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Page 8 - IcI l’Info - AOÛT 2011 - WWW.ICILINFO.COM<br />

LES VRAIES AFFAIRES<br />

par Marc Lamoureux<br />

marc@santestrategique.com<br />

cell. 418 951-0927<br />

Mise en garde :<br />

Exceptionnellement,<br />

cette semaine,<br />

je vous<br />

partage une réflexionpersonnelle<br />

sur l’entrepreneurship<br />

et<br />

son environnement.<br />

Œuvrant<br />

depuis près de<br />

25 ans auprès de plusieurs entreprises<br />

et organisations de toutes sortes<br />

comme consultant en stratégies de<br />

développement, je peux vous affirmer<br />

que j’en ai vu de toutes les couleurs.<br />

D’ailleurs, ces propos n’engagent que<br />

le soussigné.<br />

Au Québec, nous sommes généralement<br />

issus d’une mentalité qui<br />

a longtemps véhiculé, par les générations<br />

antérieures, les paroles<br />

suivantes « On est né pour un petit<br />

pain ; faire de l’argent, c’est péché,<br />

etc. ». Et quand on voyait quelqu’un<br />

qui réu$$i$$ait, on le bombardait<br />

des pires qualificatifs (même encore<br />

aujourd’hui).<br />

Plus de 80% des entreprises sont des<br />

P.M.E. bâties à bout de bras par des<br />

gens de cœur voulant nourrir à la fois<br />

leur famille et leur passion. Majoritairement<br />

sans diplôme collégial ni universitaire,<br />

ils arrivaient à tirer leur épingle<br />

du jeu à force de se battre, travaillant<br />

d’arrache-pied durant de très longues<br />

heures et ce, tout en sacrifiant souvent<br />

leur qualité de vie personnelle.<br />

Et quand venait le moment de passer<br />

le flambeau à la génération suivante,<br />

cette dernière s’y engageait sans<br />

Réflexion personnelle sur<br />

l’entrepreneurship<br />

trop poser de questions, suivant les<br />

conseils du paternel. Beaucoup d’eau<br />

a coulé sous les ponts depuis, et avec<br />

les années, on peut dire que cette mentalité<br />

s’est estompée pour faire place,<br />

entre autres, à une autre attitude qui<br />

est : « Un entrepreneur ne peut réussir<br />

sans nous. » D’où l’émergence d’une<br />

multitude de programmes paragouvernementaux<br />

avec leur lot de complications,<br />

de paperasseries, de contraintes<br />

car, voyez-vous, on habite dans une<br />

région où l’on prône un gouvernement<br />

providence, apte et prêt à prendre soin<br />

de nous, de la naissance à la mort.<br />

Ainsi, on assiste à des aberrations de<br />

toutes sortes protégeant parfois plus les<br />

institutions que l’entreprise elle-même.<br />

À titre d’exemple, pourquoi un entrepreneur<br />

qui va demander un appui, un<br />

conseil ou autre à une institution gouvernementale<br />

ou paragouvernementale<br />

de ce monde, a-t-il l’impression de se<br />

sentir comme un ti-cul dans la cour des<br />

grands ? N’est-ce pas ce dernier qui va<br />

produire des emplois ? N’est-ce pas des<br />

gens comme lui qui vont participer à la<br />

richesse collective ?<br />

Et lorsque ce dernier obtient finalement<br />

l’aval de l’instance institutionnelle<br />

en question, il doit présenter à<br />

plusieurs reprises des plans remodifiés<br />

pour répondre aux exigences de<br />

3-4 paliers gouvernementaux. Donc,<br />

un projet qui demanderait un investissement<br />

de 15 000 $ peut facilement se<br />

traduire par un coût de 45 000 $ sans<br />

compter le temps et l’énergie investis<br />

ni les frustrations accumulées.<br />

Quand j’entends des histoires d’horreur<br />

comme, par exemple : « Avez-vous<br />

vu le propriétaire d’une telle entreprise<br />

? Il se promène avec un beau 4 X<br />

4 argent, tirant une belle remorque de<br />

la même couleur. ». Malheureusement,<br />

ces paroles sont trop souvent prononcées<br />

par ceux qui ont une profession<br />

établie, des assurances collectives et<br />

un fonds de pension en or.<br />

Je ne blâme surtout pas ceux qui profitent<br />

d’un tel régime, mais je déplore<br />

(pour être poli), ceux qui ont le culot<br />

de prononcer ces petites phrases pernicieuses,<br />

vides de sens et portées sans<br />

autre jugement que sur la couleur du<br />

véhicule en question. L’entrepreneur<br />

n’est pas à l’abri de la faillite (il perd<br />

tout) ni de la maladie (il n’a pas tous<br />

les avantages d’un employé). Le nombre<br />

d’entrepreneurs qui se prennent<br />

un salaire inférieur à leurs propres<br />

employés, j’en connais plus d’un et ne<br />

me dites surtout pas : « On sait bien,<br />

ils peuvent mettre leurs dépenses dans<br />

leur frais d’opération. » Encore une<br />

fois, c’est toujours plus facile de ne<br />

voir qu’un côté de la médaille et pour<br />

cela, à mon humble avis, je ne peux y<br />

faire grand chose.<br />

Dans les mois précédents, je vous ai<br />

partagé quelques histoires véritables<br />

de gens de cœur et de passion. Imaginez<br />

pour un instant que ces entreprises<br />

soient étatisées. Aurions-nous plus<br />

de richesse collective ? Bien sûr que<br />

non ! L’entrepreneurship est un état<br />

d’âme qui pousse un être humain à<br />

bâtir, construire et progresser dans un<br />

monde de plus en plus compétitif, en<br />

plus de faire face à une clientèle étant<br />

de plus en plus exigeante, de mieux en<br />

mieux informée et de moins en moins<br />

fidèle. Il ne veut surtout pas être enca-<br />

dré dans un environnement qui ne corresponde<br />

pas à ces valeurs mais plu<strong>tôt</strong><br />

de nous faire profiter de cette poussée<br />

d’adrénaline qui l’anime pour que<br />

nous puissions ensemble nous donner<br />

les voies et les moyens pour répondre<br />

à nos aspirations collectives. Alors, la<br />

prochaine fois que vous rencontrerez<br />

un entrepreneur, regardez-le dans les<br />

yeux et oubliez les phares de son véhicule<br />

!<br />

D’ailleurs, c’est ce qui nous manque :<br />

une vision claire et nette de ce que<br />

nous voulons devenir comme société.<br />

À quand une vraie réflexion sur notre<br />

projet de société ? À quand le moment<br />

de se doter d’un vrai plan d’action collectif<br />

et de cesser nos querelles politiques<br />

partisanes qui nous coûtent la<br />

peau des fesses ? Pourquoi ne pas organiser<br />

un « Lac-à-l’Épaule » avec nos<br />

dirigeants politiques (toute allégeance<br />

politique confondue), et les principaux<br />

acteurs économiques (lire gens d’affaires<br />

connus et reconnus), afin de déterminer<br />

l’avenir que l’on veut donner<br />

à ce beau coin de pays ? On créerait<br />

ainsi le plus beau mariage entre entrepreneurship<br />

et leadership et ce, pour<br />

notre bénéfice et celui des générations<br />

à venir ! Est-ce utopique ? N’hésitez<br />

surtout pas à me partager vos commentaires.<br />

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