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Talons aiguilles et peinture fraîche (Harlequin Red Dress Ink) - Free

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je finis de décrire la nouvelle maison à tout le monde, avec autant de détails que possible sans les faire<br />

mourir d’ennui.<br />

C’est ce qui est formidable avec la famille — la mienne en tout cas. Ils supportent les histoires qui<br />

s’éternisent <strong>et</strong> les photos de vacances sans que leur regard ne devienne vitreux ni vous couper la parole,<br />

comme le font vos amis ou vos collègues.<br />

— Tu as dit qu’il y avait combien de chambres, Tracey ? demande mon frère Joey.<br />

— Quatre.<br />

— Tracey m’a proposé de venir avec elle dimanche, annonce ma mère. Mais bien sûr, c’est<br />

impossible.<br />

Evidemment, ils approuvent tous. Bien sûr que c’est impossible.<br />

Mais…<br />

— Moi, je vais venir, dit Mamie.<br />

Je manque m’étouffer avec mon Pepsi Light.<br />

Ma mère écarquille les yeux.<br />

— Maman, tu ne peux pas faire ça.<br />

— Pourquoi pas ?<br />

— Comment rentrerez-vous ? se renseigne mon père.<br />

— Je prendrai l’avion, répond Mamie.<br />

— Toute seule ?<br />

Mary B<strong>et</strong>h secoue la tête. Jamais, au grand jamais elle ne monterait seule dans un avion.<br />

Mamie hausse les épaules.<br />

— Pourquoi pas ?<br />

— C’est dangereux, maman, intervient ma mère.<br />

En temps normal, je la contredirais. Mais si elle veut laisser croire à ma grand-mère qu’elle m<strong>et</strong> sa<br />

vie en jeu en venant avec moi, est-ce mon rôle de la détromper ?<br />

— Si je clamse dans un accident d’avion, je clamse dans un accident d’avion, répond Mamie avec<br />

un haussement d’épaules fataliste. J’aimerais revoir New York.<br />

— Oh ! New York City, s’exclame Stefania. J’adore voir New York City. Statue de la liberté, c’est<br />

là, oui ?<br />

J’adm<strong>et</strong>s :<br />

— Oui…<br />

Mais je m’empresse de préciser, pour tout le monde :<br />

— Je ne vis plus vraiment à New York. Maintenant, j’habite assez loin de New York.<br />

— Pas si loin, rit Wilma. Ce n’est qu’à un p<strong>et</strong>it traj<strong>et</strong> de train de la gare de Grand Central.<br />

— La gare de Grand Central ? Nous y sommes allés ! s’écrie Mamie. Quand nous sommes venus à ta<br />

fête de fiançailles. Waouh ! Tu devrais voir ça, Stefania, le plafond représente la carte du ciel. C’est<br />

superbe.<br />

— J’aime voir le plafond, dit Stefania, poliment. Waouh !<br />

— Tu te souviens quand nous sommes montés en haut de l’Empire State Building, Joey ? demande<br />

Sara à mon frère. Comme c’était beau. Dommage que Joey Junior ait été trop jeune pour s’en souvenir. Il<br />

faudra que nous venions vous rendre visite un jour, Trace, si vous avez vraiment la place.<br />

— Oh, ils ont la place, la rassure Wilma.<br />

— J’aime voir Empire State Building !<br />

Encore Stefania, bien sûr.<br />

— Et si vous veniez avec Mamie, Stefania ? lui dit Wilma. Ainsi vous reprendrez l’avion ensemble<br />

<strong>et</strong> personne n’aura à s’inquiéter que Mamie voyage seule.<br />

La ferme, Wilma ! Qui s’inquiète ? Quelqu’un s’est inquiété ? Je ne m’inquiétais pas. Même Mamie

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