le dossier de presse 2013 - AFIJMA
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Marcel, Rami & Bachar Khalifé<br />
MARCEL KHALIFE OUD, RAMI KHALIFE PIANO, CLAVIERS BACHAR KHALIFE PERCUSSIONS<br />
Institution <strong>de</strong> la musique arabe, <strong>le</strong> Libanais Marcel Khalifé a convié ses <strong>de</strong>ux<br />
fils pour une o<strong>de</strong> à la liberté <strong>de</strong> créer, percutante, émouvante, saisissante.<br />
1950 Naissance <strong>de</strong> Marcel Khalifé à Amchit au Mont-Liban.<br />
1976 Il crée l’Ensemb<strong>le</strong> Al Maya<strong>de</strong>en, qui <strong>de</strong>vient fameux dans tout <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> arabe.<br />
1981 Naissance <strong>de</strong> Rami Khalife à Beyrouth.<br />
1982 Anthologie d’étu<strong>de</strong> du oud en six parties, par Marcel Khalifé.<br />
1983 Naissance <strong>de</strong> Bachar-Mar à Beyrouth. La famil<strong>le</strong> partira six ans plus tard.<br />
2000 Rami et Bachar jouent dans l’Ensemb<strong>le</strong> Al Maya<strong>de</strong>en.<br />
2005 Marcel Khalifé est nommé artiste pour la paix par l’Unesco 2011 : Première date au Beirut Music & Art<br />
Festival du trio Marcel, Rami & Bachar Khalife.<br />
Marcel Khalifé a joué avec Ensemb<strong>le</strong> Al Maya<strong>de</strong>en, Mahmoud Darwish, The San Francisco Chamber Orchestra,<br />
the Orchestra of the city of Tunis, the Royal Liverpool Philharmonic Orchestra, ...<br />
Rami Khalifé a joué avec Russian Globalis Orchestra, Marc Helias, Peter Herbert, Steve Sheeman, Aufgang, Pop Art, ...<br />
Bachar Khalifé a joué ou collaboré avec Francesco Tristano, Bojan Z, Carl Craig, Moritz Von Oswald, Kery<br />
James, Agoria, Kid A, ...<br />
2012 Marcel Khalifé-Mahmoud Darwish, Fall of The Moon, Nagram Records<br />
<strong>2013</strong> Bachar-Mar Khalifé, Who’s Gonna Get The Ball From Behind, In Fine<br />
Au Moyen-Orient, Marcel Khalifé est une institution. Dans <strong>le</strong>s années 70, la chanson engagée<br />
pour la cause pa<strong>le</strong>stinienne émergeait dans <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> arabe et trouva en Marcel Khalifé un <strong>de</strong> ses<br />
meil<strong>le</strong>urs porte-paro<strong>le</strong>s, avec l’ensemb<strong>le</strong> Al Maya<strong>de</strong>en puis au côtés <strong>de</strong>s plus grands poètes pa<strong>le</strong>stiniens.<br />
Symptomatique, son concerto pour oud et sa chanson « Je suis Joseph, Oh Père », écrite<br />
par <strong>le</strong> Pa<strong>le</strong>stinien Mahmoud Darwish, qui fut sujet d’une gran<strong>de</strong> polémique pour avoir intégré un<br />
fragment du Coran. Chanteur et oudiste, ce chrétien maronite s’est très tôt engagé dans une autre<br />
cause : la rénovation <strong>de</strong> l’utilisation <strong>de</strong> l’instrument dont il était un spécialiste virtuose, <strong>le</strong> oud ou<br />
luth oriental emprisonné dans <strong>de</strong>s traditions musica<strong>le</strong>s très strictes. Héritier d’une histoire entre<br />
Occi<strong>de</strong>nt et Orient, il porte en musique <strong>le</strong>s stigmates <strong>de</strong> cette doub<strong>le</strong> i<strong>de</strong>ntité et peut aussi bien<br />
composer <strong>de</strong>s pièces dans la veine classique que s’inspirer <strong>de</strong> la tradition poétique arabo-andalouse,<br />
<strong>de</strong>s taksims ou <strong>de</strong> diverses influences musica<strong>le</strong>s, et repousser ainsi <strong>le</strong>s limites <strong>de</strong> l’instrument<br />
roi <strong>de</strong> la musique arabe vers un langage plus universel. « Je ne tiens pas à me cloisonner dans<br />
une i<strong>de</strong>ntité quelconque. Quel que soit l’instrument, oriental ou occi<strong>de</strong>ntal, la musique est, selon<br />
nous, un langage universel. Certes, <strong>le</strong> souff<strong>le</strong> est oriental car nous sommes natifs <strong>de</strong> cette région,<br />
mais nous essayons <strong>de</strong> briser <strong>le</strong>s frontières et d’al<strong>le</strong>r au-<strong>de</strong>là du simp<strong>le</strong> local. » Ce perpétuel<br />
mouvement entre tradition et novation se retrouve dans tout son parcours, où il interroge la place<br />
centra<strong>le</strong> du chant tout puissant, quitte à s’en affranchir avec <strong>de</strong>s pièces purement instrumenta<strong>le</strong>s.<br />
Et pareil<strong>le</strong>s perspectives habitent <strong>le</strong>s œuvres <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux fils, Rami et Bachar-Mar. Le premier et<br />
aîné, après en être passé par <strong>le</strong> conservatoire et la Juilliard School, s’est imposé dans <strong>le</strong> cénac<strong>le</strong> du<br />
piano classique tout en se connectant au jazz ou à la technosphère avec <strong>le</strong>s projets Aufgang ou<br />
Pop Art, sans jamais oublier ce qui fon<strong>de</strong> son originalité. Quant au second, formé aux percussions<br />
classiques et diplômé au piano, il s’est révélé sur <strong>le</strong> très branché label In Finé, notamment avec son<br />
tout nouvel album où il questionne son i<strong>de</strong>ntité en transit, tout en collaborant avec Bojan Z, Carl<br />
Craig ou <strong>le</strong> rappeur Kery James. Autant dire qu’au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur patronyme, ces trois musiciens<br />
se retrouvent dans une même volonté trans-musica<strong>le</strong>, un désir <strong>de</strong> s’affranchir <strong>de</strong>s co<strong>de</strong>s érigés<br />
comme <strong>de</strong>s barrières stylistiques, entre reprises déstructurées <strong>de</strong> Marcel et originaux hors limites<br />
où l’é<strong>le</strong>ctronique percute <strong>le</strong> chant extatique, où <strong>le</strong> piano se fait romantique puis tellurique, où <strong>le</strong><br />
oud raisonne sur <strong>de</strong>s échos ésotériques... Leur « trio » (une appellation qu’ils refusent) désamorce<br />
<strong>de</strong> façon spectaculaire <strong>le</strong>s idées reçues du conflit entre <strong>le</strong>s générations ou <strong>de</strong> l’opposition entre traditions<br />
et mo<strong>de</strong>rnité, même si <strong>le</strong>s premiers concerts au Liban ont provoqué <strong>de</strong>s réactions outrées,<br />
une partie du public ne supportant pas l’irruption <strong>de</strong> l’é<strong>le</strong>ctronique dans <strong>le</strong>s morceaux <strong>de</strong> Khalifé<br />
père. Ce a quoi il répond : « Pour moi, l’art se construit contre <strong>le</strong> public, qui en général ne veut pas<br />
faire d’effort. Je ne travail<strong>le</strong> pas pour lui mais pour moi, car j’ai quelque chose à dire en musique ».<br />
Comme une certaine idée <strong>de</strong> la liberté...<br />
www.marcelkhalife.com<br />
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