Martinez de la Rosa, ses oeuvres et sa vie - Bibliothèque numérique ...
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M. Itiailinez avait réuni une coIletioncurieuse de lithographies et de caricatures toutes relatives à sa personne. On le voyait dans l'une d'elles fêté dès ses premiers pas dans la carrière politique avec une exagération tout orientale. Venait ensuite l'image de son emprisonnement comme traître et la désignation du supplice dont il- devait mourir, Le Peijon de Co»,e*a, avec son triste aspect et ses forçats, faisait le sujet d'une autre estampe. Puis voits passiez sbus l'arc do triomphe que Grenade lui élevait au Printem ps de 1820; au ortir du bagne. Enfin la galerie se termi- nait par une des caricaturés publiées contre lui à l'époque de sa seconde députation, dans laquelle on l'accusait d'être vendu au monarque, it l'aristocratie et aux cours étrangères. An i)as de cette cdllection, dont il avait tapissé son cabinet, il avait écrit o Ni 10 und; ni 10 Otto racrecia o. Et je n'ai rnérit6 Ni cet excèo (l' honneur, ni cette indignité C'est aux travaux de l'esprit que l'ancien ministre va demander de nouveau les seules joies que puisse goûter un exilé qui n'a Point de famille. Il se remet avec ardeur à son livre de l'Esprit du siècle, dont le premier volume avait paru en 1835, et dont le sixième et dernier ne devait être publié qu'en 1851. El Espiritu del sigbo est une vasteéomposition historique et philosophique qui embrasse en toutes ses phases le mouvement révol titi oint aire moderne, niais qui s' .attàche plus particulièrement l'étude de la révolution française et de ses conséquences sur le présentet l'ave- nir de l'Europe. C'est alors aussi, croyons-nous, que M. Martinez dut composer son Livre des enfants (ICi libro de los nihos), et qu'il mit la dernière main ii sou roman historique de Doha Isabel de Softs, reina de Cranada. Ce livre avait été conçu à Paris, comme nous le dit l'auteur en son Adverjencja; « Hallandome en Paris, haee puces aijos, me ocurié, por primera vez el pensia- mento de escribir una novela hisl6rica, et selon toute apparence il fut terminé à Paris. Non content de ces travaux solitaires, il s'associe bientôt à ceux n
- 21 de l'institut histôrique de Paris, et nous le voyons dès-1841 apporter à cette société savante, dont il est membre, soit de labeurs. - Il y débute par un discours, en français, bien entendu, qui porte ce litre Quels sont les secours que Christophe Colomb a trouvés dans les connaissances géographiques antérieures à son époque, pour réaliser la découverte de l'Amérique? Dans une défiance de ses forces qui n'a rien de fondé, l'orateur essaye tout d'abord dejustifier son audace, il dit - - - u Messieurs, je commence d'abord par vous faire des excuses c'est trop de hardiesse de ma port que de prendre la parole en ces lieux;..:. 111e trouvant hors de ma pairie, je n'ai pas de livres, de documents, d'amis t consulter...;. Il y a aussi de bien longues années que j'ai été forcé de renoncer à ce genre de travaux aussi i.nportant§ que paisibles ........... .Mais ce qui m'effraye le plus, c'est la nécessité de m'exprimer dans une langue étrangère ..... pour vous, c'çst un instrument - docile; il se plie à merveille dans vos mains; Vidée et la parole naissent en même temps ce sont deux soeurs jumelles qui vont très-bien ensemble.....Quant à moi, je suis obligé d'abord de jaisir la pensée et de la dépouiller ensuite de son costume national, pour la -revêtir bon gré mal gré d'une robe empruntée ..... .r -- - - Nous trouvons dans le journal de l'Institut historique de 184 et 1843 d'autres discours ou articles de M. Martinez, traitant de questions diverses telles que celles-ci Quelle est l'ivjiue-zipe de l'esprit actuel sur la littérature. - De l'eprit de la littérature actuelle et du géiie de Lope de Vega, et enfin plusieurs fragments - * - de son Esprit du siècle. - Appelé en 1843 à l'honneur de présider cette société ,IU. Mar- tinez prononce à l'ouverture du neuvième congrès (15 mai) tin discours sur la civilisation au dix-neuvième siècle, où l'on remarque les passages suivants - Ces congrès scientifiques établis tout récemment en- Franfe, en Italie cl dans d'autres contrées de l'Europe, en mettant en rapport les liomùis de-lettres de plusieurs NY5 peuvent devenir - fort utiles aux progrès de l'esprit humain. Ils contribueront, en outre , à entretenir ces 'sentiments de bienveillance, cette tolérance mutuelle qui rendent plus
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Il y débute par un discours, en français, bien entendu, qui<br />
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d'abord <strong>de</strong>justifier son audace, il dit - - -<br />
u Messieurs, je commence d'abord par vous faire <strong>de</strong>s excu<strong>ses</strong> c'est<br />
trop <strong>de</strong> hardiesse <strong>de</strong> ma port que <strong>de</strong> prendre <strong>la</strong> parole en ces lieux;..:.<br />
111e trouvant hors <strong>de</strong> ma pairie, je n'ai pas <strong>de</strong> livres, <strong>de</strong> documents,<br />
d'amis t consulter...;. Il y a aussi <strong>de</strong> bien longues années que j'ai été<br />
forcé <strong>de</strong> renoncer à ce genre <strong>de</strong> travaux aussi i.nportant§ que paisibles<br />
........... .Mais ce qui m'effraye le plus, c'est <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> m'exprimer<br />
dans une <strong>la</strong>ngue étrangère ..... pour vous, c'çst un instrument -<br />
docile; il se plie à merveille dans vos mains; Vidée <strong>et</strong> <strong>la</strong> parole naissent<br />
en même temps ce sont <strong>de</strong>ux soeurs jumelles qui vont très-bien<br />
ensemble.....Quant à moi, je suis obligé d'abord <strong>de</strong> jaisir <strong>la</strong> pensée<br />
<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> dépouiller ensuite <strong>de</strong> son costume national, pour <strong>la</strong> -revêtir bon<br />
gré mal gré d'une robe empruntée ..... .r -- -<br />
- Nous trouvons dans le journal <strong>de</strong> l'Institut historique <strong>de</strong> 184<br />
<strong>et</strong> 1843 d'autres discours ou articles <strong>de</strong> M. <strong>Martinez</strong>, traitant <strong>de</strong><br />
questions diver<strong>ses</strong> telles que celles-ci Quelle est l'ivjiue-zipe <strong>de</strong><br />
l'esprit actuel sur <strong>la</strong> littérature. - De l'eprit <strong>de</strong> <strong>la</strong> littérature<br />
actuelle <strong>et</strong> du géiie <strong>de</strong> Lope <strong>de</strong> Vega, <strong>et</strong> enfin plusieurs fragments<br />
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<strong>de</strong> son Esprit du siècle. -<br />
Appelé en 1843 à l'honneur <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>r c<strong>et</strong>te société ,IU. Mar-<br />
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discours sur <strong>la</strong> civili<strong>sa</strong>tion au dix-neuvième siècle, où l'on remarque<br />
les pas<strong>sa</strong>ges suivants -<br />
Ces congrès scientifiques établis tout récemment en- Franfe, en<br />
Italie cl dans d'autres contrées <strong>de</strong> l'Europe, en m<strong>et</strong>tant en rapport les<br />
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progrès <strong>de</strong> l'esprit humain. Ils contribueront, en outre , à entr<strong>et</strong>enir ces<br />
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