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La nature en mars - Les Amis Des Animaux

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LES AMIS DES ANIMAUX<br />

Association sans but lucratif<br />

pour la protection des animaux et la déf<strong>en</strong>se de la <strong>nature</strong><br />

EDITION SPECIALE<br />

H.S. N° 15<br />

L A N A T U R E E N M A R S <br />

1. Premiers chants des rapaces nocturnes.<br />

2. Mousses et lich<strong>en</strong>s, garnitures des vieux murs.<br />

3. Coléoptères <strong>en</strong> activité.<br />

4. Le monde des chauves-souris.<br />

5. Le réveil des batraci<strong>en</strong>s.<br />

6. Est-il possible d’Installer des nichoirs pour les<br />

chauves-souris ?<br />

7. Id<strong>en</strong>tifiez les pelotes des rapaces nocturnes.<br />

8. <strong>La</strong> classification du monde animal -<br />

3ème partie : <strong>Les</strong> vertébrés : les amphibi<strong>en</strong>s.<br />

® Reproduction interdite Mars 2011.<br />

Avec le souti<strong>en</strong> du Ministère de l’Environnem<strong>en</strong>t, des<br />

Ressources <strong>nature</strong>lles et de l’Agriculture de la Région<br />

wallonne et du Service de l’Education perman<strong>en</strong>te de la<br />

Communauté française - Direction générale de la<br />

culture.<br />

--------------------------------------------------------------------------<br />

Ti<strong>en</strong>ne à Coulons 12 - 7181 FELUY<br />

Tél. + Fax 064/55.58.98<br />

Banque de la Poste BE.92-000-1573654-23 – code Bic BPOTBEB1


PREMIER CHANT DES RAPACES NOCTURNES.<br />

<strong>Les</strong> rapaces nocturnes sont les premiers oiseaux à faire <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre leur chant. Celui-ci a été maintes<br />

fois évoqué par les écrivains : que l’on p<strong>en</strong>se à Macbeth de Shakespeare. L’on sait égalem<strong>en</strong>t qu’il<br />

servait de ralliem<strong>en</strong>t aux Chouans. Plus précisém<strong>en</strong>t, il était le cri de ralliem<strong>en</strong>t de Jean Cottereau,<br />

dit Jean Chouan, chouan étant une forme dialectale de chat-huant.<br />

Et le chat-huant n’est autre que la chouette hulotte, cette grosse<br />

chouette massive, abondante dans nos bois et nos parcs, mais qui se<br />

dissimule fort bi<strong>en</strong> dans les grands arbres. C’est elle qui lance le “Hou...<br />

Hou, Houououou” bi<strong>en</strong> connu.<br />

Il s’agit là du chant du mâle, qui repr<strong>en</strong>d donc de plus belle à cette époque.<br />

<strong>La</strong> première syllabe est suivie d’un sil<strong>en</strong>ce de cinq à sept secondes. Puis un<br />

nouveau “Hou”, un court sil<strong>en</strong>ce, et <strong>en</strong>fin une phrase principale. Après un<br />

nouveau sil<strong>en</strong>ce, le chant repr<strong>en</strong>dra. <strong>La</strong> femelle peut répondre par une<br />

sorte de “Kouitt”. En plus de ce chant, la hulotte émet divers cris.<br />

Le chant du hibou moy<strong>en</strong>-duc est assez semblable. <strong>Les</strong> hiboux, ou ducs,<br />

se distingu<strong>en</strong>t des chouettes par leurs aigrettes <strong>en</strong> forme d’oreilles. Le<br />

moy<strong>en</strong>-duc habite surtout les bois de conifères, où il vit très caché. Son<br />

chant est composé de “Hoû-ou” plutôt sourds, répétés à intervalles<br />

réguliers, variables suivant les cas (de 2 à 8 secondes).<br />

<strong>La</strong> chouette chevêche était naguère fréquemm<strong>en</strong>t visible. On apercevait<br />

souv<strong>en</strong>t sa petite silhouette trapue, posée sur un piquet, un arbre, un fil ou<br />

même par terre. Ses yeux jaunes et son front plat donn<strong>en</strong>t une<br />

physionomie particulière à cet oiseau, dont les Grecs avai<strong>en</strong>t fait le<br />

symbole de la sagesse.<br />

Hélas, le remembrem<strong>en</strong>t, la suppression des arbres creux, les pesticides,<br />

les automobiles, ont <strong>en</strong>traîné un fort recul de cette petite chouette.<br />

Son chant, assez différ<strong>en</strong>t de celui des espèces précéd<strong>en</strong>tes, est un mélange de sons plaintifs que<br />

l’on peut traduire par “U-u-u” ou <strong>en</strong>core “Hou ... ou.i...ou.i”. Ses cris sont variés : coups de sifflets,<br />

jappem<strong>en</strong>ts, miaulem<strong>en</strong>ts, etc.<br />

Hôte bi<strong>en</strong> connu des clochers et des gr<strong>en</strong>iers, la chouette effraie est un<br />

spl<strong>en</strong>dide oiseau. Lorsqu’on peut la voir de près, on est frappé par la<br />

beauté du roux doré du dessus de sa tête, de son dos et de ses ailes.<br />

Son “visage”, généralem<strong>en</strong>t blanc, pr<strong>en</strong>d la forme d’un cœur quand elle<br />

dort, mais devi<strong>en</strong>t une pleine lune lorsque l’oiseau est <strong>en</strong> activité. Son<br />

vocabulaire consiste <strong>en</strong> soufflem<strong>en</strong>ts, chuintem<strong>en</strong>ts, roucoulem<strong>en</strong>ts. Au<br />

printemps, elle pousse un véritable ronflem<strong>en</strong>t, suivi par un sil<strong>en</strong>ce de<br />

- 2 -


durée variable, et qui repr<strong>en</strong>d <strong>en</strong>suite. Mâles et femelles émett<strong>en</strong>t le même<br />

son.<br />

C’est dans les régions plus escarpées qu’il faut aller écouter le grand-duc. Ce<br />

rapace nocturne géant - 1,65 cm d’<strong>en</strong>vergure - émet des “Hou-hou” séparés par<br />

des sil<strong>en</strong>ces assez longs. Amplifiés par les échos que répercut<strong>en</strong>t les falaises, ils<br />

port<strong>en</strong>t jusqu’à 5 km !<br />

On compr<strong>en</strong>d que les chants ou les cris des rapaces nocturnes, rompant le<br />

sil<strong>en</strong>ce de la nuit, ai<strong>en</strong>t beaucoup impressionné nos ancêtres qui voyai<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

eux de mauvais présages. Heureusem<strong>en</strong>t, ces vieilles croyances qui<br />

<strong>en</strong>traînèr<strong>en</strong>t longtemps la destruction de ces oiseaux, sont aujourd’hui<br />

oubliées.<br />

Pour imiter la chouette hulotte :<br />

<br />

- Joignez vos mains, doigts <strong>en</strong>trecroisés. Formez un vide <strong>en</strong> arrondissant les paumes.<br />

- Ecartez vos lèvres de 1 cm et placez-les de part et d’autre de l’articulation des phalanges du pouce.<br />

- Soufflez régulièrem<strong>en</strong>t. Variez la forme prés<strong>en</strong>tée par la cavité de vos mains <strong>en</strong> arrondissant plus<br />

ou moins les paumes jusqu’à l’obt<strong>en</strong>tion d’un “hou” sonore et continu. Recomm<strong>en</strong>cez plusieurs fois<br />

jusqu’à bi<strong>en</strong> mémoriser la position idéale de vos mains.<br />

- Le hululem<strong>en</strong>t de la hulotte se traduira par un premier “hou” bi<strong>en</strong> appuyé suivi d’un sil<strong>en</strong>ce et de<br />

quelques “hou” <strong>en</strong>chaînés.<br />

- 3 -


MOUSSES ET LICHENS,<br />

GARNITURE DES VIEUX MURS.<br />

<strong>Les</strong> tapis de mousses comme les <strong>en</strong>croûtem<strong>en</strong>ts de lich<strong>en</strong>s qui recouvr<strong>en</strong>t murs et troncs d’arbres<br />

mérit<strong>en</strong>t, à cette époque, toute notre att<strong>en</strong>tion.<br />

<strong>Les</strong> mousses sont des plantes plutôt primitives. Elles n’ont pas de vraies racines, ni de système de<br />

vaisseaux : elles absorb<strong>en</strong>t l’eau par la plus grande partie de leur surface.<br />

Elles ont besoin d’eau pour se reproduire : c’est <strong>en</strong> effet à la faveur d’une averse que les cellules<br />

mâles peuv<strong>en</strong>t “nager” vers les cellules femelles. De l’union de ces cellules va naître une capsule à<br />

partir de laquelle des spores se répand<strong>en</strong>t dans la <strong>nature</strong> et vont donner de nouvelles mousses. Une<br />

certaine humidité leur est donc nécessaire. Elles sont souv<strong>en</strong>t abondantes sur les berges.<br />

Parmi les espèces répandues, la funaire hygrométrique forme de grosses<br />

touffes : ses capsules globuleuses sont tournées vers le bas. <strong>Les</strong> torsions que<br />

provoque chez elle l’humidité lui val<strong>en</strong>t son appellation.<br />

Funaire hygrométrique<br />

L’hypnum se trouve <strong>en</strong> abondance dans les forêts, où il forme de vrais<br />

tapis. Il est récolté pour garnir les jardinières, d’où son surnom de “mousse<br />

des jardinières”.<br />

- 4 -<br />

Hypnum<br />

<strong>Les</strong> sphaignes sont des mousses très particulières, aquatiques, qui pouss<strong>en</strong>t dans les <strong>en</strong>droits<br />

marécageux, et notamm<strong>en</strong>t dans les tourbières; c’est l’accumulation de leurs débris qui produit la<br />

tourbe.<br />

Cycle de vie d’une mousse


Ces lich<strong>en</strong>s, gris ou orange, que l’on observe sur les troncs d’arbres, les murs, les roches, ou à<br />

même le sol, souv<strong>en</strong>t près des mousses, sont particulièrem<strong>en</strong>t intéressants d’un point de vue<br />

biologique.<br />

En effet, un lich<strong>en</strong> n’est pas une espèce végétale <strong>en</strong> soi : c’est l’association d’une algue et d’un<br />

champignon. <strong>La</strong> façon dont cette “symbiose” se réalise est variable. <strong>Les</strong> filam<strong>en</strong>ts du champignon<br />

peuv<strong>en</strong>t s’insinuer parmi les chapelets des cellules de l’algue. <strong>La</strong> structure d’un lich<strong>en</strong> est souv<strong>en</strong>t<br />

très compliquée, l’algue se logeant parmi les mailles du réseau formé par le champignon.<br />

<strong>Les</strong> lich<strong>en</strong>s sont généralem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>croûtants, mais certains ont l’aspect d’un arbre minuscule;<br />

d’autres ont la forme d’une feuille; d’autres <strong>en</strong>core sont gélatineux. Ils parvi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à vivre <strong>en</strong> des<br />

lieux inhospitaliers, par exemple <strong>en</strong> haute montagne, ou dans la toundra, où ils serv<strong>en</strong>t de<br />

nourriture aux r<strong>en</strong>nes.<br />

Cycle de vie du lich<strong>en</strong><br />

De petites fructifications apparaiss<strong>en</strong>t sur le lich<strong>en</strong> ; elles émett<strong>en</strong>t des spores qui peuv<strong>en</strong>t<br />

s’associer avec des algues pour donner un nouveau lich<strong>en</strong>.<br />

Cep<strong>en</strong>dant, la reproduction a lieu le plus souv<strong>en</strong>t grâce aux sorédies, petites « boutures » formées<br />

d’une algue associée à quelques filam<strong>en</strong>ts de champignon.<br />

Mousses et lich<strong>en</strong>s sont très s<strong>en</strong>sibles à la pollution; ils sont même considérés comme des<br />

“indicateurs de pollution”. De nombreuses espèces se sont raréfiées à cause notamm<strong>en</strong>t de la<br />

pollution par l’anhydride sulfureux (SO2).<br />

Un mot sur un organisme qui n’est ni un lich<strong>en</strong>, ni une mousse, mais qui intrigue souv<strong>en</strong>t les<br />

prom<strong>en</strong>eurs : le tronc des arbres est fréquemm<strong>en</strong>t recouvert, du côté du v<strong>en</strong>t qui apporte la pluie,<br />

d’une sorte d’<strong>en</strong>duit vert. Il s’agit d’algues unicellulaires.<br />

- 5 -


COLEOPTERES EN ACTIVITE<br />

Hannetons, coccinelles, carabes, lucanes ou cerfs-volants, charançons,<br />

bousiers..., les coléoptères constitu<strong>en</strong>t une armée gigantesque de plus de<br />

450.000 espèces décrites à ce jour et dont le nombre augm<strong>en</strong>te chaque<br />

année ! C’est le plus vaste <strong>en</strong>semble du règne animal.<br />

Hanneton<br />

L’Europe occid<strong>en</strong>tale héberge plus de 20.000 espèces : ne comptez donc pas parv<strong>en</strong>ir à les<br />

id<strong>en</strong>tifier toutes. <strong>Les</strong> spécialistes eux-mêmes se limit<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t à une seule famille !<br />

<strong>Les</strong> coléoptères sont caractérisés par leur parie d’ailes antérieures qui sont cornées et durcies : ce<br />

sont les élytres. Au repos, ces élytres form<strong>en</strong>t un étui qui recouvre la seconde paire d’ailes qui,<br />

elles, sont membraneuses. Le nom de coléoptères vi<strong>en</strong>t d’ailleurs du grec koléos, étui; ptéron<br />

signifie, bi<strong>en</strong> sûr, aile.<br />

Ce sont des insectes à métamorphoses complètes. <strong>La</strong> nymphose se fait dans une logette ou une<br />

coque élaborée par la larve.<br />

<strong>Les</strong> yeux sont d’ordinaire bi<strong>en</strong> développés. <strong>Les</strong> pattes ont égalem<strong>en</strong>t une morphologie très variable.<br />

Certaines sont adaptées au fouissage, d’autres à la vie aquatique ou aux déplacem<strong>en</strong>ts sur des sols<br />

sablonneux. Si beaucoup d’espèces peuv<strong>en</strong>t voler, il est rare qu’elles rest<strong>en</strong>t longtemps dans les<br />

aires : les coléoptères sont ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t des insectes terrestres. <strong>La</strong> plupart viv<strong>en</strong>t dans la litière<br />

et dans les matières végétales <strong>en</strong> décomposition. Certains sont coprophages (boursiers), d’autres<br />

nécrophages (nécrophores), un grand nombre viv<strong>en</strong>t dans le bois (longicornes, scolytes…) ; les<br />

phytophages sont égalem<strong>en</strong>t nombreux (chrysomèles, charançons). <strong>Les</strong> prédateurs ne manqu<strong>en</strong>t<br />

pas (taupins, carabes) et les détritivores sont légion (ténébrionidés, <strong>en</strong>tre beaucoup d’autres).<br />

Un certain nombre de familles regroup<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t des espèces aquatiques.<br />

A cette époque de l’année, ces insectes repr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t peu à peu leur activité, bi<strong>en</strong> que certains soi<strong>en</strong>t<br />

actifs toute l’année.<br />

Recherchez déjà les cicindèles et les crabes. <strong>Les</strong> cicindèles, portées par de<br />

longues pattes, cour<strong>en</strong>t agilem<strong>en</strong>t sur le sol et fréqu<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t les lieux<br />

découverts. <strong>Les</strong> élytres sont tachés de blanc.<br />

<strong>Les</strong> carabes sont plus grands. Le plus connu, le carabe doré, de couleur<br />

vert métallique, est fréqu<strong>en</strong>t dans les jardins ou sur les chemins : il chasse<br />

limaces, escargots et lombrics.<br />

- 6 -


LE MONDE DES CHAUVES-SOURIS<br />

<strong>Les</strong> chauves-souris sont souv<strong>en</strong>t victimes de préjugés moy<strong>en</strong>âgeux. On croyait qu'elles étai<strong>en</strong>t des<br />

animaux diaboliques, investis de pouvoirs sur<strong>nature</strong>ls. De nombreuses lég<strong>en</strong>des et superstitions<br />

exist<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core sur ces animaux pourtant inoff<strong>en</strong>sifs et très utiles à l'homme.<br />

Il n'y a pas si longtemps, les paysans les clouai<strong>en</strong>t toujours vivantes aux portes des gr<strong>en</strong>iers pour<br />

éloigner de la ferme les mauvais esprits. Certains portai<strong>en</strong>t leurs os <strong>en</strong> amulette autour du cou pour<br />

détourner la maladie et le malheur. <strong>Les</strong> chasseurs, sachant que les chauves-souris chass<strong>en</strong>t sans<br />

hésitation dans le noir absolu, mélangeai<strong>en</strong>t leur poudre à des bêtes séchées pour s'assurer que<br />

leurs salves atteindrai<strong>en</strong>t leurs cibles. Beaucoup de nos contemporains sont toujours convaincus<br />

que ces animaux colport<strong>en</strong>t des épidémies, s'accroch<strong>en</strong>t dans les cheveux ou s'abreuv<strong>en</strong>t de sang<br />

humain.<br />

Mais, n'est-ce pas, comme c'est souv<strong>en</strong>t le cas, l'ignorance qui suscite la crainte ? Bi<strong>en</strong> des g<strong>en</strong>s ont<br />

<strong>en</strong>core du mal à classer les chauves-souris dans le règne animal.<br />

<strong>Les</strong> chauves-souris sont des mammifères nocturnes qui apparti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à l'ordre des chiroptères (=<br />

qui a les mains <strong>en</strong> forme d'ailes). Il existe 1.200 espèces de chauves-souris de par le monde dont 19<br />

sont rec<strong>en</strong>sées dans notre pays. Certaines sont m<strong>en</strong>acées de disparition, leurs effectifs ayant<br />

largem<strong>en</strong>t diminué ces dernières déc<strong>en</strong>nies.<br />

<strong>La</strong> plus petite, la pipistrelle, mesure à peine 4 cm et pèse seulem<strong>en</strong>t 8 grammes. <strong>La</strong> plus grande, le<br />

murin, atteint 40 cm de large lorsque ses ailes sont déployées. Certaines, comme les "fers à cheval"<br />

ont un aspect déconcertant : elles possèd<strong>en</strong>t un app<strong>en</strong>dice nasal très particulier dont la forme est à<br />

l'origine de leur nom. Toutes sont protégées par la loi, tant <strong>en</strong> Flandre qu'à Bruxelles et <strong>en</strong><br />

Wallonie.<br />

Nos chauves-souris sont exclusivem<strong>en</strong>t insectivores et r<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t donc de grands services à l'homme.<br />

Elles <strong>en</strong>gloutiss<strong>en</strong>t des quantités énormes d'insectes : les plus grosses d'<strong>en</strong>tre elles consomm<strong>en</strong>t<br />

jusqu'à trois kilos d'insectes par saison. Une chauve-souris de 5,5 grammes est capable d'avaler<br />

dans sa journée 100 mouches bleues ou 400 moustiques !<br />

De plus, les chauves-souris laiss<strong>en</strong>t des crottes minuscules qui mesur<strong>en</strong>t de un à quelques<br />

millimètres de long selon les espèces. Si l’on écrase une crotte de chauve-souris <strong>en</strong>tre les doigts,<br />

elle s’effrite littéralem<strong>en</strong>t, ne laissant qu’une fine poussière brillante sur les doigts.<br />

On appelle “guano” le tas de crottes que les chauves-souris laiss<strong>en</strong>t <strong>en</strong> dessous des <strong>en</strong>droits où elles<br />

se fix<strong>en</strong>t. Sous certaines colonies de reproduction, dans des sites occupés depuis plusieurs années,<br />

des tas de guano atteign<strong>en</strong>t un mètre de hauteur.<br />

Si vous avez un tas de guano dans votre gr<strong>en</strong>ier, ne le jetez surtout pas : c’est un excell<strong>en</strong>t <strong>en</strong>grais<br />

<strong>nature</strong>l pour le jardin.<br />

Voilà s'il était besoin de vous convaincre de l’utilité de nos amies, les chauves-souris !<br />

- 7 -


L'aile de la chauve-souris est constituée par son bras et ses doigts démesurém<strong>en</strong>t allongés. Ils<br />

souti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t la membrane alaire (= des ailes) très souple et s<strong>en</strong>sible. Il ne s'agit pas d'une simple<br />

peau, mais d'une membrane constituée d'une couche élastique et de fibres musculaires. C'est non<br />

seulem<strong>en</strong>t une aile, mais aussi un organe du toucher très s<strong>en</strong>sible qui détecte toutes les petites<br />

variations de courant d'air <strong>en</strong> cours de vol.<br />

<strong>Les</strong> chauves-souris virevolt<strong>en</strong>t et papillonn<strong>en</strong>t <strong>en</strong> d'incessantes acrobaties sil<strong>en</strong>cieuses, ce qui leur<br />

permet de capturer des insectes nocturnes. Elles n'attir<strong>en</strong>t généralem<strong>en</strong>t l'att<strong>en</strong>tion de l'homme<br />

que lorsqu'elles surgiss<strong>en</strong>t ainsi de la nuit pour voltiger dans le cercle lumineux d'un réverbère. A<br />

peine observées, les voilà déjà évanouies.<br />

Leur nez ne leur sert pas seulem<strong>en</strong>t d'organe olfactif, mais aussi de "mégaphone", pour l'émission<br />

des ultrasons leur permettant de s'ori<strong>en</strong>ter. Ces ondes sonores, imperceptibles par l'homme, sont<br />

répercutées par les obstacles aux chauves-souris qui conserv<strong>en</strong>t ces échos <strong>en</strong> mémoire pour obt<strong>en</strong>ir<br />

un plan très précis de leur <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t. Chez certaines espèces, ce n'est pas le nez mais la<br />

bouche qui émet les ultrasons.<br />

<strong>Les</strong> chauves-souris ont une technique de chasse originale appelée "écholocation". <strong>Les</strong><br />

ultrasons émis par la bouche ou le nez sont r<strong>en</strong>voyés <strong>en</strong> écho quand ils r<strong>en</strong>contr<strong>en</strong>t un<br />

obstacle, par exemple un insecte, dont la prés<strong>en</strong>ce est ainsi décelée par la chauve-souris.<br />

- 8 -


<strong>Les</strong> accouplem<strong>en</strong>ts des chauves-souris ont lieu <strong>en</strong> automne, mais la fécondation ne se produira<br />

qu'au printemps. <strong>Les</strong> femelles mett<strong>en</strong>t bas <strong>en</strong> général un seul jeune qui sera indép<strong>en</strong>dant <strong>en</strong>viron 6<br />

semaines plus tard.<br />

Vers le mois de juin, les femelles se rassembl<strong>en</strong>t dans les emplacem<strong>en</strong>ts fréqu<strong>en</strong>tés depuis<br />

plusieurs années (toits des églises, gr<strong>en</strong>iers ...). Ces véritables "maternités" sont abandonnées dès<br />

que les petits devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t indép<strong>en</strong>dants, soit fin août au plus tard, si les conditions climatiques sont<br />

mauvaises.<br />

<strong>Les</strong> chauves-souris de nos régions sont des insectivores. Comme elles ne trouv<strong>en</strong>t plus leur<br />

nourriture <strong>en</strong> hiver, elles doiv<strong>en</strong>t émigrer ou hiberner.<br />

Dès l'arrière-saison, des groupes mixtes (mâles et femelles) se mett<strong>en</strong>t à la recherche d'un abri<br />

pour l'hiver. Cet abri doit avoir une température relativem<strong>en</strong>t constante et <strong>en</strong> tout cas supérieure à<br />

0°. Elles ont égalem<strong>en</strong>t besoin d'un taux d'humidité élevé de l'ordre de 80 à 100 %. Elles trouv<strong>en</strong>t<br />

ces conditions idéales dans des grottes, des caves, des galeries artificielles creusées par l'homme<br />

telles que des anci<strong>en</strong>nes carrières.<br />

Une fois installées, leurs pulsations cardiaques et leur respiration ral<strong>en</strong>tiss<strong>en</strong>t. Leur température<br />

corporelle diminue et devi<strong>en</strong>t égale à la température ambiante.<br />

Si la température m<strong>en</strong>ace d'atteindre le 0°, un système d'alarme réveille la chauve-souris et la sort<br />

de sa torpeur afin qu'elle puisse chercher un abri plus favorable. Mais chaque réveil nécessite une<br />

réactivation du métabolisme et consomme une grande quantité de ses réserves de graisse. Si la<br />

chauve-souris est réveillée plusieurs fois <strong>en</strong> cours d'hibernation, à cause du froid ou de visiteurs<br />

inopportuns, elle peut épuiser ses réserves et mourir !<br />

<strong>Les</strong> chauves-souris sont m<strong>en</strong>acées; chaque année, leur nombre diminue. Pourquoi ? Plusieurs<br />

causes sont à l'origine de cette disparition, mais toutes sont dues à l'homme :<br />

1. <strong>La</strong> raréfaction de leurs gîtes d'hiver et d'été : les gr<strong>en</strong>iers, les vieux bâtim<strong>en</strong>ts, les ruines, les<br />

volets rabattants où elles trouvai<strong>en</strong>t refuge, disparaiss<strong>en</strong>t, sont détruits ou transformés. <strong>Les</strong><br />

nouvelles constructions sont dépourvues de toitures traditionnelles et les techniques d'isolation <strong>en</strong><br />

limit<strong>en</strong>t les accès. <strong>Les</strong> carrières souterraines sont fermées, transformées <strong>en</strong> locaux utilitaires. <strong>Les</strong><br />

vieux arbres creux sont abattus.<br />

2. Le dérangem<strong>en</strong>t des refuges hivernaux : de plus <strong>en</strong> plus de grottes sont visitées, et les animaux<br />

dérangés par le public.<br />

3. <strong>La</strong> diminution de la nourriture. En effet, les insectes disparaiss<strong>en</strong>t par le fait de la pollution<br />

chimique (utilisation des produits chimiques <strong>en</strong> agriculture), mais aussi les monocultures nuis<strong>en</strong>t<br />

à la diversité de la faune des insectes ce qui appauvrit le garde-manger des chauves-souris.<br />

Sérotine commune Pipistrelle commune<br />

- 9 -


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VOTRE GRENIER A ETE OCCUPE L'ETE PASSE, QUE FAIRE ?<br />

Ces animaux n'abîm<strong>en</strong>t pas le gr<strong>en</strong>ier; elles ne construis<strong>en</strong>t aucun nid, ne rong<strong>en</strong>t ni ne gratt<strong>en</strong>t les<br />

poutres et ne sont porteuses d'aucune maladie. Ne les dérangez donc pas; elles quitteront ellesmêmes<br />

le gr<strong>en</strong>ier au plus tard fin août.<br />

Pour éviter le problème des déjections (qui sont inodores), installez au sol une grande feuille de<br />

plastique avant l'arrivée des femelles (<strong>en</strong> mai). Vous la retirerez après leur départ. Vous aurez ainsi<br />

recueilli un excell<strong>en</strong>t <strong>en</strong>grais pour votre jardin.<br />

<strong>Les</strong> vieux gr<strong>en</strong>iers r<strong>en</strong>ferm<strong>en</strong>t une infinité de cachettes où les mammifères<br />

comme le lérot, la souris et le rat noir, ou <strong>en</strong>core la fouine peuv<strong>en</strong>t s'abriter ou<br />

se reproduire. 1. fouine - 2. chauve-souris - 3. rat noir - 4. lérot - 5. loir.<br />

- 11 -


QUE FAIRE SI UN BEBE CHAUVE-SOURIS TOMBE DE SON<br />

REPOSOIR ?<br />

Replacez-le contre une poutre ou si vous le trouvez à l'extérieur, contre un arbre ou un mur<br />

suffisamm<strong>en</strong>t haut pour être à l'abri des chats. <strong>La</strong> nuit v<strong>en</strong>ue, il attirera sa mère par ses pépiem<strong>en</strong>ts<br />

comme un oisillon.<br />

Avant de le manipuler, mettez des gants sinon l'odeur humaine que vous déposeriez sur son pelage<br />

le ferait irrémédiablem<strong>en</strong>t abandonner par sa mère.<br />

VOUS SOUHAITEZ ACCUEILLIR DES CHAUVES-SOURIS ?<br />

<strong>Les</strong> flèches montr<strong>en</strong>t quelques-unes des innombrables possibilités de gîtes offertes par les maisons<br />

pour les chauves-souris, que ce soit sous les tuiles, derrière les volets, dans les gr<strong>en</strong>iers ou dans la<br />

cave.<br />

Si vous possédez un gr<strong>en</strong>ier ou une cave, aménagez-les pour permettre aux chauves-souris de se<br />

loger sans ri<strong>en</strong> détériorer. Ne bloquez pas les passages (cheminées, espaces <strong>en</strong>tre murs et toiture)<br />

ou créez-<strong>en</strong> : ménager des chatières dans les portes d'accès ou dans la toiture au moy<strong>en</strong> de tuiles<br />

spéciales. Ne traitez pas votre charp<strong>en</strong>te, ou alors avec des produits non toxiques.<br />

Dans votre jardin, conservez des haies, des tas de bois, de foin, des vieux murs, des pelouses<br />

<strong>nature</strong>lles ou une petite mare et bannissez l'emploi de pesticides.<br />

- 12 -


COMMENT PROTEGER LES CHAUVES-SOURIS ?<br />

Pour les protéger, respectez leur rythme de vie. L'hiver, les chauves-souris s'<strong>en</strong>dorm<strong>en</strong>t. Si vous <strong>en</strong><br />

surpr<strong>en</strong>ez une dans un gr<strong>en</strong>ier, ou une grotte <strong>en</strong> plein sommeil, laissez-la...<br />

Cet animal est pourvu d'une réserve de graisse qui lui permet d'att<strong>en</strong>dre les beaux jours et<br />

l'apparition des insectes. Si vous la réveillez, elle va puiser dans ses réserves pour se réchauffer, au<br />

risque de périr <strong>en</strong>suite.<br />

Par contre, si vous r<strong>en</strong>contrez une chauve-souris dehors, recueillez-la provisoirem<strong>en</strong>t. Placez-la<br />

dans une pièce à 15-18° pas plus, et donnez-lui à boire sitôt son réveil (à la petite cuillère). En guise<br />

de nourriture de dépannage, vous pouvez lui donner du fromage blanc, déposé sur la pointe d'un<br />

couteau. Ensuite, vous chercherez des vers de farine chez un marchand d'articles de pêche (les vers<br />

doiv<strong>en</strong>t être étêtés et vidés). Comptez trois repas (6 h, 17 h et 22 h) p<strong>en</strong>dant une semaine. Une fois<br />

bi<strong>en</strong> alim<strong>en</strong>tée, c'est-à-dire rechargée <strong>en</strong> réserve, replacez-la à l'<strong>en</strong>droit où vous l'avez trouvée.<br />

J'AI REVEILLE UNE CHAUVE-SOURIS, QUE DOIS-JE FAIRE ?<br />

Si par hasard vous éveillez une chauve-souris, par exemple <strong>en</strong> rangeant votre gr<strong>en</strong>ier ou lors de<br />

travaux, nous vous conseillons de la capturer avant son réveil total, de la réveiller carrém<strong>en</strong>t et de<br />

la nourrir vous-même p<strong>en</strong>dant une semaine.<br />

Ensuite, vous allez faire redesc<strong>en</strong>dre un peu sa température <strong>en</strong> la plaçant dans un local moins<br />

chauffé : à ce mom<strong>en</strong>t, elle va vider ses intestins.<br />

Alors seulem<strong>en</strong>t, vous la remettrez à sa place, ou si c'est impossible, non loin de l'<strong>en</strong>droit où vous<br />

l'avez dérangée.<br />

Au printemps, elle se réveillera normalem<strong>en</strong>t. Mais se souvi<strong>en</strong>dra-t-elle de sa semaine de vacances<br />

passée chez vous !? Aidez-la quand même de votre mieux.<br />

De nombreuses espèces de chauves-souris fréqu<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t les gr<strong>en</strong>iers tranquilles où elles install<strong>en</strong>t<br />

leurs colonies pour la reproduction.<br />

- 13 -


LE REVEIL DES BATRACIENS.<br />

Ne dirait-on pas que les batraci<strong>en</strong>s sort<strong>en</strong>t de leur torpeur, presque au commandem<strong>en</strong>t ? <strong>Les</strong><br />

crapauds communs sont conduits à s’extirper de la terre humide où ils s’étai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>fermés pour une<br />

longue retraite. Autant de ressuscités qui devront bi<strong>en</strong>tôt se mettre <strong>en</strong> mouvem<strong>en</strong>t pour participer<br />

aux rassemblem<strong>en</strong>ts de leurs amours, comme le font déjà les gr<strong>en</strong>ouilles rousses.<br />

<strong>Des</strong> accueils humides sont nécessaires aux crapauds communs qui, à l’imitation des gr<strong>en</strong>ouilles<br />

rousses, <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t des déplacem<strong>en</strong>ts collectifs, après leur complet réveil, vers des mares<br />

désertées depuis le printemps précéd<strong>en</strong>t. Ils effectu<strong>en</strong>t un retour à leurs origines puisque c’est de là<br />

qu’ils sont sortis, batraci<strong>en</strong>s accomplis, après y avoir vécu comme têtards <strong>en</strong> évolution.<br />

A leur arrivée sur de petits étangs où s’anim<strong>en</strong>t depuis peu de bizarres punaises flottantes<br />

surnommées araignées d’eau, ils grouill<strong>en</strong>t de toutes parts, ces amphibi<strong>en</strong>s v<strong>en</strong>us parfois d’assez<br />

loin. Ils vont donner la vie comme ils l’ont reçue.<br />

Ce spectacle existe même aux portes de certaines villes, sur des plans d’eau dormante ou dans de<br />

petits canaux. Et ça gesticule ! <strong>Les</strong> mâles, de taille modeste, s’efforc<strong>en</strong>t de se cramponner à des<br />

femelles qui paraiss<strong>en</strong>t des colosses à côté d’eux. Parfois, ils sont plusieurs à serrer une part<strong>en</strong>aire<br />

qu’ils risqu<strong>en</strong>t d’étouffer sous leur étreinte.<br />

Pour être bi<strong>en</strong> aimée par son soupirant aux allures de gnome, une grosse reproductrice doit être<br />

t<strong>en</strong>ue sous les aisselles et pressée sans relâche. Elle a alors, avant de libérer sa sem<strong>en</strong>ce, un v<strong>en</strong>tre<br />

tout gonflé qu’on serait t<strong>en</strong>té de comparer à un ballon de baudruche. Quand sort<strong>en</strong>t les œufs, les<br />

mâles projett<strong>en</strong>t, au-dessus, le produit fécondateur. Et, peu à peu, l’on voit s’étirer dans l’eau<br />

comme des chapelets qui s’accroch<strong>en</strong>t finalem<strong>en</strong>t à une branche noyée ou à une pierre. Ces boules<br />

formant grappes sont assez transpar<strong>en</strong>tes. A les regarder de près, l’on distingue les formes<br />

prochaines des têtards.<br />

Ci-dessous, nous voyons l’aspect que pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t les pontes de crapauds communs (à<br />

gauche) et celles de gr<strong>en</strong>ouilles rousses (à droite)<br />

Leur rite accompli, les crapauds communs regagn<strong>en</strong>t la terre ferme, leur habitat d’élection, comme<br />

l’ont fait auparavant les gr<strong>en</strong>ouilles rousses. Ils quitt<strong>en</strong>t les eaux receleuses de tant de vies qu’ils<br />

ont léguées pour s’<strong>en</strong> retourner vers des séjours agrestes ou forestiers et y faire une cure de<br />

suralim<strong>en</strong>tation après un jeûne et des amours qui les ont littéralem<strong>en</strong>t épuisés.<br />

- 14 -


EST-IL POSSIBLE DE D’INSTALLER DES<br />

NICHOIRS POUR CHAUVES-SOURIS ?<br />

Toutes les chauves-souris recherch<strong>en</strong>t pour leur repos diurne un abri sombre et tranquille, sans<br />

courant d'air, prés<strong>en</strong>tant un microclimat approprié.<br />

On les trouve souv<strong>en</strong>t dans les arbres creux ou sous les toits. De même que pour les nichoirs à<br />

oiseaux, il serait préférable de connaître les espèces de chauves-souris pour leur proposer le<br />

modèle qui leur convi<strong>en</strong>t. Ceci est d'autant plus difficile que les chauves-souris s'activ<strong>en</strong>t au<br />

crépuscule et la nuit. Par conséqu<strong>en</strong>t, nous vous proposons ici un modèle d'abri qui de par sa<br />

profondeur décroissante (du bas vers le haut) convi<strong>en</strong>t à plusieurs espèces.<br />

Matériel : - bois non traité d'une épaisseur de 20 mm;<br />

- vis, clous.<br />

Construction : Découpez tous les élém<strong>en</strong>ts selon le dessin (les<br />

dim<strong>en</strong>sions sont données <strong>en</strong> c<strong>en</strong>timètres) puis "écorcher" le bois à<br />

l'aide d'un poinçon; il s'agit de permettre aux chauves-souris de<br />

s'agripper.<br />

Bi<strong>en</strong> serrer les parois latérales sur la paroi arrière puis visser la paroi<br />

avant sur les parois latérales.<br />

Pour que le toit soit jointif, biseauter le bord supérieur de la paroi<br />

avant qui doit être dans le prolongem<strong>en</strong>t exact des parois latérales.<br />

Une fois le toit vissé, fixer le tasseau (= pièce de bois de petite section,<br />

servant à sout<strong>en</strong>ir, fixer, caler une autre pièce) (B) le long du bord<br />

inférieur interne de la paroi avant.<br />

Il ne reste plus qu'à boucher avec de la pâte à bois toutes les fissures ou jours involontaires, car les<br />

chauves-souris sont extrêmem<strong>en</strong>t s<strong>en</strong>sibles aux courants d'air.<br />

Pour prolonger la longévité de l'abri, on peut le protéger avec un papier bitumé placé comme les<br />

tuiles d'un toit (du bas vers le haut) de sorte que l'eau s'écoule.<br />

Le tasseau de fixation placé à l'arrière (2 cm d'épaisseur) permet d'installer l'abri à l'<strong>en</strong>droit choisi.<br />

Pose : Fixer l'abri à même le tronc d'un arbre à écorce rugueuse, à plus de 5 m de hauteur.<br />

Choisir l'emplacem<strong>en</strong>t de telle sorte que l'animal ait le champ libre pour accéder au trou de vol.<br />

L'ori<strong>en</strong>tation du trou de vol n'a pas grande importance, si ce n'est que la pluie ne doit pas pouvoir y<br />

pénétrer.<br />

- 15 -


IDENTIFIEZ LES PELOTES DES RAPACES<br />

NOCTURNES.<br />

Chouettes et hiboux, quelques heures après avoir avalé une proie, rejett<strong>en</strong>t par le bec les parties<br />

non digestibles de celle-ci : c’est une pelote de réjection. Dan le gésier de l’oiseau, les os, poils,<br />

plumes, élytres de coléoptères, etc. sont comprimés sous forme d’une masse ovoïde que le rapace<br />

nocturne recrachera.<br />

Il est à noter que la hulotte rejette ses pelotes sous l’arbre sur lequel elle passe la nuit, après avoir<br />

chassé. Au contraire, les pelotes du moy<strong>en</strong>-duc se trouv<strong>en</strong>t sous l’arbre où il dort le jour.<br />

Un rapace rejette <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne 1 à 3 pelotes par jour.<br />

Dans l’<strong>en</strong>semble, les pelotes sont assez faciles à trouver et à id<strong>en</strong>tifier. Celles de la chouette<br />

hulotte sont grisâtres; elles mesur<strong>en</strong>t <strong>en</strong>viron 4 à 6 cm de long sur 2,5 cm de large. On les trouve<br />

<strong>en</strong> forêt ou sous les piquets de clôture. Si on effrite une pelote de hulotte, on trouve des crânes et<br />

des ossem<strong>en</strong>ts de petits rongeurs et parfois d’oiseaux.<br />

<strong>Les</strong> pelotes du moy<strong>en</strong>-duc sont assez semblables, mais un peut plus petites (4,5 x 2 cm). Comme<br />

les moy<strong>en</strong>s-ducs se rassembl<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> petits groupes pour dormir le jour dans les conifères,<br />

leurs pelotes sont amassées toutes <strong>en</strong>semble sur le sol.<br />

C’est au contraire dans les gr<strong>en</strong>iers ou les clochers (mais aussi dans les granges, les hangars ou<br />

bâtim<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> ruine) que l’on découvre les pelotes de la chouette effraie, quelquefois <strong>en</strong><br />

véritables monceaux. Elles sont noirâtres et luisantes, et plus ou moins arrondies; elles mesur<strong>en</strong>t 7<br />

ou 8 cm <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne.<br />

Evidemm<strong>en</strong>t de petite taille (3 ou 4 cm), les pelotes de la chevêche se trouv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> des lieux variés,<br />

souv<strong>en</strong>t près des arbres creux. On les reconnaît au grand nombre d’élytres et autres restes<br />

d’insectes qu’elles conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t.<br />

<strong>Les</strong> pelotes des rapaces nocturnes ont un triple intérêt :<br />

1. Elles permett<strong>en</strong>t de déceler la prés<strong>en</strong>ce de ces oiseaux, souv<strong>en</strong>t difficiles à observer.<br />

2. Elles r<strong>en</strong>seign<strong>en</strong>t sur leur alim<strong>en</strong>tation, et notamm<strong>en</strong>t sur leur régime alim<strong>en</strong>taire au fil des<br />

saisons.<br />

3. Enfin, comme elles conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t surtout des rest<strong>en</strong>t de petits mammifères, elles donn<strong>en</strong>t de<br />

précieuses informations sur la répartition géographie de ces derniers : campagnols, mulots,<br />

musaraignes, etc.<br />

C’est pourquoi les mammalogistes s’intéress<strong>en</strong>t à ces pelotes tout autant que les ornithologistes.<br />

D’autres oiseaux rejett<strong>en</strong>t des pelotes : les rapaces diurnes, les corvidés, les goélands, les hérons,<br />

etc. mais elles sont plus difficiles à trouver.<br />

<strong>Les</strong> pelotes de réjection se conserv<strong>en</strong>t facilem<strong>en</strong>t, sans précautions particulières.<br />

- 16 -


CONTENU DE PELOTES D’EFFRAYE<br />

PRISES EN DIVERS ENDROITS AU NORD DE L’ANGLETERRE.<br />

Proies (<strong>en</strong> %) Champs (grange)<br />

Lisière d'une chênaie<br />

(abri à besitaux<br />

Village (clocher)<br />

Mulot sylvestre 8 47 13<br />

Souris domestique 18 12 19<br />

Campagnol roussâtre 4 16 39<br />

Campagnol des champs 14 7 0<br />

Etourneau sansonnet 50 1 0<br />

Autre 6 17 20<br />

DETERMINATION APPROXIMATIVE DES PELOTES PAR L’IMAGE.<br />

- 17 -


LA CLASSIFICATION DU MONDE ANIMAL<br />

3ème partie : <strong>Les</strong> vertébrés -<br />

<strong>Les</strong> amphibi<strong>en</strong>s.<br />

<strong>Les</strong> amphibi<strong>en</strong>s ou batraci<strong>en</strong>s (ce terme est moins utilisé aujourd’hui) sont, comme leur nom<br />

l’indique, amphibies; leurs larves (ou têtards) viv<strong>en</strong>t dans l’eau et respir<strong>en</strong>t par des branchies; à<br />

l’état d’adulte, ils respir<strong>en</strong>t par des poumons.<br />

Si les amphibi<strong>en</strong>s ont certains caractères communs, ils <strong>en</strong> ont aussi de différ<strong>en</strong>ts. C'est pourquoi,<br />

les sci<strong>en</strong>tifiques les ont classés <strong>en</strong> différ<strong>en</strong>tes "ordres" :<br />

Editeur responsable : LES AMIS DES ANIMAUX A.S.B.L. - DHEULIN J.L.<br />

Ti<strong>en</strong>ne à Coulons 12 - 7181 FELUY.<br />

- 18 -<br />

- les urodèles (moins de 400 espèces) qui<br />

compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t des formes marcheuses ou qui<br />

nag<strong>en</strong>t <strong>en</strong> ondulant leurs corps : les salamandres<br />

et les tritons;<br />

- les apodes (seulem<strong>en</strong>t 200 espèces) qui viv<strong>en</strong>t<br />

uniquem<strong>en</strong>t dans les régions chaudes du globe;<br />

- les anoures (plus de 3.000 espèces) qui<br />

compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t des amphibi<strong>en</strong>s sans queue, à<br />

pattes arrière puissantes, aptes au saut et<br />

nageant la brasse : ce sont les gr<strong>en</strong>ouilles, les<br />

rainettes et les crapauds.<br />

<strong>Les</strong> 16 espèces d'amphibi<strong>en</strong>s que compt<strong>en</strong>t notre<br />

pays apparti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t soit à l'ordre des urodèles<br />

(salamandre terrestre, triton crêté, triton<br />

alpestre, triton vulgaire, triton palmé), soit à<br />

celui des anoures (crapaud commun, rainette<br />

arboricole, gr<strong>en</strong>ouille verte, gr<strong>en</strong>ouille rousse,<br />

gr<strong>en</strong>ouille agile ...).

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