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Réserve naturelle domaniale des décanteurs de Genappe ...

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<strong>Réserve</strong> <strong>naturelle</strong> <strong>domaniale</strong><br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>décanteurs</strong> <strong>de</strong> <strong>Genappe</strong> :<br />

Synthèse <strong><strong>de</strong>s</strong> observations ornithologiques<br />

<strong>de</strong> l’année 2012<br />

1. Introduction<br />

Philippe Hermand<br />

Les <strong>décanteurs</strong> <strong>de</strong> l’ancienne sucrerie <strong>de</strong> <strong>Genappe</strong>, avec plus <strong>de</strong> 200 espèces observées en une<br />

vingtaine d’années, sont le site ornithologique majeur du Brabant wallon et l’un <strong><strong>de</strong>s</strong> plus<br />

importants <strong>de</strong> Wallonie. Les modifications qu’ils ont connues après la fermeture <strong>de</strong> la sucrerie<br />

en 2004 ont toutefois exercé une gran<strong>de</strong> influence sur leur avifaune. L’apport hydrique étant<br />

désormais limité à la pluie, <strong><strong>de</strong>s</strong> bassins se sont asséchés. Certains ont été mis à sec<br />

volontairement pour faciliter leur retour à l’agriculture. En outre, l’absence <strong>de</strong> gestion a<br />

permis le développement anarchique <strong>de</strong> la végétation, provoquant la fermeture progressive du<br />

milieu. La diversité <strong>de</strong> l’avifaune a donc diminué dans les premiers temps qui ont suivi l’arrêt<br />

<strong>de</strong> l’activité industrielle, en particulier celle <strong><strong>de</strong>s</strong> limicoles qui n’ont plus retrouvé les gran<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

vasières riches en nourriture <strong>de</strong> l’époque <strong>de</strong> la sucrerie. En 2008, la Région wallonne a acheté<br />

le site et décidé <strong>de</strong> créer une réserve <strong>naturelle</strong> <strong>domaniale</strong> sur les 66 ha <strong>de</strong> bassins <strong>de</strong><br />

décantation, <strong>de</strong> bois, <strong>de</strong> prairies et <strong>de</strong> haies s’étendant à l’ouest <strong>de</strong> la Dyle. Des actions ont été<br />

entreprises par le Département <strong>de</strong> la Nature et <strong><strong>de</strong>s</strong> Forêts 1 , avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> membres <strong>de</strong><br />

l’association Environnement-Dyle et <strong>de</strong> bénévoles, pour contrôler la végétation et ramener<br />

l’eau dans les bassins. Grâce à cette « reprise en main », les <strong>décanteurs</strong> <strong>de</strong> <strong>Genappe</strong> ont déjà<br />

récupéré une partie <strong>de</strong> leur intérêt ornithologique passé, évolution favorable qui <strong>de</strong>vrait encore<br />

se poursuivre lorsque les travaux <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> envergure visant à une meilleure gestion <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

niveaux d’eau auront été réalisés.<br />

Pour pouvoir suivre cette évolution, objectiver l'impact <strong><strong>de</strong>s</strong> travaux effectués et orienter les<br />

futures actions, il semblait nécessaire <strong>de</strong> disposer d’une synthèse annuelle <strong><strong>de</strong>s</strong> observations<br />

1 Gestionnaire du site<br />

1


ornithologiques effectuées sur le site. La première <strong>de</strong> ces synthèses, qui couvre l’année 2012,<br />

fait l’objet du présent document.<br />

La carte <strong>de</strong> l’Annexe 1 permettra au lecteur <strong>de</strong> localiser les différents lieux dont il est question<br />

dans les pages suivantes.<br />

2. Quelques statistiques préliminaires<br />

Comme le montre la figure ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous, 115 espèces (en excluant les espèces exotiques) ont été<br />

contactées en 2012, soit moins que lors <strong><strong>de</strong>s</strong> années précé<strong>de</strong>ntes. Cela signifie-t-il que la<br />

biodiversité dans la réserve serait plus faible actuellement? La raison est plus probablement<br />

que les ornithologues ont moins fréquenté le site en 2012, comme le suggère la diminution du<br />

nombre <strong>de</strong> données encodées sur observations.be.<br />

300<br />

250<br />

200<br />

150<br />

100<br />

50<br />

0<br />

94<br />

84,1<br />

Nombre d'espèces contactées<br />

et fréquentation du site<br />

186,4<br />

119 119<br />

258,3<br />

128<br />

275,5<br />

2008 2009 2010 2011 2012<br />

115<br />

210,1<br />

Nombre d'espèces contactées (non-exotiques) Nombre <strong>de</strong> données encodées (: 10)<br />

3. Synthèse <strong><strong>de</strong>s</strong> observations ornithologiques<br />

3.1. Méthodologie<br />

Cette synthèse a été écrite sur base <strong><strong>de</strong>s</strong> observations encodées pour l’année 2012 sur le site<br />

www.observations.be.<br />

Les données <strong>de</strong> nidification sont traitées à part <strong><strong>de</strong>s</strong> données <strong>de</strong> migration et d’hivernage.<br />

Dans les <strong>de</strong>ux cas, une première revue donne un aperçu <strong><strong>de</strong>s</strong> faits essentiels et <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

tendances par rapport aux années précé<strong>de</strong>ntes ; certaines espèces font ensuite l’objet d’une<br />

analyse plus détaillée.<br />

Les graphiques <strong>de</strong> nidification et <strong>de</strong> phénologie appuyant ces analyses détaillées ont été<br />

établis exclusivement à partir <strong>de</strong> mes propres observations, afin d’éviter un éventuel biais<br />

lié à l’observateur et à la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> prospection, et pour tirer parti <strong><strong>de</strong>s</strong> données récoltées<br />

tout au long <strong>de</strong> l’année lors <strong>de</strong> mes visites hebdomadaires (parfois bihebdomadaires).<br />

Cependant, dans le cas <strong>de</strong> la Bécassine <strong><strong>de</strong>s</strong> marais, du Chevalier culblanc et du Chevalier<br />

2


guignette, dont les observations sont moins fréquentes que celles d’autres espèces<br />

analysées, la totalité <strong><strong>de</strong>s</strong> données disponibles a été exploitée dans la mise en graphique.<br />

Certaines espèces ne sont pas traitées (espèces communes, le plus souvent non liées aux<br />

milieux humi<strong><strong>de</strong>s</strong>), ainsi que les données relatives à <strong><strong>de</strong>s</strong> oiseaux n’ayant fait que survoler le<br />

site (à quelques exceptions près). La liste complète <strong><strong>de</strong>s</strong> espèces observées en 2012<br />

(incluant les espèces exotiques) est fournie à l’Annexe 2.<br />

3.2. Nidification<br />

3.2.1. Bilan général et tendances<br />

Les principaux faits <strong>de</strong> nidification constatés en 2012 sont traités à la lumière <strong><strong>de</strong>s</strong> données <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

années antérieures résumées dans le Tableau 1.<br />

Le Fuligule morillon et le Fuligule milouin ont été particulièrement prolifiques cette année<br />

(4 nichées chacun), alors que le second n’avait plus niché <strong>de</strong>puis 2003. Taux <strong>de</strong> reproduction<br />

relativement moyen par contre chez le Canard colvert. Le Canard chipeau a quant à lui<br />

confirmé son statut d’espèce nicheuse sur le site. La présence en mai-juin <strong>de</strong>puis quelques<br />

années <strong>de</strong> Sarcelles d’hiver, <strong>de</strong> Canards souchets, <strong>de</strong> Sarcelles d’été, suggère la nidification<br />

possible <strong>de</strong> ces espèces très discrètes. Nidification qui semble malheureusement appartenir au<br />

passé dans le cas du Tadorne <strong>de</strong> Belon. Signalons aussi qu’un couple <strong>de</strong> Bernaches du<br />

Canada a élevé jusqu’à l’envol une portée <strong>de</strong> 5 jeunes sur le B21 2 .<br />

L’événement phare <strong>de</strong> l’année a été la première nidification réussie du Grèbe à cou noir (3<br />

couples, 6 nichées). La population <strong>de</strong> Grèbes castagneux a poursuivi sa croissance avec un<br />

nombre record <strong>de</strong> 22 nichées. Le Grèbe huppé nichera peut-être à son tour dans les<br />

prochaines années, comme pourrait l’indiquer la présence <strong>de</strong> plusieurs individus durant toute<br />

la bonne saison.<br />

Cette année encore, l’Epervier d’Europe a probablement niché dans le bois entourant la<br />

cressonnière 3 . L’observation en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> nidification et à plusieurs reprises d’un Faucon<br />

hobereau en chasse suggère une possible nidification <strong>de</strong> cette espèce dans le secteur, tout<br />

comme en 2011 4 .<br />

La reproduction est en très nette augmentation chez la Foulque macroule mais reste stable<br />

chez la Gallinule poule d’eau. Des contacts auditifs en juin confirment la nidification<br />

probable du Râle d’eau dans la cressonnière.<br />

2<br />

La <strong>de</strong>rnière reproduction <strong>de</strong> cette espèce exotique et invasive remontait à 2008 (2 nichées cette année-là).<br />

3<br />

Des cris suggérant la proximité d’une aire ont été entendus.<br />

4<br />

Les observations étaient toutefois plus nombreuses qu’en 2012 et <strong><strong>de</strong>s</strong> comportements territoriaux avaient été<br />

constatés.<br />

3


Cette année, le Petit Gravelot n’a fait l’objet d’aucune observation, même en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

migration 5 . A l’instar du Tadorne <strong>de</strong> Belon, on peut probablement considérer qu’il ne niche<br />

plus aux <strong>décanteurs</strong> <strong>de</strong> <strong>Genappe</strong>. La colonie <strong>de</strong> Mouettes rieuses est par contre stable, voire<br />

même en légère progression, <strong>de</strong>puis son retour en 2009.<br />

Le Martin-pêcheur d’Europe est observé régulièrement en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> reproduction,<br />

principalement dans la cressonnière, parfois sur d’autres bassins (B2, B7, B13). Il pourrait<br />

nicher le long du Ri <strong>de</strong> Fonteny 6 .<br />

Il faut saluer - même si c’était en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la réserve - le cantonnement près du bassin 11<br />

jusqu’en juin d’un chanteur <strong>de</strong> Gorgebleue à miroir, indice d’une probable nidification <strong>de</strong><br />

l’espèce. Autre bonne nouvelle, l’augmentation notable du nombre <strong>de</strong> cantons <strong>de</strong><br />

Rousserolles effarvattes, en lien avec le développement <strong>de</strong> petites roselières sur la plupart<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> plans d’eau.<br />

La population <strong>de</strong> Rousserolles ver<strong>de</strong>rolles, malgré le retour <strong>de</strong> l’eau dans certains bassins,<br />

est toujours l’une <strong><strong>de</strong>s</strong> plus importantes <strong>de</strong> Wallonie (au moins 33 chanteurs). La Locustelle<br />

tachetée n’a pas été signalée en 2012 7 . La <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> Fauvettes grisettes reste très élevée<br />

pour la région (plus <strong>de</strong> 20 chanteurs). Pointons enfin la relative stabilité <strong>de</strong> l’Hypolaïs<br />

ictérine (2 chanteurs), <strong>de</strong> la Mésange boréale (6 chanteurs) et du Bruant <strong><strong>de</strong>s</strong> roseaux (4 ou<br />

5 cantons dont 1 près du bassin 11), espèces reprises sur la liste rouge <strong><strong>de</strong>s</strong> oiseaux nicheurs <strong>de</strong><br />

Wallonie 8 .<br />

Fauvette grisette – 14/06/2012 – Pierre Melon<br />

5 Alors qu’en 2011, 1 à 2 Petits Gravelots ont été régulièrement signalés sur le bassin 13 en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

nidification. Ceci expliquant peut-être (en partie) cela, le nombre d’oiseaux observés en 2012 dans l’ensemble <strong>de</strong><br />

la Belgique a été plus faible <strong>de</strong> 23% par rapport à l’année précé<strong>de</strong>nte (www.observations.be).<br />

6 Hermand P. (2012).<br />

7 Alors qu’un chanteur était cantonné près <strong><strong>de</strong>s</strong> bassins 18 et 19 lors <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>ux années précé<strong>de</strong>ntes.<br />

8 Parmi les espèces « à la limite d’être menacées ».<br />

4


Tableau 1 : Evolution du statut <strong>de</strong> certaines espèces nicheuses ou potentiellement nicheuses entre 2007 et 2012<br />

Espèce Statut en Wallonie<br />

(Paquet J.-Y. et Jacob J.-P., 2010)<br />

Statut aux <strong>décanteurs</strong> <strong>de</strong> <strong>Genappe</strong><br />

2004 2007 2008 2009 2010 2011 2012<br />

Tadorne <strong>de</strong> Belon A la limite d’être menacé √ occas. √<br />

Canard chipeau A la limite d’être menacé ? √ √<br />

Sarcelle d’hiver En danger critique ?<br />

Sarcelle d’été En danger critique √ occas. ?<br />

Canard souchet Vulnérable ?<br />

Fuligule milouin Vulnérable √ occas. ? √<br />

Fuligule morillon Non menacé √ occas. ? √ √ √<br />

Grèbe à cou noir A la limite d’être menacé occas ? √<br />

Faucon hobereau A la limite d’être menacé ?<br />

Râle d’eau A la limite d’être menacé ? ? ? ? ?<br />

Petit Gravelot A la limite d’être menacé √ occas.<br />

Mouette rieuse Vulnérable √ √ √ √<br />

Martin-pêcheur d’Europe A la limite d’être menacé ?<br />

Gorgebleue à miroir Non menacé<br />

Rousserolle effarvatte Non menacé √ occas. √<br />

Locustelle tachetée Non menacé ?<br />

Hypolaïs ictérine A la limite d’être menacé √ occas. √<br />

Mésange boréale A la limite d’être menacé √<br />

Bruant <strong><strong>de</strong>s</strong> roseaux A la limite d’être menacé √ occas. ?<br />

? (données<br />

insuffisantes)<br />

Non nicheur Nicheur possible (présence durant la<br />

pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> nidification)<br />

Nicheur probable<br />

(comportement territorial, chant)<br />

Nicheur certain<br />

(tentative <strong>de</strong> nidification)<br />

Nicheur certain √<br />

(nidification réussie)<br />

5


Tableau 2 : Détail <strong>de</strong> la nidification chez plusieurs espèces nicheuses remarquables <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>décanteurs</strong> <strong>de</strong> <strong>Genappe</strong> entre<br />

2006 et 2012<br />

Tadorne <strong>de</strong> Belon<br />

Canard chipeau<br />

Fuligule milouin<br />

Fuligule morillon<br />

Grèbe à cou noir<br />

Mouette rieuse<br />

2006 2007<br />

1 nichée sur le B14<br />

2008 2009 2010 2011 2012<br />

1 nichée sur le B13 1 nichée sur le B3 1 nichée sur le B21<br />

1 nichée sur le B7<br />

4 à 5 nids couvés sur<br />

le B17<br />

Tentative <strong>de</strong><br />

reproduction<br />

au moins 8 pulli<br />

sur le B17<br />

Reproduction<br />

réussie<br />

1 nichée sur le B2,<br />

10 jeunes à l'envol<br />

1 nid construit sur le<br />

B21,<br />

pas <strong>de</strong> reproduction<br />

min. 7 nichées et<br />

12 pulli sur le B17<br />

1 nichée probable<br />

sur le B17,<br />

9 jeunes à l'envol<br />

1 nichée sur le B19,<br />

pas <strong>de</strong> jeune à l'envol<br />

1 nichée sur le B17<br />

3 nichées sur le B2<br />

3 nichées sur le B2<br />

1 nichée dans la<br />

cressonnière<br />

1 nid couvé sur le B2, 3 couples et 6 nichées<br />

pas <strong>de</strong> reproduction sur le B21,<br />

10 jeunes à l'envol<br />

13 nids couvés sur le min. 9 nichées et<br />

B17<br />

17 pulli sur le B17<br />

1 nid couvé sur le B18,<br />

pas <strong>de</strong> reproduction<br />

6


3.2.2. Analyse détaillée<br />

Tadorne <strong>de</strong> Belon (Tadorna tadorna) : l’espèce a niché pour la <strong>de</strong>rnière fois avec certitu<strong>de</strong><br />

en 2007 (Tableau 2). Les années suivantes, 2 couples et 1 mâle isolé étaient observés jusqu’en<br />

juin, avec <strong><strong>de</strong>s</strong> para<strong><strong>de</strong>s</strong> et <strong><strong>de</strong>s</strong> comportements territoriaux au printemps suggérant une possible<br />

nidification. En 2011, ils quittèrent déjà le site en mai. Cette année, on ne note plus qu’un<br />

maximum <strong>de</strong> 4 oiseaux. Quelques para<strong><strong>de</strong>s</strong> sont observées début mars. Par la suite, on ne<br />

relève plus qu’un mâle isolé jusque fin avril et un couple début mai. Deux oiseaux<br />

réapparaissent les 29 et 30/12. On peut probablement considérer que le Tadorne <strong>de</strong> Belon ne<br />

niche plus aux <strong>décanteurs</strong> <strong>de</strong> <strong>Genappe</strong>.<br />

Canard chipeau (Anas strepera) : l’espèce est en progression en Wallonie et d’une manière<br />

générale en Europe 9 . A la fin <strong><strong>de</strong>s</strong> années 2000, la présence d’oiseaux aux <strong>décanteurs</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Genappe</strong> en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> nidification (Tableau 1) augurait d’une future reproduction. Celle-ci<br />

(Tableau 2) a été constatée en 2010 (12 pulli sur le B2) et 2011 (9 juvéniles sur le B17,<br />

probablement nés sur place). En 2012, nouvelle nidification réussie <strong>de</strong> l’espèce avec au moins<br />

8 pulli observés en compagnie <strong>de</strong> leur mère le 14/06 sur le B19. Les oiseaux sont farouches et<br />

se cachent rapi<strong>de</strong>ment dans les roseaux, ce qui rend difficile le comptage <strong><strong>de</strong>s</strong> jeunes. Le<br />

23/06, il n’y a plus que 2 canetons visibles. L’absence <strong>de</strong> données ultérieures indique que la<br />

nichée n’a sans doute pas survécu.<br />

Canard colvert (Anas platyrhynchos) : le taux <strong>de</strong> reproduction n’a guère augmenté par<br />

rapport à celui <strong>de</strong> 2011 (8 nichées pour un total <strong>de</strong> 62 pulli) et reste relativement moyen en<br />

comparaison <strong>de</strong> certaines années, notamment 2010. L’espèce était beaucoup plus prolifique à<br />

l’époque <strong>de</strong> la sucrerie (34 nichées en 2000 par exemple 10 ). L’arrêt entretemps <strong><strong>de</strong>s</strong> mesures <strong>de</strong><br />

régulation <strong>de</strong> la population locale <strong>de</strong> Renards roux est peut-être une explication.<br />

9 Derume M., 2010.<br />

10 Dielen V., 2000.<br />

12<br />

70<br />

Canard colvert - Anas platyrhynchos<br />

Nombre <strong>de</strong> nichées Nombre total <strong>de</strong> pulli<br />

7<br />

51<br />

13<br />

81<br />

59<br />

8 8<br />

2008 2009 2010 2011 2012<br />

62<br />

7


Fuligule milouin (Aythya ferina) : après presque 10 ans <strong>de</strong> disette (<strong>de</strong>rnière reproduction en<br />

2003) malgré une présence quasi continue en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> nidification durant toutes ces années,<br />

le Fuligule milouin a enfin niché avec succès, et quel succès (4 nichées et au moins 19<br />

pulli) 11 . Les premiers jeunes sont observés le 08/06 sur le B17. Les 3 nichées suivantes, toutes<br />

localisées sur le B2, sont notées les 23/06, 28/06 et 31/07.<br />

Fuligule morillon (Aythya fuligula) : malgré la présence d’une vingtaine d’oiseaux chaque<br />

année en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> nidification, le morillon est un nicheur irrégulier aux <strong>décanteurs</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Genappe</strong>. Sa <strong>de</strong>rnière reproduction remonte à 2009 (Tableaux 1 et 2). Avec pas moins <strong>de</strong> 4<br />

nichées et 25 pulli, l’année 2012 est donc à marquer d’une pierre blanche 12 , comme pour le<br />

milouin. Les 4 nichées sont apparues entre le 18/07 et le 23/08, soit avec environ un mois <strong>de</strong><br />

décalage par rapport à celles du milouin 13 . Trois nichées se trouvaient sur le B2, la quatrième<br />

dans la cressonnière que l’élévation du niveau d’eau a rendue attractive pour <strong><strong>de</strong>s</strong> espèces<br />

plongeuses comme le Fuligule morillon et le Grèbe castagneux.<br />

Grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis) : comme globalement en Wallonie 14 , l’espèce est<br />

en progression aux <strong>décanteurs</strong> <strong>de</strong> <strong>Genappe</strong> avec <strong><strong>de</strong>s</strong> records en 2012 du nombre <strong>de</strong> nichées<br />

(au moins 22), <strong>de</strong> pulli (plus <strong>de</strong> 70) et d’individus au pic <strong>de</strong> présence <strong>de</strong> l’espèce (près <strong>de</strong> 70).<br />

Les couples se répartissent sur le site comme suit : au moins 4 sur le B2, 1 sur le B3, 1 sur le<br />

B13, 2 sur le B14, 1 dans la cressonnière, 2 sur le B17, 1 sur le B18 et au moins 4 sur le B21,<br />

soit un total <strong>de</strong> 16 couples minimum. De nouveaux bassins (B14, cressonnière, B18) ont été<br />

colonisés cette année suite à la montée <strong>de</strong> leur niveau d’eau.<br />

75<br />

70<br />

65<br />

60<br />

55<br />

50<br />

45<br />

40<br />

35<br />

30<br />

25<br />

20<br />

15<br />

10<br />

5<br />

0<br />

Grèbe castagneux - Tachybaptus ruficollis<br />

2009 2010 2011 2012<br />

Nombre <strong>de</strong> nichées<br />

Nombre total <strong>de</strong> pulli<br />

Nombre maximum<br />

d'individus<br />

(août-sept)<br />

11<br />

La reproduction fut également exceptionnelle à Harchies avec pas loin d‘une trentaine <strong>de</strong> nichées. Elle pourrait<br />

être liée aux niveaux d’eau élevés et favorables à la nidification <strong>de</strong> l’espèce (J. Simar, comm. pers.). Par contre,<br />

reproduction moyenne à Virelles (4 nichées minimum), imputée à l’eutrophisation <strong><strong>de</strong>s</strong> eaux (Ph. Deflorenne,<br />

comm. pers.).<br />

12<br />

Reproduction dans la norme à Harchies (J. Simar, comm. pers.) et assez moyenne à Virelles (Ph. Deflorenne,<br />

comm. pers.).<br />

13<br />

Ce qui est normal. Le morillon est davantage carnivore que le milouin et se reproduit au pic <strong>de</strong> présence <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

mollusques aquatiques dont il se nourrit préférentiellement.<br />

14 Jortay A., 2010a<br />

8


Grèbe huppé (Podiceps cristatus) : habituellement, la présence du Grèbe huppé aux<br />

<strong>décanteurs</strong> <strong>de</strong> <strong>Genappe</strong> se limite à <strong><strong>de</strong>s</strong> oiseaux le plus souvent isolés, généralement juvéniles,<br />

stationnant peu <strong>de</strong> temps. Cette année, l’espèce est observée durant toute la bonne saison<br />

(avec un maximum <strong>de</strong> 5 individus) sur les bassins les plus profonds (B2, B13 et B21). Des<br />

para<strong><strong>de</strong>s</strong> sont même notées sur le B13. Ces observations indiquent que le milieu peut fournir<br />

au Grèbe huppé <strong>de</strong> quoi se nourrir pendant une longue pério<strong>de</strong> 15 et qu’il pourrait nicher dans<br />

un proche avenir.<br />

Grèbe à cou noir (Podiceps nigricollis) : au début <strong><strong>de</strong>s</strong> années 2000, alors qu’elle amorce son<br />

expansion en Wallonie, l’espèce tente déjà <strong>de</strong> nicher à <strong>Genappe</strong>, mais après 2004, elle<br />

disparaît du site 16 . En 2008 et 2009, on note à nouveau la présence d’oiseaux en plumage<br />

nuptial en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> nidification (Tableau 1). En 2010 et 2011, <strong><strong>de</strong>s</strong> nids sont construits mais<br />

aucune reproduction n’est constatée (Tableau 2). En 2012, l’espèce se reproduit enfin, en<br />

l’occurrence sur le B21. L’arrivée du premier couple sur le bassin a pourtant été tardive<br />

(12/05). Une première série <strong>de</strong> 3 nichées (indiquant qu’il y avait 3 couples alors qu’on<br />

n’observait jamais plus <strong>de</strong> 4 oiseaux simultanément) s’est échelonnée entre le 23/06 et le<br />

07/07, produisant 8 pulli dont 7 ont poursuivi leur développement jusqu’à l’envol. Les 3<br />

couples ont ensuite « remis le couvert » pour produire chacun une secon<strong>de</strong> nichée, <strong>de</strong> manière<br />

synchronisée cette fois (le 19/08), avec un total <strong>de</strong> 5 pulli dont seulement 3 ont survécu. Le<br />

bilan <strong>de</strong> cette première nidification réussie du Grèbe à cou noir aux <strong>décanteurs</strong> <strong>de</strong> <strong>Genappe</strong> est<br />

donc <strong>de</strong> 6 nichées, 13 pulli et 10 jeunes à l’envol (le <strong>de</strong>rnier quitte le site après le 30/10).<br />

Relevons que les nids étaient dissimulés dans les roseaux.<br />

Grèbe à cou noir (adulte transportant ses jeunes) – 24/06/2012 – Pierre Melon<br />

15 On songe bien sûr à <strong><strong>de</strong>s</strong> poissons. Cependant, le régime alimentaire du Grèbe huppé peut comprendre aussi <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

invertébrés aquatiques, <strong><strong>de</strong>s</strong> grenouilles et <strong><strong>de</strong>s</strong> graines (Gérou<strong>de</strong>t P., 1999).<br />

16 Jacob J.-P. et Jortay A. (2010).<br />

9


Grèbe à cou noir (nourrissage <strong><strong>de</strong>s</strong> jeunes) – 24/06/2012 – Pierre Melon<br />

Gallinule poule d’eau (Gallinula chloropus) : sur base du nombre <strong>de</strong> juvéniles comptés en<br />

août ou septembre, la reproduction <strong>de</strong> la poule d’eau semble relativement stable 17 . Elle occupe<br />

tous les bassins du site à l’exception <strong><strong>de</strong>s</strong> bassins 4 (qui subit <strong><strong>de</strong>s</strong> assèchements saisonniers),<br />

15 (asséché en permanence), 16 (présence <strong>de</strong> carpes) et 20 (assèchement saisonnier).<br />

40<br />

35<br />

30<br />

25<br />

20<br />

15<br />

10<br />

5<br />

0<br />

Gallinule poule-d'eau - Gallinula chloropus<br />

Nombre <strong>de</strong> juvéniles en août-septembre<br />

2008 2009 2010 2011 2012<br />

Foulque macroule (Fulica atra) : celle-ci conaît une croissance spectaculaire en 2012 avec<br />

le triplement du nombre <strong>de</strong> nichées par rapport aux années précé<strong>de</strong>ntes 18 . La foulque est<br />

présente sur les mêmes bassins que la poule d’eau.<br />

17 A l’échelle <strong>de</strong> la Wallonie, l’espèce est en forte régression (- 40% par rapport aux années 70), probablement<br />

suite à la disparition <strong>de</strong> nombreuses mares, à la rationalisation <strong>de</strong> l’usage du sol pour l’agriculture et au<br />

réaménagement <strong><strong>de</strong>s</strong> rives <strong>de</strong> certains cours d’eau (Jortay A., 2010b).<br />

18 Sa croissance est également spectaculaire en Wallonie : +3,5%/an (Jortay A., 2010c).<br />

10


35<br />

30<br />

25<br />

20<br />

15<br />

10<br />

5<br />

0<br />

Foulque macroule - Fulica atra<br />

Nombre <strong>de</strong> nichées<br />

2008 2009 2010 2011 2012<br />

Mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus) : au début <strong><strong>de</strong>s</strong> années 2000, <strong><strong>de</strong>s</strong> colonies sont<br />

installées sur les goulottes <strong><strong>de</strong>s</strong> bassins d’aération 7 (jusqu’en 2004) et 17 (53 couples en<br />

2003). Par la suite, <strong><strong>de</strong>s</strong> nids sont encore construits mais aucune reproduction n’est constatée.<br />

C’est en 2009 (Tableau 2) que l’espèce nidifie à nouveau avec succès (au moins 8 pulli sur le<br />

B17). Cela se confirme les années suivantes sauf en 2011 où les oiseaux abandonnent la<br />

colonie avant <strong>de</strong> se reproduire 19 . En 2012, l’espèce réussit <strong>de</strong> nouveau sa nidification avec un<br />

minimum <strong>de</strong> 9 nichées et 17 pulli. Le taux <strong>de</strong> mortalité est cependant très élevé, malgré l’îlot<br />

flottant servant d’abri aux poussins. Les fortes pluies enregistrées au printemps ont sans doute<br />

contribué à l’hécatombe 20 . Un seul jeune aurait survécu jusqu’à l’envol.<br />

Mouette rieuse (adulte et poussins sur un nid) – 08/06/2012 – Pierre Melon<br />

19 Une raison possible serait le dérangement causé par <strong><strong>de</strong>s</strong> prédateurs terrestres qui auraient profité <strong>de</strong> la chute<br />

d’une goulotte sur la berge du bassin pour tenter d’accé<strong>de</strong>r aux nids. La goulotte a été refixée par la suite.<br />

20 Comme le suggère l’observation <strong>de</strong> cadavres sur l’îlot, ou flottant sur l’eau, peu <strong>de</strong> temps après le passage<br />

d’un gros orage. Les poussins lorsqu’ils sont trempés peuvent mourir d’hypothermie.<br />

11


Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica) : après <strong><strong>de</strong>s</strong> cantonnements <strong>de</strong> courte durée en 2009<br />

(B2 et B4) et 2010 (B3), la gorgebleue est <strong>de</strong> nouveau présente aux <strong>décanteurs</strong> en 2012, mais<br />

en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la réserve (près <strong>de</strong> l’ancien bassin 11). Deux oiseaux chantent les 27/03 et 01/04<br />

dans <strong>de</strong> jeunes saulaies. L’un <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>ux, qui réagit fortement à la présence humaine, se fait<br />

entendre jusqu’au 23/06. Ces observations suggèrent une probable nidification. Le maintien<br />

en l’état <strong>de</strong> cette zone durant les prochaines années (en attendant les travaux <strong>de</strong> réaffectation)<br />

pourrait permettre le développement d’une petite population, point <strong>de</strong> départ à une<br />

colonisation <strong>de</strong> la réserve.<br />

Gorgebleue à miroir – 27/03/2012 – Thomas <strong>de</strong> Thier<br />

Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus) : la population <strong>de</strong> Rousserolles effarvattes<br />

est en croissance aux <strong>décanteurs</strong> <strong>de</strong> <strong>Genappe</strong>. On les trouve dans les petites roselières bordant<br />

les bassins 2, 3, 13, 14, 16, 18, 19, 20, 21 et dans la cressonnière, soit une vingtaine <strong>de</strong><br />

cantons en tout. Ce nombre est probablement sous-estimé, certaines zones qu’occupe l’espèce<br />

étant peu accessibles.<br />

20<br />

18<br />

16<br />

14<br />

12<br />

10<br />

8<br />

6<br />

4<br />

2<br />

0<br />

Rousserolle effarvatte - Acrocephalus scirpaceus<br />

Nombre minimum <strong>de</strong> cantons<br />

2008 2009 2010 2011 2012<br />

12


3.3. Migration et hivernage<br />

3.3.1. Bilan général et tendances<br />

Les <strong>décanteurs</strong> <strong>de</strong> <strong>Genappe</strong> abritent toujours l’une <strong><strong>de</strong>s</strong> plus grosses populations hivernantes <strong>de</strong><br />

Sarcelles d’hiver en Wallonie. Comme <strong>de</strong> coutume, <strong>de</strong> nombreux Canards chipeaux,<br />

Canards souchets, Fuligules morillons 21 et Fuligules milouins ont fait halte sur le site au<br />

printemps, accompagnés <strong>de</strong> quelques Sarcelles d’été et Canards pilets. Le passage<br />

postnuptial a été marqué en 2012 par une présence beaucoup plus importante<br />

qu’habituellement du Canard souchet et <strong>de</strong> la Sarcelle d’été; <strong><strong>de</strong>s</strong> Canards pilets et siffleurs<br />

ont également été observés. L’arrivée d’un Fuligule milouinan mâle en plumage presque<br />

nuptial a été l’évènement <strong>de</strong> la fin <strong>de</strong> l’année 22 . L’oiseau était encore présent début janvier.<br />

Fuligule milouinan – 30/12/2012 – Patrick Van Laethem<br />

A part <strong><strong>de</strong>s</strong> Hérons cendrés, le site n’attire pas beaucoup <strong>de</strong> grands échassiers. Pointons la<br />

halte <strong>de</strong> 3 Gran<strong><strong>de</strong>s</strong> Aigrettes le 21/10 (dont 2 sur le B13) et le passage en vol <strong>de</strong> 4 individus<br />

<strong>de</strong> la même espèce le 27/10.<br />

L’un <strong><strong>de</strong>s</strong> attraits <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>décanteurs</strong> <strong>de</strong> <strong>Genappe</strong> est la présence régulière du Busard <strong><strong>de</strong>s</strong> roseaux<br />

au printemps et en été, et du Busard Saint-Martin en hiver. La Buse variable et le Faucon<br />

crécerelle sont visibles toute l’année. Certaines observations d’Autours <strong><strong>de</strong>s</strong> palombes et <strong>de</strong><br />

Faucons hobereaux concernent peut-être <strong><strong>de</strong>s</strong> nicheurs locaux.<br />

21 Dont un hybri<strong>de</strong> morillon mâle x milouin femelle présent sur le B2 du 29/05 au 08/06.<br />

22 Première mention pour le site (V. Dielen, comm. pers.).<br />

13


Busard Saint-Martin – 09/02/2012 – Pierre Melon<br />

La discrète Marouette ponctuée n’a pas été signalée en août-septembre contrairement aux<br />

années précé<strong>de</strong>ntes, probablement parce qu’aucun photographe ne s’est posté sur le B21.<br />

Faible passage cette année <strong><strong>de</strong>s</strong> limicoles, plus particulièrement lors <strong>de</strong> la migration<br />

postnuptiale. Il y eut cependant <strong>de</strong>ux belles observations: 24 Courlis cendrés survolant le site<br />

le 09/04 et surtout 2 Echasses blanches 23 en halte sur le B13 le 28/05. Des Bécassines<br />

sour<strong><strong>de</strong>s</strong> semblent avoir <strong>de</strong> nouveau hiverné près du bassin 11, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la réserve.<br />

Quelques passereaux remarquables en halte migratoire ont été contactés au printemps : <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

chanteurs isolés <strong>de</strong> Phragmite <strong><strong>de</strong>s</strong> joncs (B21 et B19), un Rougequeue à front blanc (B21),<br />

un Gobemouche noir (B21), un Loriot d’Europe (cressonnière) et un Rossignol philomèle<br />

(dans la zone industrielle). La roselière du B21 a servi <strong>de</strong> dortoir estival à <strong><strong>de</strong>s</strong> Etourneaux<br />

sansonnets. On y a compté jusqu’à 5000 individus. En automne, les bassins Sud-Ouest ont<br />

été envahis par <strong><strong>de</strong>s</strong> ban<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> Grives litornes et <strong>de</strong> Grives mauvis en quête <strong>de</strong> nourriture.<br />

Belle observation le 21/10 <strong>de</strong> 9 Rémiz pendulines se nourrissant dans les massettes du B18<br />

avant <strong>de</strong> s’envoler vers le sud. En décembre, les Aulnes blancs qui ceinturent les bassins Sud-<br />

Ouest ont été attractifs pour le Tarin <strong><strong>de</strong>s</strong> aulnes, le Chardonneret élégant et même le<br />

Sizerin cabaret.<br />

23 Dernière mention en 2000.<br />

14


Rémiz penduline – 21/10/2012 – Pierre Melon<br />

Sizerin cabaret – 30/12/2012 – Patrick Van Laethem<br />

3.3.2. Analyse détaillée<br />

Canard siffleur (Anas penelope) : pas <strong>de</strong> mention au printemps. L’espèce n’est signalée<br />

qu’en octobre (1 à 4 individus) et décembre (1 ex. le 08/12), sur le B13 ou le B21.<br />

Canard chipeau (Anas strepera) : excepté durant le coup <strong>de</strong> froid <strong>de</strong> début février, l’espèce<br />

est présente durant toute l’année avec un pic en mars qui correspond au nombre le plus élevé<br />

d’individus observés en 2012 (40) et une série <strong>de</strong> pics secondaires en septembre, octobre et<br />

décembre. Le Canard chipeau occupe principalement les bassins 2, 13, 14 et 21.<br />

15


Sarcelle d’hiver (Anas crecca): phénologie classique pour l’espèce en 2012 avec <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

nombres pouvant atteindre en hiver les 200 individus, diminuant progressivement au cours du<br />

printemps - seuls quelques candidats nicheurs restant sur le site en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> nidification -<br />

puis augmentant à partir d’août suite à l’arrivée <strong>de</strong> migrateurs postnuptiaux. La chute brutale<br />

<strong>de</strong> l’effectif constatée en février est liée au froid intense ayant provoqué le gel <strong>de</strong> tous les<br />

plans d’eau (à l’exception d’une partie <strong>de</strong> la cressonnière). A part cela, le cycle habituel <strong>de</strong><br />

l’espèce a été respecté. La réserve <strong>de</strong> <strong>Genappe</strong> est donc toujours l’un <strong><strong>de</strong>s</strong> sites majeurs <strong>de</strong><br />

Wallonie pour l’hivernage <strong>de</strong> la Sarcelle d’hiver (elle abrite grosso modo 10 % <strong>de</strong> la<br />

population totale), et un site potentiel <strong>de</strong> nidification 24 . Les oiseaux occupent<br />

préférentiellement les bassins 13, 14, 18 et 19, ainsi que la cressonnière.<br />

Nombre d'individus<br />

220<br />

200<br />

180<br />

160<br />

140<br />

120<br />

100<br />

80<br />

60<br />

40<br />

20<br />

0<br />

Sarcelle d'hiver - Anas crecca<br />

Phénologie en 2012<br />

Canard pilet (Anas acuta) : l’espèce est observée à 9 reprises <strong>de</strong> la mi-mars à la première<br />

déca<strong>de</strong> <strong>de</strong> mai, avec un maximum <strong>de</strong> 3 individus. On note encore 2 oiseaux le 14/10 et 2<br />

autres le 08/12.<br />

24 La Sarcelle d’hiver est inscrite sur la liste rouge <strong><strong>de</strong>s</strong> oiseaux nicheurs <strong>de</strong> Wallonie en tant qu’espèce « en<br />

danger critique » (Paquet J.-Y. et Jacob J.-P., 2010).<br />

16


Sarcelle d’été (Anas querquedula) : les premiers migrateurs prénuptiaux sont signalés durant<br />

la 3 ème déca<strong>de</strong> <strong>de</strong> mars. Les mentions se succè<strong>de</strong>nt alors jusqu’à la mi-avril. Les nombres<br />

varient entre 1 et 3 individus. On note encore l’une ou l’autre observation ponctuelle en mai et<br />

juin, mais sans évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> nidification. En août, affluence record <strong>de</strong> l’espèce pour le site<br />

avec une douzaine d’oiseaux répartis sur les bassins 13 et 21. Dernière mention le 21/09.<br />

Canard souchet (Anas clypeata): habituellement, la phénologie du Canard souchet aux<br />

<strong>décanteurs</strong> <strong>de</strong> <strong>Genappe</strong> se résume à quelques rares oiseaux en hiver, un gros pic <strong>de</strong> présence<br />

en mars-avril (environ 50 ex.), l’observation <strong>de</strong> quelques candidats nicheurs potentiels en<br />

pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> nidification 25 , et un passage postnuptial plus faible que le prénuptial. Cette année,<br />

ce second passage s’est avéré encore plus important que le premier avec un pic en août d’une<br />

vingtaine d’individus et un autre fin septembre-début octobre atteignant les 50-60 oiseaux<br />

dont une bonne partie sur le B13.<br />

Nombre d'individus<br />

70<br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

Canard souchet - Anas clypeata<br />

Phénologie en 2012<br />

25 Le Canard souchet est inscrit sur la liste rouge <strong><strong>de</strong>s</strong> oiseaux nicheurs <strong>de</strong> Wallonie en tant qu’espèce<br />

« vulnérable » (Paquet J.-Y. et Jacob J.-P., 2010).<br />

17


Fuligule milouin (Aythya ferina) : grosse présence du Fuligule milouin en janvier avec plus<br />

<strong>de</strong> 60 oiseaux. Ceux-ci fuient le site en février suite au gel généralisé <strong><strong>de</strong>s</strong> plans d’eau. Après<br />

un retour relativement timi<strong>de</strong> au printemps, on enregistre une augmentation notable du<br />

nombre d’individus essentiellement due au succès <strong>de</strong> la reproduction. Les nombreux jeunes<br />

nés sur place poursuivent leur développement puis quittent progressivement le site. Un pic<br />

automnal est observé fin octobre-début novembre. L’espèce occupe surtout les bassins les<br />

plus profonds comme le B2, le B13 et le B21.<br />

Nombre d'individus<br />

70<br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

Fuligule milouin - Aythya ferina<br />

Phénologie en 2012<br />

Fuligule morillon (Aythya fuligula) : les effectifs du Fuligule morillon sont relativement<br />

importants en janvier (plus <strong>de</strong> 50 ex.) puis chutent en février lors du coup <strong>de</strong> froid. Comme<br />

chaque année, le passage printanier porte la population à environ 70 oiseaux qui partent petit à<br />

petit ne laissant plus qu’une vingtaine <strong>de</strong> candidats nicheurs à l’aube <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

reproduction. Le succès <strong>de</strong> celle-ci provoque en été un boum inhabituel du nombre<br />

d’individus, parmi lesquels <strong>de</strong> nombreux jeunes nés sur le site. Vient ensuite une nouvelle<br />

pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> départs progressifs qui ramène la population à 15-20 individus. Des retours<br />

s’amorcent déjà en décembre. Le Fuligule morillon occupe les mêmes bassins que le Fuligule<br />

milouin.<br />

Nombre d'individus<br />

80<br />

70<br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

Fuligule morillon - Aythya fuligula<br />

Phénologie en 2012<br />

18


Combattant varié (Philomachus pugnax) : 1 oiseau en avril et 1 second en mai sur le B13.<br />

Bécassine sour<strong>de</strong> (Lymnocryptes minimus) : comme en 2011, <strong><strong>de</strong>s</strong> Bécassines sour<strong><strong>de</strong>s</strong> sont<br />

observées en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la réserve, près du bassin 11, avec un maximum <strong>de</strong> 2 individus (peutêtre<br />

4) le 27/03.<br />

Bécassine <strong><strong>de</strong>s</strong> marais (Gallinago gallinago) : quelques oiseaux qui profitent <strong>de</strong> la douceur<br />

inhabituelle <strong>de</strong> l’hiver sont déjà notés en janvier, mais pour peu <strong>de</strong> temps, février étant<br />

autrement plus froid. La véritable migration prénuptiale démarre en mars avec un maximum<br />

<strong>de</strong> 14 oiseaux (valeur dans la norme 26 ) et se prolonge quelque peu jusque fin avril. Il faut<br />

ensuite attendre août pour observer les premiers migrateurs postnuptiaux. La bécassine est<br />

notée au cours <strong>de</strong> la plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> visites, avec <strong><strong>de</strong>s</strong> valeurs maximales <strong>de</strong> 6-7 individus (valeur<br />

faible 27 ). Dernière mention <strong>de</strong> l’année le 12/11. Actuellement, on trouve surtout l’espèce sur<br />

les bassins 13, 14 et 19.<br />

Nombre d'individus<br />

16<br />

14<br />

12<br />

10<br />

8<br />

6<br />

4<br />

2<br />

0<br />

Bécassine <strong><strong>de</strong>s</strong> marais - Gallinago gallinago<br />

Phénologie en 2012<br />

Bécassine <strong><strong>de</strong>s</strong> marais – 05/09/2012 – Pierre Melon<br />

26 Par rapport aux 4 années précé<strong>de</strong>ntes. La même comparaison a été faite pour le Chevalier culblanc et le<br />

Chevalier guignette.<br />

27 Celle-ci a varié entre 5 et 17 lors <strong><strong>de</strong>s</strong> 4 années précé<strong>de</strong>ntes avec une moyenne <strong>de</strong> 14.<br />

19


Bécasse <strong><strong>de</strong>s</strong> bois (Scolopax rusticola) : l’espèce est observée presque chaque année en hiver<br />

dans le bois entourant la cressonnière. C’est encore le cas en 2012 avec 1 individu le 22/12.<br />

Chevalier arlequin (Tringa erythropus) : 1 oiseau en mars (B13) et 1 autre en août (B14).<br />

Chevalier gambette (Tringa totanus) : 4 mentions d’un individu entre fin avril et le 20/05<br />

(sur le B13 principalement).<br />

Chevalier aboyeur (Tringa nebularia) : très peu d’aboyeurs cette année 28 , à peine 3 données<br />

d’oiseaux isolés en mai-juin (B13) et 2 ex. le 10/09.<br />

Chevalier culblanc (Tringa ochropus) : contrairement à certaines années, aucun Chevalier<br />

culblanc n’est présent en janvier. La migration prénuptiale démarre fin février et s’achève<br />

début mai, avec un maximum <strong>de</strong> 7 ex. (valeur normale). A peine un mois plus tard débute<br />

déjà la migration postnuptiale, au cours <strong>de</strong> laquelle le pic <strong>de</strong> présence <strong>de</strong> l’espèce est<br />

enregistré (12 ex. le 23/08, soit le nombre le plus faible <strong>de</strong> ces 5 <strong>de</strong>rnières années 29 ). Des<br />

oiseaux s’attar<strong>de</strong>nt encore jusqu’en novembre puis l’espèce disparaît, avant d’effectuer un<br />

bref retour vers la Noël (6 ex. le 24/12). Le Chevalier culblanc occupe les mêmes bassins que<br />

la Bécassine <strong><strong>de</strong>s</strong> marais.<br />

Nombre d'individus<br />

14<br />

12<br />

10<br />

8<br />

6<br />

4<br />

2<br />

0<br />

Chevalier culblanc - Tringa ochropus<br />

Phénologie en 2012<br />

Chevalier sylvain (Tringa glareola) : 2 observations d’oiseaux isolés en juillet et août (B14).<br />

Chevalier guignette (Actitis hypoleucos) : la migration prénuptiale du Chevalier guignette<br />

est relativement courte et concentrée par rapport à la migration postnuptiale. C’est lors <strong>de</strong> la<br />

première que le nombre maximum d’oiseaux est compté en 2012 (10 ex. ; valeur dans la<br />

norme pour la pério<strong>de</strong>). Le passage postnuptial est particulièrement faible cette année (5 ex.<br />

28<br />

Le passage fut faible dans toute la Belgique : moins 40% par rapport aux 2 années précé<strong>de</strong>ntes<br />

(www.observations.be).<br />

29<br />

Le nombre d’individus au pic <strong>de</strong> présence a varié entre 16 et 22 lors <strong><strong>de</strong>s</strong> années précé<strong>de</strong>ntes avec une moyenne<br />

<strong>de</strong> 20. Ceci dit, le nombre <strong>de</strong> Chevaliers culblancs observés en 2012 en Belgique a été le plus faible <strong><strong>de</strong>s</strong> 3<br />

<strong>de</strong>rnières années (www.observations.be).<br />

20


maximum, soit la valeur la plus basse <strong><strong>de</strong>s</strong> 5 <strong>de</strong>rnières années 30 ). Le guignette est surtout<br />

présent sur les bassins 7 et 13.<br />

12<br />

10<br />

4. Conclusions<br />

Nombre d'individus<br />

8<br />

6<br />

4<br />

2<br />

0<br />

Chevalier guignette - Actitis hypoleucos<br />

Phénologie en 2012<br />

Il ressort <strong>de</strong> l’analyse <strong><strong>de</strong>s</strong> données <strong>de</strong>ux constatations principales :<br />

L’année 2012 a été l’une <strong><strong>de</strong>s</strong> meilleures qu’a connues le site sur le plan <strong>de</strong> la<br />

nidification (en tout cas <strong>de</strong>puis la fermeture <strong>de</strong> la sucrerie):<br />

Première reproduction du Grèbe à cou noir ;<br />

Croissance quasi exponentielle <strong>de</strong> la population nicheuse <strong>de</strong> Grèbes castagneux ;<br />

Quatre nichées <strong>de</strong> Fuligules milouins et autant <strong>de</strong> Fuligules morillons ;<br />

Une nichée <strong>de</strong> Canards chipeaux ;<br />

Au moins 9 nichées <strong>de</strong> Mouettes rieuses ;<br />

Nidification probable <strong>de</strong> la Gorgebleue à miroir près <strong>de</strong> la réserve ;<br />

Augmentation sensible du nombre <strong>de</strong> Rousserolles effarvattes ;<br />

...<br />

Une partie <strong>de</strong> ces évènements est sans doute liée à l’évolution « spontanément » favorable du<br />

milieu dans certains bassins, comme :<br />

le B2 qui a accueilli 6 <strong><strong>de</strong>s</strong> 8 familles <strong>de</strong> fuligules ;<br />

le B18, <strong>de</strong>venu attractif pour le Grèbe castagneux, la Rousserolle effarvatte ou le<br />

Bruant <strong><strong>de</strong>s</strong> roseaux 31 ;<br />

30 Le nombre maximum d’individus relevé en migration postnuptiale a varié entre 7 et 16 lors <strong><strong>de</strong>s</strong> années<br />

précé<strong>de</strong>ntes avec une moyenne <strong>de</strong> 11. Comme dans le cas du Chevalier culblanc, le nombre <strong>de</strong> Chevaliers<br />

guignettes observés en 2012 en Belgique a été le plus faible <strong><strong>de</strong>s</strong> 3 <strong>de</strong>rnières années (www.observations.be).<br />

31 Ce bassin qui avait été mis à sec lors <strong>de</strong> la fermeture <strong>de</strong> la sucrerie s’est progressivement rempli d’eau au fil<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> années. Celle-ci occupe maintenant 50% <strong>de</strong> la surface totale. Des massettes et <strong><strong>de</strong>s</strong> phragmites se sont<br />

développés.<br />

21


le B21 où le Grèbe à cou noir est parvenu à nicher.<br />

Certains travaux <strong>de</strong> gestion ont également apporté leur contribution. L’élévation du niveau<br />

d’eau et la coupe <strong>de</strong> saules dans le bassin 14 et la cressonnière ont notamment permis la<br />

reproduction du Grèbe castagneux et du Fuligule morillon.<br />

Le passage <strong><strong>de</strong>s</strong> limicoles en migration postnuptiale fut l’un <strong><strong>de</strong>s</strong> plus faibles <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

<strong>de</strong>rnières années<br />

Si l’on se base sur les statistiques <strong><strong>de</strong>s</strong> limicoles les plus fréquents à <strong>Genappe</strong> 32 :<br />

Le passage prénuptial, malgré l’absence <strong>de</strong> belles vasières, a été relativement normal,<br />

excepté pour le Chevalier aboyeur mais il s’agissait dans le cas <strong>de</strong> celui-ci d’un<br />

phénomène global constaté à l’échelle <strong>de</strong> la Belgique.<br />

Le passage postnuptial s’est avéré particulièrement faible alors que <strong><strong>de</strong>s</strong> plages<br />

potentiellement attractives s’étaient formées en août. Certes, les valeurs relevées en<br />

Belgique pour certaines espèces comme le Chevalier culblanc et le Chevalier guignette<br />

ont été également inférieures à celles <strong><strong>de</strong>s</strong> années précé<strong>de</strong>ntes. Mais, à l’inverse, le nombre<br />

d’observations <strong>de</strong> Bécassines <strong><strong>de</strong>s</strong> marais sur le territoire national a atteint en 2012 un<br />

record <strong>de</strong>puis l’introduction du système d’encodage en ligne observations.be. Des facteurs<br />

locaux (surface <strong><strong>de</strong>s</strong> vasières, nourriture disponible, <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> la végétation en périphérie<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> bassins…) ont donc probablement joué un rôle aussi.<br />

Quoi qu’il en soit, pour assister à un retour notable <strong><strong>de</strong>s</strong> limicoles à <strong>Genappe</strong>, il faudra sans<br />

doute attendre la réalisation <strong><strong>de</strong>s</strong> travaux qui permettront une gestion adaptée <strong><strong>de</strong>s</strong> niveaux<br />

d’eau.<br />

5. Références bibliographiques<br />

Derume M. (2010) : Canard chipeau, Anas strepera. Pages 120 - 121 in Jacob J.-P., Dehem<br />

C., Burnel A., Dambiermont J.-L., Fasol M., Kinet T., van <strong>de</strong>r Elst D. et Paquet J.-Y. (2010)<br />

Atlas <strong><strong>de</strong>s</strong> oiseaux nicheurs <strong>de</strong> Wallonie 2001-2007. Série « Faune – Flore – Habitats » n°5.<br />

Aves et Région wallonne, Gembloux.<br />

Dielen V. (2000) : Bassins <strong>de</strong> décantation <strong>de</strong> <strong>Genappe</strong>. Rapports ornithologiques 2000.<br />

Gérou<strong>de</strong>t P. (1999) : Les Palmipè<strong><strong>de</strong>s</strong> d’Europe. Edition mise à jour par Michel Cuisin.<br />

Delachaux et Niestlé.<br />

Hermand P. (2012) : Intérêt biologique <strong>de</strong> l’ancienne sucrerie <strong>de</strong> <strong>Genappe</strong> (3 ème version).<br />

Analyse <strong>de</strong> la faune « bassin par bassin ». Environnement-Dyle.<br />

32 Bécassine <strong><strong>de</strong>s</strong> marais, Chevalier aboyeur, Chevalier culblanc et Chevalier guignette.<br />

22


Jacob J.-P. et Jortay A. (2010) : Grèbe à cou noir, Podiceps nigricollis. Pages 154 - 155 in<br />

Jacob J.-P., Dehem C., Burnel A., Dambiermont J.-L., Fasol M., Kinet T., van <strong>de</strong>r Elst D. et<br />

Paquet J.-Y. (2010) Atlas <strong><strong>de</strong>s</strong> oiseaux nicheurs <strong>de</strong> Wallonie 2001-2007. Série « Faune – Flore<br />

– Habitats » n°5. Aves et Région wallonne, Gembloux.<br />

Jortay A. (2010a) : Grèbe castagneux, Tachybaptus ruficollis. Pages 150 - 151 in Jacob J.-P.,<br />

Dehem C., Burnel A., Dambiermont J.-L., Fasol M., Kinet T., van <strong>de</strong>r Elst D. et Paquet J.-<br />

Y. (2010) Atlas <strong><strong>de</strong>s</strong> oiseaux nicheurs <strong>de</strong> Wallonie 2001-2007. Série « Faune – Flore –<br />

Habitats » n°5. Aves et Région wallonne, Gembloux.<br />

Jortay A. (2010b) : Gallinule poule d’eau, Gallinula chloropus. Pages 202 - 203 in Jacob J.-<br />

P., Dehem C., Burnel A., Dambiermont J.-L., Fasol M., Kinet T., van <strong>de</strong>r Elst D. et Paquet J.-<br />

Y. (2010) Atlas <strong><strong>de</strong>s</strong> oiseaux nicheurs <strong>de</strong> Wallonie 2001-2007. Série « Faune – Flore –<br />

Habitats » n°5. Aves et Région wallonne, Gembloux.<br />

Jortay A. (2010c) : Foulque macroule, Fulica atra. Pages 204 - 205 in Jacob J.-P., Dehem C.,<br />

Burnel A., Dambiermont J.-L., Fasol M., Kinet T., van <strong>de</strong>r Elst D. et Paquet J.-Y. (2010)<br />

Atlas <strong><strong>de</strong>s</strong> oiseaux nicheurs <strong>de</strong> Wallonie 2001-2007. Série « Faune – Flore – Habitats » n°5.<br />

Aves et Région wallonne, Gembloux.<br />

Paquet J.-Y. et Jacob J.-P. (2010) : Liste rouge 2010 <strong><strong>de</strong>s</strong> oiseaux nicheurs. Pages 82 - 95 in<br />

Jacob J.-P., Dehem C., Burnel A., Dambiermont J.-L., Fasol M., Kinet T., van <strong>de</strong>r Elst D. et<br />

Paquet J.-Y. (2010) Atlas <strong><strong>de</strong>s</strong> oiseaux nicheurs <strong>de</strong> Wallonie 2001-2007. Série « Faune – Flore<br />

– Habitats » n°5. Aves et Région wallonne, Gembloux.<br />

www.observations.be<br />

6. Remerciements<br />

Un grand merci aux ornithologues dont les observations ont permis la rédaction <strong>de</strong> cette<br />

synthèse et, au-<strong>de</strong>là, <strong>de</strong> mieux connaître l’avifaune du site. Cette connaissance est<br />

indispensable pour bien gérer la réserve.<br />

Que Pierre Melon, Patrick Van Laethem et Thomas <strong>de</strong> Thier dont les photographies<br />

rehaussent ce document soient également remerciés.<br />

Merci enfin aux relecteurs <strong>de</strong> la première version.<br />

23


Annexe 1 – Carte <strong>de</strong> la réserve<br />

IGN 39/8<br />

B21<br />

B18<br />

Légen<strong>de</strong> : B = bassin ; Bo = bois ; C = ancienne cressonnière ; FI = friche industrielle<br />

Annexe 2 - Liste complète <strong><strong>de</strong>s</strong> espèces observées en 2012<br />

Faisan <strong>de</strong> Colchi<strong>de</strong> - Phasianus colchicus<br />

Oie cendrée - Anser anser<br />

Bernache du Canada - Branta cana<strong>de</strong>nsis<br />

Cygne tuberculé - Cygnus olor<br />

Ouette d'Egypte - Alopochen aegyptiaca<br />

Tadorne <strong>de</strong> Belon - Tadorna tadorna<br />

Canard chipeau - Anas strepera<br />

Canard siffleur - Anas penelope<br />

Canard colvert - Anas platyrhynchos<br />

Canard souchet - Anas clypeata<br />

Canard pilet - Anas acuta<br />

Sarcelle d'été - Anas querquedula<br />

Sarcelle d'hiver - Anas crecca<br />

Fuligule milouin - Aythya ferina<br />

C<br />

B17<br />

B19<br />

Bo<br />

B20<br />

B4<br />

B15<br />

B16<br />

B2<br />

B14<br />

B7<br />

B3<br />

B11<br />

B11<br />

B13<br />

B11<br />

B12<br />

B11<br />

FI<br />

24


Fuligule morillon - Aythya fuligula<br />

Fuligule milouinan - Aythya marila<br />

Fuligule morillon x milouin - Aythya fuligula x Aythya ferina<br />

Grèbe castagneux - Tachybaptus ruficollis<br />

Grèbe huppé - Podiceps cristatus<br />

Grèbe à cou noir - Podiceps nigricollis<br />

Héron cendré - Ar<strong>de</strong>a cinerea<br />

Gran<strong>de</strong> Aigrette - Ar<strong>de</strong>a alba<br />

Grand Cormoran - Phalacrocorax carbo<br />

Bondrée apivore - Pernis apivorus<br />

Milan royal - Milvus milvus<br />

Busard <strong><strong>de</strong>s</strong> roseaux - Circus aeruginosus<br />

Busard Saint-Martin - Circus cyaneus<br />

Épervier d'Europe - Accipiter nisus<br />

Autour <strong><strong>de</strong>s</strong> palombes - Accipiter gentilis<br />

Buse variable - Buteo buteo<br />

Faucon crécerelle - Falco tinnunculus<br />

Faucon hobereau - Falco subbuteo<br />

Râle d'eau - Rallus aquaticus<br />

Gallinule poule d'eau - Gallinula chloropus<br />

Foulque macroule - Fulica atra<br />

Grue cendrée - Grus grus<br />

Echasse blanche - Himantopus himantopus<br />

Vanneau huppé - Vanellus vanellus<br />

Bécasse <strong><strong>de</strong>s</strong> bois - Scolopax rusticola<br />

Bécassine sour<strong>de</strong> - Lymnocryptes minimus<br />

Bécassine <strong><strong>de</strong>s</strong> marais - Gallinago gallinago<br />

Courlis cendré - Numenius arquata<br />

Chevalier arlequin - Tringa erythropus<br />

Chevalier gambette - Tringa totanus<br />

Chevalier aboyeur - Tringa nebularia<br />

Chevalier culblanc - Tringa ochropus<br />

Chevalier sylvain - Tringa glareola<br />

Chevalier guignette - Actitis hypoleucos<br />

Combattant varié - Philomachus pugnax<br />

Mouette rieuse - Chroicocephalus ridibundus<br />

Goéland argenté - Larus argentatus<br />

Goéland brun - Larus fuscus<br />

Pigeon colombin - Columba oenas<br />

Pigeon ramier - Columba palumbus<br />

25


Tourterelle turque - Streptopelia <strong>de</strong>caocto<br />

Chouette hulotte - Strix aluco<br />

Martinet noir - Apus apus<br />

Martin-pêcheur d'Europe - Alcedo atthis<br />

Pic épeiche - Dendrocopos major<br />

Pic noir - Dryocopus martius<br />

Pic vert - Picus viridis<br />

Loriot d'Europe - Oriolus oriolus<br />

Geai <strong><strong>de</strong>s</strong> chênes - Garrulus glandarius<br />

Pie bavar<strong>de</strong> - Pica pica<br />

Corbeau freux - Corvus frugilegus<br />

Choucas <strong><strong>de</strong>s</strong> tours - Coloeus monedula<br />

Mésange nonnette - Poecile palustris<br />

Mésange boréale - Poecile montanus<br />

Mésange noire - Periparus ater<br />

Mésange charbonnière - Parus major<br />

Mésange bleue - Cyanistes caeruleus<br />

Rémiz penduline - Remiz pendulinus<br />

Alouette lulu - Lullula arborea<br />

Alouette <strong><strong>de</strong>s</strong> champs - Alauda arvensis<br />

Hiron<strong>de</strong>lle <strong>de</strong> rivage - Riparia riparia<br />

Hiron<strong>de</strong>lle rustique - Hirundo rustica<br />

Hiron<strong>de</strong>lle <strong>de</strong> fenêtre - Delichon urbicum<br />

Mésange à longue queue - Aegithalos caudatus<br />

Pouillot véloce - Phylloscopus collybita<br />

Pouillot fitis - Phylloscopus trochilus<br />

Phragmite <strong><strong>de</strong>s</strong> joncs - Acrocephalus schoenobaenus<br />

Rousserolle effarvatte - Acrocephalus scirpaceus<br />

Rousserolle ver<strong>de</strong>rolle - Acrocephalus palustris<br />

Hypolaïs ictérine - Hippolais icterina<br />

Fauvette à tête noire - Sylvia atricapilla<br />

Fauvette <strong><strong>de</strong>s</strong> jardins - Sylvia borin<br />

Fauvette babillar<strong>de</strong> - Sylvia curruca<br />

Fauvette grisette - Sylvia communis<br />

Roitelet huppé - Regulus regulus<br />

Troglodyte mignon - Troglodytes troglodytes<br />

Sittelle torchepot - Sitta europaea<br />

Grimpereau <strong><strong>de</strong>s</strong> jardins - Certhia brachydactyla<br />

Étourneau sansonnet - Sturnus vulgaris<br />

Merle noir - Turdus merula<br />

26


Grive litorne - Turdus pilaris<br />

Grive mauvis - Turdus iliacus<br />

Grive musicienne - Turdus philomelos<br />

Grive draine - Turdus viscivorus<br />

Rougegorge familier - Erithacus rubecula<br />

Gorgebleue à miroir - Luscinia svecica<br />

Rossignol philomèle - Luscinia megarhynchos<br />

Rougequeue noir - Phoenicurus ochruros<br />

Rougequeue à front blanc - Phoenicurus phoenicurus<br />

Gobemouche noir - Ficedula hypoleuca<br />

Accenteur mouchet - Prunella modularis<br />

Bergeronnette <strong><strong>de</strong>s</strong> ruisseaux - Motacilla cinerea<br />

Bergeronnette grise - Motacilla alba<br />

Pipit farlouse - Anthus pratensis<br />

Pipit <strong><strong>de</strong>s</strong> arbres - Anthus trivialis<br />

Pinson <strong><strong>de</strong>s</strong> arbres - Fringilla coelebs<br />

Pinson du nord - Fringilla montifringilla<br />

Verdier d'Europe - Carduelis chloris<br />

Tarin <strong><strong>de</strong>s</strong> aulnes - Carduelis spinus<br />

Chardonneret élégant - Carduelis carduelis<br />

Sizerin cabaret - Carduelis cabaret<br />

Sizerin flammé sp. - Carduelis cabaret/flammea<br />

Linotte mélodieuse - Carduelis cannabina<br />

Bouvreuil pivoine - Pyrrhula pyrrhula<br />

Bruant jaune - Emberiza citrinella<br />

Bruant <strong><strong>de</strong>s</strong> roseaux - Emberiza schoeniclus<br />

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