le dossier de presse 2013 - AFIJMA

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+ vendredi 26 avril, Bobigny 20h30, MC93, Tarif A Kamilya Jubran & Sarah Murcia Duo /France, Palestine Marcel, Rami & Bachar Khalifé /Liban Kamilya Jubran & Sarah Murcia Duo KAMILYA JUBRAN OUD, VOIX, SARAH MURCIA CONTREBASSE La chanteuse et oudiste palestiniene et la contrebassiste française croisent leurs cordes magiques. 1963 Naissance de Kamilya Jubran à Akko (Saint-Jean-d’Acre) en Galilée, dans une famille d’artistes. 1976 Naissance de Sarah Murcia à Boulogne-Billancourt, qui fera ses gammes entre le rock et le jazz. 1982 Kamylia Jubran rejoint Sabreen, groupe novateur symbole de la Palestine, dont elle devient la chanteuse-vedette. 1998 Sarah Murcia intègre Sabreen pour une tournée dans le Moyen-Orient. 2002 Kamylia Jubran quitte Sabreen et Jerusalem pour s’installer en Suisse puis en France. 2011 Sarah Murcia inscrit la création de Nhaoul dans sa résidence à La Dynamo de Banlieues Bleues. 2012 Kamylia Jubran conçoit la création multiforme « Sur les Traces d’Oum Kalsoum » pour le festival Banlieues Bleues. Kamylia Jubran a joué avec Sabreen, Werner Hassler, Wael Samy El Kholy, Bratsch, Jon Balke, Karine Polwart, Franck Vaillant… Sarah Murcia a joué avec Magic Malik, Jacques Higelin, Steve Coleman, Fred Poulet, Elysian Fields, Jeanne Balibar, Piers Faccini, CharlElie Couture, Gilles Coronado, Frank Vaillant, Las Ondas Marteles, Mark Tompkins… 2012 Kamilya Jubran & Sarah Murcia, Nhaoul, Accords Croisés / harmonia mundi Oudiste et chanteuse, Kamilya Jubran fut la voix principale de Sabreen, tutélaire formation palestinienne, avant de s’installer en Europe où elle trouvera la possibilité de s’exprimer sur un terrain inédit, filtrant sa sonorité aux environnements électroniques, comme avec le trafiqueur de sons Suisse Werner Hassler, ou plus récemment avec le Benzine de Frank Vaillant dont elle fut l’invitée. Contrebassiste et chanteuse, Sarah Murcia mène depuis vingt ans une carrière qui l’a embarquée sur tous les fronts ou presque : pilier de la scène jazz où elle s’illustra entre autres avec Magic Malik, elle s’est fait remarquer pour le projet Las Ondas Marteles, son duo Beau Catcheur avec Fred Poulet, et poursuit avec une belle ténacité son quartette Caroline qui carbure aux énergies de la musique improvisée, entre post-rock et avant-jazz, avec ce qu’il faut d’humour entre les lignes. Toutes deux se sont rencontrées en 1998, et depuis se sont juré de poursuivre l’expérience. Simplement, pour que cela ait du sens, il fallait trouver un terrain d’entente qui ne soit pas simplement une superposition, mais une réelle union dans leurs cordes. Près de quinze ans d’échanges réguliers et d’écoute mutuelle auront été nécessaires pour accoucher de Nhaoul (voir concert du 23 avril), projet créé à l’Arc de Rézé et à La Dynamo de Banlieues Bleues devenu disque, où elles mêlent leurs univers avec l’appui d’un trio à cordes. Leur dialogue réussit le tour de force d’une conversation musicale quasi télépathique, à tel point que l’oreille non avertie ne peut discerner laquelle des deux tire tel ou tel fil de chaque mélodie, laquelle ajuste le canevas rythmique, laquelle brode de fines harmonies en contrepoint des poèmes – signés de contemporains ou extraits du répertoire bédouin – sublimés par la voix de Kamilya Jubran. Pour ouvrir la soirée de clôture du 30eme festival Banlieues Bleues, elles risquent, pour la première fois sur scène, le duo absolu. www.kamilyajubran.com 36
+ Marcel, Rami & Bachar Khalifé MARCEL KHALIFE OUD, RAMI KHALIFE PIANO, CLAVIERS BACHAR KHALIFE PERCUSSIONS Institution de la musique arabe, le Libanais Marcel Khalifé a convié ses deux fils pour une ode à la liberté de créer, percutante, émouvante, saisissante. 1950 Naissance de Marcel Khalifé à Amchit au Mont-Liban. 1976 Il crée l’Ensemble Al Mayadeen, qui devient fameux dans tout le monde arabe. 1981 Naissance de Rami Khalife à Beyrouth. 1982 Anthologie d’étude du oud en six parties, par Marcel Khalifé. 1983 Naissance de Bachar-Mar à Beyrouth. La famille partira six ans plus tard. 2000 Rami et Bachar jouent dans l’Ensemble Al Mayadeen. 2005 Marcel Khalifé est nommé artiste pour la paix par l’Unesco 2011 : Première date au Beirut Music & Art Festival du trio Marcel, Rami & Bachar Khalife. Marcel Khalifé a joué avec Ensemble Al Mayadeen, Mahmoud Darwish, The San Francisco Chamber Orchestra, the Orchestra of the city of Tunis, the Royal Liverpool Philharmonic Orchestra, ... Rami Khalifé a joué avec Russian Globalis Orchestra, Marc Helias, Peter Herbert, Steve Sheeman, Aufgang, Pop Art, ... Bachar Khalifé a joué ou collaboré avec Francesco Tristano, Bojan Z, Carl Craig, Moritz Von Oswald, Kery James, Agoria, Kid A, ... 2012 Marcel Khalifé-Mahmoud Darwish, Fall of The Moon, Nagram Records 2013 Bachar-Mar Khalifé, Who’s Gonna Get The Ball From Behind, In Fine Au Moyen-Orient, Marcel Khalifé est une institution. Dans les années 70, la chanson engagée pour la cause palestinienne émergeait dans le monde arabe et trouva en Marcel Khalifé un de ses meilleurs porte-paroles, avec l’ensemble Al Mayadeen puis au côtés des plus grands poètes palestiniens. Symptomatique, son concerto pour oud et sa chanson « Je suis Joseph, Oh Père », écrite par le Palestinien Mahmoud Darwish, qui fut sujet d’une grande polémique pour avoir intégré un fragment du Coran. Chanteur et oudiste, ce chrétien maronite s’est très tôt engagé dans une autre cause : la rénovation de l’utilisation de l’instrument dont il était un spécialiste virtuose, le oud ou luth oriental emprisonné dans des traditions musicales très strictes. Héritier d’une histoire entre Occident et Orient, il porte en musique les stigmates de cette double identité et peut aussi bien composer des pièces dans la veine classique que s’inspirer de la tradition poétique arabo-andalouse, des taksims ou de diverses influences musicales, et repousser ainsi les limites de l’instrument roi de la musique arabe vers un langage plus universel. « Je ne tiens pas à me cloisonner dans une identité quelconque. Quel que soit l’instrument, oriental ou occidental, la musique est, selon nous, un langage universel. Certes, le souffle est oriental car nous sommes natifs de cette région, mais nous essayons de briser les frontières et d’aller au-delà du simple local. » Ce perpétuel mouvement entre tradition et novation se retrouve dans tout son parcours, où il interroge la place centrale du chant tout puissant, quitte à s’en affranchir avec des pièces purement instrumentales. Et pareilles perspectives habitent les œuvres de ses deux fils, Rami et Bachar-Mar. Le premier et aîné, après en être passé par le conservatoire et la Juilliard School, s’est imposé dans le cénacle du piano classique tout en se connectant au jazz ou à la technosphère avec les projets Aufgang ou Pop Art, sans jamais oublier ce qui fonde son originalité. Quant au second, formé aux percussions classiques et diplômé au piano, il s’est révélé sur le très branché label In Finé, notamment avec son tout nouvel album où il questionne son identité en transit, tout en collaborant avec Bojan Z, Carl Craig ou le rappeur Kery James. Autant dire qu’au-delà de leur patronyme, ces trois musiciens se retrouvent dans une même volonté trans-musicale, un désir de s’affranchir des codes érigés comme des barrières stylistiques, entre reprises déstructurées de Marcel et originaux hors limites où l’électronique percute le chant extatique, où le piano se fait romantique puis tellurique, où le oud raisonne sur des échos ésotériques... Leur « trio » (une appellation qu’ils refusent) désamorce de façon spectaculaire les idées reçues du conflit entre les générations ou de l’opposition entre traditions et modernité, même si les premiers concerts au Liban ont provoqué des réactions outrées, une partie du public ne supportant pas l’irruption de l’électronique dans les morceaux de Khalifé père. Ce a quoi il répond : « Pour moi, l’art se construit contre le public, qui en général ne veut pas faire d’effort. Je ne travaille pas pour lui mais pour moi, car j’ai quelque chose à dire en musique ». Comme une certaine idée de la liberté... www.marcelkhalife.com 37
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