore, laisser croire que vous êtes enceinte alors que vous avez simplement mal choisi votre tenue.<br />

— La nouvelle, c’est que Jack <strong>et</strong> moi avons fait une offre pour ach<strong>et</strong>er une maison !<br />

— Une des anciennes remises de voitures à chevaux dans Greenwich Village ?<br />

Raphael tape dans ses mains.<br />

— Mais c’est fabuleux, Tracey !<br />

— Une remise de voitures à chevaux dans Greenwich Village ? dis-je en écho, médusée. Hein ?<br />

D’où sort c<strong>et</strong>te idée ?<br />

Sous son bonn<strong>et</strong> d’un vert brillant, Raphael a l’air tout aussi interloqué.<br />

— Tu ne m’avais pas dit que tu voulais en ach<strong>et</strong>er une, Tracey ? demande-t-il.<br />

— C’est toi qui l’as dit, intervient Donatello. Tu me l’as dit à moi, ainsi qu’à tous ceux qui étaient<br />

présents.<br />

— Oh, c’est vrai ! C’était moi. Je meurs d’envie d’habiter une ancienne remise de voitures à

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