Martinez de la Rosa, ses oeuvres et sa vie - Bibliothèque numérique ...

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Grâce au sou]èvementIicui'eux (lu commandant Riego, la constitution
de 1812 venait d'être rMahlïe, et ce fut en vertu de cette
constitution que M. Martinez fut réélu député aux Lortès.— Niais
bientôt les modérés, comme le représentantde Grenade, sont dépassés
et paraissent tièdes même à quelques-uns de leurs partisans.Le
promoteur de la révolution de 1820, Riego, enivré de
son premier triomphe que plus fard il payera de sa vie,. poussé
par la populace et la soldatesque indisciplinée, se met à la têtè
d'un mouvement nouveau, et 1e sang coule dans les rues de Madrid.
Ai. Martinez de la Rosa, qui d'une voix énergique flétrit les
excès des deux partis extrêmes, les • coniuneros et les serviles,
vent opposer son influence au désordre croissant; il ne fait que
compromettre sa popularité et risquer sa vie. -En 1822, Rjego
est nommé président des Cortès; c'est alors que le roi . Ferdinand
songe au proscrit de la Gomera comme à un sauveur, et lui offre
la présidence du conseil et le portefeuille des affaires étrangères.
Longtemps Al. Martinez refuse. Il sait tontes les difficultés qu'il
va rencontrer dans la défiance du roi et celle de la majorité violente
des Cortés. Pressé par ses amis et tous les gens 4e bien, sollicité
de plus en plus vivement par Ferdinand III!, il accepte enfin,
mais deux conditions 1° choisir lui-même ses collègues; 2° ne
recevoir aucune rôcômpense pour ses fonctions, pas même les
appointements ordinaires qui y étaient aflbctés. Le roi, prêt à
tout consentir, accepta surtout la dernière condition imposée
par son ministre futur; il ordonna pourtant que cette clause'
si extraordinairement désintéressée serait mentionnée dans la
Ga.due de Madrid ( le journal officiel) après la retraite de
M.Martinezde la Rosa.
Dès lors et pendant de longs mois c'est une lutte contre l'imr -
possible qu'a à soutenir le nouveau ministre, conciliateur égalenient
peu écouté des parties à concilier. —Partoutce sont des
troubles,, des émeutes, des rencontres entre les troupes et la mi
lice; nous arrivons ainsi jusqu'à la clôture des Cortés de 1822
(juin) et à cet engagement entre le peuple et la garde royale qui
amena la rébellion de cette dernière. La crise déterminée par cette