histoire - Consistoire de Paris

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14.07.2013 Views

LA VIE DE L’ACIP Réunion de travail avec les préfets de Paris et de la région parisienne Le président du Consistoire de Paris, Joël Mergui, entouré des membres de son bureau ainsi que du grand rabbin de Paris M. David Messas ont reçu le vendredi 30 novembre pour une réunion de travail et d'échanges, le préfet de police de Paris accompagné des préfets des départements de la région Ile de France. Cette rencontre entre dans le cadre de celles que le Consistoire de Paris organise régulièrement avec les représentants des pouvoirs publics. Dans la brève allocution qu'il a prononcée à cette occasion, le président du Consistoire a tenu à remercier les forces de police, devant une centaine de leurs représentants, pour leur travail mené au quotidien dans la surveillance et la protection des lieux de culte de la communanuté juive. Il a insisté sur le fait que la vigilance des policiers et des CRS - notamment lors des fêtes de Tichri - était digne d'éloges. Par ailleurs, le président Mergui a tenu à dire que ces réunions étaient d'une très grande utilité pour les uns et les autres. " Nous voulons, a-t-il dit, vous faire connaître les préoccupations, les soucis et les problématiques qui VERBATIM JOSÉ SOCRATES. Premier ministre portugais : "Plus l'Europe regardera vers le Proche Orient et l'Afrique du Nord, plus il y aura de chances pour la paix ". ERIC ZEMMOUR. Journaliste et essayiste : "Les enfants juifs sont interdits d'école publique dans nombre de banlieues et sont contraints de se replier sur les écoles confessionnelles". CLAUDE IMBERT. Editorialiste au Point : " Le Nuremberg du communisme n'existe pas " 22 INFORMATION JUIVE Octobre 2007 sont les nôtres ". Au cours de la réunion, de nombreux sujets concrets relatifs à la vie quottidienne des membres de la communanuté juive en ont été abordés. On citera notamment l'ouverture le dimanche de permanences dans les préfectures en liaison avec le Consistoire pour traiter les cas des décès, la nouriture cacher dans les hôpitaux, les systèmes d'entrées de certains immeubles le Chabbat, ou la mise aux normes de sécurité des synagogues et des lieux de culte. Le préfet de police de Paris et ses collègues de la région de parisienne ont suc- ALAIN FINKIELKRAUT. Philosophe : " La culture s'éclipse de la société de la connaissance où nous entrons joyeusement " BRAD PITT. Comédien : "La tragédie, pour moi, c'est de se voir piégé à un carrefour parce qu'on est incapable de choisir son propre chemin ". EHOUD OLMERT. Premier ministre d'Israël : " Nous avons établi, Mahmoud Abbas et moi, une forme de confiance personnelle, une volonté mutuelle d'écouter les critiques, les griefs, les soupçons et les besoins que chaque partie a accumulés en Les préfets réunis au Consistoire cessivement pris la parole pour mettre l'accent sur l'intérêt de telles réunions entre le Consistoire et les autorités de l'Etat destinées à reflechir et à travailler ensemble sur nombre de des sujets de préoccupation de la communanuté juive. Avec le directeur du SPCJ, les uns et les autres ont fait le point des actes d'antisémitisme constatés dans les villes dont ils ont la charge. La réunion s'est achevée par un cocktaildéjeuner auquel ont été invités nombre de commissaires de police et de fonctionnaires. tant que nation depuis des générations " BAR REFAELI. Top-modèle israélien : " Pourquoi mourir pour son pays ? C'est quand même mieux de vivre à New York, non ? " (L'amie de Léonardo Di Caprio a décidé de se soustraire à ses obligations militaires en Israël) FRANZ- OLIVIER GIESBERT. Journaliste. Ecrivain : " La presse, comme l'étourneau, aime aller d'un arbre à l'autre ". MOUAMMAR KADDAFI. Chef de l'Etat libyen : " Le système démocratique à l'occidentale est une imposture, une falsification "

UN ENTRETIEN AVEC LE GRAND RABBIN GUGENHEIM* Le difficile parcours de la conversion Nombre de nos lecteurs se posent la question des délais nécessaires pour une conversion. Ils s'interrogent également sur les conditions exigées par les responsables du service des conversions au Consistoire de Paris pour déclarer valable une conversion. Nous avons posé ces questions au grand rabbin Michel Gugenheim, directeur du Séminaire israélite de France. IJ : On entend souvent dire que les rabbins sont intransigeants à propos des demandes de conversion au judaïsme. Qu'en est-il en vérité ? Michel Guegenheim : En vérité, les rabbins ne font que suivre ce que leur dicte leur conscience et ce que la loi juive leur impose. Chacun peut comprendre qu'en la matière la responsabilité du rabbin est considérable. En effet, il n'a pas droit à l'erreur. Le risque qu'il court, s'il se trompe, c'est de déclarer valide une conversion qui ne l'est pas aux yeux de la Halakha ( ce qui signifie que quelqu'un qui n'est pas juif va se considérer comme juif avec toutes les conséquences que cela peut entraîner).L'autre implication est que, même si la conversion reste valable aux yeux de la Halakha, elle peut être dommageable pour l'individu lui-même comme pour la communauté. Il faut se rappeler en effet que l'individu non-juif - s'il accomplit les sept commandements donnés aux enfants de Noé et que l'on appelle les lois noachides - a droit au monde futur. En revanche, s'il devient juif et qu'il ne pratique pas les commandements, cela constitue pour lui un échec et le rabbin y a sa part de responsabilité. IJ : Que la précipitation ne soit pas de mise en cette matière, on le comprend aisément mais pourquoi le processus de la conversion estil si long ? Ne pourrait-on pas le réduire ? M.G : Ce processus est le résultat de la procédure elle-même. LA VIE DE L’ACIP Le Choulhane Aroukh exige qu'une première enquête soit faite sur le candidat à la conversion. De plus on doit procéder à trois tentatives de dissuasion. Quand on adapte cela aux circonstances d'aujourd'hui, on se rend compte qu'on a besoin de temps quand ce ne serait que pour tester la validité et la sincérité de l'engagement. Le facteur temps est à cet égard important :on a en effet observé qu'au bout d'un certain temps, des candidats se découragent. IJ : Quels sont les critères retenus par le judaïsme pour permettre à un non- juif l'accès à la judéité ? M.G : Il y a deux niveaux .Le premier est souhaité : le judaïsme place la barre un peu haut si l'on ose dire puisqu'il exige un engagement totalement désintéressé. Il faut que l'initiative de la conversion ne soit le résultat d'aucun intérêt qu'il soit matériel, affectif ou social. Sans quoi la demande est disqualifiée. L'autre niveau, qui est rédhibitoire, concerne la pratique juive. Cela fait partie des conditions de l'acceptation de la candidature. Il faut que le candidat accepte de pratiquer les commandements du judaïsme. IJ : Combien de candidats à la conversion y a-t-il chaque année au Consistoire et quelle est la proportion que vous acceptez ? M.G : Le Consistoire reçoit environ 2.000 lettres de candidature chaque année. A la suite de quoi 300 dossiers sont ouverts par les services spécialisés, sous la présidence de Monsieur le rabbin Meyer Malka, qui accomplit là un travail considérable et à qui je tiens à rendre un vibrant hommage Le Beth Din de Paris procède à environ 200 conversions par an. Un niveau spirituel extrême LE GRAND RABBIN MICHEL GUGENHEIM Rappelons que dans le livre qu'il vient d'éditer sous le titre " Et tu marcheras dans Ses voies " (Association S. et O. Lévy) - un splendide ouvrage que nous présenterons prochainement à nos lecteurs - le grand rabbin Michel Gugenheim consacre un chapitre à ce qu'il appelle " le difficile parcours de la conversion ".Il y écrit notamment : " La position de principe du Droit rabbinique est de récuser toute candidature inspirée par la recherche d'un quelconque avantage personnel. D'emblée se dessine ainsi l'approche juive en la matière : si le judaïsme jette un regard très positif sur l'acte de conversion, ce n'est qu'à condition qu'il soit l'expression d'un engagement de très haute qualité, d'un niveau spirituel extrême " INFORMATION JUIVE Novembre 2007 23

UN ENTRETIEN AVEC LE GRAND RABBIN GUGENHEIM*<br />

Le difficile parcours<br />

<strong>de</strong> la conversion<br />

Nombre <strong>de</strong> nos lecteurs se posent la question <strong>de</strong>s délais nécessaires<br />

pour une conversion. Ils s'interrogent également sur les conditions<br />

exigées par les responsables du service <strong>de</strong>s conversions au<br />

<strong>Consistoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Paris</strong> pour déclarer valable une conversion.<br />

Nous avons posé ces questions au grand rabbin Michel Gugenheim,<br />

directeur du Séminaire israélite <strong>de</strong> France.<br />

IJ : On entend souvent dire que les rabbins sont intransigeants<br />

à propos <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> conversion au judaïsme. Qu'en est-il en<br />

vérité ?<br />

Michel Guegenheim : En vérité, les rabbins ne font que suivre<br />

ce que leur dicte leur conscience et ce que la loi juive leur<br />

impose. Chacun peut comprendre qu'en la matière la responsabilité<br />

du rabbin est considérable. En effet, il n'a pas droit à<br />

l'erreur. Le risque qu'il court, s'il se trompe, c'est <strong>de</strong> déclarer<br />

vali<strong>de</strong> une conversion qui ne l'est pas aux yeux <strong>de</strong> la Halakha<br />

( ce qui signifie que quelqu'un qui n'est pas juif va se considérer<br />

comme juif avec toutes les conséquences que cela peut<br />

entraîner).L'autre implication est que, même si la conversion<br />

reste valable aux yeux <strong>de</strong> la Halakha, elle peut être dommageable<br />

pour l'individu lui-même comme pour la communauté.<br />

Il faut se rappeler en effet que l'individu non-juif - s'il accomplit<br />

les sept comman<strong>de</strong>ments donnés aux enfants <strong>de</strong> Noé et que<br />

l'on appelle les lois noachi<strong>de</strong>s - a droit au mon<strong>de</strong> futur. En revanche,<br />

s'il <strong>de</strong>vient juif et qu'il ne pratique pas les comman<strong>de</strong>ments,<br />

cela constitue pour lui un échec et le rabbin y a sa part <strong>de</strong> responsabilité.<br />

IJ : Que la précipitation ne soit pas <strong>de</strong> mise en cette matière, on le<br />

comprend aisément mais pourquoi le processus <strong>de</strong> la conversion estil<br />

si long ? Ne pourrait-on pas le réduire ?<br />

M.G : Ce processus est le résultat <strong>de</strong> la procédure elle-même.<br />

LA VIE DE L’ACIP<br />

Le Choulhane Aroukh exige qu'une première enquête soit faite<br />

sur le candidat à la conversion. De plus on doit procé<strong>de</strong>r à trois<br />

tentatives <strong>de</strong> dissuasion. Quand on adapte cela aux<br />

circonstances d'aujourd'hui, on se rend compte qu'on a besoin<br />

<strong>de</strong> temps quand ce ne serait que pour tester la validité et la<br />

sincérité <strong>de</strong> l'engagement. Le facteur temps est à cet égard<br />

important :on a en effet observé qu'au bout d'un certain temps,<br />

<strong>de</strong>s candidats se découragent.<br />

IJ : Quels sont les critères retenus par le judaïsme pour permettre à<br />

un non- juif l'accès à la judéité ?<br />

M.G : Il y a <strong>de</strong>ux niveaux .Le premier est souhaité : le<br />

judaïsme place la barre un peu haut si l'on ose dire puisqu'il<br />

exige un engagement totalement désintéressé. Il faut que<br />

l'initiative <strong>de</strong> la conversion ne soit le résultat d'aucun intérêt<br />

qu'il soit matériel, affectif ou social. Sans quoi la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> est<br />

disqualifiée.<br />

L'autre niveau, qui est rédhibitoire, concerne la pratique juive.<br />

Cela fait partie <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> l'acceptation <strong>de</strong> la candidature.<br />

Il faut que le candidat accepte <strong>de</strong> pratiquer les comman<strong>de</strong>ments<br />

du judaïsme.<br />

IJ : Combien <strong>de</strong> candidats à la conversion y a-t-il chaque année au<br />

<strong>Consistoire</strong> et quelle est la proportion que vous acceptez ?<br />

M.G : Le <strong>Consistoire</strong> reçoit environ 2.000 lettres <strong>de</strong><br />

candidature chaque année. A la suite <strong>de</strong> quoi 300 dossiers sont<br />

ouverts par les services spécialisés, sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong><br />

Monsieur le rabbin Meyer Malka, qui accomplit là un travail<br />

considérable et à qui je tiens à rendre un vibrant hommage Le<br />

Beth Din <strong>de</strong> <strong>Paris</strong> procè<strong>de</strong> à environ 200 conversions par an.<br />

Un niveau spirituel extrême<br />

LE GRAND RABBIN<br />

MICHEL GUGENHEIM<br />

Rappelons que dans le livre qu'il vient d'éditer sous le titre "<br />

Et tu marcheras dans Ses voies " (Association S. et O. Lévy) -<br />

un splendi<strong>de</strong> ouvrage que nous présenterons prochainement<br />

à nos lecteurs - le grand rabbin Michel Gugenheim consacre<br />

un chapitre à ce qu'il appelle " le difficile parcours <strong>de</strong> la conversion<br />

".Il y écrit notamment : " La position <strong>de</strong> principe du Droit<br />

rabbinique est <strong>de</strong> récuser toute candidature inspirée par la<br />

recherche d'un quelconque avantage personnel. D'emblée se<br />

<strong>de</strong>ssine ainsi l'approche juive en la matière : si le judaïsme<br />

jette un regard très positif sur l'acte <strong>de</strong> conversion, ce n'est<br />

qu'à condition qu'il soit l'expression d'un engagement <strong>de</strong> très<br />

haute qualité, d'un niveau spirituel extrême "<br />

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