Martinez de la Rosa, ses oeuvres et sa vie - Bibliothèque numérique ...

Martinez de la Rosa, ses oeuvres et sa vie - Bibliothèque numérique ... Martinez de la Rosa, ses oeuvres et sa vie - Bibliothèque numérique ...

richter.pia43
from richter.pia43 More from this publisher
14.07.2013 Views

- 14 l'abandon complet de cette constitution de 1812, de nouveau rétablie. Dès lois, les chargés d'affaires des quatre puissances quittèrent Madrid, et bientôt (avril 1823) l'armée française entra en Espagne. M. Martinez de la Rosa, ne voulant point habiter un pays en lutte armée avec le sien, gagna l'italie et s'établit à Rome où il séjourna jusqu'au moment où, la guerre terminée, il crut pouvoir ' icnii se fixer à Paris. Il s'y livra presque exclusivement durant plusieurs années à la culture des lettres. Sin embargo, dit le biographe anonyme déjà cité, la vida del sciior Martinez de lit foc durante aquella epoea principalmente literaria. Habian renacido los gustos de su j uveutud, y la erudicion y la l)oèsia Ilenaban lait y tau desocupados aios. Las bibtiotecas de Paris fuerou su perdurable recreo, apenas inlerrunipido para esplorar las eternas ruinas de Roma y et ma- Uni lice erater de! %Jesuvio,» C'est à cette époque qu'il commença chez Didot la publication de ses Œuvres littéraires (1), où l'on trouve, outre sa Poétique, son poème de Saragosse et sa tragédie la Veuve (le Padilla, sa traduction en vers de l'Épître aux Pisons, une fort jolie comédie de moeurs souvent imitée depuis sur notre théâtre : la Fille à la maison et la mère au bal (la TtJiiia en casa y la madre en la mascara), deux tragédies, OEdipe et Aforayrna, et enfin un drame, l'oeuvre, parait-il, laplus populaire de-l'auteur la Conjuracion de Venecia, drama historico. - Aiiode 1310. Laissons le biographe espagnol apprécier cette composition et nous expliquer son succès. Il dit.: « Nous voulons nous arrêter un instant sur ce drame, non pas tant à cause de sa valeur réelle qu'à dause dcl'influencc qu'il exerça sur la littérature dramatique espagnole... Si grands que soient l'intérêt, la beauté du style et la nouveauté des situations qui font (le ce drame une oeuvre de premier ordre, il est certain cependant que c'est à la disposition (1) Oh,'as literarias, l'aria, Didot (18274834). 5 vol. in-12.

-15 - particulière de l'esprit public k l'époque de la représentation qu'il faut attribuer une part (le l'enthousiasme avec lequel la poptilation madrilène en accueillit l'apparition Les idées de là nouvelle école romantique commençaient à se répandre en Espagne; Victor Hugo et Pumas y avaient des admirateurs et même des disciples, mais nul encore n'avait osé - appliquer leurs doctrines à notre scène; celle gloire était réservée à ItT. tiartinez (le la'Rosa; sa Conspiration de Venise, représentée en 1834, inaugura l'ère romantique sur notre théâtre. Le même homme qui, peu d'années auparavant, 'avait fait applaudir avec frénésie (con fi'enesi) la pureté classique en soif sut arracher au publie des applaudissements non moins énergiques par une oeuvre essentiellement romantique. Vivant à Paris au milieu de la société française, M. Martinez de la Rosa conçut l'idée hardie d'écrire un draine en français, et en juillet 1830 il faisait représenter, non sans succès, à la Porte- Saint-Martin, son Abcn-Hurneya ou la Révolte des 411'anres sous Philippe H. C'est dans cette oeuvre que l'on trouve cette jolie chanson tub- resque, pleine des regrets mélancoliques de l'exilé; loin du ciel radieux de Grenade et des splendeurs de l'Alhambra, il fait chan- ter sa douleur par' des exilés comme lui Cité d'amour, paradis des fontaines Heureux et fier dans ton seiis je vécus... Je vais mourir sur les riveslûiiitaines Hélas! hélas! je ne le verrai plus! L'orage dc 1830 vint interrompre les représentations du draine et rejeter l'auteur dans les agitations de la politique. A ka fin de 1831, M. Itlartinez de la Rosa rentra dans sa patrie; tout d'abord il gagna Grenade, car Madrid lui était toujours in- terdit, publia le recueil de ses Poésies lyriques, et un travail histo- rique fort estimé, la Vie de 1-lernan Perez del Pulgar (1), l'un des (i) Bernais Ferez del Pulyar, Besquejo hisldrico con las hazatss. del grau Capilan.

- 14<br />

l'abandon compl<strong>et</strong> <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te constitution <strong>de</strong> 1812, <strong>de</strong> nouveau<br />

rétablie.<br />

Dès lois, les chargés d'affaires <strong>de</strong>s quatre puis<strong>sa</strong>nces quittèrent<br />

Madrid, <strong>et</strong> bientôt (avril 1823) l'armée française entra en<br />

Espagne.<br />

M. <strong>Martinez</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Ro<strong>sa</strong></strong>, ne vou<strong>la</strong>nt point habiter un pays en<br />

lutte armée avec le sien, gagna l'italie <strong>et</strong> s'établit à Rome où il<br />

séjourna jusqu'au moment où, <strong>la</strong> guerre terminée, il crut pouvoir '<br />

icnii se fixer à Paris. Il s'y livra presque exclusivement durant<br />

plusieurs années à <strong>la</strong> culture <strong>de</strong>s l<strong>et</strong>tres.<br />

Sin embargo, dit le biographe anonyme déjà cité, <strong>la</strong> vida<br />

<strong>de</strong>l sciior <strong>Martinez</strong> <strong>de</strong> lit foc durante aquel<strong>la</strong> epoea principalmente<br />

literaria. Habian renacido los gustos <strong>de</strong> su j uveutud, y<br />

<strong>la</strong> erudicion y <strong>la</strong> l)oèsia Ilenaban <strong>la</strong>it y tau <strong>de</strong>socupados<br />

aios. Las bibtiotecas <strong>de</strong> Paris fuerou su perdurable recreo, apenas<br />

inlerrunipido para esplorar <strong>la</strong>s <strong>et</strong>ernas ruinas <strong>de</strong> Roma y <strong>et</strong> ma-<br />

Uni lice erater <strong>de</strong>! %Jesuvio,»<br />

C'est à c<strong>et</strong>te époque qu'il commença chez Didot <strong>la</strong> publication<br />

<strong>de</strong> <strong>ses</strong> Œuvres littéraires (1), où l'on trouve, outre <strong>sa</strong> Poétique,<br />

son poème <strong>de</strong> Saragosse <strong>et</strong> <strong>sa</strong> tragédie <strong>la</strong> Veuve (le Padil<strong>la</strong>, <strong>sa</strong><br />

traduction en vers <strong>de</strong> l'Épître aux Pisons, une fort jolie comédie<br />

<strong>de</strong> moeurs souvent imitée <strong>de</strong>puis sur notre théâtre : <strong>la</strong> Fille à <strong>la</strong><br />

maison <strong>et</strong> <strong>la</strong> mère au bal (<strong>la</strong> TtJiiia en ca<strong>sa</strong> y <strong>la</strong> madre en <strong>la</strong><br />

mascara), <strong>de</strong>ux tragédies, OEdipe <strong>et</strong> Aforayrna, <strong>et</strong> enfin un<br />

drame, l'oeuvre, parait-il, <strong>la</strong>plus popu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>-l'auteur <strong>la</strong> Conjuracion<br />

<strong>de</strong> Venecia, drama historico. - Aiio<strong>de</strong> 1310.<br />

Laissons le biographe espagnol apprécier c<strong>et</strong>te composition <strong>et</strong><br />

nous expliquer son succès. Il dit.: « Nous voulons nous arrêter un<br />

instant sur ce drame, non pas tant à cause <strong>de</strong> <strong>sa</strong> valeur réelle<br />

qu'à dause dcl'influencc qu'il exerça sur <strong>la</strong> littérature dramatique<br />

espagnole... Si grands que soient l'intérêt, <strong>la</strong> beauté du style <strong>et</strong><br />

<strong>la</strong> nouveauté <strong>de</strong>s situations qui font (le ce drame une oeuvre <strong>de</strong><br />

premier ordre, il est certain cependant que c'est à <strong>la</strong> disposition<br />

(1) Oh,'as literarias, l'aria, Didot (18274834). 5 vol. in-12.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!