Martinez de la Rosa, ses oeuvres et sa vie - Bibliothèque numérique ...

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- 26 - solution de ce problème, le plus important de tous quels sont lei moyens d'unir fraternellement (liermanar) l'ordre et la liberté? Et son grand acte, son oeuvre politique, celle qui lui appartient en propre et dont il faut lui savoir un gré extrême, c'est d'avoir créé en Espagne le parti modéré. « Entre estos cl que mas esclusivamente le pertenece.. es la creacion del parttdo moderodo en Espaiia. Le prince (le la Paix, dans ses Mémoires, nomme M. Martinez de la Rosa parmi les membres de l'Institut des sciences et belleslettres de Santa-Cruz de Grenade, cule traducteur de don Manuel Godoï • M. Esménard, dit en note, quelque peu dédaigneusement C'est ce même M. Martinez (le la Rosa qui présidait l'avantdernier ministère espagnol (1836) ; il a travaillé aussi à Paris pour les théâtres du boulevard; il a fait des mélodrames et l'Estatuto Real !» Contrairement à ce que nous avons avancé d'après de nombreux témoignages, l'auteur d'une Année en Espagne, M. Charles Didier, prête avec plus d'esprit que de sérieux d'ailleurs à M. Marlinez des opinions rétrogrades en contradiction ilagraàte avec toute sa vie; il dit Il me faisait l'autre jour un raisonnement qui revient à ceci les abus ont des inconvénients, c'est vrai ,mais ces inconvénients sont connus, tandis que la réforme peut en entraîner qui ne Je sont point et qu'on ne saurait prévoir; or, le connu a moins de périls que l'inconnu, donc l'abus vaut mieux que la réforme.» Que ce paradoxe spirituel soit échappé à l'auteur du Mari dans la cheminée, en un jour de misanthropie souriante, que cette boutade comme tant d'autres, il l'ait prononcée en une causerie intime, cela est possible. Tous ceux qui ont connu M. Martinez savent qu'il ne se faisait pas faute de saillies piquantes, et que sa vivacité narquoise se jouait assez volontiers aux audaces de la • raillerie; mais que ce soit là un propos sérieux de l'homme d'État qui durant cinquante années fut en Espagne le représentant du libéralisme, c'est ce que nous ne saurions admettre. D'ailleurs, à côté de ce mot, nous avons à placer un acte qui lui fait contre-poids et
- 27 - qui prouve sans réplique que si M. l%jartinez de la Rosa apil pr- fois dans ses paroles laisser libre bride à son esprit fin, douce- ment frondeur et acceptant le paradoxe, dans les faits tout au moins il était toujours d'accord avec lui-même, et que les théories libérales, que si souvent il avait soutenues de sa voix éloquente dans les assemblées politiques de son pays, il savait les meure en pratique, alois que cette pratique n'était ni commune ni facile. Comme aîné de sa famille, M. Martinez de la Rosa en avait re- cueilli tout 1'héritge; et faisant (le son libre mouvement ce qu'il eût voulu voir faire à la loi, il partagea ses biens et en remit la moitié à son frère. - - 0qs a-
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