le dossier de presse 2013 - AFIJMA

BelleVille 2013 / Illustration Blutch / Banlieues Bleues (Licences 1-1051171 / 2-1033270 / 3-1052603) / Ne pas jeter sur la voie publique
HAPPY
30 e festival
JAZZ EN SEINE-SAINT-DENIS
5-26 AVRIL2013
BANLIEUES
BLEUES!
dossier de presse
contact presse Marc Chonier/01 49 22 10 20/marc@banlieuesbleues.org

EDITO
L’idée était simple comme chou : un festival de musique qui ferait entendre et
connaître celles et ceux qui en dessinent le paysage, qui permettrait aux musiciens
de créer, qui porterait la musique plus près de tous. Une dizaine de villes de la Seine-
Saint-Denis lui ont donné une existence, une foule d’artistes, de spectateurs, de
partenaires et d’équipiers ont guidé sa trajectoire, pour que l’histoire continue de
s’écrire et la musique de s’inventer.
Foin de lauriers ou de beaux souvenirs, le programme de cette édition-anniversaire
poursuit l’aventure, délibérément tourné vers l’avenir. En explorant les recoins intrigants
et décoiffants de la production mondiale actuelle, en conjuguant au présent
et au futur les formes les plus diverses du jazz et des musiques qui s’en inspirent,
il reflète l’esprit d’ouverture d’une musique profondément artisanale et humaine,
l’ouverture d’esprit qui transcende les chapelles, les étiquettes et les clichés, permet
les vraies rencontres et les découvertes sans prix.
Par delà les époques, la re-création des troublants madrigaux de Carlo Gesualdo
pour cinq guitares électriques par Noël Akchoté, la célébration du clochard céleste
Moondog en maelström musical et multimédia par Sylvain Rifflet et Jon Irabagon,
l’hommage sous forme de rêve dédié à Nina Simone par Meshell Ndegeocello,
montrent la lumière, de retour vers le futur.
Par dessus les frontières et les genres, la réapparition du magicien transgénique
brésilien Egberto Gismonti, le nouveau départ des afro-pionniers Zamrock et
Orlando Julius, le klezmer-hip-hop-funk d’Abraham Inc., les gymnopédies de
Vinicio Capossela avec le blues grec, ouvrent le bal des fructueuses rencontres :
Kamylia Jubran et Sarah Murcia, Aziz Sahmaoui et Niño Josele, Serge
Tessot-Gay et Khaled Al Jaramani...
Au delà des idées reçues, l’opposition entre traditions, modernité et générations
vole en éclats. Les maitres maliens de la kora Ballaké Sissoko et Toumani Diabaté
n’ont jamais sonné aussi neuf, les échanges d’une saisissante liberté se font dans
les deux sens, entre Bachar, Rami et leur père Marcel Khalifé comme entre les
géants et les nouveaux espoirs de l’improvisation : Michel Portal, Daniel Humair,
Biréli Lagrène, Tim Berne, Tony Malaby, et Vincent Peirani, Emile Parisien,
Baloni, Ches Smith, Mary Halvorson, Livio Minafra, The Rich Taylors, Take
Five Europe...

Loin des repères et des balises émergent des rencontres du troisième type, le
Surnatural Orchestra avec Camille Boitel, le mix free-musette-zulu-jazz de Big
Time, l’éthio-crunch-music de uKanDanz, et nombre d’exceptions indispensables
pour modifier les règles : l’affranchi Paolo Angeli, les illuminés Dead Combo,
l’insaisissable Yom, l’incroyable psyché-tropicalisme des colombiens Meridian
Brothers. Le verbe tranchant du rappeur Rocé, « L’Enfer » de Dante et ses péchés
capitaux version hip hop par Soweto Kinch et le big-band d’as du scratch
de DJ Grazzhoppa avec Marie Daulne et Mike Ladd, remettent la critique, la
pensée et la hauteur d’âme au centre des débats.
Autour des concerts, les Actions musicales, nébuleuse de rencontres, d’ateliers,
d’expériences, font résonner la richesse et la diversité du programme dans les
collèges, écoles de musique, conservatoires, centres sociaux, services jeunesse ou
lycées de la Seine-Saint-Denis, offrant au public, jeune et moins jeune, de multiples
occasions de découverte, de participation et de collaboration avec les artistes
programmés. Improvisation, hip hop, rebetiko, chants et danses zoulous, musique
arabe... « Total Jazz », comme disait l’album du dessinateur Blutch, qui s’est mis
sur son trente-et-un pour une «photo» de famille en clin d’œil au Festival : Happy
trentième Banlieues Bleues !
Xavier Lemettre,
directeur de Banlieues Bleues

Trente ans de jazz en Seine-Saint-Denis
Trente ans après sa création, le festival « Banlieues Bleues » continue à faire
vibrer la Seine-Saint-Denis, en nous offrant chaque année le meilleur de la
scène jazz française et internationale.
Cette nouvelle édition-anniversaire s’annonce déjà d’une grande vitalité avec,
parmi les moments forts, les performances des artistes en résidence soutenus par
le Conseil général : Sylvain Rifflet qui mettra le célèbre « Moon Dog » à l’honneur
et la contrebassiste Sarah Murcia, tous deux en résidence à la Dynamo à
Pantin, ou encore le touche-à-tout Braka, qui présentera son travail au croisement
des musiques d’Afrique du Sud du jazz et des musiques électroniques,
issu de sa résidence de création au Cap, à Aulnay-sous-Bois.
Point commun entre tous ces artistes, et marque de fabrique du festival,
l’excellence artistique, qui a toujours croisé la capacité à toucher de nouveaux
publics, les amateurs avertis bien sûr, mais aussi le jeune public. A cet égard, je
tiens à saluer tout particulièrement l’engagement de l’équipe du festival aux
côtés du Conseil général, dans la mise en œuvre du plan départemental d’éducation
artistique et culturelle, « La Culture et l’Art au Collège », qui permet
chaque année à de nombreux collégiens d’être associés à ce moment fort de
création contemporaine. Je pense, aussi, à l’ensemble des actions musicales
qui jalonnent le festival, voies d’accès privilégié au métissage des musiques et
des cultures, qui fait résolument écho à l’identité multiculturelle de la Seine-
Saint-Denis.
Toutes ces actions, dans leur richesse et leur diversité, sont autant de puissants
vecteurs de résonance du festival, que le Département contribue à promouvoir
activement, en accompagnant la Dynamo de « Banlieues Bleues » tout au long
de l’année. Je suis convaincu que, cette année encore, les concerts du printemps
seront la plus belle expression des talents qu’elle révèle et des émotions qu’elle
génère.
Avec Emmanuel Constant, Vice-président chargé de la culture, je suis donc
heureux de souhaiter un très bel et joyeux trentième anniversaire à l’équipe
de « Banlieues Bleues », en espérant que vous serez nombreux à venir le fêter
dans les treize villes qui les accueilleront.
Excellent festival à toutes et à tous !
Stéphane Troussel
Président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis

30 eme FESTIVAL
du 5 au 26 avril 2013
L’Association Banlieues Bleues est subventionnée par le Département de la Seine-Saint-Denis
et l’Etat (Direction régionale des Affaires culturelles d’Ile-de-France)
Le festival bénéficie de l’engagement financier des villes d’Aubervilliers, Le Blanc-Mesnil,
Bobigny, Clichy-sous-Bois, Epinay-sur-Seine, La Courneuve, Pantin, Pierrefitte-sur-Seine,
Saint-Denis, Saint-Ouen, Stains, Tremblay-en-France, Villepinte et Gonesse (95), du Nouveau
Théâtre de Montreuil-CDN et du CentQuatre-Paris.
Avec l’aide du Conseil régional d’Ile-de-France, de la Préfecture de la Seine-Saint-Denis, de la
Direction départementale de la cohésion sociale de la Seine-Saint-Denis, de la SACEM, de la
SPEDIDAM, du CNV, d’ARCADI, du Rectorat de l’Académie de Créteil.
Le festival bénéficie du soutien de Fip, de France Musique, de Jazz Magazine/Jazzman, de
Jazz News, des Inrockuptibles, de Vibrations/So Jazz, de La Terrasse, de Mondomix, d’A Nous
Paris, de la Fnac, du Comité Régional du Tourisme Paris Ile-de-France, de Mezzo
Certains concerts de l’édition 2012 sont réalisés en co-production avec la MC93 de Bobigny, le
Nouveau Théâtre de Montreuil-CDN, la Fondation Royaumont, le Mimi Festival, Marseille-Provence
2013, l’Espace 1789 de Saint-Ouen, Musiques de Nuit-le Rocher de Palmer, le Centquatre-Paris.
Les Actions musicales de Banlieues Bleues sont réalisées avec près de 50 partenaires des
villes de la Seine-Saint-Denis accueillant les concerts du 30ème festival.
Banlieues Bleues (licences 1-1051171/2-1033270/3-1052603) est membre de l’AFIJMA
(Association des festivals innovants en jazz et musiques actuelles) et de l’EJN (Europe Jazz
Network) dont le siège social est basé à La Dynamo de Banlieues Bleues.

EN SEINE-SAINT-DENIS, LE DÉPARTEMENT CULTIVE LE DÉSIR DE MUSIQUE
Banlieues Bleues s’est depuis longtemps affirmé comme un événement musical de dimension
internationale, révélant au grand public la vitalité du jazz et des musiques qui lui sont proches.
Né de la volonté de plusieurs villes et accompagné par le Département de la Seine-Saint-Denis,
ce festival allie une programmation de grande qualité à un engagement en terme d’action
culturelle, avec des actions musicales mises en œuvre pour tous les publics de la Seine-Saint-
Denis. Les activités de Banlieues Bleues se prolongent depuis 2006 à la Dynamo de Banlieues
Bleues, lieu unique spécifiquement dédié au jazz. Il permet la mise en œuvre tout au long de
l’année d’un projet qui s’articule autour d’une programmation de concerts, d’actions musicales,
de résidences de musiciens, de séances d’écoute et l’accueil de projets rayonnant sur le
territoire de la Seine-Saint-Denis et au-delà.
Banlieues Bleues, mais aussi le Festival de Saint-Denis, Africolor ou encore Villes des musiques
du monde sont autant de festivals construits avec les villes de la Seine-Saint-Denis et
constitutifs de son identité et de sa vitalité, tout comme du paysage régional, voire national et
international.
Avec une dizaine de résidences musicales soutenues chaque année, les musiciens sont
constamment présents et actifs pour créer dans des conditions optimales et rencontrer les
populations.
Le Département accompagne également l’évolution des 42 écoles de musique, de danse et
d’art dramatique en finançant des résidences artistiques et des projets inter établissements
favorisant l’ouverture aux esthétiques nouvelles, les pratiques collectives et la rencontre entre
les pratiques en amateur et la création professionnelle.
Toutes les actions menées avec ses partenaires s’appuient également sur un maillage
d’équipements de tailles et de missions diverses (Maison de la Culture de la Seine-Saint-Denis,
Centres dramatiques nationaux, scènes conventionnées, lieux municipaux, lieux intermédiaires
d’initiative privée, lieux musiques actuelles…) qui concourent chacun à leur niveau à la vivacité
de la culture en Seine-Saint-Denis. Afin de continuer à enrichir l’offre culturelle du territoire, le
Département a mis en place le dispositif « La Culture et l’Art au Collège » favorisant la présence
de la création artistique dans 119 collèges de la Seine-Saint-Denis.
Le soutien du Département au festival Banlieues Bleues traduit l’attachement de notre
collectivité aux valeurs et aux actions portées par l’ensemble des acteurs associatifs qui
participent du dynamisme culturel et de l’innovation sociale de la Seine-Saint-Denis.

Création
+
vendredi 5 avril Saint-Ouen
20h30, Espace 1789, Tarif A
« Carlo Gesualdo - Madrigals for Five Guitars »
/France, Etats-Unis, Pologne
Egberto Gismonti solo /Brésil
« Carlo Gesualdo - Madrigals for Five Guitars »
NOEL AKCHOTÉ GUITARE ELECTRIQUE (ALTO), RAPHAEL ROGINSKI GUITARE ELECTRIQUE (BASSE), ADAM LEVY GUITARE ELEC-
TRIQUE (SOPRANO 1), DAVID GRUBBS GUITARE ELECTRIQUE (TENOR), DOUG WAMBLE GUITARE ELECTRIQUE (SOPRANO 2)
Noël Akchoté transpose pour cinq guitares électriques le sommet de
l’œuvre somptueuse d’une figure sulfureuse de la musique ancienne.
1968 Naissance à Paris.
1992 Obtient le prix de composition au Concours de jazz de la Défense.
1996 Fonde le label Rectangle avec Quentin Rollet.
1998 Lust Corners, avec Marc Ribot et Eugene Chadbourne, début de collaboration avec le label Winter & Winter
2004 Sonny II , solo dédié à Sonny Sharrock (Winter & Winter)
2006 Compose la B.O. des Invisibles de Thierry Jousse.
2007 So Lucky, album solo consacré à Kylie Minogue (Winter & Winter)
2008 Toi-Même, cabaret imaginaire enregistré à La Dynamo par Winter & Winter avec Han Bennink,
John Giorno, Kevin Bloechdom, Red, Laetitia Sherriff…
2011 Signe un contrat de distribution avec Believe Digital pour sortir cent titres rares du répertoire de
la Renaissance et du Baroque : Carlo Gesualdo, Guillaume de Machaut, Claudio Monteverdi, ...
Il a joué et enregistré avec Barney Wilen, Sam Rivers, Derek Bailey, David Sylvian, Fred Frith, Marc Ribot, Luc
Ferrari, Otomo Yoshihide, Evan Parker, Han Bennink, Philippe Katerine, Jim G Thirlwell, Steven Bernstein…
David Grubbs a joué avec Luc Ferrari, Jim O’Rourke, John McEntire, Mats Gustafson, Gastro Del Sol, Matmos,
Red Krayola, Tony Conrad…
Adam Levy a joué avec Norah Jones, Tracy Chapman, Sex Mob, Kenny Wollesen…
Raphael Roginski a joué avec John Tilbury, Michael Zerang, John Tilbury, Alte Zachen…
Doug Wamble a joué avec Wynton et Branford Marsalis, John Zorn, Cassandra Wilson, Steven Bernstein,
Madeleine Peyroux…
2012 « Carlo Gesualdo, Madrigals For Five Voices : Integral (Libro I – Libro VI) », Believe Digital
Noël Akchoté est un homme de coups de foudre. Quand il s’éprend du répertoire d’un artiste, il
l’explore jusque dans ses moindres recoins. Au mitan des années 2000, il s’était approprié en solo
tour à tour l’œuvre du guitariste free américain Sonny Sharrock et les hymnes de la diva australienne
de la pop Kylie Minogue. Depuis 2011, ce jazzman punk savant aussi à l’aise aux côtés du crooner
séraphique David Sylvian que du géant de la contrebasse Henri Texier ou de l’hurluberlu Katerine,
s’est récemment fixé un dessein gargantuesque : arranger et enregistrer avec sa guitare électrique un
grand nombre de pièces du répertoire de la Renaissance et du Baroque, avec une inclination toute
particulière pour l’œuvre du compositeur italien du XVIe siècle Carlo Gesualdo.
Personnage iconoclaste à la vie et l’âme tourmentées, Don Carlo Gesualdo da Venosa (1566-1613),
prince du Royaume de Naples, fût surnommé le « Prince assassin » pour avoir perpétré le meurtre
de son épouse et de son amant. Mais au-delà de cette ténébreuse affaire qui a longtemps nourri la
rumeur populaire italienne, Carlo Gesualdo fut aussi l’auteur de six célèbres Livres de Madrigaux
sensuels et mélancoliques. Très audacieux pour l’époque, ils n’ont cessé de fasciner musiciens et
mélomanes pendant quatre siècles, jusqu’à hanter la mémoire et l’imagination de Noël Akchoté qui
se souvient très précisément les avoir découverts pour la première fois alors qu’il avait 17 ans. Après
avoir récemment transposé et enregistré en solo l’intégralité de l’œuvre de Gesualdo, le guitariste se
lance pour le quadricentenaire de la mort de Gesualdo dans un ouvrage sans précédent : réadapter le
Livre V des Magrigaux , le plus expressif et énigmatique, à l’origine écrit pour cinq voix a cappella,
pour un quintette de six-cordes électriques au casting exceptionnel, dans une version « nue et crue
jusqu’à l’os ». Plus qu’un hommage ou une « traduction » moderne d’une œuvre baroque, cette
création sonne comme une déclaration d’amour à la guitare et à la musique paradoxale de Gesualdo,
faite de conventions et de liberté. Après avoir illuminé le 25e anniversaire de Banlieues Bleues avec
son plantureux cabaret « Toi-Même » à La Dynamo, il y avait comme une évidence à voir Noël
Akchoté ouvrir le trentième festival Banlieues Bleues avec cet ébouriffant retour vers le futur.
Coproduction Banlieues Bleues, Fondation Royaumont, MIMI festival et Marseille-Provence 2013
1

+
Egberto Gismonti solo
EGBERTO GISMONTI PIANO, GUITARE (10 CORDES)
Aussi rares qu’intenses, les solos du légendaire Brésilien prennent
la forme d’un tour de force de magie transgénique.
1947 Naissance à Carmo (Etat de Rio de Janeiro, Brésil).
1969 Après 15 ans d’études classiques, vient en France étudier l’analyse musicale auprès de Nadia Boulanger
et le dodécaphonisme avec Jean Barraqué.
1976 « Dança Das Cabeças », premier disque pour le label ECM avec Naná Vasconcelos.
1979 « Magico » avec Jan Garbarek et Charlie Haden.
1989 Joue à Banlieues Bleues en quartette avec Michel Portal, Charlie Haden et Nene
1997 Sortie de « Meeting Point » où ses compositions sont interprétées par le Lithuanian State Symphony Orchestra.
2008 Il reçoit le Art of Jazz Lifetime Achievement Award.
Il a joué avec Naná Vasconcelos, Jan Garbarek, Charlie Haden, Jack DeJohnette, Airto Moreira, Hermeto Pascoal,
Jaques Morelenbaum, Ralph Towner, Jean François Jenny-Clark, Michel Portal…
1986 Egberto Gismonti, Alma Soul, ECM / Universal Music
Egberto Gismonti a en réalité deux dates de naissance. Une biologique en 1947, dans la banlieue
de Rio. Une autre symbolique au début des années 70 à Paris quand Nadia Boulanger
lui conseilla de puiser dans ses racines brésiliennes. « Ne devenez surtout pas un compositeur
européen moyen » lui intima la grande pédagogue. Toute l’œuvre, gigantesque, de ce
multi-instrumentiste iconoclaste est marquée du sceau de ce leitmotiv fondateur au point
d’avoir vécu un certain temps au cœur d’une tribu amazonienne, les Indiens Xingu. Pétri de
métissages, ce fils d’un Libanais et d’une Italienne s’est depuis inventé un imaginaire sonore
singulier, greffe spontanée de la musique classique du Vieux Continent, des mélodies populaires
anglo-saxonnes et de toutes les musiques brésiliennes. Autant nourri par Ravel que par
le choro ou Jimi Hendrix, le Brésilien a toujours fait le choix de ne pas choisir : à la fois pianiste
façonneur d’atmosphères, guitariste ébouriffant d’inventivité, il n’a eu de cesse de passer
d’un instrument à l’autre dans toutes ses aventures, acoustiques (flutes, kalimba, cloches) ou
électriques (claviers, synthétiseurs), que ce soit dans son duo fondateur avec son compatriote
Naná Vasconcelos, aux côtés de partenaires au long cours comme Jan Garbarek et Charlie
Haden, ou dans les différentes évolutions de ses projets personnels. Ses instruments fétiches,
qu’il maîtrise de façon étourdissantes, restent cependant sa guitare acoustique exclusive à dix
cordes de nylon et le clavier zébré d’un grand piano. L’Américain Richie Beirach n’hésite pas
à affirmer que si Chopin était né à Rio, il sonnerait comme Egberto Gismonti. Et pour cause,
les solos du maestro brésilien sont aussi rares qu’intenses. A l’image du splendide Frevo qui
hante son premier album en solitaire (« Solo », 1979, ECM), le Brésilien alterne entre lyrisme
minimal, virtuosité sans démonstration, folklore savant et lignes de fuite mystiques. Un art de
l’improvisation quasi magique.
2

Création
+
sam 6 avril, Aubervilliers
20h30, Espace Fraternité, Tarif A
Orlando Julius & Heliocentrics /Nigeria, Grande-Bretagne
Zam Rock feat. Rikki Ililonga, Jagari Chanda & Karl
Hector & The Malcouns /Zambie, Allemagne
Orlando Julius & Heliocentrics
ORLANDO JULIUS EKEMODE SAXOPHONE & CHANT, LATOYA EKEMODE CHANT, JAKE FERGUSON BASSE ELECTRIQUE , JACK YGLE-
SIAS FLUTE ET PERCUSIONS , ADRIAN OWUSU GUITARE ELECTRIQUE , OLIVER PARFIIT CLAVIERS, MALCOLM CATTO BATTERIE
Le pionnier de l’afro-soul nigerian s’associe au collectif londonien passé
maître du groove psychédélique. Inédit et imparable.
1943 Naissance de Julius Aremu Olunsanya Ekemode dans l’état d’Osun au Nigeria.
1960 Indépendance du Nigeria ; à Lagos, le jeune batteur s’est mis au saxophone alto, joue du Highlife
et écoute le jazz de Charlie Parker et John Coltrane.
1964 Premier single avec les Modern Aces, premier succès.
1966 L’album Super Afro Soul l’impose comme un pionnier de l’afro-soul, alors que Fela fait ses débuts
avec les Koola Lobitos.
1969-72 Enregistre Orlando‘s Afro Ideas avec ses Afro Sounders dans le studio de Ginger Baker à Lagos
1974 Quitte le Nigeria pour les Etats-Unis, où il fonde le groupe Umoja et tourne avec la crème de la soul :
Isaac Hayes, The Barkays, The O’Jays, Curtis Mayfield, Gil Scott-Heron.
1999 Après avoir travaillé avec Hugh Masekela, retour à Lagos où il fonde les Nigeria All Stars.
2013 Nouvel album avec les Heliocentrics sur le label Strut, qui publia certaines faces d’Orlando Julius au
début 2000.
Les Heliocentrics ont joué avec Mulatu Astatke, DJ Shadow, Madlib, The Herbaliser, Mr Chop, Sons Of Blues,
Lloyd Miller…
Pour les amateurs, ce chanteur fan d’Otis Redding et de Smokey Robinson (également
saxophoniste alto, admirateur de Parker et Coltrane) serait le parrain putatif de l’afrobeat,
celui par qui cette révolution va transiter. Dès 1966, Orlando Julius signe sur le département
ouest-africain de Philips UK “Ijo Soul”, un morceau qui aurait inspiré James Brown et
qui sera exhumé au tournant des années 2000. C’est encore lui, avec ses Afro Sounders, qui
va graver “Psychedelic Afro-Shop” à l’orée des années 70, un highlife réhaussé de touches
plus jazz funk, voire d’une dose de rock’n’roll déjanté, qui sera mis en boucle bien plus tard
par des DJ. C’est toujours lui qui enregistre en 1976 “Disco Hi-Life”, un titre explicite avec
des arrangements de cuivre taillés pour le dancefloor. La preuve par trois exemples parmi
tant, que ce pionnier du rhythm’n’blues fut aux avant-postes des vagues qui vont charier de
nouveaux sons sur les côtes ouest-africaines. À l’heure du millénaire, il deviendra un personnage
culte pour les esthètes de relecture, amateurs de raretés insondées et chercheurs de
sons insensés. Tout spécialement outre-Manche, où les crate diggers officient sans relâche.
Il n’est donc guère étonnant de le voir associé aux Heliocentrics, collectif londonien drivé
par le batteur Malcom Catto qui fait la connexion entre le psychédélisme jazz funk et les
musiques électroniques. Ayant officié pour certains derrière DJ Shadow, pour d’autres
auprès de Madlib, ces musiciens repérés dès la sortie de leur initial Out There, en 2007, ont
depuis largement développé leur savoir-faire groover, à la fois hypnotique et extatique.
Leur collaboration avec une autre légende du son africain, le terrible Éthiopien Mulatu
Astatké, est à cet égard un modèle de réinvention qui ne se contente pas de creuser le sillon
vintage. Toutes qualités qui devraient faire de ce premier concert avec Orlando Julius un
moment culte à ne manquer sous aucun prétexte.
http://hotcasarecords.com/portfolio/orlando-julius
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+
Zam Rock feat. Rikki Ililonga, Jagari
Chanda & Karl Hector & The Malcouns
RIKKI ILILONGA VOIX, GUITARE ELECTRIQUE, JAGARI CHANDA VOIX, PERCUSSIONS, JJ WHITEFIELD GUITARE, ZDENKO CURULIJA
BATTERIE, BORIS GEIGER BASSE, CHOEURS, ERIC ‘SUNDAY’ OWUSU CONGAS, CHOEURS
Quarante ans après, le rock zambien revient, enfin, sur le devant de
la scène : un pur bouillon de cultures urbaines.
1972 Dans la Zambie fraîchement indépendante, Witch publie Introduction, le premier disque de zamrock.
1975 Rikki Illilonga et son groupe Music-o-Tunya enregistrent Wings of Africa.
1978 Après cinq ans d’intenses productions, les studios locaux commencent à tourner la page, comme le
label Teal Records et le musicien Paul Ngozi, emblématiques du mouvement zamrock.
2007 Le label allemand Shadoks est le premier à s’intéresser au zamrock. Bientôt les LP qui se négociaient
une poignée d’euros vont tourner à près de mille euros.
2011 Les Californiens de Now Again publient “Dark Sunrise”, double album de Rikki Ililonga, suivi un an
plus tard par le coffret “We Intend to cause” Havoc consacré à Witch.
2012 Réapparition sur scène de Rikki Illilonga et Jagari Shanda aux Transmusicales de Rennes.
Zamrock, les chercheurs de sons connaissent bien cette appellation générique pour qualifier
la musique qui agita la Zambie des seventies. Tout est né dans la région de Copperbelt,
la grande zone minière où des musiciens branchent alors les guitares électriques. Rien à
voir avec l’afro-beat nigerian qui lorgne du côté du funk et de la soul, ni la rumba congolaise
qui fait le lien avec Cuba, ni même les yéyés du Mali. Non, là ça joue à l’anglaise, du
rock bien disjoncté. Des groupes vont naître, traduisant l’étonnante fusion des genres pratiquée
en Afrique australe : une espèce de garage psyché, avec guitares fuzz, claviers barrés
et rythmiques funky. Quelque part entre le glam rock, la pop acidulée et le funk bariolé.
Las, cette prolifique scène va disparaître, ravagée par le Sida, avant de renaître au nouveau
millénaire. Le bien nommé Now Again et les têtes chercheuses de Shadoks, deux labels experts
en raretés du psyché world wilde, ressortent quelques galettes des oubliettes de l’histoire.
Le zamrock devient l’ultime tendance des années 2.0, les LP originaux s’échangent
à prix d’or sur le réseau des collectionneurs. Et certains sont l’objet de rééditions dont les
mythiques groupes, Witch (dont Jaggari Chanda est l’ancien chanteur) et Amanaz, mais
aussi le guitariste Rikki Ililonga, un des survivants de l’épique époque. « Dark Sunrise »,
l’anthologie qui lui est consacrée, permet ainsi en trente titres de réviser les a priori sur la
musique de l’Afrique d’après l’indépendance tcha tcha. Du Deep Purple première mouture,
zébrée de stridences cosmic jazz ! De quoi infirmer les pires clichés de ladite world music, et
surtout de quoi séduire l’Allemand Jay Whitefield (Jan Weissenfeldt pour l’état civil), tête
pensante des Poets Of Rhythm ou des Whitefield Brothers, grand sachem d’une internationale
funky psychédélique, qui épaula il y a peu le Ghanéen Ebo Taylor dans pareille résurrection
scénique. Cette fois, il emprunte le nom de Karl Hector pour devenir le capitaine
de cette équipée sauvage, à la tête des Malcouns, une bande d’illuminés totalement raccord
avec les visions totalement allumées de Rikki et Jaggari.
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Création
dimanche 7 avril, Pantin
20h30, Salle Jacques Brel, Tarif C - PASS FESTIVAL
Braka, Elephants & Little Giants : Big Time !
/France, Afrique du Sud
Braka, Elephants & Little Giants :
Big Time !
BRAKA BATTERIE, LUCIA RECIO VOIX, DANIEL MALAVERGNE TUBA, NICOLAS STEPHAN SAXOPHONES, MARCUS WYATT
TROMPETTE, GEORGE WENER PIANO, TARRYN WITTEN PICCOLO & FLUTE, JADE DE WAAL FLUTE ET SAXOPHONE SOPRANO,
DANNI MCKINNON SAXOPHONE ALTO, MPUMI MNYAMANA SAXOPHONE TENOR, NASHVILLE RUITERS SAXOPHONE BARYTON,
MARSHALL ADAMS TROMPETTE, SEERAJ ALLEN TROMPETTE, STEVEN CAMPBELL TROMBONE, MILES STEWART TROMBONE,
SHAKIER ROBERTS TROMBONE BASSE, BENJAMIN JEPTHA CONTREBASSE.
Avec l’orchestre de l’école Jean Jaurès de Pantin.
Ateliers dirigés par Marina Moth (clarinette), Philippe Giselmann (saxophone), Cynthia Whitman (flûte), Pascal Benech (trombone), Pierre
Petit (trompette), Philippe Gallet (tuba) et Fanchon Teyssier (formation musicale) et Braka
Quand une bande d’Eléphants de la free-musette se mélange à un
big-band de petits géants du jazz sud-africain…
1994 Diplôme supérieur en musique d’ensemble au CNR de Bagnolet.
1999 Braka solo, improvisations electro-acoustiques.
2009 Création de l’association Faux defi Défaut fou, qui héberge ses projets.
2010 Lancement du projet Paris/Joburg aller-retour.
2012 Création de Big Time au festival sud-africain de Grahamstown.
Il a joué avec Jean-Louis Mechali, Rémi Charmasson, Christophe Monniot, Thierry Madiot, Xavier Charles,
Philippe Deschepper, François Corneloup, Louis Sclavis, Lionel Garcin, Raphaël Imbert...
Batteur et débatteur, compositeur et décompositeur, arrangeur et dérangeur, Simon Fayolle
cultive le paradoxe comme une nécessaire force de création. Formé aux percussions classiques,
initié à l’improvisation par Rémi Charmasson et Jean-Louis Mechali, il s’est très vite
branché sur les possibilités induites par l’électronique, élaborant des objets « phonores » sous
le pseudonyme de Gaston Braka. Cette conversion sera le début de péripéties qui l’invitent
à sortir des lignes droites toutes tracées pour partir à la découverte d’autres ondulations de
fréquence. Il adopte dès lors des instruments en autodidacte (cornet, basse, ...) et devient
même « luthier sauvage », fabriquant des machines à sons. Au tournant des années 2000,
cet adepte des Instants chavirés initie le Braka Bouzin Band, des créations vouées à l’éphémère,
et se multiplie sur les scènes alternatives : danse, théâtre, cirque ... Du free qui l’a
bercé, Braka a retenu la liberté d’aller et inventer, au-delà des horizons délimités. C’est
dans cette perspective que ce post-situ se situe avec Big Time, prolongement de la création
Paris/Joburg aller-retour, un double quartette sud-africain et français qui fut soutenu par
Banlieues Bleues et Africolor. Cette fois, le quartet Elephants est augmenté du trompettiste
sud-af’ Marcus Wyatt et des Little Giants, un big-band de onze jeunes musiciens issus des
townships de Cape Town. Au programme, dans une ambiance des bals pop dépoussiérée,
s’entremêlent faux standards et vraies reprises de Boris Vian, Django Bates ou Charlie
Haden, arrangements biscornus et art du grand détournement samplé, souffles continus
du vuvuzelas et cris dans les aigus, african jazz et mbaqanga zulu, chansons engagées et
ritournelles déjantées, barrissement de saxophones et batterie d’ustensiles de cuisine... À
consommer sans modération, dans tous les sens du terme, pourvu que ça swingue et que ça
dézingue entre les lignes.
Une coproduction FDDF, Banlieues Bleues, Le Cap.
Avec le soutien du National Art Council of South Africa, de l’Institut Français, de la Région Ile-de-France.
Braka est en résidence au C.A.P d’Aulnay-sous-Bois avec le soutien du Département de la Seine-Saint-Denis
Cinéma : Le 3 avril au Ciné 104, projection de « Come Back Africa » de Lionel Rogosin, avec Miriam Makeba,
Vinah Makeba, Zachria Makeba, Molly Parkin, ... (cf page 44)
http://fr.myspace.com/brakabrk
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lundi 8 avril, Pantin
20h30, La Dynamo De Banlieues Bleues, Tarif C
« Cabaral » Surnatural Orchestra invite L’Immédiat de
Camille Boitel /France
« Cabaral » Surnatural Orchestra invite
L’Immédiat de Camille Boitel
ADRIEN AMEY, BAPTISTE BOUQUIN, ROBIN FINCKER, JEANNOT SALVATORI, NICOLAS STEPHAN , FABRICE THEUILLON SAXO-
PHONES , SYLVAINE HELARY, CLEA TORALES FLUTES, ANTOINE BERJEAUT, GUILLAUME DUTRIEUX, JULIEN ROUSSEAU
TROMPETTES , HANNO BAUMFELDER , JUDITH WEKSTEIN, FRANÇOIS ROCHE-SUAREZ TROMBONES , LAURENT GEHANT
SOUBASSOPHONE, FIDEL FOURNEYRON TUBA, BORIS BOUBLIL CLAVIERS, SYLVAIN LEMÊTRE VIBRAPHONE ET PERCUSSIONS,
ANTONIN LEYMARIE PERCUSSIONS, + LA COMPAGNIE DE L’IMMEDIAT : CAMILLE BOITEL, MARINE BROISE, JACQUES-BENOIT
DARDANT,THOMAS DE BROISSIA, PASCAL LE CORRE, MARION LEFEBVRE, CELINE SCHMITT, ALDO THOMA CIRCASSIENS
Dans ce cabaret rien n’est fiable, rien n’est sûr, tout est prêt à casser,
c’est pire que ce que vous croyez, c’est inimaginable et c’est
calamiteux. Nous vous aurons prévenu, restez chez vous vite, ne
venez pas, avant qu’il ne soit trop tard.
2001 Création du Surnatural Orchestra.
2003 Premier album « Surnatural Orchestra ».
2007 Création du ciné-concert « Profondo Rosso » (de Dario Argento) au festival Dolce Cinéma à Grenoble.
2009 Second disque, un double coffret : « Sans tête ».
2012 Concert avec John Tchicai.
2012 Surnatural Orchestra, Pluir, Collectif Surnatural / L’Autre Distribution
Avec le Surnatural Orchestra, on perd la notion des limites. D’une part parce que chez eux
tout est démesure : l’hybride leur va comme un gant de velours. Mais aussi parce que chez
eux, tout se rejoint : le cirque, le spectacle, l’écriture, l’improvisation, le rock, le jazz, le
bal, la fanfare, le big band, la danse, le chant, l’humour, le soigné, le débridé... Depuis sa
naissance il y a maintenant douze ans, le Surnatural fait voler en éclats les codes du concert
classique où le spectateur s’assoit sagement pour recevoir passivement la musique. Big
band hors normes sans leader attitré, cette association d’improvisateurs équilibristes n’a de
cesse de provoquer des collusions entre les arts : avec le graphisme (leurs pochettes et leurs
visuels sont tous imaginés par Camille Sauvage), avec le cinéma (ils se sont fait les hérauts
de ciné-concerts détonants autour de La Nouvelle Babylone de Trauberg et Kozintsev
comme du Profondo Rosso de Dario Argento) ou avec la tradition de la fête populaire en
organisant des bals endiablés synonymes de nuits folles. Dès qu’il est possible de collaborer
avec des plasticiens, des funambules ou des chorégraphes, le Surnat’ saute sur l’occasion.
Il y avait donc comme une évidence de les voir annoncer l’an dernier leurs « fiançailles »
avec la Compagnie l’Immédiat de Camile Boitel. Danseur, acrobate, comédien, ce circassien
émérite issu de l’école d’Annie Fratellini partage avec l’orchestre l’envie de faire sortir le
public de ses gonds. Leur création conjointe, le « Cabaral », s’annonce donc comme un puits
d’imprévisibilité, de burlesque et d’inter(hyper)activité. De toute manière, ils annoncent
fièrement la couleur : « Le cabaral est un âcre stimuli d’actes acidulés, il se met en bouche
en écartelant la langue et en étranglant de l’intérieur les amygdales, le vide et le creux et le
rien, vous le verrez n’ont plus grand chose en commun, mais ici, vous aurez l’occasion de
voir, d’entendre, de danser, de respirer, d’uriner, de sentir, d’aimer, et de vivre »
« l’avantage de ce genre de programme, c’est qu’ils sont assez flous pour être mieux et pire
tout à la fois que ce qu’ils préparent ».
Dans le cadre du Surnatural Festival
www.surnaturalorchestra.com
http://www.siparhasard.com/index.php?/les-compagnies/lamereboitel
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mardi 9 avril, Pantin
20h30, La Dynamo De Banlieues Bleues, Tarif C
Surnatural Orchestra invite Magnetic Ensemble /France
Surnatural Orchestra
invite Magnetic Ensemble
ADRIEN AMEY, BAPTISTE BOUQUIN, ROBIN FINCKER, JEANNOT SALVATORI, NICOLAS STEPHAN , FABRICE THEUILLON
SAXOPHONES , SYLVAINE HELARY, CLEA TORALES FLUTES, ANTOINE BERJEAUT, GUILLAUME DUTRIEUX, JULIEN ROUSSEAU
TROMPETTES , HANNO BAUMFELDER , JUDITH WEKSTEIN, FRANÇOIS ROCHE-SUAREZ TROMBONES , LAURENT GEHANT
SOUBASSOPHONE, FIDEL FOURNEYRON TUBA, BORIS BOUBLIL CLAVIERS +LE MAGNETIC ENSEMBLE : THOMAS DE POURQUERY
VOIX SUSSURATIONS MURMUREMENTS, IMPRECLAMATION, FABRIZIO RAT PIANO PREPARE, ARNAUD ROULLIN CLAVIERS,
SUDATION, BENJAMIN FLAMENT, SYLVAIN LEMÊTRE PERCUSSIONS ET VIBRAPHONE, ANTONIN LEYMARIE BATTERIE
La décoiffante constellation d’artificiers de la composition spontanée
convie l’un de ses plus hypnotiques avatars.
Antonin Leymarie
2000 Entame une tournée avec « Les Colporteurs », compagnie de cirque itinérante.
2001 Fonde le Surnatural Orchestra avec les saxophonistes Nicolas Stephan et Adrien Amey.
2005 Premier disque de TTPKC & Le Marin sur le label Chief Inspector.
2006 Signe la création musicale du spectacle « Cet enfant » de Joël Pommerat.
2011 Premier disque de l’Imperial Quartet avec Joachim Florent, Gerald Chevillon et Damien Sabatier.
2012 Lors d’une résidence à l’Atelier du Plateau à Paris, il fonde le Magnetic Ensemble.
Il a joué avec Jeanne Added, John Tchicai, Laurent Dehors, Jean-Marie Machado, Gaspard LaNuit, Wildmimi
Antigroove Syndicate, Imperial Quartet, TTPKC & Le Marin…
Plus qu’un orchestre XXL, le Surnatural Orchestra ressemble à une pieuvre aux tentacules
baladeuses. Depuis sa création en 2001, ce big band détonant fonctionne aussi comme une
plateforme de connexions musicales. En plus de sa mouture complète de près de vingt musiciens,
le Surnat’ multiplie les petites formes captivantes et intimistes : le solo clownesque La
Trompe Sidérale, le power quartette de chambre Quatuor Pichel ou encore le duo Sylvaine
Hélary-Robin Fincker. A cela, il faut ajouter les multiples groupes des membres du collectif.
En faire la liste, c’est se lancer dans le jeu du marabout-bout de ficelle-selle de cheval.
Un exemple ? Quand le batteur Antonin Leymarie et les saxophonistes Nicolas Stephan et
Adrien Amey ont un jour eu l’idée folle d’inventer cette école buissonnière du Soundpainting
(technique de composition spontanée imaginée par Walter Thompson), les deux premiers ont
simultanément fondé TTPKC & Le Marin avant que le troisième intègre le combo quelques
années plus tard. Ce maelström de projets éclectiques innerve ce collectif sans chef assigné.
La tête du Surnat’ change ainsi selon les morceaux, les humeurs et l’inspiration du moment.
A l’image de son dernier bébé, « Pluir », l’orchestre construit un univers à la fois théâtral et
cinématographique. On passe en un clin d’œil d’un rap désaxé à une envolée de fanfare étourdissante,
d’une séquence de rock solaire à des scènes de paysages impressionnistes.
Dernier avatar en date de l’orchestre, le Magnetic Ensemble est l’aventure électro-organique
du percussionniste et batteur Antonin Leymarie. Imaginé l’an dernier lors d’une résidence à
l’Atelier du Plateau à Paris, ce combo réacteur de transe chamanique rassemble d’autres alliés
substantiels du collectif : le saxophoniste-chanteur de DPZ Thomas de Pourquery, la chanteuse
Jeanne Added, le bouillant contrebassiste de Jean Louis Joachim Florent, le pianiste
marteau de Jukebox Fabrizio Rat ou encore le vibraphoniste de Radiation 10, Benjamin Flament.
« Quel pied de se prendre l’orchestre en pleine tête, quelles possibilités d’orchestration
différentes offrent tous ces timbres. Une espèce de grosse machine souvent généreuse qui
balaie le public. Aussi envie de dire merde à cette officieuse notion du « un trio c’est moins
cher, plus pratique, moins risqué ». Et bien non ! On va faire des orchestres très grands, parce
que c’est un son aussi. » Antonin Leymarie
Dans le cadre du Surnatural Festival
www.surnaturalorchestra.com
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jeudi 11 avril, Paris
20h30, Le 104 - Nef Curial, Tarif 25, 20 & 15 euros
ABRAHAM INC. feat DAVID KRAKAUER, FRED WESLEY
and SOCALLED /Etats-Unis, Canada
ABRAHAM INC. feat DAVID KRAKAUER,
FRED WESLEY and SOCALLED
DAVID KRAKAUER CLARINETTE, VOIX, FRED WESLEY TROMBONE, VOIX, SOCALLED SAMPLERS, BOITES A RYTHME, VOIX, PIANO,
BRANDON WRIGHT SAXOPHONE TENOR, FREDDIE HENDRIX TROMPETTE, ALLEN WATSKY GUITARE, JEROME HARRIS BASSE,
MICHAEL SARIN BATTERIE, SHERYL BAILEY GUITARE, C-RAY WALZ RAP
Un étonnant et détonant cocktail entre klezmer, hip-hop et funk
mené par trois hérauts du groove métissé.
1943 Naissance de Fred Wesley à Columbus (Géorgie) aux Etats-Unis.
1956 Naissance de David Krakauer à New York.
1968 Début de la collaboration de Fred Wesley avec James Brown.
1979 Naissance de Josh Dolgin alias Socalled à Ottawa au Canada.
1995 Premier « Klezmer Madness ! » de David Krakauer, première sortie du label Tzadik dans la série
« Radical Jewish Culture ».
2002 Second Klezmer Madness « The Twelve Tribes » et première collaboration de David Krakauer et
Socalled.
2003 Premier album de Socalled avec Sophie Solomon « Hiphopkhasene ».
2005 Troisième Klezmer Madness « Bubbemeises : Lies My Gramma Told Me ».
2006 Premier concert d’Abraham Inc. au Carnegie Hall de New York.
2012 Sortie du DVD « Tweet Tweet Live ».
2009 Abraham Inc., Tweet Tweet, Label Bleu / L’Autre Distribution
« Un Américain d’aujourd’hui doit trouver naturel d’entendre des samples, de retrouver des éléments
de funk et de rock dans une musique. Ceux-ci fusionnent avec mes fondamentaux, mes racines juives
d’Europe centrale. Nous voulions transformer une musique ethnique primitive en groove. Nous avons
placé notre espoir dans cette chimie. »
Depuis longtemps, David Krakauer est hanté par la volonté de ne pas muséifier le klezmer.
Que ce soit avec l’aventure Klezmatics dans les années 80 ou au cœur de la constellation
John Zorn dès la décennie suivante, le clarinettiste américain s’efforce d’« actualiser »
la musique juive traditionnelle, de la tourner vers l’avenir, de la métisser avec d’autres
cultures. Ce n’est pas pour rien si l’embryon d’Abraham Inc. avait pour nom « Klezmer
Madness ». Mais la folie dont il est ici question tient plus de la joie que de la maladie. Tout
aussi contagieuse, elle constitue le ciment d’Abraham Inc., une entreprise à taille humaine
qui s’est donné pour pari « fou » (on y revient) d’enchevêtrer sans hiatus klezmer, funk
et hip-hop. C’est d’ailleurs lors d’une tournée du Klezmer Madness en 2005 que David
Krakauer et son complice producteur manitou du hip-hop venu du Canada Socalled ont
l’idée de contacter Fred Wesley, l’ex-directeur artistique de James Brown et tromboniste
acolyte de George Clinton, Maceo Parker ou encore Pee Wee Ellis. L’entente entre les deux
compères et la légende de la funk est immédiate. Mais la plus saisissante surprise pour
les trois virtuoses fut de constater l’adhésion immédiate du public à leur gai savoir. Leur
premier concert au Carnegie Hall de New York en 2006 affiche complet. Et le disque « Tweet
Tweet » qui sort trois ans plus tard sur la firme d’Amiens Label Bleu connaît le même succès.
Depuis, Abraham Inc. s’est imposé comme l’une des plus emballantes machines à groove du
moment, capable de faire chavirer une salle un clin d’œil. Riffs addictifs, cuivres tonifiants,
mélodies klezmer empoignantes, flow hip-hop incisif : un cocktail explosif garanti sans
gueule de bois.
http://abrahamincmusic.com
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jeudi 11 avril, La Courneuve
20h30, Centre Culturel Jean-Houdremont, Tarif B - PASS FESTIVAL
Paolo Angeli Solo /Italie
Vincent Peirani «Thrill Box» invite Michel Portal
/France, Allemagne
Paolo Angeli Solo
PAOLO ANGELI GUITARE SARDE PREPAREE
Seul avec sa guitare abracadabrantesque, le Sarde bâtit un folklore
imaginaire stupéfiant de beauté vénéneuse.
1970 Naissance en Sardaigne.
1993 Rencontre Giovanni Scanu, maître de la guitare sarde.
1995 Participe à l’enregistrement live de l’« opéra » de Fred Frith « Pacifica ».
1998 « Linee di Fuga », premier disque solo.
2003 A la demande de Pat Metheny, il projette un nouveau modèle de guitare sarde préparée.
2007 Sortie de « Tessuti » disque consacré à des relectures du répertoire de Björk et Fred Frith.
2010 Paolo Angeli-Antonello Salis-Hamid Drake en trio à Banlieues Bleues
Il a joué avec Fred Frith, Otomo Yoshide, Antonello Salis, Hamid Drake, Evan Parker, Pat Metheny, Butch Morris,
Mats Gustafsson…
2013 Paolo Angeli, Sale Quanto Basta, Angeli Productions
« Dès la première fois que je l’ai écouté jouer de sa guitare, j’ai tout de suite senti à quel point les nouvelles
directions qu’il proposait avec son instrument étaient stimulantes et puissantes. Son concert en solo
était très impressionnant : pas seulement grâce à la sonorité inouïe qu’il développait, mais aussi pour
l’énergie brute qu’il convoquait. » Pat Metheny
Au sujet de Paolo Angeli, un bref name-dropping suffit pour apprécier la dimension du
personnage. Quand on sait que gravitent autour de lui des figures libres de la guitare mondiale
comme Pat Metheny ou Fred Frith, on comprend sur le champ qu’il ne se sert pas de
sa six-cordes comme tout le monde. Et pour cause : originaire de la Sardaigne et diplômé
d’une école nautique, Paolo Angeli voit toute sa vie chamboulée quand il s’installe dans les
années 90 à Bologne. Là, il batifole avec un collectif de musiciens subversifs (Laboratorio
di Musica & Immagine) et fait la rencontre du maître de la « chitarra sarda », Giovanni
Scanu. C’en est fini de ses velléités aquatiques : le jeune homme plonge tête baissée dans
les explorations musicales. Pour cela, il imagine un instrument hybride à la hauteur de
ses ambitions : une guitare sarde préparée. Dix-huit cordes, une allure de violoncelle, des
martelets, pédaliers et des hélices : cet obscur objet de désir attire la curiosité des virtuoses
de la six-cordes. Fred Frith veut absolument jouer avec cet homme orchestre dès le milieu
des années 90 tandis que, fasciné par les possibilités d’un tel joujou extra qui fait crac boum
hue, Pat Metheny lui commande un modèle quelques années plus tard. Si d’autres agitateurs
de l’improvisation comme l’accordéoniste et pianiste Antonello Salis ou le batteur
Hamid Drake vont très vite rejoindre le cercle des admirateurs-acolytes de Paolo Angeli, le
Sarde va surtout se faire le chantre de solos à rebondissements avec sa guitare orchestre. De
1998 avec « Linee di Fuga » jusqu’au récent « Sale Quanto Basta » en passant par « Tessuti »
en 2007 où il réinventait les mélodies de Björk et Fred Frith, cet inventeur baroque doublé
d’un poète lunaire s’est forgé un folklore imaginaire à nul autre pareil : entre bruitisme
élaboré et compositions spontanées, un blues méditerranéen ensorcelant à souhait. Une
fabuleuse collision entre avant-garde savante et tradition populaire.
www.paoloangeli.it
+
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Création
+
Vincent Peirani «Thrill Box»
invite Michel Portal
VINCENT PEIRANI ACCORDEON, MICHAËL WOLLNY PIANO, MICHEL BENITA CONTREBASSE, MICHEL PORTAL CLARINETTE,
BANDONEON
L’enfant terrible de l’accordéon baptise son affriolant trio en présence de
son parrain de cœur et d’esprit.
1980 Naissance à Nice
1996 Premier Prix d’Accordéon Classique à l’unanimité avec félicitations au CNSM de Paris.
2001 Premier accordéoniste à entrer dans la classe de jazz du Conservatoire de Paris.
2003 Premier prix d’orchestre du Concours National de Jazz de la Défense pour son duo avec Vincent Lê Quang.
2010 Intègre le quintette de Daniel Humair.
2011 Commence à jouer avec Youn Sun Nah et est repéré par Siggi Loch, patron du label ACT.
Il a joué avec Youn Sun Nah, Daniel Humair, Emile Parisien, Sylvain Luc, Vincent Lê Quang, Sansévérino, Denis
Charolles, Louis Sclavis, André Minvielle, Médéric Collignon, Ulf Wakenius…
2013 Vincent Peirani, Thrill Box, Act / harmonia mundi, à paraître le 9 avril
Pour pasticher une célèbre publicité d’automobile, on pourrait dire qu’il a tout d’un grand.
Et ce pas seulement parce qu’il affiche une carrure de pivot de basket-ball. Non, surtout
parce que, bien campé dans sa trentaine rugissante, Vincent Peirani est petit à petit en train
d’intégrer le cercle fermé des improvisateurs hexagonaux qui comptent. Depuis 2003 et
son premier prix d’orchestre au prestigieux Concours de la Défense pour son duo avec Vincent
Lê Quang, son nom s’est répandu comme une délicieuse traînée de poudre sur toutes
les lèvres. Tour à tour, le batteur Daniel Humair, le guitariste Ulf Wakenius ou la chanteuse
Youn Sun Nah l’ont invité à venir batifoler à leurs côtés. C’est d’ailleurs lors d’un concert de
la Coréenne que le patron d’ACT Records, Siggi Loch, a eu le coup de foudre et décidé de lui
proposer d’intégrer son écurie. Preuve de son aura grandissante, il s’est adjoint les précieux
services du prodige allemand du clavier Michael Wollny et de la contrebasse voltigeuse du
complice d’Aldo Romano ou d’Erik Truffaz, le Français Michel Benita. Prévu pour ce printemps,
l’album « Thrill Box » marque le début d’une carrière solo d’un artiste tout-terrain
capable de jongler avec toutes les nuances de l’arc-en-ciel stylistique : premier prix d’accordéon
classique, le garçon s’est amusé autant avec la chanson bondissante de Sanséverino, le
trash jazz de l’United Colors of Sodom ou le free musette de Mélosolex avec Denis Charolles.
C’est donc comme une évidence de le voir inviter Michel Portal : depuis peu, il a pris
l’habitude de se produire en duo avec cette légende de la clarinette tant classique que jazz,
pionnier des éruptions free européennes et manieur habité de bandonéon (pour parfaire
la gémellité spirituelle, c’est par la clarinette que Vincent Peirani a commencé la musique
avant d’opter pour la boîte à frissons). Voir le Basque complice de Richard Galliano jouer le
rôle de parrain de ce trio prometteur s’impose comme un palpitant passage de relais.
http://www.vincent-peirani.com
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vendredi 12 avril, Villepinte
20h30, Espace V, Tarif B
Juan de Marcos Afro-Cuban All Stars /Cuba
Juan de Marcos Afro-Cuban All Stars
JUAN DE MARCOS GONZALES CARDENAS TRES, GUITARE, CHEF D’ORCHESTRE, YAURE MUNIZ RUMAYOR, IGORT RIVAS COMAS,
YOANNY PINO FACENDA TROMPETTES, LAURA LYDIA GONZALES ABREU BASSE, CLARINETTE, GABRIEL HERNANDEZ CADENAS
PIANO, GLICERIA GONZALES ABREU CLAVIERS, ANTONIO JUVENCIO PORTUONDO MARTINEZ TIMBALES, ROLANDO SALGADO
PALACIO CONGAS, JOSE ANTONIO MOREAUX CHARON BONGO, GLICERIA ABREU CARON PERCUSSIONS, ALBERTO PANTALEON
LORAN BASSE, JOSE GIL PINERA LEYGONIEL VOIX, EMILIO SUAREZ MARTINEZ VOIX, EVELIO CASTELLANOS VOIX
La fine fleur des musiciens de La Havane sous la direction du co-fondateur
du fameux Buena Vista Social Club.
1954 Naissance à La Havane (Cuba).
1976 Fonde Sierra Maestra.
1994 Rencontre Nick Gold et signe « Dundunbanza ! » sur le label World Circuit.
1996 Forme l’Afro-Cuban All Stars et enregistre trois albums dont le culte « Buena Vista Social Club ».
2002 Crée son propre label indépendant, DM Ahora !
2006 Remporte son quatrième Grammy Awards pour l’album « Step Forward ».
Il a joué avec Rubén González, Orlando « Cachaito » Lopez, Ibrahim Ferrer, Compay Segundo, Omara Portuondo,
Eliades Ochoa, Ry Cooder…
2011 Juan de Marcos Afro-Cuban All Stars, Absolutely live, CD/DVD, DM Ahora !
Depuis son plus jeune âge, Juan de Marcos est dévoré par une idée fixe : moderniser le « son »,
la musique traditionnelle cubaine. C’est au rythme de cet alliage sensuel et syncrétique
d’ingrédients latins et africains qu’il a passé son enfance. Il sait que c’est la seule manière
pour que ce pan de l’histoire de son pays ne tombe pas dans l’oubli et qu’il continue de faire
danser les générations futures. Chef d’orchestre, guitariste, joueur de tres (petite guitare
cubaine) et chanteur, il n’a eu de cesse de multiplier les aventures collectives pour mener
son projet à bonne fin. Il n’a d’ailleurs que 22 ans quand il fonde son premier groupe phare,
Sierra Maestra, du nom de la chaîne montagneuse de l’Oriente, lieu-clé de la Révolution
Cubaine. Année après année, l’orchestre rayonne aux quatre coins du monde jusqu’à
séduire en 1994 Nick Gold, patron du label World Circuit. Ensemble, ils décident alors de
faire revivre la tradition du big band cubain des années 50. Juan de Marcos part donc en
quête de vingt-cinq des meilleurs musiciens de son pays : les Afro-Cuban All-Stars étaient
nés. Lors des sessions studio de 1996, ils en profitent pour enregistrer trois disques dont
le fameux « Buena Vista Social Club ». Le retour sur le devant de la scène de sémillantes
anciennes gloires telles que Ibrahím Ferrer, Compay Segundo, Omara Portuondo sera le
détonateur d’un renouveau inespéré de la musique afro-cubaine dans le monde entier. Le
fantasme de Juan de Marcos s’était donc réalisé. Pour autant, celui qu’on surnomme dorénavant
le « Quincy Jones de Cuba » ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Car parallèlement
au Buena Vista Social Club, le chef d’orchestre a continué de faire de son Afro-Cuban
All Stars un ébouriffant vivier de talents de La Havane. Melting-pot générationnel, ce big
band a continué non seulement à revisiter avec allégresse le boléro, le mambo ou le « danzón
», mais aussi à l’enrichir d’éléments plus modernes et urbains comme la timba.
http://www.afrocubanallstarsonline.com
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Dead Combo
TO TRIPS GUITARES, PEDRO GONCALVES GUITARE, CONTREBASSE
Ces deux lisboètes illuminés ont créé une rencontre du troisième type
entre Kerouac, Morricone et Pessoa.
2003 To Trips et Pedro Gonçalves fondent le groupe après avoir joué sur un hommage au guitariste
portugais Carlos Paredes.
2004 premier disque sur Transformadores, élu disque de l’année sur Publico.
2008 Lusitânia Playboys, second album
Il ont joué avec Marc Ribot, Howe Gelb, Carlos Brica, Alexandre Frazao, Camané.
2013 Dead Combo, Lisboa Mulata, Dead Company
Ne pas se fier au nom de ce duo : To Trips et Pedro Gonçalves incarnent sans aucun doute
toute la vitalité de la tradition. Simplement, à l’image du nom de scène qu’ils se sont choisis,
ces deux musiciens portugais ont opté pour une savoureuse ironie à l’heure d’aborder les
champs fertiles du folklore, qu’il s’agisse du leur, le fado, mais aussi celui des grands espaces
de l’americana. Telle une rencontre du troisième type entre Jack Kerouac et Fernando Pessoa !
Résultat, un mix ésotérique, tout acoustique, aussi énergétique qu’onirique, puisque ces
playboys lusitaniens (titre d’un de leurs disques où ils convient aussi bien des jazzmen portugais
et quelques fracassés du post-punk) ont des lettres, se revendiquant du grand Charles
Baudelaire. Voilà sans doute pourquoi les deux guitaristes (et multi instrumentistes) aux
avant-postes de la création ont convié sur leur nouvel album, Lisboa Mulata (texto « Lisbonne
métisse »), leur mentor Marc Ribot, autre franc tireur qui honore ses racines, le blues, en le
décalant subtilement. Et comme ce dernier, les deux virtuoses portugais puisent et cherchent
leurs inspirations dans l’imaginaire du cinéma, un univers pour lequel ils ont beaucoup
œuvré, confectionnant des ambiances qui nous ramènent aux doux délires de Tim Burton
et des climats qui nous renvoient aux visions de Friedrich W. Murnau. C’est tous ceux-là,
mais aussi les singulières étrangetés de David Lynch et les visions panoramiques d’Ennio
Morricone, qu’évoque Dead Combo. Autant dire une musique sacrément vivante, diablement
émouvante, inévitablement truculente.
deadcombo.net
vendredi 12 avril, Bobigny
20h30, Salle Pablo Neruda, Tarif B - PASS FESTIVAL
Dead Combo /Portugal
Sylvain Rifflet - Jon Irabagon «Perpetual Motion,
A Celebration of Moondog » /France, Etats-Unis
Sylvain Rifflet - Jon Irabagon «Perpetual
Motion, A Celebration of Moondog »
SYLVAIN RIFFLET SAXOPHONE, CLARINETTE, CONCEPTION, JON IRABAGON SAXOPHONES, JOCE MIENNIEL FLÛTE, PHIL
GORDIANI GUITARES, BENJAMIN FLAMENT PERCUSSIONS, METAUX TRAITES, EVE RISSER PIANO JOUET, CLAVECIN, ADRIAN
BOURGET SON, ANNE MARION-GALLOIS COLLABORATION ARTISTIQUE, MAXENCE RIFFLET IMAGES, PAUL BEAUREILLES
LUMIERES + CHORALE DES COLLEGES JEAN VILAR DE LA COURNEUVE , REPUBLIQUE, PIERRE SEMARD ET DU CONSERVATOIRE
JEAN WIENER DE BOBIGNY – ateliers dirigés par Sylvain Rifflet assisté de Deborah Tanguy et Benjamin Flament
Les saxophonistes Rifflet et Irabagon saluent l’esprit de Moondog, clochard
céleste et prophète post-moderne, dans un maelstrom musical
et multimédia.
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Création
+
Sylvain Rifflet
2002 Alors qu’il fait ses études au CNSM, fonde Rockingchair avec Airelle Besson.
2007 Sortie de l’album Rockingchair sur Chief Inspector, salué par la critique.
2008 Django d’or « Nouveau talent ».
2010 Beaux-Arts, premier album en son nom, publié sur le label Sans Bruit.
2011 Création et enregistrement du groupe Alphabet
Il a joué avec Riccardo Del Fra, Michel Portal, Aldo Romano, Kenny Wheeler, Gabor Gado, Didier Levallet, Joey
Baron, Hermeto Pascoal, François Jeanneau, Andy Emler, Fred Pallem, Alban Darche…
Jon Irabagon
2003 Alors qu’il fait ses études à la Manhattan School of Music, fonde Mostly Other People Do The Killing
avec Moppa Elliott et Peter Evans
2007 Outright, son premier groupe et disque en leader
2008 Primé « meilleur jeune saxophoniste » par le Thelonious Monk Institute.
2009 The Observer, son troisième album, est publié sur Concord (Universal)
2012 sortie simultanée de Unhinged (Outright) et I Dont hear Nothing But The Blues, vol 2, salués par la
critique américaine
Il a joué avec Wynton Marsalis, Joe Lovano, Dave Liebman, John Abercrombie, Kenny Barron, Lou Reed, Dave
Douglas, Ken Vandermark, Barry Altschul, Mary Halvorson…
« Moondog était un poète aveugle qui vivait surtout dans les rues. Il portait un casque Viking et une couverture avec des
hautes bottines de fourrure, faisait des monologues, jouait des flûtes de bambou, des percussions et du sifflet. La plupart
du temps, il se trouvait du côté de la 42ème Rue. »
Dans ses chroniques qui narrent son arrivée à New York, au tournant des sixties, Bob Dylan se souvient
avoir croisé, comme beaucoup d’autres, ce drôle de gus aux allures d’évangéliste rétro-futuriste. L’américain
Louis Thomas Hardin (1916-1999), qui avait pris le pseudonyme de Moondog et fût surnommé
le Viking de la Sixième avenue, a ainsi hanté les esprits de l’époque, transcendant les chapelles : Arturo
Toscanini, Charlie Parker, Leonard Bernstein, Janis Joplin, Allen Ginsberg, Lenny Bruce, Philip Glass
ou encore Terry Riley ont ainsi fréquenté ce « post-jazz pope » autodidacte, dont la musique étonnante,
ancrée mélodiquement dans la tradition européenne (usage du contrepoint, de l’harmonie
classique et de formes comme le canon, le madrigal ou la chaconne) intégrait à la fois un swing chaleureux,
des rythmes inusités alors dans le jazz –souvent empruntés aux Indiens d’Amérique, des parties
vocales, un bestiaire sonore ou encore les bruits de la ville. Inclassable finalement reconnu comme un
visionnaire de la musique, le surréaliste personnage a quitté le monde des vivants juste avant le nouveau
millénaire, mais son influence hante toujours un grand nombre d’artistes aujourd’hui.
C’est sur ce terrain que se place l’ambitieux projet des saxophonistes Sylvain Rifflet, artiste en résidence
à La Dynamo de Banlieues Bleues qui, depuis Rockingchair incarne de nouvelles manières de
conjuguer et faire raisonner le mot jazz, et Jon Irabagon, stupéfiant souffleur new-yorkais seulement
vu ici (à La Dynamo) au sein du décapant Mostly Other People Do The Killing, mais dont tout le monde
parle en ce moment outre-atlantique. Dans « « Perpetual Motion », ils ont choisi de s’adjoindre les
musiciens d’ Alphabet, le nouveau quartette de Sylvain Riffflet, soit le flûtiste connecté à l’électronique
Joce Menniel, le métallophoniste Benjamin Flament et le guitariste Phil Giordiani, et le renfort
complice de la pianiste Eve Risser. En jeu : réinvestir la musique de Moondog à travers une sélection
pointue de ses morceaux pour décoller vers d’autres imaginaires, interroger, à travers des images du
quartier (celui du Radio City Hall et de Times Square) qu’il habitait, l’urbanité post-moderne, la ville
tentaculaire et spectaculaire à entendre et à voir (la vidéo a ici toute sa place et fait l’objet d’un travail
spécifique) pour aller flirter avec l’asphalte jungle, au coin de la rue, par exemple en conviant pour
quelques tableaux deux chorales de collégiens de Bobigny.
Avec le soutien du French American Jazz Exchange et de la Mid Atlantic Arts Foundation
Sylvain Rifflet est en résidence à La Dynamo de Banlieues Bleues avec le soutien de Département de la Seine-Saint-Denis
http://www.sylvainrifflet.com
http://www.jonirabagon.com
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Lizz Wright
samedi 13 mars, Epinay-sur-Seine
20h30,Espace Lumière, Tarif A
Lizz Wright /Etats-Unis
Meshell N’Degeocello « Pour une âme souveraine -
A Dedication to Nina Simone » /Etats-Unis
LIZZ WRIGHT VOIX, KENNY BANKS CLAVIERS, MARVIN SEWELL GUITARE, NICHOLAS D’AMATO BASSE, BRANNEN TEMPLE BATTERIE
Jazz, soul, folk, gospel, la jeune diva afro-américaine emprunte toutes
les voies pour tracer sa voix.
1980 Naissance le 22 janvier à Hahira, Georgie.
2002 Invitée sur The Pecan Tree de Joe Sample.
2003 Salt, premier disque.
2005 Dreaming Wide Awake, produit par Craig Street.
2008 The Orchard
Elle a joué avec Me’shell Ndegeocello, Kip Hanrahan, Joe Sample, David Sanborn, Massimo Biocalti, Danilo
Pérez, Toots Thielemans, Amos Lee, Angélique Kidjo…
2010 Lizz Wright, Fellowship, Verve / Universal Music
C’est au cœur de l’Amérique qu’est née Lizz Wright. Plus exactement en Géorgie (comme
James Brown, Little Richard, Otis Redding ou Ray Charles), elle grandit auprès d’une mère,
chanteuse de gospel à l’office, et d’un père pasteur. C’est donc à l’église pentecôtiste qu’elle
fera ses premières gammes, au piano et au chant, une formation des plus classiques qui
lui permettra de glaner des prix. Ce qui l’incite à aller étudier la musique et le chant à la
Georgia State University d’Atlanta. Dès lors, tout s’accélère pour celle que certains ne vont
pas tarder à baptiser « La nouvelle Nina Simone ». Elle se fait remarquer avec son premier
groupe, le quartet vocal In the Spirit, avant de déménager à New York où elle rencontre une
de ses idoles, Abbey Lincoln. Elle signe d’ailleurs sur Verve, le même label que son aînée,
des débuts prometteurs en 2003, après s’être illustrée dans une tournée en hommage à
Billie Holiday. Autant dire que la voie semble toute tracée pour la jeune femme qui incarne
alors, aussi bien dans ses références que dans son interprétation, l’âme réfléchie, sensible
et sensuelle du jazz vocal. « En jazz, Shirley Horn et Abbey Lincoln m’ont particulièrement
influencée. Il y en a beaucoup d’autres mais ces deux-là sont mes principales sources d’inspiration.
Le gospel et la soul m’inspirent également : les Winans, les Hawkins et toutes ces
grandes familles, et bien entendu Aretha Franklin. »
Et pourtant en 2005, Lizz Wright revient avec un second opus, Dreaming Wide Awake, qui
l’inscrit plus volontiers dans la soul pop : on la compare désormais à Cassandra Wilson,
voire Anita Baker ! Et si elle n’était finalement qu’elle-même, une chanteuse du XXIème
siècle, libre de créer comme bon lui chante : « J’ai en moi toute la richesse musicale des
Etats-Unis : la country, le gospel... Je ne considère pas tous ces genres musicaux comme
distincts ou séparés. Je me sens comme génétiquement connectée à ces musiques. » En 2010,
cette sentence en forme d’auto-analyse répond à une question sur son virage gospel, avec le
bien-nommé Fellowship, un album où elle a choisi d’interpréter, en plus de titres originaux
composés par Meshell N’Degeocello, Angelique Kidjo ou l’activiste sociale Toshi Reagon,
les chansons qui ont marqué son adolescence, à l’église comme à la ville, d’ « Amazing
Grace » à « In From the Storm » de Jimi Hendrix Et si la création n’était finalement qu’un
éternel recommencement ?
www.lizzwright.net
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Inédit
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Meshell N’Degeocello « Pour une âme
souveraine - A Dedication to Nina Simone »
MESHELL N’DEGEOCELLO BASSE, VOIX, PIANO, GUITARE, DEATONI PARKS BATTERIE, JEBIN BRUNI CLAVIERS, CHRIS BRUCE GUITARE
En saluant la personnalité et la spiritualité de Nina Simone, la chanteuse
et bassiste culte transcende les âmes.
1968 Naissance le 29 août à Berlin sous le nom de Michelle Lynn Johnson.
1990 Découverte de Nina Simone, à la radio, à travers le titre “Black is the color of my true love’s hair”
1993 L’album Plantation Lullabies publié sur Maverick, le label de Madonna, la révèle.
1999 Bitter installe sa notoriété auprès des amateurs de Great Black Music.
2011 Signée sur Naïve, elle publie Weather qui la présente sous un jour plus folk soul.
Elle a joué avec Steve Coleman, Joni Mitchell, Gene Lake, Sinead O’Connor, Keb Mo, John Cougar Mellecamp,
The Blind Boys Of Alabama…
2012 Meshell N’Degeocello, Pour une âme souveraine, A Dedication to Nina Simone, Naïve
« Elle est hors de toute habitude, hors de tout contrôle, hors compétition. Sa voix est entre toutes reconnaissable
et son esprit incontournable. »
Cette sentence pourrait bien coller à la peau de Meshell N’dgeocello. Elle est en fait signée
de la plume de celle dont le surnom en swahili se traduit par « Libre comme l’oiseau », pour
résumer le caractère unique de la singulière musicienne qu’elle a choisi d’honorer : Nina
Simone. Une artiste qui aura lutté toute sa vie contre les préjugés pour imposer une voix,
la sienne, différente. Pianiste classique bercée par les spirituals, folk sister, soul mother,
la chanteuse de jazz et conteuse de blues fut « un vrai casse-tête pour les spécialistes ». La
bassiste qui représente elle aussi un véritable défi pour les amateurs de catégories bien délimitées
se retrouve donc pleinement, telle qu’en elle-même, dans la forte personnalité de
Nina Simone. « Nina Simone avait des revendications. Elle était une voix noire, féminine,
forte, fière à une époque où de telles icônes n’étaient pas encouragées à se faire entendre. »
Comme son aînée, Meshell est connue pour son verbe aiguisé et reconnue pour ses saillies
tranchées. Depuis bientôt vingt ans, elle s’est illustrée aussi bien dans le jazz, le funk et la
néo-soul que dans le folk et le rock, traversant tout le spectre de la musique made in USA.
C’est éminement le cas avec cette dédicace à Nina Simone, intitulé Pour une âme souveraine,
où il s’agit d’aborder la spiritualité de cette musique, les classiques au répertoire de la
pianiste que la bassiste transcende. De « Please Don’t Let Me Be Misunderstood », réarrangé
pour saluer son esprit rebelle à « Nobody’s Fault But Mine », un pur spiritual, la palette est
large, histoire de recomposer la réalité d’une artiste tout en contraste, sans jamais chercher
à sombrer dans la décalcomanie. Intimes visions plus que futiles versions, chaque titre a
été réinventé, transfiguré comme s’il lui appartenait. Et si plusieurs voix invitées (Sinead
O’Connor, Lizz Wright, Cody ChesnuTT, Toshi Reagon, Valerie June) entourent Meshell sur
son nouvel album souverain, c’est bien elle qui chante la première, comme en apnée dans
les tréfonds de sa propre pensée.
www.meshell.com
www.ninasimone.com
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Création
dimanche 14 avril, Pierrefitte-sur-Seine
20h30, Maison du Peuple, Tarif B - PASS FESTIVAL
Aziz Sahmaoui & Nino Josele /France, Espagne, Sénégal
Aziz Sahmaoui & Nino Josele
AZIZ SAHMAOUI VOIX, GUEMBRI, N’GONI, MANDOLE, NIÑO JOSELE GUITARE FLAMENCA, ALIOUNE WADE BASSE, VOIX, ADHIL
MIRGHANI DARBOUKA, TAR, VOIX, QUINQUE RAMIREZ CANTAOR, ISRAEL PORRINA «EL PIRAÑA» CAJON, PERCUSSIONS
Cette rencontre entre l’un des maîtres de la guitare flamenca et l’une des
plus belles voix du Maghreb sonne comme une évidence.
Années 70 Aziz encore tout jeune fréquente les cercles de musique mystique de Marrakech
1974 Naissance de Juan José Heredia à Almeria. Il deviendra El Niño Josele.
1995 Calle Ancha sur le label Al Sur révèle le talent précoce d’El Niño.
1998 L’album En concert consacre l’Orchestre National de Barbès.
2003 Première collaboration Aziz-Niño sur l’album El Niño Josele.
2004 Niño Josele joue à Banlieues Bleues, au sein des Piratas del Flamenco qui accompagnent le trom
pettiste new-yorkais Jerry Gonzales
2005 Joe Zawinul (ex Weather Report) intègre Aziz Sahmaoui dans son Syndicate
2011 Aziz Sahmaoui University of Gnawas, disque et concert à Banlieues Bleues
Il ont joué avec Joe Zawinul, Jerry Gonzalez, Sixun, Paco Séry, Tomatito, Duquende Bebo Valdès, Joe Lovano, Karim
Ziad, Chick Corea, Paco de Lucia, Orchestre National de Barbès…
Une rencontre comme frappée du sceau du bon sens : entre Niño Josele, l’un des nouveaux
maîtres de la guitare flamenca, et Aziz Sahmaoui, l’une des plus belles voix du Maghreb
d’aujourd’hui, tout a commencé en 2002, lorsque le cofondateur de l’Orchestre National de
Barbès invita El Niño à participer à un concert du groupe à Madrid. L’Espagnol retournera
le compliment en conviant le Marocain sur un titre de son album éponyme : ce sera
« Zawiya Aziz », dont le titre en référence au soufisme, à sa spiritualité, en disait déjà long
sur leurs intentions. Ce premier essai traçait déjà les riches possibilités d’une collaboration
que les musiciens, tous deux déjà invités sur les scènes de Banlieues Bleues, ont finalement
décider d’approfondir avec ce projet rapprochant Almeria à Marrakesh, et qui n’a rien
d’un choc des cultures. C’est même tout l’inverse : Aziz Sahmaoui, passé maître depuis
de son University of Gnawa, et Niño Josele, devenu référence ultime d’un flamenco en
constante régénération, ont en commun un esprit, des gestes, qui s’inscrivent dans l’histoire
intime de leurs pays respectifs, longtemps réunis, désormais tout juste séparés par un
mince détroit. Et au-delà de ce respect mutuel et de cette affinité naturelle, ils partagent
dans leurs cordes sensibles une même vision de la tradition renouvelée, un même goût
de l’autre, source d’expérimentation. De quoi nourrir leur appétit musical, leur curiosité
fondamentale, dans cette nouvelle mixture, qui se présente comme un divin festin, riche
des ingrédients de chacun. Du blues au chaâbi, du flamenco au jazz, du cajon à la derbouka,
l’addition est ici susceptible de produire un résultat pour le moins inouï, produit de la
somme de toutes les parties et non du plus petit dénominateur commun.
Coproduction Rocher de Palmer, Banlieues Bleues
azizsahmaoui.com
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Baloni
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lundi 15 avril, Pantin
20h30, La Dynamo de Banlieues Bleues, Tarif C - PASS FESTIVAL
CLEAN FEED @ LA DYNAMO
Baloni /Belgique, France, Allemagne
Ches Smith & These Arches /Etats-Unis
JOACHIM BADENHORST CLARINETTE, SAXOPHONE, FRANTZ LORIOT VIOLON ALTO, PASCAL NIGGENKEMPER CONTREBASSE
A l’image du label Cleanfeed, ce jeune trio européen à l’incroyable
sensibilité œuvre à rénover l’esthétique de l’improvisation.
2008 Création du trio à Brooklyn.
2009-10 Nombreux concerts aux États-Unis, puis en Europe.
2011 Publication de Fremdenzimmer sur Clean Feed, salué par la critique.
Il ont joué avec Tony Malaby, Han Bennink, Joëlle Léandre, Barre Philipps, Marc Ducret, Tyshawn Sorey, Gerald
Cleaver, John Hollenbeck, Ralph Alessi, Joëlle Léandre, the David S. Ware String Ensemble, Anthony Braxton,
Mikko Innanen, Franck Vigroux, Andrea Parkins...
2012 Baloni, Fremdenzimmer, Clean Feed / Orkhestrâ
Baloni : cet acronyme n’a rien à avoir avec le foot italien ni avec le rap congolais. Non, cette
dénomination a pour origine les noms des jeunes musiciens qui composent ce trio : Joachim
Badenhorst, Frantz Loriot et Pascal Niggenkemper. Le Belge souffleur, le violoniste
(alto) franco-japonais et le contrebassiste franco-allemand se sont rencontrés à Brooklyn en
2008. Une amitié est née, une triple entente fondée sur la possibilité d’étendre pour chacun
son champ d’investigation en s’inspirant des connaissances et désirs des autres. S’en sont
suivies quatre années d’extensions du domaine de l’improvisation pour ces musiciens qui
inscrivent leur démarche dans la longue histoire du jazz libre, sans s’enfermer dans les
clichés d’usage. Pour avoir pratiqué cet art à hauts risques avec des maîtres tels que Han
Bennink, David S. Ware, Marc Ducret, Tony Malaby ou encore Joëlle Léandre, ces trois
funambules mesurent l’importance de bases solides, avant d’oser le saut vers l’inconnu,
le vertige de l’instant présent, ici et maintenant. D’ailleurs, à les suivre dans les chemins
escarpés, ces courbes jonchées de mélodies aussi fugaces que tenaces, on ne sait ce qui tient
dans leur carnet de bord de l’improvisation et de l’écrit, de l’inné et de l’inédit. Et dans ces
fragments d’harmonies, tantôt troublées sitôt troublantes, quelle est la part de songe et de
souvenirs ? Quelle partition éclaire la route de ces chercheurs « border line », aux marges
de l’entendement ? Peu importe le flacon, le plaisir de l’ivresse est au bout de cette traversée
poétique.
ww.pascalniggenkemper.com/baloni.html
www.cleanfeed-records.com
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Inédit
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Ches Smith & These Arches
TIM BERNE SAXOPHONE ALTO, TONY MALABY SAXOPHONE TENOR, MARY HALVORSON GUITARE, ANDREA PARKINS ACCORDÉON, CHES
SMITH BATTERIE
Une dream team d’improvisateurs new-yorkais menée par un batteur
hyperactif, électron libre des musiques créatives.
1995 Après des études de philosophie à l’Université d’Oregon, il s’installe sur la baie de San Francisco.
2000 Remplace le percussionniste William Winant sur quelques gigs de Mr. Bungle.
2004 Rencontre Mary Halvorson au sein de la seconde mouture du Trio Convulsant de Trevor Dunn.
2006 Publie un disque solo baptisé « Congs For Brums ».
2008 « Xaphan », volume 9 du « Book of Angels » de John Zorn avec Secret Chiefs 3.
2010 « Finally Out Of My Hands », premier disque de Ches Smith & These Arches.
Il a joué avec Marc Ribot, Ben Goldberg, Trevor Dunn, Fred Frith, Xiu Xiu, Terry Riley, Secret Chiefs 3, Carla Bozulich,
Wadada Leo Smith…
2011 Ches Smith & These Arches, Hammered, Clean Feed / Orkhestrâ
Batteur tentaculaire fasciné par le Voodoo haïtien comme par le punk, le jazz ou l’électro,
Ches Smith est le prototype même du musicien new-yorkais du XXIe siècle. Tout d’abord
parce qu’il n’est pas originaire de la Grosse Pomme mais qu’il y a migré pour des raisons
artistiques. Sur sa page Facebook, il écrit que s’il vit à Brooklyn, il se sent 100% Sacramento.
Mais surtout, il fait partie d’une génération d’improvisateurs totalement vagabonde.
Impossible de le situer sur la carte des genres musicaux. Tour à tour pilier de la scène postrock
aux côtés de Carla Bozulich ou Xiu Xiu ou manieur de fûts avec l’électrique Ceramic
Dog de Marc Ribot, Ches Smith navigue spontanément de Charybde en Scylla. Pas étonnant
qu’il fasse partie de l’inclassable Secret Chiefs 3 de son ami californien ex-guitariste de Mr.
Bungle, Trey Spruance. D’ailleurs, c’est plus souvent des affinités électives que de simples
raisons artistiques qui le poussent à participer à ses multiples aventures soniques. La
preuve avec son combo phare « These Arches » où il convie ce qu’il convient de considérer
autant comme une dream team que comme une bande de potes. « Pourquoi j’ai appelé ce
groupe « These Arches » ? Parce qu’à l’époque, j’étais en pleine réflexion autour du concept
de « pont » en musique : le fait de bâtir des ponts entre les compositions, entre l’improvisation
et l’écriture, entre les voix singulières de musiciens aux univers très élaborés. »
Officiellement né en 2010 avec la parution de « Finally Out Of My Hands », ce quartette
frondeur construit des ponts entre des improvisateurs tout-terrain : le tellurique ténor
d’Arizona Tony Malaby, la grisante guitariste Mary Halvorson et l’accordéoniste et électronicienne
proche d’Ellery Eskelin, Andrea Parkins. Une expérimentation de la mécanique
des fluides qui a tout naturellement attiré l’attention de Pedro Costa, le boss de Clean Feed.
C’est donc l’exaltant label portugais qui sort cette année le second opus du Ches Smith and
These Arches, « Hammered ». Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, il sera
marqué par la présence d’un géant du saxophone new-yorkais, Tim Berne.
http://www.chessmith.com
www.cleanfeed-records.com
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mardi 16 avril, Le Blanc-Mesnil
20h30,Le Forum - Salle Barbara, Tarif B
Livio Minafra solo /Italie
Livio Minafra solo
LIVIO MINAFRA PIANO, JOUETS
Vinicio Caposella « Rebetikos Gymnastas » /Italie, Grèce
Membre d’une illustre famille musicale, Le jeune pianiste italien
maîtrise l’art du solo avec fougue et poésie.
1982 Naissance à Bari (Italie).
2004 Diplômé du Conservatoire de Bari, prix Niccolo Puccinni.
2007 Sortie de « Viva La Black Live at Ruvo » avec Keith Tippett, Julie Tippett et Louis Moholo-Moholo.
2008 Elu meilleur nouveau talent en Italie par le magazine Musica Jazz.
2011 Son opus en quartette « Surprise ! » couronné meilleur disque de l’année par le magazine Musica Jazz.
Il a joué avec Keith Tippett, Julie Tippett, Pino Minafra, Louis Moholo-Moholo, Marko Markovic, Paolo Fresu,
Bobby McFerrin, Jerry Gonzalez, Frank London…
2008 Livio Minafra, La Fiamma e Il Cristallo, Enja / harmonia mundi
Si l’expression n’était pas éculée au possible, on pourrait fièrement affirmer que Livio Minafra
est tombé dans la marmite de la musique quand il était tout petit. Fils du trompettiste de
jazz Pino Minafra et de la claveciniste Margherita Porfido, le garçon a à peine 21 printemps
quand il publie son premier opus solo, « La Dolcezza Del Grido ». Auparavant, le jeune pianiste
a fait ses gammes dans des grands ensembles, à commencer par le Sud Ensemble ou le
MinAfric Orchestra de son éminent paternel. Prodige du clavier et également accordéoniste,
le Transalpin n’a pourtant rien du fils à papa et plonge très vite les mains dans le cambouis
doré de la composition pour imposer un style au-delà des styles où l’énergie rock, la mélodie
classique et le swing jazz devisent gaiement. « Je crois qu’il n’existe pas de genres musicaux,
mais uniquement des personnalités artistiques. Quand tu écoutes les Quatre Saisons de
Vivaldi, tu ne penses pas que c’est de la musique classique parce que c’est beau. Quand, pour
défendre un monde qui lui est cher, un artiste « s’enferme » dans un genre, il s’éloigne du
public parce que sa musique n’est plus ouverte. » C’est en solo que Livio Minafra a imposé sa
patte. Adoubé par la légende du piano italien Giorgio Gaslini, « La Fiamma e il Cristallo », son
second effort en solitaire sorti en 2008 a marqué un tournant dans sa jeune carrière. A la fois
solennel et dévergondé, cinématographique au possible et habité par un esprit BD jouissif, il
parvient à évoquer Erik Satie et Cecil Taylor dans un même geste plein de panache. Considéré
de l’autre côté des Alpes comme l’un des plus brillants talents du pays, Livio Minafra est aussi
un artiste à la conscience sociale aiguë. Pour s’en convaincre, il suffit de lire les sous-titres des
pièces de « La Fiamma e il Cristallo » tantôt dédiés aux « immigrants clandestins », tantôt
adressées à ses « frères musulmans ».
www.minafrasprod.com/liviominafra
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Vinicio Caposella « Rebetikos Gymnastas »
VINICIO CAPOSSELA CHANT, GUITARE, PIANO, BAGLAMAS, ALESSANDRO STEFANA GUITARE, BOUZOUKI, GLAUCO ZUPPIROLI
CONTREBASSE, MANOLIS PAPPOS BOUZOUKI, NTINOS HATZIIORDANOU ACCORDEON, ORGUE FARFISA, VASSILIS MASSALAS
BAGLAMAS, GUITARE, DIMITRI EMMANOUIL PERCUSSIONS
Le « Tom Waits italien » accoste sur les rivages du Rebetiko, et fait
chavirer le blues grec avec un équipage ad hoc.
1965 Naissance à Hanovre.
1990 All’una e trentacinque circa, premier disque aux abords jazzy, le révèle aux oreilles averties.
1996 Il Balo de San Vito, quatrième album et première collaboration avec Marc Ribot
2000 Canzoni a Manovella, prix Tenco du meilleur album de l’année.
2006 L’album Ovunque proteggi le hisse au sommet des ventes.
2011 Marinai, Profeti e Balene aborde déjà le répertoire du rebetiko.
Il a joué avec Marc Ribot, Calexico, Kocani Orkestar, Melingo, Vincenzo Costantino Cinaski, Jimmy Scott, Joan
Baez…
2012 Vinicio Capossella, Rebetikos Gymnastas, Ponderosa Music
« La crise n’est pas qu’économique, elle est aussi culturelle. On a tout donné au capitalisme, au consumérisme, et
on a tout perdu. La musique authentique, c’est l’identité, la terre, ce qui reste quand on a perdu tout le reste. »
En voilà un qui n’est pas né de la dernière pluie de disques. Près de vingt ans que Vinicio Capossela
enchante l’Italie, une terre féconde en matière de voix. Tout a commencé au tournant des
années 90, alors qu’il se produisait sous le pseudonyme de Vic Damone. Un drôle de gus à son
image, une espèce de crooner de blues déglingué aux entournures, ce qui lui vaudra d’être
surnommé le « Tom Waits » italien. C’est le début d’une irrésistible ascension pour ce musicien
dont la bande-son fait écho à Kerouac, Céline ou Fellini comme au plus savoureux des westerns
spaghetti. De reprises décadrées en compositions illuminées, le chanteur et mutli-instrumentiste
impose son univers, qui pour s’ancrer à des problématiques bien actuelles (il s’engagea contre les
dérives de Berlusconi), n’en est pas moins arrimé aux traditions qui irriguent sa créativité. C’est
en suivant ce cap, rétro-futuriste, qu’il avait enfin traversé les Alpes avec dans ses bagages un
album baptisé Marinai, profeti e balene, tout autant une odyssée dans les musiques et mythologies
du grand bassin culturel méditerranéen qu’une immersion dans celles des Amériques
qui irriguent son imaginaire. Auréolé d’un vrai succès en Italie, le flibustier est de retour avec
un recueil qui pose d’emblée l’horizon esthétique. Rebetiko Gymnastas, mieux qu’un simple
hommage au bon vieux rebetiko, le blues du Pirée, « la musique des ports, des affres de l’amour
et de la vie », réussit une vraie réappropriation de ce matériau. Résultat, un projet créatif profondément
abouti sur disque et encore fortifié sur scène lors d’une tournée triomphale en Italie,
qui possède de quoi ravir les amateurs du genre – avec musiciens de référence, dont le joueur
de bouzouki Manolis Pappos, et classiques du style – et de quoi séduire les néophytes avec ses
romances douces-amères, ses mélodies cabossées et une réjouissante vitalité.
viniciocapossela.it
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mercredi 17 avril, Tremblay-en-France
20h30, L’Odéon-Salle J.R. Caussimon, Tarif B
Biréli Lagrène Quartet /France
Biréli Lagrène Quartet
BIRELI LAGRENE GUITARE, FRANCK WOLF SAXOPHONE, JEAN-YVES JUNG ORGUE HAMMOND B3, JEAN-MARC ROBIN BATTERIE
Porté par un combo en fusion pure et dure, l’incontournable guitariste
déclare sa flamme électrique à la note bleue.
1966 Naissance à Soufflenheim en Alsace.
1980 Premier disque « Routes to Django ». Tournée avec Stéphane Grappelli.
1986 Il se met à pratiquer la guitare électrique et collabore avec Stanley Clarke, Jaco Pastorius…
1987 Avec Inferno, il est le deuxième Français après Petrucciani signé par Blue Note.
1993 Django d’Or du meilleur musicien de jazz français.
2001 Il fonde le « Gypsy Project ».
2008 Il revient à ses premières amours pour le jazz fusion sur Electric Side.
Il a joué avec Elvin Jones, Benny Goodman, Jaco Pastorius, Sylvain Luc, André Ceccarelli, Stéphane Grappelli,
Paco de Lucia, Al Di Meola, Stanley Clarke, Miroslav Vitous, Didier Lockwood, Richard Galliano, Larry Coryell,
Charlie Haden…
2012 Biréli Lagrène, Mouvements, Universal Music
Quand un artiste commence à faire partie de l’imaginaire collectif, il perd son patronyme
pour ne devenir qu’un prénom. Biréli appartient à cette catégorie select aux côtés des
Django, Miles et autres Dizzy. Et ce titre de gloire, l’Alsacien peut en être d’autant plus fier
qu’il n’a jamais accepté de se laisser enfermer dans une formule de facilité. Guitariste autodidacte
et virtuose, il vient à peine de souffler sa treizième bougie qu’il sort son premier
album « Routes to Django ». Immédiatement catalogué comme le nouveau prince du jazz
manouche, le jeune homme traverse l’Atlantique au mitan des années 80 et fricote avec la
crème de la fusion entre rock et groove. Ses compagnons de route s’appellent alors Stanley
Clarke ou Jaco Pastorius. Depuis lors, Biréli n’aura eu de cesse de faire des allers-retours
endiablés entre swing acoustique et groove électrique. Comme un symbole, après la mise
en hibernation de son célèbre et affolant « Gypsy Project » en 2008, il publie un « Electric Side »
explosif que n’aurait pas renié Weather Report. Ce n’est donc pas anodin s’il a baptisé son
dernier opus « Mouvements ». Il n’a de cesse de le répéter : suivre la trace de Django Reinhardt,
ça consiste surtout à respecter son esprit frondeur. « Je ne supporte pas qu’on réduise
sa musique à du « jazz manouche ». Django ne jouait pas des airs traditionnels ! Il écoutait
Brahms, Debussy, Ravel et du jazz » confie-t-il. C’est là la démarche de son combo fusionnel
avec de fidèles complices comme l’organiste Jean-Yves Jung ou le saxophoniste Frank
Wolf. Autant gorgé de blues que de fugues de Bach, ce nouveau répertoire brille de mille
feux : dans les dialogues enflammés entre orgue abrasif et guitare acérée, impossible de ne
pas penser aux « duos dynamiques » de Wes Montgomery et Jimmy Smith. Par-delà jazz
et rock, Biréli Lagrène donne un revigorant coup de pieds aux clichés. Comme d’habitude,
pourrait-on rajouter.
www.bireli-lagrene.com
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Inédit
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jeudi 18 avril, Pantin
20h30, La Dynamo de Banlieues Bleues, Tarif D
Take Five Europe 2013 /France, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni, Norvège,
Argentine
The Rich Tailors « Parallels » /France, Royaume-Uni
Take Five Europe 2013
AIRELLE BESSON TROMPETTE, GUILLAUME PERRET SAXOPHONES, ARUN GHOSH CLARINETTE, PIOTR DAMASIEWICZ TROM-
PETTE, DAVID KWEKSILBER CLARINETTE ET SAXOPHONE, DANIEL HERSKEDAL TUBA, CHRIS SHARKEY GUITARE, MARCIN
MASECKI PIANO, PER ZANUSSI CONTREBASSE, MARCOS BAGGIANI BATTERIE
Le cru 2012 d’une sélection unique en son genre : dix jeunes loups
pleins d’avenir venus des quatre coins de l’Europe.
2004 Création du dispositif Take Five UK.
2005 Première cuvée qui compte en son sein le batteur Sebastian Rochford.
2011 Le dispositif s’étend sur cinq pays européens et prend le nom de Take 5 Europe.
2012 Seconde édition de Take 5 Europe : Airelle Besson et Guillaume Perret sont les lauréats hexagonaux.
Au commencement était Take Five UK, une initiative créée en 2004 par Serious, les organisateurs
du London Jazz festival, pour filer un coup de pouce aux jeunes jazzmen britanniques.
Le principe ? Cinq jours de retraite dans un manoir campagnard du Kent, avec
l’opportunité non seulement de se concentrer sur leur pratique musicale, mais aussi de se
familiariser avec tous les paramètres d’une profession en constante mutation et d’explorer
des sujets aussi capitaux pour un jeune musicien que la stratégie de communication,
les nouveaux médias, les subventions, au contact de professionnels aguerris de la presse
musicale, du management, de programmateurs ou de producteurs discographiques... Ce
programme a accompagné des artistes aujourd’hui prééminents tels les saxophonistes
Soweto Kinch et Robin Fincker, le batteur Sebastian Rochford ou le pianiste Matthew
Bourne. C’est en 2011, que Take Five a pris de l’ampleur avec cette version européenne
étendue à cinq pays et partenaires, grands festivals européens, qui ont choisi deux jeunes
talents par pays et leur offrent l’occasion d’en savoir plus sur les ficelles du « métier » tout
en les programmant sur leurs prestigieuses scènes : aux côtés de Banlieues Bleues, on
retrouve cette année le North Sea Jazz Festival aux Pays-Bas, le Festival de Jazz de Molde en
Norvège, Jazztopad en Pologne et le London Jazz Festival . Mais plus qu’une opportunité
professionnalisante, Take 5 se veut aussi un catalyseur de rencontres et de création(s). Sous
la houlette du saxophoniste John Surman, les lauréats, qui possèdent déjà tous un univers
personnel fort et cohérent, ont accouché pendant leur retraite d’un répertoire propre qu’ils
interprètent dans chacun des festivals partenaires. Pour la première édition de Take Five
Europe, les deux lauréats hexagonaux avaient pour nom Céline Bonacina et Benjamin Flament.
Tout aussi prometteuse, la cuvée 2012 compte en son sein deux souffleurs frenchies
adeptes des fusions furibardes : la trompettiste Airelle Besson, ex-membre du quatuor dopé
aux hormones rock et pop Rockingchair lauréat d’un Django d’Or en 2008 et Guillaume
Perret, saxophoniste révélation de l’année 2012, tête brûlée du bouillant Electric Epic signé
sur Tzadik, le label de John Zorn.
Avec le soutien de la Commission européenne
www.takefiveeurope.com
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Création
+
The Rich Tailors « Parallels »
ROBIN FINCKER SAXOPHONE TENOR, CLARINETTE, DANIEL ERDMANN SAXOPHONE TENOR, VINCENT COURTOIS VIOLONCELLE,
ALCYONA MICK PIANO, PAUL CLARVIS BATTERIE
Au départ, deux trios : The Mediums et les londoniens de Blink ;
à l’arrivée, une rencontre au sommet.
2009 Vincent Courtois est invité au Vortex de Londres par Robin Fincker, puis l’année d’après convié par
Daniel Erdmann dans le quartet qu’il forme avec le batteur Samuel Rohrer et le guitariste Frank Möbus.
2010 Robin Fincker convie Vincent Courtois pour l’enregistrement du disque de Blink Twice.
2011 Création à Banlieues Bleues des Mediums.
2012 Parution à l’automne du disque Mediums, sur La Buissonne.
Ils ont joué avec Das Kapital, John Betsch, Bertrand Denzler, Edward Perraud, Hasse Poulsen Frank Möbus,
Aki Takase, James Newton, Jeanne Added, Dave Holland, Jean-Paul Céléa, Louis Sclavis, Rabih Abou Khalil,
Simon Goubert, Jim Black, Tomas Stanko, Hélène Labarrière, Wolfgang Puschning, Dave Douglas, Mark Feldman,
Médéric Collignon, Tom Rainey, Michel Godard…
2012 Vincent Courtois, Mediums, La Buissonne / harmonia mundi
2011 Blink, Twice, Babel
Il y a deux ans, Banlieues Bleues accueillait la création d’un trio pour le moins inédit : un
violoncelle et deux saxophones ténor, soit trois instruments du milieu, aux tessitures
voisines. Les Mediums étaient nés, « ceux qui entrevoient le futur » selon Vincent Courtois.
Aux côtés du Parisien, le Berlinois Daniel Erdmann et le Londonien Robin Fincker, deux
des voix les plus originales du jazz européen, pour former un trio éminemment capital.
Comme l’éprouve son récent disque, cette triple entente incarne une des plus justes définitions
du jazz actuel, une fantasmagorie sonique. Les voilà de nouveau réunis pour ce nouveau
projet, initié grâce au Jazz Shuttle, initiative fédérant festivals et clubs des deux côtés
de la Manche pour encourager la création et la diffusion de projets franco-britanniques.
Tel est donc le pari de The Rich Taylors « Parallels », un quintette qui accueille en outre les
deux partenaires de Fincker au sein de Blink, l’une des émanations du collectif Loop qui
agite Londres : la jeune pianiste Alcyona Mick et le drummer Paul Clarvis. Au centre des
enjeux, la position de Vincent Courtois, qui fut d’ailleurs convié sur le dernier disque de
Blink, Twice, servira de fil inducteur. Pour autant, comme l’indique l’appellation choisie
pour cette création, il s’agit plus de voix parallèles que d’une ligne directrice imposée à
tous. Chacun ici peut et doit prendre ses responsabilités, les libertés avec la partition pour
porter la musique au-delà.
Dans le cadre de Jazz Shuttle, programme d’échanges franco-britanniques initié par la SACEM et l’AFIJMA
http://lacompagniedelimprevu.com
http://www.loopcollective.org/projects/Blink
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Création
vendredi 19 avril, Montreuil-sous-Bois
20h30, Nouveau Théâtre de Montreuil - CDN, Tarif unique 14 euros
DJ Grazzhoppa’s DJ Big Band invite Marie Daulne &
Mike Ladd
/Belgique, France, Etats-Unis
DJ Grazzhoppa’s DJ Big Band invite
Marie Daulne & Mike Ladd
DJ GRAZZHOPPA PLATINES, DJ BOULAONE PLATINES, DJ MIXMONSTER MENNO PLATINES, DJ IRON DJ, DJ YZERBEAT PLATINES,
DJ COURTASOCK PLATINES, MIKE LADD VOIX
Avec la participation des danseurs hip hop du SMJ de Montreuil et de La Pêche. Ateliers dirigés par DJ Grazzhoppa et DJ Yzerbeat
Cet effarant sextette de scratcheurs qui groovent comme un seul
homme convie une haute figure du rap perçant.
1972 Naissance de Grazzhoppa en Belgique.
1991 Remporte le championnat d’Europe DMC de DJing.
2003 Fonde le DJ Bigband.
2005 Electric Barbarian avec Gylan Kain (cofondateur des Last Poets) à Banlieues Bleues
2006 DJ Big Band Versus Aka Moon à Banlieues Bleues
2007 « Fallin’ Upon Def Ears » de Mo&Grazz, duo qu’il forme avec la chanteuse Monique Harcum.
2010 Sortie de « DJ Grazzhoppa’s DJ Bigband + Aka Moon ».
Ils ont joué avec Aka Moon, Toots Thielemans, Laurent Blondiau, Kris Defoort, Jozef Dumoulin, Jef Neve, Nicolas
Kummert, Thôt…
2010 DJ Grazzhoppa’s DJ Bigband + Aka Moon, Cypres Records
Comme toutes les grandes idées, on se dit après coup : pourquoi n’y avait-on pas pensé plus
tôt ? Cette trouvaille, DJ Grazzhoppa l’a réalisée en 2003 quand il a fondé le DJ Big Band,
le premier combo grand format de manieurs de platines. Si d’autres ont suivi tels les Birdy
Nam Nam dans la catégorie électro, le Belge a très vite souhaité explorer les relations historiques
qu’entretiennent jazz et hip-hop. « Le jazz a beaucoup été samplé par le hip-hop.
Ce sont deux styles pas si éloignés que ça, c’est finalement assez naturel de les rapprocher. »
Moult fois récompensé lors de compétitions de DJing dans les années 90, DJ Grazzhoppa,
aussi connu sous le nom de Thee Insekt, avait fait ses armes dans le monde du rap au sein de
Rhyme Cut Core ou de Da Puta Madre. C’est lors de la décennie suivante que le DJ le plus vivifiant
de la scène flamande commence à explorer la platine non plus comme un outil d’accompagnement
de luxe mais comme un instrument à part entière. D’abord entouré de cinq
autres confrères, puis de onze turntablists aguerris, le Belge multiplie les croisements et les
rencontres avec la scène jazz, comme un évident retour aux sources quand on sait à quel point
le monde du hip-hop a puisé dans le répertoire Blue Note (entre mille autres exemples) pour
bâtir ses beats et tisser ses boucles. Il entame par exemple une étroite collaboration avec le
trio phare du Plat Pays, Aka Moon. Bien plus qu’un engin rythmique, les platines deviennent
un organe harmonique total qui entre en fusion avec la batterie de Stéphane Galland ou le
saxophone de Fabrizio Cassol. A présent que son sextette de DJ est devenu un groupe à part
entière, DJ Grazzhoppa a décidé de faire le chemin inverse avec un nouveau répertoire « Back
to Scratch », qu’il fera entrer en collision pour ce concert spécial à Banlieues Bleues avec deux
voix insoumises et éclairées du rap et de la soul, la soyeuse chanteuse afro-européenne Marie
Daulne (Zap Mama, Erykah Badu, Michael Franti, DJ Krush...) et l’insaisissable rappeurpoète
américain Mike Ladd (Infesticons, Majesticons, Vijay Iyer, Serge Tessot-Gay...).
www.grazzhoppa.com
www.mikeladd.net
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samedi 20 avril, Gonesse
20h30, Salle Jacques Brel, Tarif B - PASS FESTIVAL
Ballaké Sissoko « At Peace » /Mali, France
Toumani Diabaté & Symmetric Orchestra /Mali
Ballaké Sissoko « At Peace »
BALLAKE SISSOKO KORA, VINCENT SEGAL VIOLONCELLE, BOUBACAR “BADIAN” DIABATE “ GUITARE, MOUSSA DIABATE GUI-
TARE FASSERY DIABATE BALAFON
Après Chamber Music avec Vincent Ségal, le maître rénovateur de la
kora s’entoure de virtuoses maliens pour un vibrant appel à la paix.
1967 Naissance à Bamako.
1981 Intègre à treize ans l’Ensemble du Mali.
1999 New Ancient Strings (Ryko) avec Toumani Diabaté, revisite sous la houlette de la musicologue Lucy
Duran l’album Cordes Anciennes de leurs pères respectifs
2009 Chamber Music, duo à quatre mains avec Vincent Ségal (No Format)
Il a joué avec Kandia Kouyaté, Toumani Diabaté, Amy Koita, Tata Bambo, Bako Dagnon, Vincent Ségal,
Stranded Horse, Piers Faccini, Arthur H, Rajery, Ludovico Einaudi, Andy Emler, Guillaume Orti…
2012 Ballaké Sissoko, At Peace, No Format / Universal Music
« J’ai une culture que je respecte, et que je ne peux pas changer. Elle est en moi, j’ai grandi avec. Mais en même
temps, je vis dans le Mali de 2012, et donc j’apporte ma vision. Comme ici vous ne vivez plus au temps des Gaulois !
Et moi je change l’approche de la kora pour qu’elle sorte du cadre des griots et soit écoutée par le plus grand nombre.
Mais pour établir ce dialogue, il faut avant tout être en paix avec soi-même. »
C’est au studio du contrebassiste Kent Carter, à Angoulême, que le maître de la kora est
allé enregistrer son nouvel opus. S’il y convie Vincent Ségal, le violoncelliste avec lequel il
triomphe sur les scènes du monde entier depuis la parution de Chamber Music, ce disque
est mieux qu’une simple suite, bien plus le prolongement naturel d’une carrière débutée
au siècle dernier. Fils du génial joueur de kora Djelimadi Sissoko, Ballaké s’est très tôt
imposé sur la kora comme la référence, à l’instar de son cousin éloigné Toumani Diabaté.
Plus discret, pas moins inspiré, il enregistrait en 1997 avec ce dernier un disque au titre
prophétique, New Ancient Strings, en référence au jalon posé par leurs pères respectifs,
Cordes Anciennes, premier album au monde consacré à la Kora et paru près de trente ans
plus tôt. C’est d’ailleurs à la mort de son père, en 1981, que le jeune Ballaké le remplace au
sein de l’Ensemble Instrumental du Mali. Il parfait dès lors sa maîtrise de tout le répertoire
mandingue, affiné en accompagnant les plus belles voix du Mali. Ballaké peut désormais
entamer une carrière sous son nom. Tout d’abord comme soliste, puis comme leader. En
2000, il créé son groupe, Mandé Tabolo, et débute une décennie jalonnée de nombreuses
rencontres en tous genre, et tout autant de disques qui l’ont hissé peu à peu au sommet :
At Peace, enregistré avec trois complices maliens, deux guitaristes (dont le remarquable
Badian Diabaté) et un balafoniste. Jusque dans son titre, ce nouveau répertoire traduit un
appel à la paix et une sérénité que ce poète distille sans forcer. Il y témoigne de sa science de
la tradition, une matière vibrante et vivante sous ses doigts. Comme dit Vincent Ségal :
« Ballaké est une bibliothèque à cœur ouvert. Chez lui, tout n’est qu’élégance. »
fr.myspace.com/ballakesissoko
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Toumani Diabaté & Symmetric Orchestra
TOUMANI DIABATE KORA, SOUMAILA KANOUTE CHANT, LASSANA DIABATE BALAFON, FANTA MADY KOUYATE GUITARE,
GANDA TOUNKARA NGONI, MOHAMED KOITA BASSE, MAMADOU KOUYATE CHANT, KOUMBA DAMBA CHANT, BABA N’ DAOU
CLAVIERS, FODE KOUYATE BATTERIE, BOUBACAR KONE PERCUSSION
Le grand ambassadeur de la kora, du Mali et de la musique africaine,
relance son rayonnant orchestre panafricain vers le futur.
1965 Naissance à Bamako, dans une grande famille de musiciens.
1987 Enregistre à Londres son premier album instrumental, Kaïra (espoir), rendant hommage au mouve
ment du même nom de résistance culturelle avant l’indépendance.
1999 « New Ancient Strings » avec Ballaké Cissoko, revisite sous la houlette de la musicologue Lucy
Duran l’album Cordes Anciennes de leurs pères respectifs
2003 Tamani d’or, récompense du meilleur joueur de kora dans le monde 2005 : « In the Heart of the Moon », en
duo avec Ali Farka Touré, obtient un Grammy Award (un autre récompensera « Ali et Toumani » en 2009)
2008 « The Mandé Variations », salué par l’Académie Charles Cros et nommé aux Grammy Awards.
Il a joué avec Roswell Rudd, Ali Farka Touré, Ballaké Cissoko, Arnaldo Antunès, Björk, Ketama, Taj Mahal, Afel Bocoum,
Damon Albarn, Eliades Ochoa…
2006 Toumani Diabaté, Boulevard de l’indépendance, World Circuit / Harmonia Mundi
Impossible de circonscrire Toumani Diabaté dans une case bien délimitée. Depuis ses débuts
précoces, le prodigieux Malien a élevé la musique africaine à une véritable universalité,
tout en jouant à saute-moutons avec les catégories. Ce n’était pourtant pas joué d’avance
pour celui qui porte le poids de toute une tradition, fils du légendaire joueur de kora Sidiki
Diabaté et héritier d’une famille de griots qui remonterait à plus de 70 générations ! Après
avoir appris selon les codes ancestraux, se distinguant vite dans l’ensemble de Koulikoro puis
auprès de la célèbre griotte Kandia Kouyate, il va entamer une ronde planétaire, où les cordes
graciles de sa kora se frotteront à de multiples univers. Dès 1988, il cosigne Songhaï avec
Ketama, soit le mariage abouti entre les étoiles du flamenco et la nouvelle star du mandingue.
Ce n’est qu’un premier pas pour le jeune Toumani qui, tout en continuant de fertiliser le
profond sillon de sa tradition, va croiser son doigté avec des musiciens aux horizons les
plus divers : le blues de Taj Mahal, la pop et le rock de Björk ou Damon Albarn, le jazz avec
Roswell Rudd... Jusque les virtuoses cubains qui lui laissent une place de choix dans le projet
Afrocubism, ou récemment le Brésilien Arnaldo Antunès qui l’a branché dans une nouvelle
connexion, A Curva da Cintura... « Je suis ouvert à tous les brassages, mais je me sens toujours
comme appartenant à la grande famille des griots du Mandé. » Virtuose total, signataire d’un
solo en forme de Graal, Mandé Variations, où le maître fait sonner son instrument comme un
violoncelle baroque, un santour indien, une guitare blues, un luth soufi, Toumani Diabaté
incarne désormais la kora aux yeux du monde entier : un de ses disques figure dans le Top
5 de Barack Obama, sa musique s’est envolée dans l’espace lors du programme Pathfinder...
Mais le projet dont il est le plus fier, c’est son Symmetric Orchestra, son groupe de rêve : un
orchestre grandeur nature et tradi-moderne qui réunit des musiciens de toute la sous-région,
et avec lequel il a cimenté ses avancées dans la musique malienne, ses convictions panafricaines
et tous les sons de l’Atlantique noire. Façonné année après année, cet orchestre s’est
révélé comme une formidable machine à faire danser et penser, aussi importante pour la
musique africaine que le Bembeya Jazz ou le Super Rail Band. Toumani l’a définitivement
imposé en 2006 avec « Boulevard de l’indépendance », un de ses disques les plus rayonnants,
et a décidé en ces temps troublés de le relancer vers le futur, l’espoir et la créativité, comme au
bon temps du Hogon, son club où les mélomanes et danseurs se donnaient rendez-vous bien
après minuit...
www.toumani-diabate.com
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lundi 22 avril, Pantin
20h30, La Dynamo de Banlieues Bleues, Tarif B
Daniel Humair Quartet « New Reunion » /France
Daniel Humair Quartet « New Reunion »
DANIEL HUMAIR BATTERIE, EMILE PARISIEN SAXOPHONE, VINCENT PEIRANI ACCORDEON, IVAN GELUGNE CONTREBASSE
Grand chef étoilé du drumming et de l’invention percussive, le batteur
se remet en jeu avec les nouveaux espoirs du jazz.
1938 Naissance à Genève (Suisse).
1958 S’installe à Paris où il travaille avec Don Byas, Lucky Thompson, Kenny Dorham, Bud Powell, Oscar
Petitford, Chet Baker ou Eric Dolphy…
1968 Phil Woods l’engage au sein de son European Rhythm Machine.
1985 Commence une fructueuse collaboration avec Joachim Kühn et Jean-François Jenny-Clark.
1997 Elu Musicien Européen de l’année par l’Académie du Jazz.
2003 « Baby Boom » avec une poignée de ses élèves du CNSM.
Il a joué avec Eddy Louiss, Jim Hall, Lee Konitz, Dexter Gordon, Johnny Griffin, Anthony Braxton, François Jeanneau,
Henri Texier, Martial Solal, René Urtreger, Barney Wilen…
2012 Daniel Humair, Sweet & Sour, Laborie / Abeille Musique
S’il l’on pouvait comparer Daniel Humair à un animal, ce serait sans doute le chat. Et pas
seulement pour évoquer son toucher de matou manitou des baguettes, à la fois félin et gracile.
Mais surtout parce que le géant de Genève semble avoir vécu des dizaines de vies. Tour
à tour batteur préféré des stars américaines de passage à Paris dès la fin des années 50, pièce
maîtresse de l’European Rhythm Machine de Phil Woods ou peintre à la renommée mondiale,
le Suisse affiche une capacité de régénération inouïe. Comme un symbole, il a fondé
à chaque nouvelle décennie un trio phare de l’histoire de jazz aux côtés de paires de fidèles
amis : René Urtreger et Pierre Michelot dans les années 60, François Jeanneau et Henri
Texier dans les seventies ou encore Joachim Kühn et Jean-François Jenny Clark, au mitan
des années 80. Depuis plus de dix ans, c’est aux côtés de la nouvelle génération d’improvisateurs
libres qu’il pousse son jazz insoumis de l’avant. Car la nostalgie ne fait pas partie du
vocabulaire « humairien ». Professeur au CNSM de Paris, le batteur ne se contente pas de
prodiguer cours et conseils, il bâtit d’impétueux projets avec ses jeunes élèves. En 2003, son
« Baby Boom » avec les saxophonistes Matthieu Donarier et Christophe Monniot, le guitariste
Manu Codjia ou encore le contrebassiste Sébastien Boisseau avait fait sensation : éloge
à la spontanéité et aux échanges transgénérationnels, le disque dégageait une joie de jouer
et une passion intactes chez le batteur. Depuis l’an dernier, le Suisse réitère l’expérience
avec deux jeunes éléments tonitruants de la scène hexagonale, l’électrique accordéoniste
multicartes Vincent Peirani (voir concert du jeudi 11 avril) et le saxophoniste récemment
couronné du Prix Django Reinhardt par l’Académie du Jazz, Emile Parisien. Le résultat ?
Une musique hors format à l’image d’un batteur insaisissable pour qui la liberté, loin d’être
une posture, s’impose comme un mode de vie extatique.
www.danielhumair.com
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mardi 23 avril, Clichy-sous-Bois
20h30, Espace 93, Tarif B - PASS FESTIVAL
Rocé « Gunz’n Rocé » /France
Soweto Kinch «The Legend of Mike Smith » /Royaume-Uni
Rocé « Gunz’n Rocé »
ROCE RAP, DJ KARZ PLATINES
Deux platines et un micro, deux yeux perçants et un verbe tranchant : Rocé
phrase rythmique et sample pas académique.
1977 José Kaminsky naît en 1977 à Bab El Oued, d’un père argentin, juif d’origine russe, et d’une mère
algérienne… Il grandira à Thiais.
1995 Commence à faire ses armes dans le rap, attiré par la contestation et la créativité du mouvement hip hop.
1996 Premier maxi sur Espionnage, le label de DJ Mehdi.
2001 Top Départ sur le label Chronowax.
2006 « Identité en Crescendo » sur le label NoFormat, où sont invités Archie Shepp et Jacques Coursil, et
premier concert à Banlieues Bleues.
2010 « L’Être humain et le réverbère », troisième album à la tonalité sociétale.
Il a joué avec Archie Shepp, Jacques Coursil, The Last Poets, DJ Mehdi, Gonzales, Hubert Paganotti, Jean-
Rémy Guédon, Chuck D…
2013 Rocé, Gunz’n’Rocé, Hors Cadres / Differ-ant
Le jeune rappeur avait surpris en déboulant au début de ce siècle avec deux premiers
albums brillant par l’urgence, la malice et la tension de mots qui décryptaient le malaise
urbain sans céder aux tics de la rue. Rocé est de retour aux affaires, aux fondamentaux du
rap avec Karz, son DJ de l’initial Top Départ : deux platines et un micro. « Trop de gens
ont cru qu’en ajoutant trois violons et un jeu de lumière, cela suffirait à cacher la misère
de leurs textes et à plaire à des programmateurs en panne d’idées. » Rocé a le verbe tranchant,
les yeux perçants. Pas question de se la jouer cool. Des années qu’il slalome entre les
mots et les maux, qu’il aiguise sa plume dans le vif du sujet : une banlieue maltraitée, des
délits de faciès qui rappellent sans cesse le trauma post-colonial, la vacuité des clichés qui
anesthésient la pensée, un egotrip assumé comme au bon vieux temps du hip-hop... « Un
rap des ronces, qui défonce, parce qu’il dénonce ! » Il annonce la couleur sur “J’rap pas pour
être sympa”. « La politique est une de mes passions. Je suis plus attiré par les morceaux
qui résistent que ceux qui coulent dans leur temps. Alors il y a pas mal de colère dans ma
musique, mais j’essaie quand même dans mes rimes de trouver des portes de sortie pour ne
pas simplement se complaire dans la critique. » Et pour sublimer son écriture majuscule,
Rocé phrase rythmique et sample pas académique, s’appuyant, comme à ses débuts, sur une
vaste culture musicale. Des sons extraits des chansons engagées de la France seventies, des
percussions du maloya réunionais, d’autres inspirés de l’Orient, de la soul, les sélections
sont nerveuses. « J’ai voulu en revenir à une énergie bien compacte, sans fioritures, pour
laisser la place aux paroles, que les gens les entendent tout en bougeant la tête. » Telle est
la force de persuasion de l’autoproduit Gunz’n’Rocé, un rap à l’os, mais qui groove toujours
méchamment. Un rap qui n’oublie pas d’où il vient, qui ne transige pas, et se termine
grande classe, saluant un ami « magic », DJ Mehdi, trop vite parti et par la même honorant
les vrais accros de sons. « Les gens acquiescent quand je leur dis, ce monde fait de nous
des junkys / Drogués à la musique funky, bourrée d’sonorités d’reurti / On a de la rage à
revendre mais aussi beaucoup de lumière / Ne pas oublier qu’dans pénombre il y a l’inspiration
lunaire ! »
www.facebook.com/rocemusic
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Création
Soweto Kinch «The Legend of Mike Smith »
SOWETO KINCH SAXOPHONE, SHABAKA HUTCHINGS SAXOPHONES, KARL RASHEED ABEL BASSE, SHANEY FORBES BATTERIE,
TBA DANSE
Performances hip hop des élèves des collèges Louise Michel et Robert Doisneau en lever de rideau et freestyle des danseurs du centre social
intercommunal de La Dhuys de Clichy-sous-Bois sur Gunz N’ Rocé. Ateliers rap dirigés par Abraham Diallo, danse par Amélie Desvignes et
Gounedi Traoré et graffe par Kolorz, Gilbert et Kongo du collectif MAC.
Le saxophoniste ET rappeur qui fait souffler un vent de révolte en
Angleterre transpose L’Enfer de Dante. Génialement corrosif.
1978 Naissance à Londres dans une famille d’artistes.
2001 Début du Soweto Kinch Trio avec Michael Olatuja et Troy Miller.
2003 Conversations With The Unseen, son premier disque sur Dune, nommé au Mercury Prize.
2004 premier concert en France, à Banlieues Bleues
2006 A Life In The Day Of B19 - Tales Of The Tower Block salué par la presse unanime, à nouveau à
Banlieues Bleues l’année suivante
2008 Monte The Flyover Show, première édition d’un évènement festivalier transartistique sous le péri
phérique de Birmingham
2011 A New Emancipation, produit par ses soins.
2012 Organise un Flyover Show en Afrique-du-Sud
Il a joué avec Jazz Jamaica All Stars, Denys Baptiste, Courtney Pine, KRS-One, Sway, Black Tang, Ty, Robert
Mitchell, Antony Hamilton, Tumi, Byron Wallen, Eska Mtugwazi…
2012 Soweto Kinch, The Legend Of Mike Smith, Soweto Kinch Recordings / L’Autre Distribution
La légende de Mike Smith, ou le destin tragique de l’industrie de la musique. Tel est le propos
du nouvel album, double, de Soweto Kinch, qui renvoie selon ses propres mots à L’Enfer de
Dante et La Passion selon Saint Jean de Bach. Ces deux chefs d’œuvre qui racontent chacun la
tragi-comédie humaine l’ont inspiré pour tracer les contours du sujet, - la résistible ascension
d’un MC courtisé par une maison de disque-, et composer cet objet polymorphe qui sort des
grilles de lecture académiques. Toujours sur la braise, le saxophoniste et rappeur qui souffle
un vent de révolte sur les scènes britanniques est en train de s’imposer aussi comme un artiste
multimédia. Assisté du metteur en scène Jonzi D qui développe à Londres une nouvelle
forme de théâtre hip hop, le saxophoniste de Birmingham est en train de creuser un nouveau
concept : convoquer sur scène danse et vidéo, poésie scandée et pièces instrumentales,
rythmiques poisseuses et arias, hip-hop et jazz, et présentera pour Banlieues Bleues ce workin-progress
autour de son nouvel album. Avec la pugnacité qu’on lui connaît, le Britannique
originaire des Caraïbes et basé à Birmingham promet une bonne baffe dans les baffles et une
bonne claque aux clichés. Son nouveau brûlot s’inscrit d’ailleurs dans la voix tracée depuis
dix ans par ce griot urbain, dont les précédents recueils s’attachaient déjà à dépeindre le quotidien
des banlieues (la vie dans les cages d’escaliers taggés que surligne Tales Of The Tower
Block), et à dénoncer quelques vérités historiques (The New Emancipation où il remettait en
perspective la traite des Noirs avec l’actuel colonialisme financier). Ne bridant jamais sa pensée,
ne limitant jamais sa créativité, outre-passant les désuètes affaires de catégorie et passant
toujours du dire au faire. Parmi tant d’autres initiatives, on lui doit ainsi le Flyover Show,
un festival transartistique qui se déroule au printemps sur un coin de bitume de la banlieue
de Birmingham, et s’est exporté l’an dernier à Johannesbourg en Afrique-du-Sud. Toutes
raisons qui expliquent pourquoi depuis 2004, ce sujet de sa majesté est l’un des obligés de
Banlieues Bleues.
soweto-kinch.com
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mardi 23 avril, Stains
20h30, Ecole de Musique de Stains, Tarif D
Kamilya Jubran & Sarah Murcia « Nhaoul » /France, Palestine
Kamilya Jubran & Sarah Murcia « Nhaoul »
KAMILYA JUBRAN OUD, VOIX, SARAH MURCIA CONTREBASSE, CATHERINE DEBROUCKER VIOLON, MARION BRIZEMUR ALTO,
CHRISTINE KRAUZ VIOLONCELLE
Deux fortes personnalités croisent leurs cordes sensibles autour
d’un métier à tisser des affinités musicales. Envoutant.
1963 Naissance de Kamilya Jubran à Akko (Saint-Jean-d’Acre) en Galilée, dans une famille d’artistes.
1976 Naissance de Sarah Murcia à Boulogne-Billancourt, qui fera ses gammes entre le rock et le jazz.
1982 Kamylia Jubran rejoint Sabreen, groupe novateur symbole de la Palestine, dont elle devient la
chanteuse-vedette.
1998 Sarah Murcia intègre Sabreen pour une tournée dans le Moyen-Orient.
2002 Kamylia Jubran quitte Sabreen et Jerusalem pour s’installer en Suisse puis en France.
2011 Sarah Murcia inscrit la création de Nhaoul dans sa résidence à La Dynamo de Banlieues Bleues.
2012 Kamylia Jubran conçoit la création multiforme « Sur les Traces d’Oum Kalsoum » pour le festival
Banlieues Bleues.
Kamylia Jubran a joué avec Sabreen, Werner Hassler, Wael Samy El Kholy, Bratsch, Jon Balke, Karine Polwart,
Franck Vaillant…
Sarah Murcia a joué avec Magic Malik, Jacques Higelin, Steve Coleman, Fred Poulet, Elysian Fields, Jeanne
Balibar, Piers Faccini, CharlElie Couture, Gilles Coronado, Frank Vaillant, Las Ondas Marteles, Mark Tompkins…
2012 Kamilya Jubran & Sarah Murcia, Nhaoul, Accords Croisés / harmonia mundi
Oudiste et chanteuse, Kamilya Jubran fut la voix principale de Sabreen, tutélaire formation
palestinienne, avant de s’installer en Europe où elle trouvera la possibilité de s’exprimer
sur un terrain inédit, filtrant sa sonorité aux environnements électroniques, comme avec
le trafiqueur de sons suisse Werner Hasler, ou plus récemment avec le Benzine de Frank
Vaillant dont elle fut l’invitée. Contrebassiste et chanteuse, Sarah Murcia mène depuis
vingt ans une carrière qui l’a embarquée sur tous les fronts ou presque : pilier de la scène
jazz où elle s’illustra entre autres avec Magic Malik, elle s’est fait remarquer pour le projet
Las Ondas Marteles, son duo Beau Catcheur avec Fred Poulet, et poursuit avec une belle
ténacité son quartette Caroline qui carbure aux énergies de la musique improvisée, entre
post-rock et avant-jazz, avec ce qu’il faut d’humour entre les lignes. Toutes deux se sont
rencontrées en 1998, et depuis se sont juré de poursuivre l’expérience. Simplement, pour
que cela ait du sens, il fallait trouver un terrain d’entente qui ne soit pas simplement une
superposition, mais une réelle union dans leurs cordes. Près de quinze ans auront été
nécessaires pour accoucher de ce dialogue, une grammaire commune nourrie d’échanges
réguliers, d’écoutes mutuelles. Cette conversation quasi télépathique trouve son expression
dans Nhaoul, un disque dont le titre a valeur programmatique : texto, « le métier à tisser »,
celui qui permet en musique de mêler leurs cordes sensibles. À tel point que l’oreille non
avertie ne peut discerner laquelle des deux tirent tel ou tel fil de chaque mélodie, laquelle
ajuste le canevas rythmique, laquelle brode de fines harmonies en contrepoint. Elles se
sont adjoint un trio à cordes pour confectionner la trame, tout à la fois solide et délicate,
parfaitement en accord avec les poèmes – signés de contemporains ou extraits du répertoire
bédouin – sublimés par la voix de Kamilya Jubran.
www.kamilyajubran.com
30

Inédit
+
mercredi 24 avril, Le Blanc-Mesnil
20h30, Le Deux Pièces Cuisine, Tarif B - PASS FESTIVAL
Meridian Brothers /Colombie
uKanDanZ /France, Ethiopie
Meridian Brothers
EBLIS JAVIER ÁLVAREZ VARGAS VOIX, GUITARE, ELECTRONIQUE, MARÍA ANGÉLICA VALENCIA SÁNCHEZ SYNTHETISEUR, SAXO-
PHONES, PERCUSSIONS, CÉSAR AUGUSTO QUEVEDO BARRERO BASSE, ALEJANDRO FORERO FORERO CLAVIERS, DAMIAN PONCE DE
LEON CASTAÑO PERCUSSIONS
Cabinet de curiosités afro-latines, le vrai faux-groupe psychédélique
et tropicaliste d’un savant fou colombien.
1977 Naissance d’Eblis Álvarez à Bogotá (Colombie)
1998 Création des Meridian Brothers.
2002 S’installe à Copenhague pour étudier à la Royal Danish Academy of Music et au DIEM (Danish
Institute of Electronic Music).
2003 Remporte le « National prize for composition » organisé par le Ministère de la Culture colombien.
2005 Premier album officiel des Meridian Brothers « El advenimiento del castillo mujer ».
2009 Sortie de « Meridian Brothers VI ». Commence à s’accompagner d’un groupe sur scène.
2012 Le label anglais Soundway Records sort « Desesperanza » dans le monde entier.
Il a joué avec Mario Galeano, Ondatropica, Frente Cumbiero, Will Holland alias Quantic, Los Pirañas, Luke
Sutherland…
2012 Meridian Brothers, Desesperanza, Soundway / Differ-ant
« Meridian Brothers, c’est un terrain de jeu pour mes idées, mon laboratoire personnel, là où j’exerce
mes expériences les plus osées. Au début, je n’avais pas d’objectif : j’ai écouté ce que je faisais et j’ai ri.
Aujourd’hui encore, c’est comme ça que je sais qu’un morceau est bon : quand je me jette à terre et que je
me tords de rire en l’écoutant. »
Il possède chevillé au cœur de son cerveau frénétique l’esprit Do It Yourself du Beck des
années 90, le gai savoir psychédélique de Tom Zé ou encore la poésie futuriste de The Residents.
Drôle d’oiseau rare né à Bogotà, Eblis Álvarez est de toutes les balades sauvages de la
scène colombienne. Aux côtés de son complice Mario Galeano, il multiplie les formations
orgiaques, du math-rock épicé de Los Pirañas à la cumbia teintée de dub de Frente Cumbiero
en passant par l’homérique et jouissif big band Ondatropica. Homme de collectif(s),
Eblis Álvarez n’en reste pas moins un laborantin qui raffole des mélanges chimiques en
solitaire. C’est pour cette raison qu’il s’est créé il y a déjà quinze ans Meridian Brothers,
combo dans lequel il joue de tous les instruments et succombe à toutes ses tentations.
D’apparence naïve et délicieusement foutraque, la musique de ce vrai faux-groupe est en
réalité le fruit mûr des explorations en tout de genre d’un guitariste atypique et globe-trotter
boulimique. Entré au Conservatoire à 8 piges, il a étudié la guitare à l’Université avant
de plonger à 21 ans dans la cumbia de l’Ensamble Polifónico Vallenato puis de s’envoler
pour Copenhague en 2002 afin de s’imprégner de musique classique et contemporaine
à la Royal Danish Academy of Music et au DIEM (Danish Institute of Electronic Music).
Immense shaker qui délivre des cocktails enivrants aux mille et une saveurs, Meridian
Brothers malaxe pop déglinguée, salsa sous hormones électroniques, cumbia futuriste et
collages dadaïstes. Une musique qui se danse autant avec la tête qu’avec les pieds. Après
moult albums confidentiels, la sortie l’an dernier de son dernier-né « Desesperanza » sur le
passionnant label anglais Soundway Records a braqué les projecteurs du monde entier sur
le talent polymorphe de ce recycleur de génie, forgeur d’un tropicalisme du XXIe siècle.
meridianbrothers.com
31

+
uKanDanZ
ASNAKE GUEBREYES VOIX KEBERO, LIONEL MARTIN SAXOPHONE TENOR, FRED ESCOFFIE CLAVIERS, DAMIEN CLUZEL GUI-
TARE, GUILHEM MEIER BATTERIE
uKanDanZ honore l’esprit des troubadours éthiopiens avec une
bande-son aussi délirante qu’originale : l’éthiopian crunch music.
1999 Premier voyage de Damien Cluzel en Ethiopie. Il y retournera plusieurs fois.
2003 Damien Cluzel participe comme guitariste et arrangeur à l’album Jump To Addis.
2007 Début du groupe, qui évolue peu à peu vers le son éthiopien.
2010 Voyage en mars en Éthiopie, où ils se produisent deux fois au Fendika, le grand club des poètes et
musiciens azmaris.
2012 Yetshalal sur le label Ethiosonic.
2012 uKanDanz, Yetshalal, Ethiosonic / Buda Musique / Socadisc
« Nous utilisons le terme «Crunch musique» en référence à la publicité de la barre chocolaté qui croustille et
explose comme un délice à l’image de la musique que nous jouons ! » Damien Cluzel
Tout a commencé en 1999. À l’époque, le guitariste Damien Cluzel, adepte de la sphère
M’Base et branché post-rock, part en Éthiopie. Le Lyonnais en revient tout retourné par le
son d’Addis. « On me prenait alors pour un fou ! » En fait, il n’était qu’un éclairé éclaireur
d’une tendance qui n’allait plus tarder à exploser sur la scène mondialisée, grâce au travail
acharné de Francis Falceto, producteur de la désormais fameuse série Éthiopiques. Et ce dernier,
fin limier aux oreilles bien ouvertes, va le premier donner sa chance à Damien Cluzel, en
lui offrant une place de choix sur le volume initulé Jump To Addis. Un essai que le guitariste
va transformer quatre ans plus tard avec le saxophoniste Lionel Martin, un vieil ami, et les
plus jeunes Fred Escoffier et Guilhem Meier en fondant uKanDanZ, « une référence à Madonna
et la polyrythmie ». Le trait d’humour ne doit pas masquer les intentions de ce quartette
aux horizons variés, du jazz au classique, du funk au grunge : envoyer une bonne dose d’énergie
rythmique pour faire danser. La formule fait sens à l’écoute de leur récent album, d’autant
qu’ils ont pris le soin et le temps de roder l’alchimie sur scène, en multipliant les concerts et
les rencontres, allant même en tournée à Addis au printemps 2010. « Le fait d’aller en Éthiopie
a permis au groupe de comprendre la raison sociale de cette musique. C’est associé aux
mariages, aux fêtes... » Si entre-temps, la capitale de la Corne de l’Afrique est devenue le hub
pour les chercheurs de sons, uKanDanZ parvient à trouver son originalité. En la matière, le
quartet d’électrons libres devenu quintette depuis l’arrimage au vaisseau du chanteur Asnaké
Guèbrèyès a choisi la voie oblique : l’éthiopian crunch music. Soit une formule haute en
énergies qui, si elle conserve les accents aigus et rythmes pointus des troubadours et chantres
d’Addis-Abeba, ne sombre jamais dans la pâle copie conforme. Avec eux, même le classique
d’entre les classiques « Mèla Mèla » de Mahmoud Ahmed mute en une espèce de post-freerock
irradié de boucles obsédantes.
www.ukandanz.com
32

Création
+
jeudi 25 avril, Saint-Ouen
20h30, Espace 1789, Tarif B
Interzone Extended /France, Liban, Syrie, Grèce
Yom « Le Silence de l’Exode » /France
Interzone Extended
SERGE TEYSSOT-GAY GUITARE ELECTRIQUE, KHALED ALJARAMANI OUD, VOIX, KEYVAN CHEMIRAN ZARB, DAF, CAROL ROBIN-
SON CLARINETTES, VOIX, ANDREAS POLYZOGOPOULOS TROMPETTE
L’ex-guitariste de Noir Désir et son ami syrien, maestro du oud,
érigent leur duo fusionnel en déchirant quintette nomade.
1963 Naissance de Serge Teyssot-Gay à Saint-Etienne.
1972 Naissance de Khaled Al Jaramani à Soueida, au sud de la Syrie.
1980 Serge Teyssot-Gay fonde Noir Désir avec Bertrand Cantat.
1998 Noir Désir est couronné groupe de l’année aux Victoires de la Musique.
2002 Khaled Al Jaramani et Serge Teyssot-Gay se rencontrent à Damas après un concert de Noir Désir.
2005 Premier album éponyme d’Interzone.
2010 Dissolution de Noir Désir.
2012 Création de « Interzone Extended ».
Serge Teyssot-Gay a joué avec Joëlle Léandre, Ibrahim Maalouf, Akosh Szelevényi, Hamé, Casey, Marc Sens,
Mike Ladd, Vijay Iyer, Saul Williams, Hélène Labarrière…
Khaled Al Jaramani a joué avec Ibrahim Maalouf, Raphaël Vuillard, Mohannad Al Jaramani, Abed Azrié…
2013 Interzone, Waiting For Spring, Intervalle Triton / L’Autre Distribution
Interzone, c’est l’histoire d’une rencontre à la fois évidente et inattendue. Tout le contraire
d’un rendez-vous arrangé. En 2002, Serge Teyssot-Gay, alors guitariste des rockeurs tumultueux
de Noir Désir, rencontre Khaled Al Jaramani, virtuose du oud syrien, lors d’une
tournée au Moyen-Orient. Chacun s’emballe pour la musique de l’autre et se découvre
comme un alter ego. « Comme moi, il possède un jeu très émotionnel et à la fois largement
ouvert aux autres. Très pointu sur les musiques orientales et du Maghreb, il est avide de
découvertes. Il se moque des barrières. Il projette sa musique » raconte le guitariste. Dix
ans, deux albums et des dizaines de concerts plus tard, les deux complices ont décidé de
se lancer un nouveau défi : passer de l’intimiste et intense format duo à la taille quintette,
comme pour déployer encore plus leur univers ouvert aux vents d’Est et d’Ouest. Créé en
2012, « Interzone Extended » invite des musiciens qui partagent avec Serge Teyssot-Gay
et Khaled Al Jaramani la passion des échanges, des mélanges et des challenges : le percussionniste
Keyvan Chemirani, la clarinettiste Carol Robinson et le trompettiste Ibrahim
Maalouf (exceptionnellement remplacé à Banlieues Bleues par Andreas Polyzogopoulos, un
jeune Grec passé par la scène rock de son pays avant de côtoyer aujourd’hui la jeune scène
hexagonale d’Anne Pacéo à Tony Tixier). « L’idée de ce quintette est d’inventer une forme
de musique hybride empruntée à la culture et à la personnalité de chacun sur des compositions
d’Interzone. » Aboli bibelot de frontières sonores, ce néo-quintette achève de faire
éclater les barrières entre Orient et Occident. Blues oriental, post-rock mystique, transe
apatride : Interzone invite l’auditeur à un road-trip onirique par-delà les continents. Rien
de plus normal quand on sait que ce nom de baptême fait référence à une micro-nation
d’Afrique du Nord, imaginée par l’insoumis écrivain Beat William Burroughs dans son
fameux Festin Nu. Tout un programme.
Coproduction Fondation Royaumont, Théâtre des Salins (Scène nationale de Martigues), Espace 1789 de Saint-Ouen
interzone.sergeteyssot-gay.fr
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Yom « Le Silence de l’Exode »
YOM CLARINETTES, COMPOSITION, FARID D VIOLONCELLE, CLAUDE TCHAMITCHIAN CONTREBASSE, BIJAN CHEMIRANI ZARB, DAF,
BENDIR
L’insaisissable clarinettiste français livre une vibrante vision impressionniste
du mythe fondateur du peuple juif.
1980 Naissance à Paris.
1997 Premier prix de clarinette au CNR de Paris.
2008 « New King of Klezmer clarinet » en hommage à Naftule Brandwein.
2011 Premier disque avec son groupe électro-rock les Wonder Rabbis, « With Love »
2012 Création du « Silence de l’Exode » à la Dynamo de Banlieues Bleues dans le cadre du Festival d’Ile
de France.
Il a joué avec Denis Cuniot, Wang Li, Angelique Ionatos, Dave Liebman, Ibrahim Maalouf, Sylvain Daniel, Emiliano Turi…
2012 Yom & Wang Li, Green Apocalypse, Buda Musique / Socadisc
Toujours là où on ne l’attend pas, Yom a toujours su rebondir d’un projet à un autre avec
allégresse et inventivité. Celui qui s’est proclamé avec humour, provocation et déguisement
le « New King of Klezmer clarinet » en 2008 pour la sortie de son hommage à la
légende klezmer Naftule Brandwein n’a de cesse de faire sortir la musique traditionnelle
juive de ses gonds. Trois ans plus tard, il expérimentait le mix explosif entre mélodies
ancestrales de l’Est et l’électricité du rock anglo-saxon. « With Love » son disque avec ses
« Wonder Rabbis » réussissait l’exploit acrobatique de faire le grand écart entre le passé
le plus immémorial et la transe synthétique ultra contemporaine. Même pas le temps de
dire ouf qu’il publiait l’an dernier un intense opus en duo avec le joueur de guimbarde
chinois Wang Li. Le retour à l’acoustique fut d’ailleurs l’une des constantes du Yom 2012.
Répondant à une commande du Festival d’Ile de France, le clarinettiste a composé une
partition impressionniste et mystique inspirée par un épisode fondateur de l’Histoire du
peuple juif : la sortie d’Egypte, soit quarante années d’exil dans le désert des Hébreux sous
le conduite de Moïse. Evocation poétique et clair-obscur plus que tentative de retranscription
historique, « Le Silence de l’Exode » suggère avec des notes ce qu’il est difficile de
décrire avec des mots : la solitude, l’espoir, le peur. « J’ai essayé de composer une musique
qui sous-entende l’errance. Ce n’est pas une volonté historique la sortie d’Egypte du peuple
juif, mais une démarche poétique. Je me suis imaginé une spiritualité, une introspection,
perdue au milieu du désert pendant quarante ans. » A ses côtés, le clarinettiste a voulu deux
maestros des instruments à cordes : le contrebassiste Claude Tchamitchian, élément-clé du
MegaOctet d’Andy Emler et le virtuose du violoncelle oriental Farid D qui a escorté (entre
autres) Jacques Higelin, Brigitte Fontaine ou Rodolphe Burger. Dernier élément essentiel
de cet orchestre de chambre, l’as des percussions du Moyen-Orient, Bijan Chemirani. Un
splendide maelström de mélodies, d’harmonies et de rythmes de l’Est, tout en retenue et en
dépouillement.
Une commande du Festival d’Ile-de-France.
www.yom.fr
+
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jeudi 25 avril, Pantin
20h30, La Dynamo de Banlieues Bleues, Tarif unique 3€
Concert Actions Musicales
Lycéens à La Dynamo
« Les jeunes font du son à La Dynamo ! »
Lycéens à La Dynamo
« Les jeunes font du son à La Dynamo ! »
3 programmations musicales qui mettent les adolescents à l’honneur : Sarah Murcia
dévient les élèves du lycée Paul Eluard du droit chemin du rock pour les mener sur la route
du détournement de chanson. Des lycéens de Pantin et Livry-Gargan plongent jazz et
musiques actuelles dans un véritable bain de jouvence.
‘’V.O.S.T.’’ : direction SARAH MURCIA
Avec Fake Hope, CP9 et Nameless du lycée Paul Eluard de Saint-Denis (concert V.O.S.T. au
lycée Paul Eluard mercredi 17 avril à 17h)
+ Nice to meet you
du Conservatoire de Pantin : direction OLIVIER LETE et CLAUDE WHIPPLE
+ Atelier musique du lycée Boulloche de Livry-Gargan : direction Ségolène Tellier,
composition SOWETO KINCH.
Avec le soutien de l’ARCADI (Action régionale pour la création artistique en Ile-de-France)
Plus de renseignements sur Actions musicales à partir de la page 39
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+
vendredi 26 avril, Bobigny
20h30, MC93, Tarif A
Kamilya Jubran & Sarah Murcia Duo /France, Palestine
Marcel, Rami & Bachar Khalifé /Liban
Kamilya Jubran & Sarah Murcia Duo
KAMILYA JUBRAN OUD, VOIX, SARAH MURCIA CONTREBASSE
La chanteuse et oudiste palestiniene et la contrebassiste française
croisent leurs cordes magiques.
1963 Naissance de Kamilya Jubran à Akko (Saint-Jean-d’Acre) en Galilée, dans une famille d’artistes.
1976 Naissance de Sarah Murcia à Boulogne-Billancourt, qui fera ses gammes entre le rock et le jazz.
1982 Kamylia Jubran rejoint Sabreen, groupe novateur symbole de la Palestine, dont elle devient la
chanteuse-vedette.
1998 Sarah Murcia intègre Sabreen pour une tournée dans le Moyen-Orient.
2002 Kamylia Jubran quitte Sabreen et Jerusalem pour s’installer en Suisse puis en France.
2011 Sarah Murcia inscrit la création de Nhaoul dans sa résidence à La Dynamo de Banlieues Bleues.
2012 Kamylia Jubran conçoit la création multiforme « Sur les Traces d’Oum Kalsoum » pour le festival
Banlieues Bleues.
Kamylia Jubran a joué avec Sabreen, Werner Hassler, Wael Samy El Kholy, Bratsch, Jon Balke, Karine Polwart,
Franck Vaillant…
Sarah Murcia a joué avec Magic Malik, Jacques Higelin, Steve Coleman, Fred Poulet, Elysian Fields, Jeanne
Balibar, Piers Faccini, CharlElie Couture, Gilles Coronado, Frank Vaillant, Las Ondas Marteles, Mark Tompkins…
2012 Kamilya Jubran & Sarah Murcia, Nhaoul, Accords Croisés / harmonia mundi
Oudiste et chanteuse, Kamilya Jubran fut la voix principale de Sabreen, tutélaire formation
palestinienne, avant de s’installer en Europe où elle trouvera la possibilité de s’exprimer
sur un terrain inédit, filtrant sa sonorité aux environnements électroniques, comme avec
le trafiqueur de sons Suisse Werner Hassler, ou plus récemment avec le Benzine de Frank
Vaillant dont elle fut l’invitée. Contrebassiste et chanteuse, Sarah Murcia mène depuis
vingt ans une carrière qui l’a embarquée sur tous les fronts ou presque : pilier de la scène
jazz où elle s’illustra entre autres avec Magic Malik, elle s’est fait remarquer pour le projet
Las Ondas Marteles, son duo Beau Catcheur avec Fred Poulet, et poursuit avec une belle
ténacité son quartette Caroline qui carbure aux énergies de la musique improvisée, entre
post-rock et avant-jazz, avec ce qu’il faut d’humour entre les lignes. Toutes deux se sont
rencontrées en 1998, et depuis se sont juré de poursuivre l’expérience. Simplement, pour
que cela ait du sens, il fallait trouver un terrain d’entente qui ne soit pas simplement une
superposition, mais une réelle union dans leurs cordes. Près de quinze ans d’échanges réguliers
et d’écoute mutuelle auront été nécessaires pour accoucher de Nhaoul (voir concert du
23 avril), projet créé à l’Arc de Rézé et à La Dynamo de Banlieues Bleues devenu disque, où
elles mêlent leurs univers avec l’appui d’un trio à cordes. Leur dialogue réussit le tour de
force d’une conversation musicale quasi télépathique, à tel point que l’oreille non avertie
ne peut discerner laquelle des deux tire tel ou tel fil de chaque mélodie, laquelle ajuste le
canevas rythmique, laquelle brode de fines harmonies en contrepoint des poèmes – signés
de contemporains ou extraits du répertoire bédouin – sublimés par la voix de Kamilya
Jubran. Pour ouvrir la soirée de clôture du 30eme festival Banlieues Bleues, elles risquent,
pour la première fois sur scène, le duo absolu.
www.kamilyajubran.com
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+
Marcel, Rami & Bachar Khalifé
MARCEL KHALIFE OUD, RAMI KHALIFE PIANO, CLAVIERS BACHAR KHALIFE PERCUSSIONS
Institution de la musique arabe, le Libanais Marcel Khalifé a convié ses deux
fils pour une ode à la liberté de créer, percutante, émouvante, saisissante.
1950 Naissance de Marcel Khalifé à Amchit au Mont-Liban.
1976 Il crée l’Ensemble Al Mayadeen, qui devient fameux dans tout le monde arabe.
1981 Naissance de Rami Khalife à Beyrouth.
1982 Anthologie d’étude du oud en six parties, par Marcel Khalifé.
1983 Naissance de Bachar-Mar à Beyrouth. La famille partira six ans plus tard.
2000 Rami et Bachar jouent dans l’Ensemble Al Mayadeen.
2005 Marcel Khalifé est nommé artiste pour la paix par l’Unesco 2011 : Première date au Beirut Music & Art
Festival du trio Marcel, Rami & Bachar Khalife.
Marcel Khalifé a joué avec Ensemble Al Mayadeen, Mahmoud Darwish, The San Francisco Chamber Orchestra,
the Orchestra of the city of Tunis, the Royal Liverpool Philharmonic Orchestra, ...
Rami Khalifé a joué avec Russian Globalis Orchestra, Marc Helias, Peter Herbert, Steve Sheeman, Aufgang, Pop Art, ...
Bachar Khalifé a joué ou collaboré avec Francesco Tristano, Bojan Z, Carl Craig, Moritz Von Oswald, Kery
James, Agoria, Kid A, ...
2012 Marcel Khalifé-Mahmoud Darwish, Fall of The Moon, Nagram Records
2013 Bachar-Mar Khalifé, Who’s Gonna Get The Ball From Behind, In Fine
Au Moyen-Orient, Marcel Khalifé est une institution. Dans les années 70, la chanson engagée
pour la cause palestinienne émergeait dans le monde arabe et trouva en Marcel Khalifé un de ses
meilleurs porte-paroles, avec l’ensemble Al Mayadeen puis au côtés des plus grands poètes palestiniens.
Symptomatique, son concerto pour oud et sa chanson « Je suis Joseph, Oh Père », écrite
par le Palestinien Mahmoud Darwish, qui fut sujet d’une grande polémique pour avoir intégré un
fragment du Coran. Chanteur et oudiste, ce chrétien maronite s’est très tôt engagé dans une autre
cause : la rénovation de l’utilisation de l’instrument dont il était un spécialiste virtuose, le oud ou
luth oriental emprisonné dans des traditions musicales très strictes. Héritier d’une histoire entre
Occident et Orient, il porte en musique les stigmates de cette double identité et peut aussi bien
composer des pièces dans la veine classique que s’inspirer de la tradition poétique arabo-andalouse,
des taksims ou de diverses influences musicales, et repousser ainsi les limites de l’instrument
roi de la musique arabe vers un langage plus universel. « Je ne tiens pas à me cloisonner dans
une identité quelconque. Quel que soit l’instrument, oriental ou occidental, la musique est, selon
nous, un langage universel. Certes, le souffle est oriental car nous sommes natifs de cette région,
mais nous essayons de briser les frontières et d’aller au-delà du simple local. » Ce perpétuel
mouvement entre tradition et novation se retrouve dans tout son parcours, où il interroge la place
centrale du chant tout puissant, quitte à s’en affranchir avec des pièces purement instrumentales.
Et pareilles perspectives habitent les œuvres de ses deux fils, Rami et Bachar-Mar. Le premier et
aîné, après en être passé par le conservatoire et la Juilliard School, s’est imposé dans le cénacle du
piano classique tout en se connectant au jazz ou à la technosphère avec les projets Aufgang ou
Pop Art, sans jamais oublier ce qui fonde son originalité. Quant au second, formé aux percussions
classiques et diplômé au piano, il s’est révélé sur le très branché label In Finé, notamment avec son
tout nouvel album où il questionne son identité en transit, tout en collaborant avec Bojan Z, Carl
Craig ou le rappeur Kery James. Autant dire qu’au-delà de leur patronyme, ces trois musiciens
se retrouvent dans une même volonté trans-musicale, un désir de s’affranchir des codes érigés
comme des barrières stylistiques, entre reprises déstructurées de Marcel et originaux hors limites
où l’électronique percute le chant extatique, où le piano se fait romantique puis tellurique, où le
oud raisonne sur des échos ésotériques... Leur « trio » (une appellation qu’ils refusent) désamorce
de façon spectaculaire les idées reçues du conflit entre les générations ou de l’opposition entre traditions
et modernité, même si les premiers concerts au Liban ont provoqué des réactions outrées,
une partie du public ne supportant pas l’irruption de l’électronique dans les morceaux de Khalifé
père. Ce a quoi il répond : « Pour moi, l’art se construit contre le public, qui en général ne veut pas
faire d’effort. Je ne travaille pas pour lui mais pour moi, car j’ai quelque chose à dire en musique ».
Comme une certaine idée de la liberté...
www.marcelkhalife.com
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LES ACTIONS MUSICALES
Autour des concerts, les actions musicales, soit tout un dispositif d’ateliers, de
stages, de rencontres et de projets mis en place par Banlieues Bleues avec de
nombreux partenaires sur le département, offrent aux musiciens amateurs,
débutants ou confirmés, et au public, notamment les jeunes, de multiples occasions
de découvertes, de rencontres, de participation et de collaboration avec
les musiques et les artistes programmés.
Jazz, improvisation, hip hop, rebétiko, chants et danses zoulous, musique classique
arabe : toute la richesse et la diversité musicale du festival résonne dans les
collèges, écoles de musique, conservatoires, centres sociaux, services jeunesse,
lycées ou maisons de l’enfance de Seine-Saint-Denis. Le public des concerts aura
l’occasion de croiser des performances d’orchestres à l’école autour du Big Time
de Braka et des jeunes jazzmen sud-africains Little Giants à Pantin et Aubervilliers,
de hip hop, rap, danse et graff à Clichy-sous-Bois et Montreuil autour des concerts
de Rocé, Soweto Kinch et DJ Grazzhoppa, ou encore un grand chœur de jeunes
de Bobigny et La Courneuve interprétant la musique de Moondog réarrangée par
Sylvain Rifflet... Tandis que plusieurs musiciens professionnels animent à l’année
des parcours Culture et Art au Collège mis en place par le Département de Seine-
Saint-Denis, de jeunes lycéens-reporters en herbe couvriront les concerts du festival
pour le magazine Jazz News. A noter également, Lycéens à la Dynamo, une
soirée spéciale (le 25 avril) présentant le résultat de plusieurs ateliers de pratique
musicale en lycées, avec l’ambition d’un véritable concert.
résidences
projet éditorial
conférences musicales
ateliers de pratique et de découverte
master class
concert-rencontres
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Les résidences
Les résidences d’actions musicales sont dirigées par Sylvain Rifflet à Bobigny et La Courneuve,
Sarah Murcia à Saint-Denis, DJ Grazzhoppa et DJ Yzerbeat à Montreuil et Braka à Pantin.
Ateliers de pratique et de découverte
20 mars et 3 avril
Conservatoire de Stains
« Musique classique arabe »
Kamilya Jubran, l’oudiste et chanteuse palestinienne initie les élèves aux secrets de la
musique classique arabe
Concerts-rencontres
Vendredi 12 avril
Centre social et culturel Ambroise Croizat et collège Gustave Courbet de Pierrefitte-sur-Seine
Niño Josele et Aziz Sahmaoui
Samedi 13 avril
Conservatoire de Pierrefitte-sur-Seine
Niño Josele et Aziz Sahmaoui
Lundi 15 avril
Conservatoire Erik Satie - Le Blanc-Mesnil
Les musiciens grecs de Vinicio Capossela : Manolis Pappos, Ntinos Hatziiordanou,
Vassilis Massalas et Dimitri Emmanouil
Lundi 22 avril
Lycée André Boulloche de Livry-Gargan et Conservatoire de Tremblay-en-France
Soweto Kinch Trio
Répétitions publiques
Jeudi 11 avril à 15h
Salle Pablo Neruda - Bobigny
« Perpetual Motion a celebration of Moondog »
En avant-première pour les élèves de la ville, Sylvain Rifflet présente le spectacle qu’il a
imaginé à partir de la musique de Moondog.
Rencontres musicales
Ballake Sissoko Collège François Truffaut – Gonesse
Noel Akchoté Conservatoire de Saint-Ouen
40

L’agenda du public
Tout public, réservation obligatoire au 01 49 22 10 29
Conférence musicale
Vendredi 1er mars 19h
Conservatoire de Stains
Dégustation de la musique classique arabe
Kamilya Jubran brosse un tableau historico-musical de la musique classique arabe
avec écoute et jeu à la clef.
Rencontre musicale
Samedi 2 mars 15h
Maison du Temps Libre de Stains
Kamilya Jubran
La chanteuse et oudiste palestinienne ouvre la discussion à l’issue de la projection de
« Telling strings » (réal. Anne-Marie Haller, 2007), un documentaire qui dresse le portrait
de sa famille de luthiers et de musiciens.
Concerts
Samedi 6 avril à 11h
Hôtel de ville – Aubervilliers
« Kriss Cross»
Direction : Sam Tshabalala et Jean-Paul Melindji.
Les enfants présenteront des chants et danses traditionnels d’Afrique du Sud dirigés par
le chanteur et danseur Sam Tshabalala et le musicien Jean-Paul Melindji.
Avec les choristes et danseurs de l’association Aubervacances Loisirs d’Aubervilliers.
« Big Time ! »
Direction : Braka
Avec les élèves de la classe orchestre de l’école élémentaire Jean Jaures, le Quartet
Elephants et la fanfare/orchestre des jeunes Sud-Africains Little Giants.
Dimanche 7 avril à 16h
Salle Jacques Brel de Pantin
« Big Time ! »
Direction : Braka
Avec les élèves de la classe orchestre de l’école élémentaire Jean Jaures, le Quartet
Elephants et la fanfare/orchestre des jeunes Sud-Africains Little Giants.
Ateliers dirigés par Marina Moth (clarinette), Philippe Giselmann (saxophone), Cynthia
Whitman (flûte), Pascal Benech (trombone), Pierre Petit (trompette), Philippe Gallet (tuba) et
Fanchon Teyssier (formation musicale) et Braka
Mardi 9 avril à 19h
Café le Sénateur - Bobigny
« Jam session »
Direction Sylvain Rifflet
Les élèves du département jazz du conservatoire de Bobigny jouent la musique de
Moondog revisitée par Sylvain Rifflet.
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Mercredi 17 avril à 17h entrée libre
Auditorium du Lycée Paul Eluard de Saint-Denis
« V.O.S.T. »
Direction : Sarah Murcia
Fake Hope, CP 9 et No Name jouent leur version sous-titrée des tubes de Police, Black
Sabbath ou Britney Spears.
Vendredi 19 avril à 20h30
Nouveau Théâtre de Montreuil
Carte Blanche
Direction : DJ Grazzhoppa et DJ Yzerbeat
En lever du rideau des jeunes danseurs de hip hop de la ville.
Mardi 23 avril à 20h30 tarif B
Espace 93 de Clichy-sous-Bois
Performances rap, danse et graff autour des 7 péchés capitaux en lever de rideau.
Ateliers rap dirigés par Abraham Diallo, danse par Amélie Desvignes et graff par Kolorz,
Kongo et Gilbert du collectif MAC
Avec les élèves des collèges Robert Doisneau et Louise Michel de Clichy-sous-Bois
Et freestyle des danseurs du centre social intercommunal de la Dhuys sur Gunz N’ Roce
Ateliers danse dirigés par Gounedi Traoré et Rocé
Samedi 25 avril 20h30 3 €, La Dynamo
« Lycéens à la Dynamo »
Les jeunes font du son à La Dynamo !
Fake Hope, CP9, et Namless du lycée Paul Eluard de Saint-Denis jouent V.O.S.T.
Direction Sarah Murcia
Nice to meet you du CRD de Pantin Direction Olivier Lété et Claude Whipple
Atelier musique du lycée Boulloche de Livry-Gargan Direction Ségolène Tellier -
Composition : Soweto Kinch
Avec le soutien d’Arcadi
Ateliers de pratique et de découverte
Mercredi 10 avril à 14h30
Médiathèque du centre culturel Joseph Kessel - Villepinte
« Polyrythmies cubaines »
Direction : Marianne Feder en présence de l’Afro Cuban All Stars de Juan de Marcos
Les élèves des collèges Françoise Dolto et Camille Claudel ouvrent les portes de leur
atelier de chant et rythmes latino-américains
Projet éditorial
Jazz news : numéro de mai 2013
A découvrir dans le numéro de juin du magazine Jazz News, les interview et reportages
photo des musiciens du festival réalisés par les élèves du lycée Louise Michel de Bobigny
Ateliers journalistiques dirigés par Mathieu Duran et reportages photographiques dirigés
par Eric Garault
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Les partenaires des actions musicales
AUBERVILLIERS association Aubervacances Loisirs, maisons de l’enfance
Tony Lainé et Anne Sylvestre, OMJA ; BOBIGNY collèges Pierre Sémard et
République, Canal 93, conservatoire Jean Wiener, lycée Louise Michel ;
CLICHY-SOUS-BOIS collèges Robert Doisneau et Louise Michel, Espace 93,
centre social intercommunal de La Dhuys ; EPINAY-SUR-SEINE Maison du
Théâtre et de la Danse, le Pôle Musical d’Orgemont, association Arcana ;
GONESSE collège François Truffaut ; LE BLANC-MESNIL conservatoire Erik
Satie ; LA COURNEUVE collège Jean Vilar ; MONTREUIL Nouveau Théâtre
de Montreuil, association La Pêche, service municipal de la jeunesse ;
PANTIN collège Jean Lolive, école élémentaire Jean Jaurès, Conservatoire
à rayonnement départemental, Ciné 104, association Musik A Venir ;
PIERREFITTE-SUR-SEINE conservatoire, collège Gustave Courbet, centre social
et culturel Ambroise-Croizat et centre social et culturel Maroc-Châtenay-Poètes
; SAINT-DENIS lycée Paul Eluard ; SAINT-OUEN conservatoire, Mission
Générale d’Insertion – Education nationale ; STAINS conservatoire, service
municipal de la jeunesse, Maison du Temps Libre ; TREMBLAY-EN-FRANCE
collège Ronsard, conservatoire ; VILLEPINTE collèges Françoise Dolto et
Camille Claudel ; association Kosmopolite de Bagnolet ; Lycée Boulloche
de Livry-Gargan ; Magazine Jazz News
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MERCREDI 3 AVRIL, 20H15
Ciné 104, Pantin
Musique & Cinéma
Autour des concerts
Cinéma
Plein tarif 6,50 € / tarif réduit 5 € / Abonnés 4,5 €
COME BACK, AFRICA
Film de Lionel Rogosin. Etats-Unis. 1h35. VOST / 1959
Avec Miriam Makeba, Vinah Makeba, Zachria Makeba, Molly Parkin
Considéré comme l’œuvre phare de Lionel Rogosin, Come Back, Africa
est un témoignage unique sur la réalité sud-africaine pendant l’apartheid.
Filmées en cachette pour éviter la censure, ces scènes sont volées à la rue, aux
bars clandestins de la communauté noire et mettent en scène gens du peuple,
ouvriers, intellectuels radicaux et artistes noirs – comme la chanteuse Miriam
Makeba. Lionel Rogosin livre le seul récit filmé de l’époque qui porte la voix
des opprimés.
« D’après moi, ce type est le plus grand documentariste de tous les temps »
John Cassavetes.
En présence de l’équipe artistique de Big Time !
Soirée organisée en partenariat avec le Ciné 104.
Ciné 104
104 av. Jean Lolive, 93500 Pantin
M° Eglise de Pantin (ligne 5)
www.cine104.com
Tarif réduit : -13 ans, carte d’étudiant, carte lycéen, retraité (60 ans), famille nombreuse,
abonnés du réseau Cinémas 93, demandeurs d’emploi.
Tarif abonné : abonnés du Ciné 104 et abonnés Banlieues Bleues
44

Informations pratiques
Tarifs
ABONNEMENTS BANLIEUES BLEUES 2013
Abonnement PASS FESTIVAL
Le PASS FESTIVAL : « L’esprit de découverte » - Tarif 30€.
Cette formule vous donne droit à :
•3 concerts à choisir impérativement lors de l’achat du PASS Festival
parmi les 10 propositions suivantes :
7 /04 - BIG TIME !
8 /04 - ‘’CABARAL’’SURNATURAL ORCHESTRA invite L’IMMEDIAT de CAMILLE BOITEL
11/04 - PAOLO ANGELI SOLO + VINCENT PEIRANI ‘’THRILL BOX’’ INVITE MICHEL PORTAL
12/04 - JUAN DE MARCOS AFRO-CUBAN ALL STARS
12/04 - DEAD COMBO + SYLVAIN RIFFLET - JON IRABAGON « PERPETUAL MOTION, A
CELEBRATION OF MOONDOG »
14/04 - AZIZ SAHMAOUI & NIÑO JOSELE
15/04 - BALONI + CHES SMITH & THESE ARCHES
20/04 - BALLAKE SISSOKO « AT PEACE » +TOUMANI DIABATE & SYMMETRIC ORCHESTRA
23/04 - SOWETO KINCH ‘’THE LEGEND OF MIKE SMITH’’ + ROCÉ ‘’GUNZ’N ROCÉ’’
24/04 - MERIDIAN BROTHERS + uKanDanz
• Ce pass est nominatif, disponible en ligne avec retrait du Pass et des billets le soir du
premier concert.
Ses Avantages :
•Tarif préférentiel [TR 1] sur tous les autres concerts du 30ème festival
•Recevez les programmes du Festival et de La Dynamo de Banlieues Bleues
•Profitez des réductions chez certains partenaires : MC 93, Bobigny www.mc93.com / Saison
culturelle de la ville de Pantin / L’Odéon Scène J-Roger Caussimon, Tremblay-en- France www.
scene-jean-roger-caussimon.com /Concerts Jazz et Musique du monde de la Cité de la Musique,
Paris www.citedelamusique.fr / Festival Jazz à la Villette / Festival d’Ile de France
1 CD collector offert !
Soyez l’un des premiers à sélectionner vos 3 concerts labellisés PASS pour le festival.
Banlieues Bleues vous offre un CD exclusif de 12 titres réalisé par le magazine Vibrations.
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Informations pratiques
Tarifs (2)
Tarifs Hors frais de location revendeurs
Tarifs Tarif plein Tarif réduit 1 Tarif réduit 2
A 20 € 18 € 16 €
B 16 € 14 € 12 €
C 12 € 10 € 8 €
TR1 Tarif Réduit 1* :
Pass Dynamo & Pass Festival, -de 26 ans, + de 60 ans, groupe de 10 personnes et plus, CE, Carte
CEZAM, abonnés du Festival d’Ile-de-France, adhérents FNAC [achat à la Fnac uniquement]
TR2 Tarif réduit 2* :
- de 18 ans, étudiants, demandeurs d’emploi et RSA
* sur présentation d’un justificatif
Tarifs spéciaux
11/04 Paris, Le CENTQUATRE
18/04 Pantin, La Dynamo
19/04 Montreuil, Le Nouveau Théâtre de Montreuil – CDN
56

Attention aucune place n’est réservée sans règlement
Les billets ne sont ni repris ni échangés. Tout achat est ferme et définitif
Par téléphone
01 49 22 10 10
Du lundi au vendredi de 10h à 13h et de 14h à 18h
Les samedis de 13h à 17h pendant le festival.
Paiement par carte bancaire, débit immédiat
Par courrier
Banlieues Bleues, 9 rue Gabrielle Josserand 93500 Pantin
Règlement par chèque libellé à l’ordre de Banlieues Bleues, joindre une enveloppe timbrée
à vos noms et adresse + photocopie de justificatif pour les tarifs réduits (demande à effec-
tuer au moins 10 jours avant le premier concert choisi, billets adressés par retour de courrier
ou mis à disposition le soir du concert)
Par Internet
www.banlieuesbleues.org
Accès à l’ensemble de la programmation, achat des billets en ligne (CB)
Par courriel
bb@banlieuesbleues.org
Transmettez vos coordonnées téléphoniques afin que nous puissions vous contacter rapidement.
A la Dynamo
Par chèque, espèces ou CB, du lundi au vendredi de 14h à 18h et pendant le festival le samedi
de 13h à 17h.
Sur place les soirs de concerts en fonction des places disponibles, ouverture de la billetterie
à 19h45 [paiement CB accepté].
Le Festival accepte
Informations pratiques
Comment Réserver
Les Chèques Culture (CE), la carte culture d’Aubervilliers selon les soirées, réservation 01 48 39 52
57

Points de vente
Frais de location revendeurs
• Location Fnac, Carrefour, Géant et Magasins U 0 892 68 36 22 (0,34€/min) www.fnac.
com
Adhérents Fnac, bénéficiez d’un tarif préférentiel.
Avec la Fnac, gagnez du temps, imprimez vos billets à domicile.
• theatreonline.com 0820 811 111 (0,12€/min)
• digitick.com 0892 700 840 (0,34€/min)
• billetreduc.com 0892 43 00 05 (0,34€/min)
Les offices du tourisme
• Montreuil 01 41 58 14 09
• Enghien-Les-Bains 01 34 12 41 15
• Saint-Denis, Plaine Commune 01 55 87 08 70
----------------------------------------------------------------
Hors frais revendeurs
• Crous de Paris 16, rue de l’Abbaye - Paris 6e 01 40 51 37 12 / 37 05 (tarif préférentiel sur pré-
sentation de la carte d’étudiant)
Informations pratiques
Comment Réserver (2)
• Librairie Folies d’Encre Aulnay-sous-Bois 01 48 66 12 85
• Librairie Les Mots Passants Aubervilliers 01 48 34 58 12
• Office du tourisme Bobigny 01 48 30 83 29
Et dans toutes les villes de Banlieues Bleues
58

Informations pratiques
Adresses des salles
AUBERVILLIERS
Espace Fraternité, 10-12 rue de la Gare
BOBIGNY
Salle Pablo Neruda, 31 avenue du Président Salvador Allende
MC93, 1 Boulevard Lénine
CLICHY- SOUS- BOIS
Espace 93 Victor-Hugo, 3 Place de L’orangerie
EPINAY-SUR-SEINE
Espace Lumière, avenue De Lattre De Tassigny
GONESSE
Salle des Fêtes Jacques Brel, 5 rue du Cdt Maurice Fourneau
LA COURNEUVE
Centre Culturel Jean-Houdremont, 11 Avenue du Général Leclerc
LE BLANC-MESNIL
Le Forum - Salle Barbara, 1-5 Place de la Libération
Le Deux Pièces Cuisine, 42 avenue Paul-Vaillant Couturier
MONTREUIL
Nouveau Théâtre de Montreuil-CDN, 10 place Jean Jaurès
PANTIN
La Dynamo de Banlieues Bleues, 9 Rue Gabrielle Josserand
Salle Jacques Brel, 42 avenue Edouard Vaillant
PARIS
Le 104, 104 rue d’Aubervilliers
PIERREFITTE-SUR- SEINE
Maison du Peuple, 12 boulevard Pasteur
SAINT-OUEN
Espace 1789, 2-4 rue Alexandre-Bachelet
STAINS
Ecole de Musique de Stains, rue Roger Salengro
TREMBLAY-EN-FRANCE
Scène Jean-Roger-Caussimon - L’Odéon, 1 place du Bicentenaire de la
Révolution Française
VILLEPINTE
Les Espaces V - Roger Lefort, avenue Jean Fourgeau
59

BANLIEUES BLEUES
9, rue Gabriel Josserand 93500 Pantin
tél. 01 49 22 10 10, fax 01 49 22 10 11
www. banlieuesbleues.org
Association régie par la loi de 1901
Direction : Xavier Lemettre
Secrétariat général : Sandra Marschutz
Administrateur conseil : Christophe Dassé
Assistante administrative : Claire Magnier
Comptabilité : Ahmed Tamma
Production
Chargés de production : Marie Persuy, Antoine Cochain
Attaché de production : Flavie Deconinck
Stagiaire-assistante : Laurine Blanchard
Actions musicales et relations au public
Responsable : Stéphanie Touré
Chargée de projets : Christel Deslis
Chargée des relations publiques : Hélène Vigny
Stagiaire-assistante : Virginie Marchand
Communication
Directrice de la communication : Cécile Niasse
Attaché de presse : Marc Chonier
Hôtesse d’accueil : Chodette Diomande
Responsable billetterie festival : Stéphanie Fizet
Assistante billetterie festival : Clémentine Vottero
Stagiaire-assistant : Sofiane Kazi
Technique 30ème Festival
Directeur technique : Pierre-François Brodin
Régisseur général : Thomas Garel
Régisseur plateau : Christophe Laure
Régisseurs son : Olivier Gascoin, Olivier Mazarguil, assistés de Aymeric
Chauvière, Antoine Secondino, Philippe Busseneau, Jérémie Kokot, Magalie
Rorato, Solène Stéphany
Régisseur lumières : Luc Varnier, assisté de Philippe Audibert
Logistique : Juliette Barat, Pascal Letenneur, Matthieu Guy, Christophe Ylla-
Somers, Diego Maraboli, Rodolphe Collonge
Technique Actions musicales festival
Régisseur général : Bertrand Saint-Aubin
Régisseur : Laurent Doudous
Régisseur son : William Lopez, Vincent Mallet
Technique La Dynamo
Direction technique : Hamid Kolli
Régisseur son : William Lopez, Yannick Cayuela
Régisseurs lumières : Axel Guy
Graphisme : BelleVille
Image du Festival 2013 : Blutch
Textes : Jacques Denis, Mathieu Durand et Xavier Lemettre

DES
CONCERTS
DE 8
À 20€
VEN 5/04_SAINT-OUEN
CARLO
GESUALDO -
MADRIGALS FOR
FIVE GUITARS
/France, États-Unis, Pologne• création
+ EGBERTO
GISMONTI SOLO
/Brésil
SAM 6/04_AUBERVILLIERS
ORLANDO
JULIUS & THE
HELIOCENTRICS
/Nigéria, Grande-Bretagne• création
+ ZAM ROCK FEAT.
RIKKI ILILONGA,
JAGARI CHANDA,
KARL HECTOR
& THE MALCOUNS
/Zambie, Allemagne
DIM 7/04_PANTIN
BRAKA,
ELEPHANTS,
LITTLE GIANTS :
BIG TIME !
/France, Afrique du Sud• création
LUN 8/04_PANTIN
CABARAL
SURNATURAL
ORCHESTRA INVITE
L’IMMÉDIAT DE
CAMILLE BOITEL
/France
MAR 9/04_PANTIN
SURNATURAL
ORCHESTRA
+ MAGNETIC
ENSEMBLE /France
JEU 11/04
PARIS, LE CENQUATRE
ABRAHAM INC.
FEAT. DAVID
KRAKAUER,
FRED WESLEY
AND SOCALLED
/États-Unis, Canada
JEU 11/04_LA COURNEUVE
PAOLO ANGELI
SOLO /Italie
+ VINCENT
PEIRANI
THRILL BOX INVITE
MICHEL PORTAL
/France, Allemagne• création
VEN 12/04_VILLEPINTE
JUAN DE MARCOS
AFRO-CUBAN
ALL STARS /Cuba
VEN 12/04_BOBIGNY
DEAD COMBO
/Portugal
+SYLVAIN RIFFLET
JON IRABAGON
PERPETUAL
MOTION,
A CELEBRATION
OF MOONDOG
/France, États-Unis• création
SAM 13/04
ÉPINAY-SUR-SEINE
LIZZ WRIGHT/États-Unis
+ MESHELL
N’DEGEOCELLO
POUR UNE ÂME
SOUVERAINE -
A DEDICATION
TO NINA SIMONE
/États-Unis• inédit
DIM 14/04_PIERREFITTE
AZIZ SAHMAOUI
& NIÑO JOSELE
/France, Espagne, Sénégal• création
LUN 15/04_PANTIN
CLEAN FEED
@ LA DYNAMO
BALONI
/Belgique, France, Allemagne
+ CHES SMITH
& THESE ARCHES
/États-Unis• inédit
MAR 16/04
LE BLANC-MESNIL
LIVIO MINAFRA
SOLO /Italie
+ VINICIO
CAPOSSELA
REBETIKO
GYMNASTAS /Italie,
Grèce
MER 17/04
TREMBLAY-EN-FRANCE
BIRÉLI LAGRÈNE
QUARTET /France
JEU 18/04_PANTIN
TAKE FIVE
EUROPE 2013
/France, Pays-Bas, Pologne, Royaume-
Uni, Norvège, Argentine• inédit
+ THE RICH
TAILORS
PARALLELS
/France, Royaume-Uni• création
VEN 19/04_MONTREUIL
DJ GRAZZHOPPA’S
DJ BIGBAND
INVITE MARIE
DAULNE
& MIKE LADD
/Belgique, France, États-Unis• création
SAM 20/04_GONESSE
BALLAKÉ SISSOKO
AT PEACE /Mali, France
+ TOUMANI
DIABATÉ
& SYMMETRIC
ORCHESTRA /Mali
LUN 22/04_PANTIN
DANIEL HUMAIR
QUARTET NEW
REUNION /France
MAR 23/04
CLICHY-SOUS-BOIS
ROCÉ
GUNZ’N ROCÉ /France
+ SOWETO KINCH
THE LEGEND
OF MIKE SMITH
/Grande-Bretagne• création
MAR 23/04_STAINS
KAMILYA JUBRAN
& SARAH MURCIA
NHAOUL /France, Palestine
MER 24/04
LE BLANC-MESNIL
MERIDIAN
BROTHERS
/Colombie• inédit
+uKanDanZ
/France, Éthiopie
JEU 25/04_SAINT-OUEN
INTERZONE
EXTENDED
/France, Liban, Syrie, Grèce• création
+ YOM LE SILENCE
DE L’EXODE /France
VEN 26/04_BOBIGNY
KAMILYA JUBRAN
& SARAH MURCIA
DUO /France, Palestine
+ MARCEL, RAMI
& BACHAR
KHALIFÉ /Liban
HAPPY 5-26 AVRIL2013
BANLIEUES
BLEUES!
30 e festival
JAZZ EN SEINE-SAINT-DENIS