Untitled - Bibliothèque Calvet
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Lx IXTRODLGTIO.Y. Les comptes des primiciers et les délibérations des doc- teurs manquent pour les années suivantes et ne permettent plus de suivre les destinées de la bibliothèque; mais l'on sait que l'Université se débattait au milieu de difficultés pécuniaires. C'est là sans doute qu'il faut chercher le motif de la vente de ses livres, qui eut lieu en 1578. C'est une simple note d'un secrétaire, mise sur le registre D 36 des Archives départementales (fol. 98), qui en a conservé le souvenir : « Nota qu'en cette année furent vendus les livres qui se trouvoient dans la bibliothèque de l'Université au collège Saint-Martial. » Un extrait du compte des recettes de Jean de Tulle, évêque d'Orange et primicier, copié au XVIII e siècle par le chanoine PouIIp ', vient à l'appui de cette affirmation. Recepta ex tibris bililiothecae Universitatis, de consensu collegii venditis : Primo, vendidi maestro domino de Laurentiis Corpus juris civilis, in impressione de Treveri, pro pretio sex sculorum, valoris . . . XXX lib. Item, Panormitanum, in sex voluminibus VIII lib. Item , Goffredum, in quinque voluminibus X lib. Le même primicier porta dans ses dépenses les sommes suivantes : Item, solvi, pro porta librorum bibliotbecae Universitatis e dicta biblio- theca Sancti Marlialis in domum meam \\ \i\, Item, pro extimations librorum pretlicle bildiolbece II lib. Die ultima aprilis 1580, recepi a R. D. rectore Sancti Marlialis pro scanms et virgis ferreis et aliis que erant in libraria Universitatis, prout fuerat conclusum, sex scuta ami valenlia XXX lib. C'en était donc fait de cette librairie importante : il n'en resta plus que le Corpusjuris civilis et le Decretum Gratiani, qui durent leur conservation k un fait particulier. Le pre- mier de ces ouvrages, dont anciennement on avait ofTert la somme de 700 ducats d'or, était de beaucoup le plus pré- 1 Ms. 2891, fol. 79 v°et 80.
IXTRODUCTIOM. cieux; il venait, on se le rappelle, du cardinal de Saluées. Dès 1448, chaque primicier sortant de charge transmettait à son successeur, avec la clef d'une barre de fer de la biblio- thèque, deux autres petites clefs fermant ce volume 1 Décret de Gratien, acquis plus récemment 2 , avait lui aussi . '*' Le une haute valeur; on eut donc l'idée, en 1460, de l'utiliser d'une façon plus matérielle et de l'engager comme nantissement dune somme de 25 écus, due par l'Université à Pierre de Lassone (Layssonia) 3 . Ce ne fut que le 5 juin 1469 qu'il fut racheté par le primicier Christophe Botini 4 . Depuis lors, au lieu de le réintégrer à Saint-Martial, les primiciers le conservèrent par devers eux; ils enlevèrent également le Corpus juris et se transmirent l'un à l'autre ces deux volumes 5 . Le Corpus lui-même, malgré les souvenirs qui s'y rattachaient, fut à un moment dominé mis en gage pour 40 écus et déposé entre les mains de Guillaume Rici, auquel il fut racheté le 21 mai 1491 6 . Ces deux ouvrages, sortis de la librairie, eurent donc le sort des archives de l'Université; ils échappèrent à la vente de 1578, sans réussir pourtant à arriver à la Bibliothèque d'Avignon. En 1746, en effet, le pape Benoît XIV ayant confirmé et amplifié les privilèges de l'Université, les doc- teurs assemblés résolurent de les lui offrir en témoignage de reconnaissance. Voici la délibération qui fut prise à cette occasion, le 9 janvier ; elle donne quelques détails curieux sur les manuscrits en question. Le seigneur primicier a encore dit que l'Université a dans ses archives 1 Archives départementales de Vaucluse, D 134, fol. 1. * Peut-être est-ce le Decretum, signalé ci-dessus comme acquis en 1448. 3 Archives départementales de Vaucluse, D 134, fol. 120. * Ibid., fol. 290. » Voir notamment à la date 31 juin 1479 : Archives départementales de Vau- cluse, D 135, fol. 22. 9 Archives départementales de Vaucluse, D 135, fol. 133.
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de la vente de ses livres, qui eut lieu en 1578. C'est une<br />
simple note d'un secrétaire, mise sur le registre D 36<br />
des Archives départementales (fol. 98), qui en a conservé<br />
le souvenir : « Nota qu'en cette année furent vendus les<br />
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au collège Saint-Martial. » Un extrait du compte des recettes<br />
de Jean de Tulle, évêque d'Orange et primicier, copié au<br />
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Recepta ex tibris bililiothecae Universitatis, de consensu collegii venditis :<br />
Primo, vendidi maestro domino de Laurentiis Corpus juris civilis, in<br />
impressione de Treveri, pro pretio sex sculorum, valoris . . . XXX<br />
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Item, Panormitanum, in sex voluminibus VIII lib.<br />
Item<br />
, Goffredum,<br />
in quinque voluminibus X lib.<br />
Le même primicier porta dans ses dépenses les sommes<br />
suivantes :<br />
Item, solvi, pro porta librorum bibliotbecae Universitatis e dicta biblio-<br />
theca Sancti Marlialis in domum meam \\ \i\,<br />
Item, pro extimations librorum pretlicle bildiolbece II lib.<br />
Die ultima aprilis 1580, recepi a R. D. rectore Sancti Marlialis pro<br />
scanms et virgis ferreis et aliis que erant in libraria Universitatis, prout<br />
fuerat conclusum, sex scuta ami valenlia XXX lib.<br />
C'en était donc fait de cette librairie importante : il n'en<br />
resta plus que le Corpusjuris civilis et le Decretum Gratiani,<br />
qui durent leur conservation k un fait particulier. Le pre-<br />
mier de ces ouvrages, dont anciennement on avait ofTert la<br />
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