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Untitled - Bibliothèque Calvet

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xc INTRODUCTION<br />

(peut-être le n°24G actuel) et un « manuscrit anonyme d'en-<br />

viron 200 ans contenant la suite et les prix de ce temps des<br />

médailles impériales depuis Jules jusqu'à Héraclius ' » . En<br />

réalité E. <strong>Calvet</strong> était plus riche : il possédait les œuvres de<br />

Germain, de Marseille, quelques notes au moins du cha-<br />

noine de Véras et surtout cette belle collection de lettres à<br />

lui adressées par des savants français et étrangers. Sa<br />

bibliothèque renfermait en outre ses six manuscrits auto-<br />

graphes, qui sont utiles à consulter à plusieurs points de<br />

vue, et la copie faite par lui, en deux volumes, de lettres iné-<br />

dites de savants à Joseph de Seytres, marquis de Caumont 2 .<br />

Elle fut d'abord transportée dans les bâtiments de Saint-<br />

Martial, à côté de la <strong>Bibliothèque</strong> communale proprement<br />

dite. Je ne sais si elle fut jamais ouverte au public dans ce<br />

local; toujours est-il que l'aménagement était extrêmement<br />

défectueux, et que cet état de choses ne pouvait forcément<br />

qu'être provisoire. La municipalité d'Avignon, obligée par<br />

le testament de loger les collections léguées par E. <strong>Calvet</strong>,<br />

d'autre part disposant de ressources restreintes, crut agir au<br />

mieux des intérêts généraux, en réunissant la bibliothèque<br />

<strong>Calvet</strong> à celle qui lui provenait de l'Etat. Comme cette fusion<br />

était prévue et interdite expressément par le testateur, la<br />

commission, chargée par le conseil municipal de résoudre la<br />

difficulté, dut recourir à cet expédient, pour y arriver effec-<br />

tivement :<br />

« Elle avait remarqué qu'à la vérité le fondateur [du Museum-<strong>Calvet</strong>]<br />

avait littéralement exprimé la prohibition de mêler et confondre les objets<br />

d'art et les livres par lui donnés à la ville d'Avignon avec d'autres livres;<br />

mais que son intention à cet égard devait être prise dans le sens qui le lui<br />

avait évidemment dicté : qu'il avait sans aucun doute voulu donner à<br />

entendre, par un sentiment naturel à l'homme qui cherche à se survivre à<br />

lui-même, qu'il craignait qu'en laissant arbitrairement la facullé de déplacer,<br />

1 Ce catalogue est dans le ms. actuel 234G, fol. 277.<br />

s Voir à la fin de l'Introduction la liste des manuscrits provenant de <strong>Calvet</strong>.

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