Martinez de la Rosa, ses oeuvres et sa vie - Bibliothèque numérique ...

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- - faciles et plus profitables les communications entre individus aussi bien qu'entre nations.... Une circonstance, qui m'est pour ainsi dire personnelle, vient confjrrner à mes yeux cette tendance de notre âge c'est l'honneur inattendu de nie trouver à votre tête: Sans que cela diminue (il s'en faut bien) le sentiment de profonde reconnaissance que cette marque d'estime n gravé dans moi ' coeur, je crois entrevoir, dans le choix que l'institut historique vient de faire, un but de plus haute portée que le désir de récompenser ma passion pour l'étude...... passion qui a fait la consolation, le bonheur de ma - » On a voulu sans doute ajouter ce nouveau témoi 8nage de l'esprit éminemment hospitalier qui honore la Fronce. On a voulu peut-être aussi montrer combien elle contribue, pour sa part, à établir une sorte de communauté entre tous ceux (lui cultivent dans quelque cciii de la terre les sciences, les lettres, les beaux-arts ....... .. De retour en Espagne en 1843, après la chute d'Espartero, M. Martincz de la Rosa entra au ministère avec le maréchal Nar- vaéz, et ne le quitta qu'avec lui en février 1846. - Bientôt après il Lut nommé ambassadeur à Paris, où il se trouvait lors des mariages espagnols (octobre 1846). M. Martinez de lis quitta Paris pour aller remplir à Rouie les fonctions d'ambassadeur de Sa Majesté Catholique près le saint- siège. C'est 1h que le trouva le mouvement européen de 1848. Il aida le pape à gagner Gaète, et l'y accompagna. A partir de cette époque, nous entrons dans des faits encore trop rapprochés de nous pour que nous .lyons . à les apprécier; nous nous contenterons donc d'une énumération rapide. En 1852, M. Martinez fut nommé président des Cortés, et en 1857, après la réapparition au pouvoir et la chute successives d'Espartero et de 1arvaéz, il fut, pendant le ministère Armero- Mon, premier secrétaire d'État pour les affaires étrangères. En juillet 1858, le maréchal O'flonnell étant aux affaires, M. Marti- nez fut placé comme président à la tète (lu conseil d'État, et en décembre de la même année, il fut appelé de nouveau à la prési- dence des Cortés, ayant toujours refusé de siéger à la Chambre
- 23 - hante. « C'est, à dit, je'ci-ois, M. Viardot, ],a estime de tous les partis qui l'avait dès longtemps porté et maintenu à la prési- denee.des Cortès; renonçant k tout rôle actif et jouissant enfin de l'olium cunz diqnita(c, si justement dû à son âge et à ses traVaux il exer çait cette liante fonction avec nuecomplète impartialité et un talent lotit plein de courtoisie. Le 7 Février 1862, M. Mariniez de ],a terminait sa longue carrière, aimé de Ions autant qu'il en était honoré. Sa mort a été pour l'Espagne l'objet d'un deuil public. La tri- bune et le, bureau du congrès furent voilés d'un crêpe, les minis- tres et tons les députés prirent les vêtements de grand deuil (1). Le roi, l'infant don Sébastien, le corps diplomatique, les minis- tres, les sénateurs, les députés, la ville de Madrid tout entière assistèrent à ses funérailles. «ujourd'liui 10 février, dit unjournal espagnol (2), les obsèques de M. Martinez de la Rosa ont absorbé l'attention générale, para- lysé toutes les affaires, et fait oublier pour un moment toutes les questions politiques. Madrid n'a pas souvenir d'une plus complète ovation Funèbre. Toutes les classes de la société ont voulu rendre un tribut aux restes mortels de D. F. Martinez (le la Rosa comme un hommage dû au patriotisme et à l'amour des libertés pu- bliques. Le jour le plus froid de l'année a été impuissant à contenir dans leurs maisons. des milliers de personnes (liii affluaient de toutes parts pour assister au passage du triste cortège. Quoique J'ekistcnce politique de M. Martinez de la Rosa ait été des plus agitées, et que son libéralisme modéré ait soulevé autour de lui jusqu'à des cris de mort, pourtant la grande intégrité de son carac- tère, son honnêté sans défaillances ont écarté de lui la calomnie, cette lèpre de la politique, cette fille de l'esprit de parti. li a su imposer l'estime même à la haine,. et c'est là une preuve irré- fragable de l'irréprocbabilité de sa vie. ci Pdète illustre, orateur (1) Correspondencia, 9 février 186. (2) Correspondencia.
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