Untitled - Bibliothèque Calvet

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xx INTRODUCTION. mentionnés, pour le moins, sont perdus pour nous. Que l'on juge d'après cela si les 168 manuscrits, que nous possédons aujourd'hui de l'héritage des Dominicains, représentent la totalité des livres qu'ils ont eus à un moment donné! En dehors de la première partie de la Somme de S. Thomas et des ouvrages de Bernard Gui déjà signalés, 34 de ces manuscrits portent la mention de leur provenance : ce sont presque tous d'anciens livres de prieurs et de Frères, dont les dépouilles ont appartenu au couvent après leur mort. Voici leurs noms : Antoine Anglade (n 09 1032), maître Barthélémy « de Riquetis » (n 09 Martial d'Auriheau (n 09 66, 84, 85, 610, 260, 2082), 309, 321, 1214), Pierre « Rupliy » (n° 311), Mathieu Chanzet (n° 323), Pierre Potier (n° 330), Claude Bassinet (n° 334), Nicolas Bermond (n° 495), Claude «Pandrani » (n° 592), François Arnaud (n° 595), « Mar- honno Vicenti » (n" 605), Claude Fabre (n° 607), Etienne Bœuf (n° 1083), Louis Selaqui (n° 1100) et Louis Perrin (n° 1118). C. LES CÉLKSTIXS. « La bibliothèque la plus splendide et la plus entière de cette ville (d'Avignon), disait en 1644 le P. Louis Jacob dans son Traicté des plus belles bibliothèques publiques et par- ticulières 1 , est celle des Pères Celestins, qui, outre un grand nombre de livres imprimez, possède encore divers anciens manuscrits. » On sait quelle fut l'origine de ce monastère. Le cardinal Pierre de Luxembourg ayant désiré être enterré dans le cimetière des pauvres gens, situé hors de la porte du Pont- Fract, sa tombe Cul immédiatement l'objet de la vénération 1 Paae611.

IXTRODUCTION. universelle. Des miracles s'y produisirent, et les l'ouïes s'y rendirent en pèlerinage. Robert de Genève, l'antipape connu sous le nom de Clément VII, ordonna d'abord d'entourer cette sépulture d'une grille de fer; en 1389, Marie de Bre- tagne, reine de Sicile, veuve de Louis III d'Anjou, fit con- struire au-dessus une petite chapelle en bois. La dévotion des fidèles ne lit qu'augmenter, à tel point que le Souverain Pontife résolut de fonder un monastère en cet endroit; il y appela des religieux du couvent des Célestins de Gentilli et leur constitua en premier fonds de propriété toutes les offrandes faites au tombeau du Bienheureux. Un inventaire en fut dressé le 18 septembre 1393 1 «i ; nous y remarquons les mentions suivantes : « Duo Missalia ad usum romanum. Liber cantus novi, cum armis cardinalis de Novo Castro (Jean de Neufchâtel). » Immédiatement on se mit à l'œuvre et, le 25 juin 1395, en présence des ducs Jean de Berry, Philippe de Bourgogne et Louis d'Orléans, on posa la première pierre de l'église. Les dons affluèrent avec une telle rapidité que le monastère devint aussitôt un des plus riches et des plus importants de la ville d'Avignon : rien d'étonnant à cela, la cour ponti- ficale, le roi de France, les cardinaux, les oncles et le frère de Charles VI, les membres de la maison de Luxem- bourg', etc., rivalisèrent de zèle pour le combler de lar- gesses. Aussi relevons-nous nombre de mentions de manu- scrits donnés à cet établissement. C'est d'abord François de Conzié, archevêque de Nar- bonne et camérier du Pape, au nom de Clément VII. Celui-ci avait eu le dessein, peu de temps avant sa mort, de fonder à Annecy un monastère de Célestins, pour lequel il avait fait 1 II a été conservé par le P. Xicolas Malet, dans son Histoire des Célestins d'Avignon, ms. 2885, fol. 6, et publié par L. Duhamel, Les œuvres d'art du monas- tère des Célestins d'Avignon, dans le Bulletin monumental, 1888, p. 235.

IXTRODUCTION.<br />

universelle. Des miracles s'y produisirent, et les l'ouïes s'y<br />

rendirent en pèlerinage. Robert de Genève, l'antipape connu<br />

sous le nom de Clément VII, ordonna d'abord d'entourer<br />

cette sépulture d'une grille de fer; en 1389, Marie de Bre-<br />

tagne, reine de Sicile, veuve de Louis III d'Anjou, fit con-<br />

struire au-dessus une petite chapelle en bois. La dévotion<br />

des fidèles ne lit qu'augmenter, à tel point que le Souverain<br />

Pontife résolut de fonder un monastère en cet endroit; il y<br />

appela des religieux du couvent des Célestins de Gentilli et<br />

leur constitua en premier fonds de propriété toutes les<br />

offrandes faites au tombeau du Bienheureux. Un inventaire<br />

en fut dressé le 18 septembre 1393 1<br />

«i<br />

; nous y remarquons les<br />

mentions suivantes : « Duo Missalia ad usum romanum.<br />

Liber cantus novi, cum armis cardinalis de Novo Castro<br />

(Jean de Neufchâtel). »<br />

Immédiatement on se mit à l'œuvre et, le 25 juin 1395,<br />

en présence des ducs Jean de Berry, Philippe de Bourgogne<br />

et Louis d'Orléans, on posa la première pierre de l'église.<br />

Les dons affluèrent avec une telle rapidité que le monastère<br />

devint aussitôt un des plus riches et des plus importants<br />

de la ville d'Avignon : rien d'étonnant à cela, la cour ponti-<br />

ficale, le roi de France, les cardinaux, les oncles et le frère<br />

de Charles VI, les membres de la maison de Luxem-<br />

bourg', etc., rivalisèrent de zèle pour le combler de lar-<br />

gesses. Aussi relevons-nous nombre de mentions de manu-<br />

scrits donnés à cet établissement.<br />

C'est d'abord François de Conzié, archevêque de Nar-<br />

bonne et camérier du Pape, au nom de Clément VII. Celui-ci<br />

avait eu le dessein, peu de temps avant sa mort, de fonder à<br />

Annecy un monastère de Célestins, pour lequel il avait fait<br />

1 II a été conservé par le P. Xicolas Malet, dans son Histoire des Célestins d'Avignon,<br />

ms. 2885, fol. 6, et publié par L. Duhamel, Les œuvres d'art du monas-<br />

tère des Célestins d'Avignon, dans le Bulletin monumental, 1888, p. 235.

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