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Talons aiguilles et peinture fraîche (Harlequin Red Dress Ink) - Free

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— Cela ne prouve pas que nous n’allons pas croiser un restaurant ou une station-service, a-t-elle<br />

assuré.<br />

Euh… en gros, si.<br />

Non seulement ça, mais elle a emporté une malle qui apparemment contient tous les vêtements<br />

imaginables, du maillot de bain à la parka, <strong>et</strong> à mon avis, un canot pneumatique <strong>et</strong> des skis. Pourtant, elle<br />

s’obstine à me demander si je crois qu’elle aura trop froid, ou trop chaud, si elle sera trop chic, ou pas<br />

assez.<br />

Durant tout le traj<strong>et</strong>, Kathleen ne cesse de l’appeler, apparemment paniquée à l’idée que sa mère ait<br />

quitté la banlieue de New York. Elle s’obstine à lui passer les jumelles qui geignent que Mamie leur<br />

manque, <strong>et</strong> comme on peut s’y attendre, Wilma est touchée aux larmes <strong>et</strong> culpabilise.<br />

Oui. Nous voilà, deux nanas parties à l’aventure sur les routes. Tout ce qui me vient à l’esprit, c’est<br />

que Thelma <strong>et</strong> Louise ont eu une sacrée bonne idée de sauter de c<strong>et</strong>te falaise. Je ne sais plus trop laquelle<br />

était au volant quand elles sont passées à l’acte, mais je suis sûre que l’autre avait Ashley <strong>et</strong> Beatrice sur<br />

haut-parleur <strong>et</strong> leur disait :<br />

— Chantez quelque chose pour tante Tracey. Elle conduit <strong>et</strong> aimerait écouter de la jolie musique.<br />

Note : tuer Wilma, puis moi-même.<br />

Ce traj<strong>et</strong> de sept heures nous en prend plus de dix, <strong>et</strong> quand je me gare enfin dans l’allée de chez<br />

mes parents, il fait nuit.<br />

Comme chaque fois que je viens leur rendre visite, toute la famille s’est réunie pour m’accueillir.<br />

Mes parents, frères <strong>et</strong> sœurs, belles-sœurs, nièces, neveux, grand-mère…<br />

Et une totale étrangère.<br />

— Tracey, Wilma, je vous présente Stefania, dit quelqu’un.<br />

Et une étrangère blonde j<strong>et</strong>te ses bras autour de moi, puis de Wilma.<br />

— C’est si bon vous rencontrer, dit-elle dans un anglais approximatif. Nous avons attendre !<br />

Nous ?<br />

Bien, bien, bien. N’est-ce pas mignon.<br />

— Moi de même, dis-je poliment, remarquant qu’elle porte des pantoufles de peluche rose.<br />

Je veux dire… c’est plutôt inhabituel pour un invité de faire son entrée en pantoufles de peluche<br />

rose, non ? Ou en pantoufles en n’importe quoi d’ailleurs.<br />

Oui, ce serait inhabituel…<br />

Mais puisque — comme je suis sur le point de le découvrir — Stefania vient d’emménager avec mes<br />

parents, elle n’est pas une invitée au sens propre.<br />

Moi si.<br />

Wilma aussi.<br />

Mais Stefania ? Non, elle fait partie de la famille, se promène en pantoufles comme si la maison lui<br />

appartenait, me demande même si elle peut m’apporter quelque chose à boire.<br />

Oui, c’est vrai : elle s’est installée à domicile. C’est ma belle-sœur préférée, Sara, qui me m<strong>et</strong> au<br />

courant avant même que nous ayons dépassé le vestibule.<br />

Apparemment, le fils de Josie Lupinelli est revenu de l’université <strong>et</strong> a voulu récupérer sa chambre.<br />

Et au lieu de réexpédier Stefania à Cracovie, Josie l’a envoyée chez mes parents, ravis de la recevoir.<br />

Evidemment, ils l’ont installée dans mon ancienne chambre.<br />

Ce qui signifie que je vais devoir cohabiter avec Wilma dans l’ancienne chambre de mes frères, au<br />

bout du couloir.<br />

— Je ne peux pas croire que personne ne m’ait dit que papa <strong>et</strong> maman prenaient des pensionnaires !<br />

dis-je entre mes dents à Sara, tentant de cacher mon irritation.<br />

— Ce n’est pas une pensionnaire, c’est une amie.<br />

Peut-être… mais je trouve bizarre que mes parents vivent avec une étrangère de dix-neuf ans alors

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