Conception graphique : Studio Les Artsbaletes - Journal Factotum
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JUIN 2011 /// N°160<br />
AFRIQUE<br />
Quand la femme s’éveillera ...<br />
LE COIN<br />
À MA MÉMÉ<br />
Brassage des générations<br />
ECRITS<br />
et chuchotements<br />
COUP DE POING<br />
Jean Ortiz se livre<br />
PORTRAIT<br />
Gracianne Hastoy<br />
PORTFOLIO<br />
Ronie Fées & Monsieur Terez<br />
1
L’été au<br />
Château de Morlanne<br />
<strong>Les</strong> temps forts :<br />
Samedi 2 juillet 20h<br />
Concert : June & Lula<br />
1ère partie : Martin<br />
Folk / country / blues<br />
Le folk reste une valeur sûre,<br />
surtout lorsqu’il est porté par des<br />
voix qui se révèlent autant en studio<br />
que sur scène. Ce duo de filles<br />
fait mouche partout où il passe,<br />
réinventant un genre qui se renouvelle sans cesse.<br />
Un spectacle tout en poésie et en harmonie.<br />
www.myspace.com/juneetlula<br />
En première partie, Martin, un jeune Palois de 29 ans, vous<br />
fera voyager dans le temps, de JJ Cale à Bob Dylan en passant<br />
par Stevie Wonder ou encore Mark Knopfler. Martin, ou l’art de<br />
revisiter les standarts…<br />
8 – 10 euros et gratuit – 12 ans<br />
www.myspace.com/martin.gresy<br />
Samedi 16 juillet 21h<br />
Concert : Juan Carmona Septet<br />
Guitarra flamenca - Spectacle flamenco<br />
Une nomination aux Latin Grammy<br />
Awards 2010 catégorie « Meilleur Album<br />
Flamenco de l’année, ça vous parle ?<br />
Juan Carmona est considéré comme<br />
l’un des guitaristes les plus créatifs de la<br />
nouvelle génération flamenca. Le spectacle présenté à Morlanne<br />
alliera la musique et la danse, entre atmosphères ibériques,<br />
hexagonales et orientales.<br />
12 – 15 euros et gratuit – de 12 ans<br />
www.juancarmona.com<br />
Dimanche 17 juillet 18h<br />
Théâtre : Merlin l’Enchanteur<br />
Cie du Baluchon - Tout public<br />
Ce grand classique attendait depuis longtemps une mise en<br />
scène en plein air. C’est désormais chose faite avec la Compagnie<br />
du Baluchon qui nous fait revivre les aventures magiques et<br />
féeriques d’Arthur avec Merlin, avec les chevaliers de la table<br />
ronde et d’autres personnages à découvrir.<br />
Un atelier gratuit l’après–midi de la représentation propose à de<br />
jeunes volontaires de jouer le soir – même dans le spectacle.<br />
Atelier sur inscription : 05 59 04 84 87 – places limitées<br />
à partir de 8 ans<br />
Enfants : 6 euros (gratuit pour les adultes accompagnants)<br />
Dimanche 7 août 22h<br />
Feu d’artifice<br />
Et encore ...<br />
Vendredi 1er juillet 21h<br />
Théâtre : « La mastication des morts »,<br />
de Patrick Kermann<br />
Mise en scène : Christine Serres<br />
Cie Smart Comédie<br />
Dans un cimetière, des morts se mettent à revivre<br />
leur vie de manière très intense…<br />
Drôle et émouvant à la fois<br />
5 et 10 euros<br />
du 5 au 8 août<br />
Fêtes de Morlanne<br />
Renseignements<br />
Communauté de communes du canton d’Arzacq Place de la république 64410 ARZACQ<br />
Tel : 05 59 04 84 87 Mail : contact@cc-arzacq.fr / Site internet : www.cc-arzacq.fr<br />
Billetterie concerts : réseau fnac, carrefour, auchan, cultura,<br />
leclerc, intermaché, magasins U<br />
www.ticketnet.fr - www.francebillet.com<br />
<strong>Les</strong> 3 et 4 septembre<br />
Concours de peinture et de sculpture<br />
« Peindre Morlanne »<br />
<strong>Les</strong> 17 et 18 septembre<br />
Journées du patrimoine<br />
Le samedi 17, nocturne :<br />
Visite du village et du château<br />
Le dimanche 18 :<br />
Spectacle de cape et d’épée<br />
<strong>Les</strong> expositions<br />
Jusqu’au 17 juillet,<br />
Expo photo d’Emilie Masson<br />
Du 18 juillet au 20 août,<br />
Photos et sculptures de René Lecornu et<br />
François Champouillon<br />
Du 21 août au 2 septembre,<br />
Peintures de Maryl et Françoise Gosset<br />
Jusqu’au 31 octobre,<br />
Exposition de meubles béarnais<br />
edito• edito• edito• edito'edito<br />
REPOS !<br />
✖ "Et Dieu acheva au sixième jour ses oeuvres,<br />
qu’il avait faites, et il se reposa le septième<br />
jour de toutes ses oeuvres, qu’il avait faites."<br />
(Genèse 2.2 ~ Bible d’Alexandrie) “<br />
Ne vous tracassez pas : même si l’œuvre <strong>Factotum</strong>mienne<br />
est effectivement d’essence divine (ça vaut très cher par<br />
les temps qui courent, au prix du litre…), cette phrase est<br />
surtout essentielle pour comprendre pourquoi nous allons<br />
prendre un peu de repos bien mérité. Je vous avais promis<br />
du changement en janvier, il a commencé à produire ses<br />
effets sur le plan éditorial, d’abord, du côté <strong>graphique</strong><br />
également (l’un ne va pas sans l’autre). Ce <strong>Factotum</strong> que<br />
vous tenez là ne fait pas que noircir vos petites mains<br />
fragiles et délicates. Il tente d’apporter un éclairage<br />
particulier sur le monde avec un angle morpion, humain et<br />
pas encore désabusé sur nos semblables. Divertir en faisant<br />
réfléchir : telle pourrait être notre devise, au fond. Donc,<br />
pour en revenir à nos divins moutons, nous reprendrons<br />
le cours de nos factotummeries en septembre prochain,<br />
en kiosque, au prix modique et ridicule de 3 euros. Le<br />
temps de vous livrer en juillet un guide des festiveaux que<br />
vous pourrez retrouver dans toutes les bonnes boucheries<br />
du grand sud. Le temps aussi de nous reposer, car la<br />
saison risque d’être chargée avec les échéances qui se<br />
profilent (des naissances, des alliances et des enterrements<br />
de première classe…) que nous ne manquerons pas de<br />
vous commenter avec toute la bonne foi dont nous sommes<br />
capables…<br />
Allez, bonne fête de la musique, bonnes vacances et<br />
revenez – nous en pleine forme dès septembre. Nous, en<br />
tout cas, nous en serons !<br />
2 3<br />
Pierre de Nodrest<br />
Ah oui, une dernière avant de vous quitter : n’hésitez pas à<br />
consulter notre site www.journal-factotum.com, il vous sera<br />
précieux pour profiter des événements à venir, pour vous<br />
faire une idée précises des festivals de la région et pour<br />
bénéficier de nos petits commentaires sur l’actualité du<br />
moment. A vos mulots !<br />
FACTOTUM<br />
Directeur de publication - Redacteur en chef : Pierre de Nodrest<br />
Rédaction : Aurélie Vanario - Danièle Siegler - Jean Ortiz<br />
Fatou MBow - Christian Garrabos - Pierre de Nodrest<br />
Crédits photos : Jean-Luc Vertut - Pierre de Nodrest - Bernard Boutin<br />
Illustration couverture : Aurélie Vanario - http://souris.graph.free.fr<br />
Dessins : [davmvp] - Aurélie Vanario - Laurie Bouet<br />
<strong>Conception</strong> <strong>graphique</strong> : <strong>Studio</strong> <strong>Les</strong> <strong>Artsbaletes</strong> - www.lesartsbaletes.com<br />
Impression : Pyrénées Presse<br />
▲ FACTOTUM est une publication de Pierre de Nodrest<br />
"La Renardière", chemin du lavoir – 64160 serres-morlaas<br />
06 60 43 19 42<br />
contact@journal-factotum.com /// www.journal-factotum.com<br />
ISSN en cours
CAMÉLÉON FARCI (1 – 30 JUIN)<br />
MOUSTIQUE DÉCHAÎNÉ (1 – 31 JUILLET)<br />
s Alors tu t’es bien remis de Condom ? Attention, la Fête de<br />
la musique pourrait provoquer une rechute. Surtout quand elles<br />
t’auront entendu chanter. C’est pas léger léger, quand tu fredonnes.<br />
Ça tire plutôt du côté du « Vol du Bourdon » que de la<br />
Traviata. Alors cette année, tu écoutes, c’est tout.<br />
MÉDUSE DES OASIS (1 – 31 AOÛT)<br />
s «Je vais planter mon mec ». ça, tu l’as déjà dit le mois dernier<br />
et tu l’as pas encore fait. Parce qu’il te fait flipper, ton Blaireau<br />
de Ravel et que tu sais pas comment il va prendre la chose. Il<br />
a vraiment rien pour lui, et tu le sais. C’est pas le Messie, et il<br />
méritera même pas un Requiem quand tu t’en seras débarrassé.<br />
A part celui de Gainsbourg, peut – être. Et encore…<br />
OPOSSUM ADOURÉEN (1 – 30 SEPTEMBRE)<br />
s Rien à dire sur le côté musical à côté duquel tu passes depuis<br />
si longtemps. T’as un tel goût de chiottes que tous les sons qui<br />
sortent de chez toi, que t’appelles musique et qui ne sont que<br />
du bruit ont un effet diurétique, jusqu’à faire pleurer tous les<br />
Jardins sous la Pluie. Quoique, en ces temps de sécheresse, tu te<br />
rendrais peut-être utile, pour une fois…<br />
GUENON DÉLURÉE (1 – 31 OCTOBRE)<br />
s Alors, on a gagné, à Saint – Claude ? Joke…Plus d’entraînement,<br />
et t’as déjà retrouvé ta démarche de canard. Ou<br />
celle de ta Mère l’Oye, c’est presque pareil. Te reste plus qu’à te<br />
mettre au vert pendant la Fête de la Musique, pour pas faire rire<br />
les copines. Ressource – toi et on te retrouvera transfigurée cet<br />
été sur la plage. Réincarnée en un Cygne qui glisse sur un lac de<br />
carte postale, gracile. Et on ne verra plus que toi. « Il suffira d’un<br />
cygne… », comme il disait, JJ…<br />
Fête de la grande musique !<br />
Fête de la musique. Chaque année, c’est pareil, tu peux pas te libérer ou alors il<br />
pleut, c’est au choix. Bon, et puis toi, avoue – le, la zique, c’est pas vraiment ta tasse<br />
de thé. Et quand t’oses pousser la chansonnette, c’est « Le Bœuf sur le toit » qu’on<br />
entend plutôt que Ruggiero Raimondi. Plante – toi sur le viaduc de Millau, au moins,<br />
tu dérangeras personne !<br />
PUTOIS DESSÉCHÉ (1 – 30 NOVEMBRE)<br />
s Toi, t’es plutôt début XXème. Vu ton côté démodé. Qui les<br />
fait sourire au début mais qui lasse vite. Et c’est pas que côté<br />
vestimentaire, je t’assure. T’es daté, c’est tout. C’est dommage,<br />
car y’a eu de très belles choses à cette époque. Satie, Ravel,<br />
Debussy…Ah, Debussy, ses Jeux d’enfants, sa Mer. Y’a aussi les<br />
Arabesques, superbes, aériennes, et tout et tout. Tu devrais les<br />
faire écouter aux fans d’Eric Besson, de Brice Hortefeux ou de<br />
Claude Guéant, ça les ferait peut – être sortir de leurs idées<br />
reçues !<br />
CHARPEY À REPASSER (1 – 31 DÉCEMBRE)<br />
s Ah, la fête de la musique ! Un an que tu en rêves, juste parce<br />
que tu peux enfin te trémousser dans la rue sans que personne<br />
te remarque, pour une fois. Parce que dans le Carnaval des<br />
Animaux, toi, tu serais plutôt l’éléphant. Bon, là, je suis méchant<br />
gratuitement et c’est pas bien. Alors que t’es l’un des seuls de la<br />
bande à utiliser tes cinq sens. Même si on n’en utilise qu’un seul<br />
à ton approche. Devine lequel…<br />
THON SAVOYARD (1 – 31 JANVIER)<br />
s Je sais, t’as un faible pour La Truite repérée l’autre jour au<br />
café. Une fario virevoltante et légère, elle. A part que vous nagez<br />
pas dans les mêmes eaux. Toi, ce sont les quotas de pêche qu’on<br />
refuse de baisser qui te font flipper. Pour elle, c’est surtout les<br />
déversements intempestifs et non consentis qui craignent. Passe<br />
ton chemin ce mois – ci, te dis, sinon c’est à la fois la Jeune Fille<br />
et la Mort. Parole de Franz.<br />
GYPAÈTE GLABRE (1 – 30 FÉVRIER selon les années)<br />
s T’es pas un poète toi. Mais un concret. De ceux qui ne croient<br />
qu’en la matière et qu’à la puissance des maths. Du genre à<br />
étudier la forme du plafond pendant qu’elle te chevauche avec<br />
conviction, et à imaginer un Hyperprisme novateur en matière<br />
architectural. Elle risque de s’en lasser, à force, elle qui rêve de<br />
voyages en Italie, de Rome, de Florence, de Varèse et d’ailleurs.<br />
Méfie, la Passion selon Saint – Gypaète, ça dure pas des siècles…<br />
MOULE BAVEUSE (1 – 31 MARS)<br />
s Ç a fait bien longtemps que t’as pas joué à des Jeux Interdits.<br />
Ça m’étonne de toi. Tu te serais donc calmée ? C’est l’âge ? <strong>Les</strong><br />
hormones ? <strong>Les</strong> exams ? Le manque de choix ? J’y crois pas. Allez,<br />
juin, les bourgeons fleurissent et la sève monte aux arbres :<br />
c’est le moment de t’y remettre. Et n’oublie pas que ton horloge<br />
biologique continue à faire tic tac, elle…<br />
LOMBRIC ÉRECTILE (1 – 30 AVRIL)<br />
s T’as la Flûte enchantée, toi ? Pfff…Prétentieux, va. En plus,<br />
vois où ça peut mener, même quand on est haut placé. Et la<br />
victime, on en a parlé, les premiers jours ? On y a pensé, à<br />
son trauma à elle ? Bon, alors, je résume : elles sont pas toutes<br />
prêtes à subir tes assauts le sourire aux lèvres. Gaffe. Joues – te<br />
– la plutôt Plaisir d’amour, ça fait moins peur. Et c’est moins<br />
dangereux pour tout le monde.<br />
SARKO DES BOIS (1 – 31 MAI)<br />
s « Quelqu’un m’a dit… ». Stop. Arrête de cafter. Et puis j’ai<br />
dit qu’on causait grande musique ce mois – ci, pas musique<br />
de chambre. Certes, t’es plus malin que l’autre, là – bas, outre<br />
Atlantique. Mais méfie – toi quand même, ça pourrait t’arriver<br />
aussi de te faire débusquer comme ça, à l’heure du laitier. Prudence<br />
et humilité, donc. Mais je sais pas si t’en es capable…<br />
Un festival pas comme les autres :<br />
Emmaüs <strong>Les</strong>car, les 27 et 28 juillet<br />
Alors bien sûr, il y a une affiche prestigieuse et alléchante sur le plan<br />
musical. Il y a aussi des débats. Mais le festival Emmaüs, c’est aussi et<br />
surtout la découverte d’un lieu et d’une communauté où l’on réfléchit<br />
en même temps qu’on agit. Emmaüs <strong>Les</strong>car, c’est le bric – à brac, du<br />
mardi au vendredi de 14h à 18h et le samedi de 10h à 12h et de 14h<br />
à 18h. C’est une ferme alternative qui permet la rencontre entre les<br />
hommes, les animaux et la terre et qui montre qu’une autre agriculture<br />
est possible, c’est l’éco – construction avec la rénovation des habitats<br />
existants, la création de nouveaux habitats et l’isolation des anciens<br />
mobiles homes. Emmaüs <strong>Les</strong>car, ce sont aussi des solidarités régionales<br />
et internationales qui voient le jour régulièrement. C’est un engagement<br />
vis – à – vis de tous les exclus de la terre, que l’on retrouve notamment<br />
dans cette fresque du « Mur des Expulsés » passé de Billère<br />
à <strong>Les</strong>car par la grâce d’un préfet. C’est donc l’accueil inconditionnel<br />
des hommes qui reste le moteur de cet OVNI dans le monde associatif,<br />
atypique, révolutionnaire, à l’image de l’Abbé Pierre, fondateur du<br />
mouvement et de Germain, qui a pris le relais en Béarn.<br />
Le programme<br />
27 juillet<br />
à 10h30 : Conférence-débat<br />
«L’énergie doit-elle répondre au consumérisme ?»<br />
à 16h : Concerts (20 € la soirée ; 35 € les deux soirées)<br />
Sur la grande scène, en partenariat avec Tactikollectif : les Ogres de<br />
Barback, Emir Kusturica, Gaëtan Roussel, Susheela Raman, Volo et<br />
les Hurlements d’Léo.<br />
Sur la scène Tremplin, en partenariat avec Ampli :<br />
Le chant de la Hurlee, Spicy Marguerites, les désaxés ; Eko LSA, The<br />
Victoria’s, la Main Gauche<br />
28 juillet<br />
à 10h30 : Conférence-débat<br />
«<strong>Les</strong> jeunes victimes de la pub et des marques»<br />
à 16h : Concerts (20 € la soirée ; 35 € les deux soirées)<br />
Sur la grande scène en partenariat avec Tactikollectif : Tiken Jah<br />
Fakoly, Dub Inc, Keny Arkana, High Tone, La Phaze, Goran Bregovic<br />
Sur la scène tremplin, DJ’Set, avec Ampli : Horst Von Shampoo, Rico<br />
Z Monsta, Zen Concept<br />
s Irma Ledoux<br />
TARBES<br />
REGGAE VIBES<br />
REGGAE / RAGGA / DUB / ELECTRO /<br />
DUB STEP / DRUM’N’BASS / JUNGLE<br />
11 - 12 JUIN - PARC DES EXPOSITIONS<br />
Véritable moteur de la création musicale de ces<br />
dernières années, le reggae a suscité de nombreux<br />
courants musicaux que nous avons voulu présenter lors<br />
de cette première édition de « TARBES REGGAE VIBES ».<br />
En ouvrant la porte aux musiques électroniques depuis<br />
déjà plus de trente ans, ce courant prenant sa source<br />
en Jamaïque et relayé sur les îles britanniques suite à<br />
l’histoire des colonisations, se retrouve omniprésent sur<br />
tous les « Dancefloors »internationaux.<br />
La capitale britannique devient ainsi à la fin des<br />
années 80, le berceau de toutes les tendances issues de la<br />
musique « Yardie »(Jamaïquaine). La scène Londonienne<br />
sera donc à l’honneur sur cette première édition avec<br />
notamment : ALPHA & OMEGA, GENERAL LEVY, MACKA<br />
B et MAD PROFESSOR à qui nous avons donné « Carte<br />
blanche » pour la soirée du 12.<br />
Afin de symboliser cet esprit d’ouverture<br />
internationale, la programmation sera confiée à la reine<br />
du drumn’bass : ELISA DO BRASIL, accompagnée de la<br />
MC Britannique MISS TROUBLE pour clôturer la soirée<br />
du 11.<br />
Egalement, pour continuer à colorer ce rendez-<br />
vous, une scène off sera proposée avec : SOUNDSY FAYA<br />
& DHARMA VIBES SOUND et plein de groupes régionaux<br />
: 3404, musiciens issus de Psyllium ou encore CHU TSAO<br />
& BEWILDERED ! Et il ne faudrait pas oublier non plus les<br />
DJ’S Selectas : ROOTSMAN, DR WHITE SPIRIT et IP3G.<br />
➤ Réservations aux points de ventes habituels<br />
15 euros en loc, 20 euros sur place<br />
25 euros en loc le pass deux jours,<br />
30 euros sur place<br />
http://www.myspace.com/tarbesreggaevibes<br />
FESTIV’ARTS 2011<br />
Du 11 au 13 juin, à Arros-Nay<br />
les Arts descendent dans la rue !<br />
70 artistes, pas moins de 60 ateliers, 2 spectacles<br />
vivants et des mobiles à chaque coin de rue : une 3ème<br />
édition de Festiv’Arts haute en couleurs !<br />
Ce week-end de Pentecôte sera placé sous le signe<br />
de la création dans le charmant petit village d’Arros-Nay<br />
: 70 artistes exposeront, proposeront leurs oeuvres à la<br />
vente (avec des prix adaptés à chaque bourse puisque<br />
de nombreuses œuvres seront proposées à moins de<br />
50€ !), échangeront avec le public, créeront sur place et<br />
animeront des ateliers.<br />
Une grande diversité de talents<br />
Festiv’Arts accueillera cette année plusieurs<br />
peintres, sculpteurs, photographes, aquarellistes,<br />
illustrateurs, plasticiens, céramistes et mosaïstes, ainsi<br />
qu’une calligraphe, un graffeur, un dessinateur de BD,<br />
une artiste textile, une pastelliste, un Maître en Vitrail d’Art<br />
et un peintre d’icônes. Dans le cadre de Tremplin des Arts,<br />
23 « nouveaux Talents » seront parrainés par des artistes<br />
confirmés, exposeront à leur côtés et participeront ensuite<br />
à une exposition<br />
collective à la Maison<br />
Carrée de Nay<br />
jusqu’au 25 juin.<br />
Sont également<br />
au programme des<br />
dizaines d’ateliers<br />
gratuits pour tous,<br />
des conférences,<br />
des démonstrations<br />
et des «Mobiles»<br />
comme fil rouge de la<br />
manifestation.<br />
➤Renseignements sur le site de Chemins<br />
des Arts : http://festivarts.over-blog.com<br />
France Bénévolat<br />
PAU-BEARN<br />
recherche…<br />
…Des conseillers bénévoles pour assurer des permanences<br />
à son siège, 4-8 avenue Robert Schuman, au<br />
centre Social la Pépinière à Pau. Ces conseillers recevront<br />
les futurs bénévoles et les orienteront, après entretien,<br />
vers des associations paloises. Nous assurons une formation<br />
qui leur permettra d’exercer cet accueil dans de<br />
bonnes conditions. Il leur sera demandé de consacrer, au<br />
minimum, un après-midi par semaine et d’assister aux<br />
réunions de l’équipe une fois par mois.<br />
➤ Nous vous attendons du lundi au<br />
vendredi de 14h à 17h et nous répondrons à<br />
toutes vos questions.Tél : 05 59 92 72 27 - Mel :<br />
francebenevolatpau@gmail.com<br />
www.aquimob.fr<br />
( Aquitaine<br />
Mobilité )<br />
les étudiants ont un portail unique en<br />
France pour bénéficier de toutes les<br />
aides à la mobilité internationale<br />
Initié par la Région Aquitaine et l’Université de<br />
Bordeaux, en partenariat avec l’Université de Pau et des<br />
Pays de l’Adour (UPPA), AquiMob (AQUItaine MOBilité)<br />
vise à promouvoir la mobilité internationale et faciliter<br />
ainsi l’insertion professionnelle des étudiants aquitains<br />
dans un contexte de mondialisation. Pour cela, ces<br />
partenaires ont créé conjointement en 2007 un portail<br />
Internet pour gérer et coordonner l’attribution des<br />
aides régionales, nationales et européennes à la<br />
mobilité internationale pour les étudiants aquitains.<br />
AquiMob regroupe aujourd’hui plus d’une quinzaine<br />
d’établissements d’enseignement supérieur aquitains<br />
et se développe encore cette année en intégrant deux<br />
nouveaux établissements palois : l’Ecole Internationale<br />
des Sciences et du Traitement de l’Information (ESTI)<br />
et l’Ecole Supérieure des Arts et de la Communication<br />
(ESAC). Depuis son lancement, 7.840 étudiants ont<br />
bénéficié d’une aide via le portail AquiMob dont 4.415<br />
étudiants pour le volet Mobilité internationale des<br />
étudiants « Aquitaine Cap Mobilité », l’aide du Conseil<br />
régional.<br />
L’Aquitaine est aujourd’hui pour l’Agence Europe<br />
Education Formation France (A2E2F) un - sinon le -<br />
modèle de référence s’agissant de la coordination des<br />
aides européennes, nationales et régionales à la mobilité<br />
internationale pour les étudiants.<br />
➤ Source : Région Aquitaine<br />
www.u-carriere.<br />
com<br />
U-CARRIERE est un nouveau site dédié<br />
à la recherche d’emploi, le seul spécialisé dans<br />
l’enseignement supérieur en France. U-CARRIERE<br />
s’adresse à tous les recruteurs de l’enseignement<br />
supérieur public et privé des universités aux écoles en<br />
passant par les organismes de formation supérieure<br />
ou encore les cabinets de recrutement et chasseurs de<br />
têtes. Il cible tous les candidats intéressés par ce secteur<br />
dans les métiers de l’enseignement (temps plein ou<br />
vacations), de la recherche ou de l’administration, pour<br />
des postes basés sur l’ensemble du territoire français<br />
ou s’adressant à la sphère francophone.<br />
Véritable plateforme de gestion de l’offre et de<br />
la demande d’emploi dans ce secteur, U-CARRIERE<br />
permet aux candidats, d’une façon simple et gratuite,<br />
de consulter les offres de recrutement du moment, de<br />
rester informés des nouvelles offres grâce aux alertes<br />
e-mails et de déposer leurs CVs en toute confidentialité.<br />
Il offre aux recruteurs la possibilité de publier leurs<br />
annonces, de consulter les CVs et de communiquer sur<br />
leurs marques employeurs.<br />
MarchÉ<br />
des fiertés<br />
à Biarritz, le samedi 18 juin :<br />
Cette année l’organisation de la marche est<br />
assurée par la toute nouvelle association LGBT du Pays<br />
basque BASCO-SPHERE/EUSAL ESFERA.<br />
Programme :<br />
12h Village associatif et pique-nique sur l’esplanade du<br />
phare.<br />
16h Début de la marche des fiertés de Biarritz 2011.<br />
19h Before : Apèro tapas fête des fiertés avec DJ au<br />
BÔ BARS de 18h à 2h , 26 rue Gambetta ( en face des<br />
halles de Biarritz)<br />
02h Nuit officielle de la Pride à l’IBIZA discothèque (<br />
face à la mer Grand Plage)1 boulevard De Gaulle à<br />
Biarritz.<br />
Infos: http://bascosphere.free.fr<br />
ou 06 88 76 22 49<br />
Cette année, la marche sera certes festive mais aura aussi<br />
un caractère revendicatif assumé car c’est la dernière<br />
marche avant les élections de 20111.<br />
Le slogan sera :<br />
“POUR L’EGALITE, 2011 JE MARCHE, 2012 JE<br />
VOTE!”<br />
La marche de cette année sera aussi marquée par<br />
une forte mobilisation des associations LGBT de Saint<br />
Sébastien qui défileront avec nous en tête de la<br />
manifestation.<br />
Pour info, la nouvelle association a été créée à l’initiative<br />
dles Bascobaroudeurs, association sportive LGBT qui<br />
souhaitait qu’existe sur le Pays basque une véritable<br />
association à la fois engagée et festive.<br />
Basco-sphère travaille dans trois directions: la culture, la<br />
fête ( essentielle au Pays basque !) et l’identité (elle vient<br />
d’ailleurs d’adresser une lettre avec 5 questions à tous les<br />
parlementaires du département).<br />
➤ Contact : Bernard Gachen,<br />
président de basco-sphère/euskal esfera<br />
06 88 76 22 49<br />
Accordez<br />
vos violons !<br />
Après avoir suivi des cours de solfège et de violon<br />
dans une école de musique (3 ans), 2 jeunes collégiens<br />
souhaitent travailler et ressentir la musique différemment.<br />
Un étudiant jouant très bien du violon pourrait être une<br />
agréable opportunité.<br />
➤ Nous contacter au 06 71 30 16 36<br />
Renseignements : Tél 05 59 81 17 82<br />
4 5
Un nouveau<br />
parcours pour la<br />
licence d’histoire<br />
à l’UPPA :<br />
sciences politiques, écoles de journalisme<br />
et concours administratifs<br />
À la rentrée 2011, le département d’histoire, associé<br />
à l’UFR de droit, économie et gestion, inaugure une nouvelle<br />
formation d’excellence.<br />
Ce nouveau parcours est destiné à préparer des<br />
étudiants motivés aux Instituts d’études politiques (IEP), aux<br />
écoles de journalisme ainsi qu’à certains concours administratifs<br />
(fonction publique d’État et territoriale). Il doit permettre aux<br />
étudiants d’approfondir leur culture historique, économique,<br />
juridique et générale d’une part et de renforcer, d’autre part,<br />
des compétences essentielles : langue vivante (anglais), analyse<br />
et synthèse, expression écrite et orale.<br />
Il est ouvert aux étudiants admis en 3ème année de<br />
licence, en attente d’une formation intense préparant à des<br />
concours exigeants et ouvrant sur de nombreux masters.<br />
Ce parcours s’adresse en priorité aux étudiants de sciences<br />
humaines (histoire, géographie, sociologie) auxquels est<br />
proposée une mise à niveau dans les matières juridiques. Il est<br />
également ouvert aux étudiants de droit-gestion-AES ayant validé<br />
leur 2ème année. <strong>Les</strong> candidats issus d’autres filières et ayant<br />
validé leur 2ème année soumettront un dossier d’admission à<br />
la commission pédagogique.<br />
➤ Renseignements et contacts :<br />
Delphine ROBERT (secrétariat d’histoire) :<br />
05 59 40 73 14 - delphine.robert@univ-pau.fr<br />
Laurent DORNEL (responsable du parcours, maître<br />
de conférences en histoire contemporaine) :<br />
05 59 40 79 40 - laurent.dornel@univ-pau.fr<br />
Site internet du département d’histoire :<br />
http://dep-histoire-art.univ-pau.fr/live/Licence-histoire<br />
Eurocampus:<br />
rapprochements<br />
universitaires sur<br />
le net de Toulouse<br />
à Barcelone<br />
«L’Eurocampus» Pyrénées-Méditerranée, créé en 2009<br />
pour rapprocher les universités de Toulouse et Montpellier<br />
jusqu’à Barcelone et Majorque, a désormais son propre site<br />
internet (eurocampusweb.eu).<br />
Ce portail rend accessibles toutes les informations<br />
nécessaires aux étudiants pour réussir leurs études dans la<br />
mobilité au sein de l’Eurorégion, a précisé Martin Malvy (PS) lors<br />
du lancement du site, à l’occasion de la journée de l’Europe.<br />
Tous les acteurs y trouveront des informations<br />
sur les établissements, les formations, la recherche,<br />
les bourses et aides, la vie étudiante, ainsi que des<br />
annonces et l’actualité des régions.<br />
L’Eurocampus est une des réalisations de<br />
l’Eurorégion qui regroupe depuis 2004 Midi-<br />
Pyrénées, Languedoc-Roussillon et les communautés<br />
autonomes de Catalogne et des îles Baléares.<br />
Créé en 2009, il comprend 510.000 étudiants, 87<br />
établissements d’enseignement supérieur et 40.000<br />
chercheurs.<br />
➤ Source : leparisien.fr<br />
Journées<br />
Charles Gide<br />
« Justice et<br />
économie :<br />
doctrines<br />
anciennes et<br />
nouvelles<br />
théories»<br />
à l’Université Toulouse 1<br />
Jeudi 16, vendredi 17 et<br />
samedi 18 juin<br />
avec la participation du professeur Amartya Sen,<br />
Prix Nobel 1998<br />
Durant ces deux journées, le thème de la «justice»<br />
sera abordé sous ses différents angles :<br />
Informations pratiques : Lieux et horaires : jeudi 16<br />
et vendredi 17 juin, Université Toulouse 1 Capitole,<br />
Bâtiments des Anciennes Facultés, Toulouse (accueil<br />
le mercredi 15 juin après-midi, salle AF 4; excursion<br />
le samedi 18 juin, de 9h à 14h).<br />
➤ Inscription payante<br />
Pour en savoir plus sur le programme et<br />
s’inscrire: http://www.toulouse-justice-2011.fr<br />
Renseignements : Christian Reina,<br />
05 61 63 36 21, christian.reina@univ-tlse1.fr<br />
Forum<br />
AquiDoc 2011 :<br />
16 juin à l’ENSEIRB MATMECA<br />
(Talence)<br />
Recrutements, information et contacts !<br />
Rencontres entreprises / docteurs et doctorants<br />
La 5ème édition du Forum AquiDoc offre une<br />
formule « à la carte », adaptée à tous les besoins.<br />
Au programme : conférences-débats, tablesrondes,<br />
témoignages, ateliers pratiques et conseils<br />
sur mesure offerts par les partenaires institutionnels,<br />
associatifs et structures d’accompagnement de<br />
l’innovation. En outre, un « Pôle Recrutement »<br />
permettra la rencontre entre l’offre (les entreprises)<br />
et la demande (les docteurs et doctorants).<br />
➤ Programme et inscription<br />
www.forum.aquidoc.fr<br />
Carnet de<br />
voyage birman<br />
Natacha Zenatti<br />
C’est une voyageuse éprise de dessin qui<br />
propose ici un carnet sur l’un de ses séjours en<br />
Birmanie. Natacha Zenatti, béarnaise, a pas mal<br />
bourlingué au fil des affectations professionnelles<br />
paternelles. Après s’être cherchée, comme<br />
beaucoup, et être passée par deux années en fac<br />
de bio, elle a décidé de s’orienter vers ce qu’elle<br />
aime le plus, c’est – à – dire tout ce qui touche de<br />
près ou de loin au monde de l’art. Un an à Paris<br />
pour y découvrir l’infographie, deux ans à l’école<br />
Emile Cohl et une spécialisation dans l’illustration<br />
et dans l’animation image par image, notamment,<br />
la voilà qui se lance dans cette aventure que<br />
constitue l’édition d’un carnet de voyages. Ce<br />
sont les portraits qui retiennent le regard dans cet<br />
ouvrage qui sortira en juillet pour la souscription,<br />
en septembre en librairie. Ce qu’elle retient de ces<br />
rencontres avec les Birmans, c’est leur extrême<br />
amabilité, l’accueil très chaleureux et une certaine<br />
philosophie de vie malgré des conditions de vie<br />
loin du confort occidental. Quant à la junte, elle<br />
s’est montrée invisible et, surprise, la population<br />
exprime sans réserve sa haine de ce gouvernement.<br />
Après, la difficulté a plutôt été d’adapter les textes<br />
aux illustrations, en raison de la complexité des<br />
vocables locaux, différents selon les ethnies. Au<br />
final, on a devant nous un livre riche, coloré et<br />
sensible à découvrir au plus vite.<br />
Renseignement et souscription natachazenatti.com<br />
Festival des<br />
Rencontres<br />
Toucouleurs<br />
à Toulouse, 12ème, les 24 et 25 juin<br />
Cette année encore le festival des Rencontres<br />
Toucouleurs prendra place sur les Jardins de la Faourette<br />
au coeur du Mirail les 24 et 25 juin prochains.<br />
L’aventure est en marche depuis le début d’année<br />
2011 avec la mise en place d’ateliers artistiques (en<br />
collaboration avec Mix’Art Myrys, les CLAE, les clubs de<br />
prévention, Skyppy et près de 40 partenaires). Elle se<br />
concrétisera par les journées de festival sur les jardins.<br />
➤ Toute la programmation (animation/concerts)<br />
est à découvrir sur le site Internet de l’association<br />
Dell’Arte : http://www.dellarte.fr/les-rencontrestoucouleurs/article/edito<br />
A l’attention<br />
des bacheliers<br />
pour l’entrée en<br />
LICENCE 1<br />
Session d’été à la Faculté de droit et<br />
science politique de l’UT1 Capitole<br />
La faculté de droit de l’Université Toulouse 1<br />
Capitole accueille, cet été, ses futurs étudiants pour<br />
préparer au mieux la rentrée universitaire 2011/2012.<br />
A cette fin, d’une part, le Doyen donnera un<br />
cycle de conférences et d’autre part, des ateliers relatifs<br />
à la méthodologie seront proposés par des chargés<br />
d’enseignement.<br />
<strong>Les</strong> dates : - en juillet : les 12, 13, 19 et 20<br />
- en août : les 24, 25, 26, 29, 30 et 31<br />
➤ CONTACT :<br />
Severin Jean, chargé de TD,<br />
coordinateur de l’Université d’été<br />
severin.jean@sip.univ-tlse1.fr<br />
06 79 08 78 69<br />
JournÉe<br />
portes ouvertes<br />
au Stade<br />
d’eaux vives<br />
12 juin à Pau<br />
Venez pratiquer, observer ou simplement vous<br />
promener !! Le 12 juin 2011, le Stade d’eaux vives<br />
Pau Pyrénées vous ouvre ses portes sous le signe du<br />
sport, de la découverte et de la convivialité. Cette<br />
journée sera l’occasion pour tous de découvrir et de<br />
pratiquer gratuitement une grande variété de sports et<br />
d’activités. Parmi celles – ci, notons les activités d’eaux<br />
vives (kayak, raft, hydrospeed) et activités annexes<br />
(ski nautique, baptême de poneys sous réserve -,<br />
initiation au golf, jeux gonflables pour enfants, tir à<br />
l’arc, escalade, tyrolienne, paintball, gyropode, jeux en<br />
bois pour enfants, babyfoot géant, démonstration de<br />
BMX avec rampe), sensibilisation à l’environnement,<br />
sensibilisation premiers secours croix rouge,<br />
démonstration de danse orientale et DJ le soir<br />
➤ Entrée libre à partir de 10 heures, sans<br />
inscriptions. Restauration possible sur place.<br />
Renseignements à l’accueil du Stade d’eaux vives<br />
ou au 05.59.40.85.44.<br />
Personne n’en<br />
parle :<br />
Bingiza est passé sur Madagascar et<br />
la catastrophe naturelle, sanitaire<br />
et humaine est là, très loin de<br />
l’actualité...<br />
La situation après le passage de Bingiza<br />
Le bilan de la traversée de Bingiza dans le sudest<br />
de Madagascar est très lourd. Plusieurs cases ont<br />
été soufflées, des écoles ravagées et plusieurs hectares<br />
de cultures inondées. Ainsi, un appel d’urgence est<br />
lancé par POINT DU JOUR pour sauver la population.<br />
Contribuer vous permettra de sauver des vies et de<br />
permettre aux élèves de reconstruire leurs écoles en<br />
dur.<br />
Le cyclone « Bingiza » a touché Madagascar<br />
le mardi 15 février 2011. Il a provoqué des dégâts<br />
matériels importants et des pertes en vie humaine,<br />
sans compter les sinistrés et les sans abri ainsi que<br />
plusieurs milliers d’hectares de rizières et des champs<br />
de cultures détruits. Plusieurs dizaines de routes sont<br />
coupées. De nombreux éboulements de terrain<br />
empêchent les transporteurs de résoudre le problème<br />
d’approvisionnement en vivre et en carburant. Le prix<br />
du riz, aliment de base à Madagascar, a doublé depuis<br />
le début de l’année.<br />
De nombreuses populations sont gravement<br />
touchées par la pauvreté et par la malnutrition.<br />
Dans la Commune Rurale d’Anteza où<br />
l’isolement se fait ressentir, les aides étrangères venant<br />
du PAM ou de l’Etat n’y parviennent jamais.<br />
Le dernier rapport du Maire fait état de plus de<br />
3000 sans abris, de 2560 ha de cultures détruites, de<br />
6 écoles en ravinala ou arbre du voyageur soufflées, du<br />
centre de soins hors d’usage et de plusieurs kilomètres<br />
de pistes coupées à cause des éboulements.<br />
Un appel d’urgence est lancé par l’ONG<br />
POINT DU JOUR afin de sauver la population.<br />
Contribuer permettra de sauver des vies.<br />
➤ ONG POINT DU JOUR<br />
Site web: www.ong-pointdujour.org<br />
Mail : info@ong-pointdujour.org<br />
Marché<br />
international de<br />
l’Art consacré<br />
au Surf<br />
du mercredi 1er au lundi 13 juin<br />
Le M.I.A.C.S., haut lieu d’expression de la<br />
diversité artistique exclusivement consacré au surf, fête<br />
son 5ème anniversaire à Biarritz le 1er juin prochain.<br />
Pendant deux semaines, le Surf Art Festival, association<br />
à l’origine du plus grand marché de surf-art, rassemble<br />
des artistes de tous les horizons - sculpteurs, peintres,<br />
photographes liés par une passion commune : le surf.<br />
En 2011, une cinquantaine d’artistes du monde entier<br />
seront sélectionnés pour participer au M.I.A.C.S.5. Cette<br />
année cet événement se déroule 47 avenue Kennedy dans<br />
un site de plus de 1 200 mètres carrés. Arts plastiques<br />
et photographie permettent aux visiteurs, connaisseurs<br />
ou néophytes de découvrir et d’admirer le surf-art, ce<br />
genre artistique imprégné de l’odeur des vagues, de<br />
la gestuelle du surfeur et de la symbolique qui fait du<br />
surf un mode de vie et une culture. Comme l’année<br />
dernière une rétrospective<br />
des 4 premières années<br />
sera proposée. Le M.I.A.C.S.<br />
promet d’être le rendezvous<br />
incontournable de ce<br />
printemps en continuant<br />
à mettre en relation des<br />
productions artistiques et<br />
des publics.<br />
➤ Renseignements:<br />
05 59 56 25 25<br />
Entrée libre<br />
6 7
MANIFESTE<br />
DES MOTS !<br />
« Y en a marre ! » Tel est le titre de ce petit<br />
texte que m’a envoyé un « Collectif de mots ».<br />
Je le laisse à votre lecture.<br />
« Quelques-uns d’entre nous se sont<br />
dévoués pour écrire ce texte sur la manière<br />
dont tu nous traites !<br />
Y en a marre d’être ainsi regardé, analysé,<br />
jaugé, jugé à chaque instant ! Nous avons<br />
notre dignité de mots, Êtres en tant que tels.<br />
Nous en avons assez que tu nous utilises pour<br />
créer des effets de style, pour représenter des<br />
images, pour nous retrouver réunis dans des<br />
phrases improbables, tout cela pour ta seule<br />
gloriole !<br />
Nous avons nos racines, notre signification,<br />
nos syllabes et notre orthographe. Nous avons<br />
une histoire millénaire et de ce fait nous avons<br />
le droit à une certaine considération ! Cela<br />
passe que tu te serves de nous pour raconter<br />
tes turpitudes et exprimer tous tes fantasmes<br />
(lesquels ne sont pas toujours jolis, jolis !).<br />
Chacun a sa vie et nous le respectons, même<br />
si cela nous oblige à nous retrouver dans des<br />
histoires qu’il est difficile d’exprimer ici. Mais,<br />
nous aussi, nous existons. Vu ton attitude<br />
envers nous, pour le moins équivoque, nous<br />
avons décidé de nous unir pour te signifier<br />
notre mécontentement et te donner un<br />
premier avertissement.<br />
Considère bien qu’il est parfaitement<br />
vexant, sinon même humiliant de nous<br />
voir pour chacun de tes textes disséqués,<br />
déshabillés, épelés et parfois jetés, sous<br />
prétexte que tel autre mot sonnerait mieux<br />
ou serait plus proche du sens recherché. Il<br />
est vrai que ces mésaventures n’épargnent<br />
aucun d’entre nous, qui que nous soyons.<br />
Et que même les mots que tu adores, par<br />
exemple : délicieux, caresses, tendresse, etc.,<br />
sont soumis au jugement du dictionnaire,<br />
au couperet des synonymes ou au chant de<br />
rimes.<br />
Pourtant, en voilà assez, nous ne sommes<br />
pas de la marchandise, ni des produits de<br />
consommation, encore moins de la vaisselle<br />
jetable.<br />
Alors, nous te demandons solennellement<br />
d’étoffer ta culture, de connaître notre sens<br />
exact, de savoir quels sont nos proches, de<br />
ne pas nous dénaturer et encore moins de<br />
nous trucider par tes fautes de grammaire ou<br />
d’orthographe.<br />
Nous voulons bien être utilisés et mis en<br />
valeur, mais pas à n’importe quel prix.<br />
À bon entendeur ! »<br />
Qu’en pensez-vous ? Personnellement, je<br />
suis abasourdi !<br />
Pierre Laffitte<br />
AU TEMPS<br />
POUR TOUS<br />
« Embrasse-moi «idiot»,<br />
Que j’aime la peau<br />
Fine de tes lèvres,<br />
Me donnent la fièvre,<br />
Dieu que c’est idiot<br />
Jusque dans le dos... »<br />
S’il est avant l’heure<br />
Un grand saut de bonheur,<br />
Je décroch’rai la lune ;<br />
S’il est dans la nuit<br />
Une voix de fourmi,<br />
Je boirai la lagune…<br />
Mais s’il n’est pas apprivoisé<br />
Le temps sera compté,<br />
Je m’en mordrai les doigts…<br />
Mais si l’on ne peut pas dresser<br />
<strong>Les</strong> jours et les années,<br />
Autant rester chez soi…<br />
S’il est à la pluie<br />
Un soleil de midi,<br />
Je rirai pour des prunes ;<br />
S’il est en demeure<br />
Un’ fleur à l’intérieur,<br />
Je ruin’rai ma rancune…<br />
Mais s’il n’est pas domestiqué<br />
Le sort sera jeté,<br />
Je m’en crèv’rai de toi…<br />
Mais si l’on ne peut pas dompter<br />
<strong>Les</strong> délais des durées,<br />
Autant rester chez soi…<br />
S’il est après quoi<br />
Une langue de bois,<br />
Je n’en tairai aucune ;<br />
S’il est des vérités<br />
Uniques et approuvées<br />
Je n’en citerai qu’une :<br />
« Embrasse-moi «idiot»,<br />
Que j’aime la peau<br />
Fine de tes lèvres,<br />
Me donnent la fièvre,<br />
Dieu que c’est idiot<br />
Jusque dans le dos... »<br />
La souris<br />
TSUNAMI SOCIAL<br />
La déferlante médiatique a submergé le monde entier.<br />
Au coeur de cette tourmente, furtivement, l’image brève de deux<br />
femmes, drapées de dignité, proches l’une de l’autre, abandonnées à<br />
la voracité de notre appétence informative, restent debout et protectrices,<br />
envers et contre tout/tous …............<br />
Elles cheminent résolument. Rejoignent l’incertitude, l’équilibre arrogant<br />
déchu.<br />
<strong>Les</strong> fastes, les projets ambitieux à terre, que restera-t-il des convictions<br />
récentes ? La perception d’un envers poindra-t-elle ? L’indéfectible soutien<br />
d’une majorité puissante à l’épicentre du phénomène arrivera-t-il à<br />
tronquer l’autre réalité ? (timidement effleurée par quelques voix<br />
féminines).<br />
<strong>Les</strong> valeurs rendues souveraines auxquelles ont été immolées<br />
tant de femmes pourront-elles, encore longtemps, s’afficher de<br />
façon éhontée ?<br />
DRAGONFLY<br />
MAUX SONORES<br />
Passivement, l’amant ment,<br />
Las, vivement, la mante,<br />
Lascivement dément.<br />
Monte diverticule, mon monticule,<br />
Cultive la renoncule, mont ridicule,<br />
Démon de l’amante démente.<br />
Le rapace passe, perspicace,<br />
La bécasse rêvasse,<br />
Et le rat ressasse<br />
Carapaces d’espaces vivaces.<br />
Or, tôt, graphe en mots de feu,<br />
Affres en lettres d’or,<br />
De feu l’orthographe,<br />
Du mot amor.<br />
Passivement l’amant ment,<br />
Las, vivement, la mante,<br />
Lascivement dément.<br />
Démons de l’amante démente…<br />
Jean Laffarge<br />
MOTS SONORES<br />
2.0<br />
Ninon, la gourgandine andine,<br />
Dîne, gourmande, sans gant.<br />
La bougresse,<br />
malgré sa graisse,<br />
Corps et nichons<br />
en liesse,<br />
Tique et astique<br />
Moustique, ce<br />
cornichon.<br />
Ils piquent,<br />
niquent,<br />
En ce lieu désertique,<br />
À la mode antique.<br />
Pierre Laffitte<br />
Du temps des cerises<br />
il ne reste que la queue...<br />
Ça va, j’ai compris, je ferme l’écran, je jette les journaux au feu<br />
et je coupe la chique à la TSF.<br />
Nous font la pluie et l’beau temps avant la météo ! Et partout<br />
en plus, pas moyen de remplir les oreilles de sable, histoire de faire<br />
l’autruche. Quand j’dis la pluie, ce s’rait p’têt carrément un razde-marée<br />
ce coup ci. Y nous gavent en boucle avec des histoires<br />
d’alcôves : dans un cas, le gars finira p’têt ses jours au mitard,<br />
dans l’autre, la première Dame va offrir un rejeton à not’président !<br />
Après le déballage du luxe, l’intraveineuse de la foutraque politique,<br />
arrive le gringue au peuple par le ventre. Histoire de bercer la masse<br />
populacière à coup de biberons donné par Môssieur le Président<br />
lui-même, juste avant les prochaines votations !<br />
Nous les français, qu’est-ce qu’on est ? Des coqs ! Y ‘en a partout<br />
! À toutes les présidences : celle de la France, celle du FMI... Une<br />
vraie basse-cour. Mais qu’on s’rassure, on a pas que ça au pays<br />
d’la Gaule... Si les amerloques sont fortiches pour bien beurrer les<br />
tartines au grand public, un étalage de saloperies de premier choix,<br />
chez nous, on est les champions du droit de cuissage à l’étouffée...<br />
C’est vrai qu’il a pas eu de bol le pov’gars : se faire piéger<br />
dans un pays où on aime manier la pelle-à-merde, reluquer la<br />
tripaille ! L’avait qu’à faire comme notre ancien maire, ou not’<br />
ancien voisin, ou encore comme l’oncle Gérard : tripoter à la<br />
française, ni vu, ni connu ! Pas vu, pas pris. Chez nous, attention<br />
: ces choses là n’existent pas. Du moins, pas pour les journaleux.<br />
Ou alors, des fantasmagories de gamines, rien de plus... Ici on sait<br />
être taiseux : surtout les hommes, quand ça les arrange. Qu’est-ce<br />
que tu crois, qu’on va baver dans les journaux sur tous les petits<br />
et grands dérapages de la gaudriole ? L’omerta sur les turpitudes<br />
au quotidien c’est monnaie courante dans le pays des « Droits de<br />
l’homme », avec un petit « h » s’entend... C’est vrai quoi, comme<br />
diraient certains, « y’a pas mort d’homme », pourquoi chercher des<br />
poux pour un banal « troussage domestique » ? Ah ces mangeurs de<br />
boeuf cocacolisés, toujours à faire du bruit pour pas grand chose :<br />
à s’offusquer, à jouer la pucelle effarouchée pour une joliette a qui<br />
qu’on a fait un brin de cour ! Faut croire qu’y sont pas fait comme<br />
ici les gars, placent pas leur virilité au même endroit. Parce que chez<br />
nous, faire des courbettes devant une belle, enfin plutôt dedans,<br />
sans lui demander son avis, c’est génétique on dirait ! Faut pas<br />
s’illusionner, on est quand même dans la métropole où les gars<br />
-pas tous, mais bon- n’ont toujours pas compris que quand la jolie<br />
fille dit « non » c’est pas oui ! Et qu’on ne me la raconte pas, à moi,<br />
les Simone, les Elisabeth et compagnie n’ont pas réussi à te nettoyer<br />
les graines d’obsédés qui germent dans pas mal de pectoraux...<br />
Quoiqu’elles aient pu croire ou espérer ces amazones guerrières qui<br />
se sont bagarrées pour l’égalité des sexes, nous autres les femmes,<br />
-enfin surtout les autres car moi j’ai passé l’âge- on est toujours<br />
l’objet à la disposition du mâle qui mélange ses pinceaux. Pour lui,<br />
séduction et soumission c’est kif-kif. Et c’est pas toutes les pauv’filles<br />
autour de moi qu’ont été abusées qui me contrediront !<br />
En tout cas, moi je dis : ma p’tiote, ma ptite’fille, je la couve<br />
comme le lait sur le feu. Le premier qui ose seulement lui parler<br />
mal, je lui fais gober sa virilité direct ! Et personne ne pourra me<br />
fermer le clapet ! Je lui apprendrai, moi, à ma p’tiote, à faire ravaler<br />
leur suffisance à tous ces coqs, tout comme j’apprends à mes deux<br />
lascars, mes petits-fils, à ne pas laisser pousser l’esprit tordu en<br />
eux.<br />
8 9<br />
Valentine<br />
RUGBY<br />
Celui à la forme si incongrue, oblongue, lui permettant nombre de<br />
facéties imprévisibles ;<br />
Celui qui forge les mains au plaisir de le recevoir et de le passer, de joueur<br />
en joueur ;<br />
Celui que l’on suit, celui que l’on convoite, celui pour lequel on s’époumone, on<br />
lutte, on souffre ;<br />
Celui que l’on cherche à conquérir tel le Graal ;<br />
Celui qui se love au creux du bras solide ainsi protégé du prédateur ;<br />
Celui que l‘on désire ardemment avoir en main pour mieux le redonner, bonifié ;<br />
Celui qui vole dans les airs, vrille comme un obus, ou virevolte comme une toupie ;<br />
Celui qui tombe à terre, piteusement abandonné par maladresse à la horde des<br />
barbares;<br />
Celui que l‘on aplatit derrière la ligne, le cœur et le corps en plénitude,<br />
et c’est alors l’allégresse, ce bonheur qui irradie l’esprit et se grave dans la mémoire<br />
jusqu’à la fin des jours.<br />
Celui qui se love, caché entre les maisons, rectangle de pré enchâssé dans un écrin de<br />
tribunes et praticables ;<br />
Celui qui fut dressé voici plus d’un siècle, à la mode anglaise, en bois et gazon dru, sorte de<br />
confessionnal pour initiés. Celui dont les modernes exemples en béton se dressent comme des<br />
cathédrales engloutissant une ville entière dans des messes passionnées ;<br />
Celui vers lequel chacun va, recueilli et joyeux, anxieux et plein d’espérance, parmi les<br />
longues cohortes bruyantes et frémissantes, remontant les rues vers le lieu de cérémonie ;<br />
Celui qui voit se dérouler des matchs de légende, lesquels ravissent des générations de<br />
supporters et de joueurs ;<br />
Celui dont on revient, penaud ou triomphant, solitaire dans la détresse, ou exultant dans un<br />
groupe exalté, joyeux et chantant.<br />
Et c’est le silence dans le stade, un instant plus tôt si bruyant, seul le vent continue à porter les<br />
chants et les vivats. Mais la mémoire demeure.<br />
Celui qui, François, capitaine indomptable, mène ses équipiers à aller toujours vers l’avant ;<br />
Celui qui, Jeannot, trois-quarts centre intraitable, plie de ses placages ceux qui viennent se<br />
frotter à lui ; ou, balle en main, celui qui zigzague dans les défenses, bondit dans les intervalles,<br />
démarque et passe ;<br />
Celui qui, Patou, pilier indéracinable, assied la base de sa mêlée, de son équipe, lui qui percute,<br />
tombe, libère sa balle, se relève et repars au combat ;<br />
Celui qui, Nicolas, arrière trapéziste, dernier rempart et premier contre-attaquant, joue à ballon<br />
vole, maîtrise le ballon tel le chat attrapant une libellule, conquiert les grands espaces vers l’en-but<br />
convoité, pose du pied le ballon dans tous les angles du terrain ;<br />
Celui qui, avant ou arrière, s’ordonne sur le pré, avance en conquérant, se replie, solidaire, se<br />
jette en bouclier devant le flot adverse ;<br />
Celui qui se fond dans l’équipe, se dégageant par instants pour mieux servir les autres ou<br />
conclure une action collective.<br />
Et c’est toute la joie d’une équipe et d’un peuple, la magnificence de l’équipe et de l’esprit qui<br />
l’anime.<br />
Quand soi-même on se remémore de premières sensations venues en tenant le ballon dans les<br />
petites mains de nos cinq ans, prémices à de nombreuses émotions, toujours renouvelées quand<br />
le ballon passe dans nos bras ;<br />
Et l’on frissonne toujours en pénétrant dans le stade, de la même émotion qui illuminait nos<br />
dimanches de jeune garçon puis de jeune homme, et l’on se place dans les « populaires » baignés<br />
d’un pâle soleil hivernal, écoutant amusé ou perplexe les commentaires de nos voisins ;<br />
Et l’on prend conscience que c’est là, au fil des années qui forgeait notre âme, qu’est né ce feu<br />
intérieur qui nous ravive chaque automne alors que le reste de la nature se meurt.<br />
Et l’on revit lorsque les chants de la foule des supporters naissent, montent et nous transportent<br />
en communion ;<br />
Et l’on vibre quand les joueurs pénètrent sur le champ clos. Se souvenant de ceux que l’on<br />
regardait avec dans le cœur toute l’affection de celui qui aspire à devenir un jour leur pair ;<br />
Et l’on se remémore les instants où l’on foulait soi-même cette pelouse, et l’on éprouve ces<br />
instants de pression lorsque les autres attaquaient, et l’on jubile de cette allégresse quand on<br />
portait le ballon, courant dans le vent, insaisissable.<br />
Et l’on revient sur le stade pour s’enthousiasmer aux exploits de nos favoris, s’effrayer de<br />
leurs bévues, compter points et minutes jusqu’au coup de sifflet final.<br />
Et l’on se retrouve au coin d’un comptoir, fraternisant avec l’adversaire de l’instant<br />
d’avant, buvant, riant, chantant.<br />
Et l’on raconte et re-raconte le match, chaque attaque, chaque prouesse, chaque<br />
faiblesse.<br />
<strong>Les</strong> lumières du stade s’éteignent et l’on rentre chez soi, le cœur léger ou désemparé,<br />
jusqu’au match suivant.<br />
Jean Laffarge<br />
DEMESURE<br />
D’une cellule pénitentiaire à une résidence surveillée à<br />
3.500 dollars/mois pour un présumé délinquant sexuel<br />
en l’espace de quelques jours, tout cela peut sembler<br />
disproportionné et digne d’être remis en cause !<br />
Le vénéré «veau d’or» accomplit des miracles !<br />
Peut-on, ainsi, raisonnablement, accorder une crédibilité<br />
(réclamée) à un système judiciaire quel qu’il soit ?<br />
Pour mémoire, Nelson Mandela, à cause de sa couleur<br />
de peau, a purgé une peine (bien réelle !) pendant de<br />
très longues années…<br />
DRAGONFLY
par Suzette Lacrampe<br />
BRASSER LES GENERATIONS,<br />
POUR QUOI FAIRE ?<br />
Recréer des liens entre plusieurs générations en dehors de la cellule<br />
familiale devient à la mode. Mais on peut s’interroger sur la pertinence<br />
de ce type de démarche : n’est-ce pas totalement artificiel, et est-ce<br />
réellement utile compte tenu de désintérêt de fait des enfants devenus<br />
ados pour toute catégorie d’âge autre que la leur ?<br />
BERNARD PERROT, directeur d’un hôpital de jour pour adolescents, en est venu,<br />
lui, à s’intéresser de près à ce type d’expérience. D’abord parce qu’elles encouragent la<br />
convivialité, ce qui d’emblée permet de rompre l’isolement et le cloisonnement culturel<br />
entre les uns et les autres, et qu’elle crée un sens. <strong>Les</strong> jeunes y trouvent des repères, des<br />
savoirs et de l’expérience qui n’ont pas été transmis dans leur propre famille; pour les<br />
plus âgés, c’est l’occasion de s’ouvrir à d’autres horizons, en quittant des comportements<br />
de fermeture, d’incompréhension et d’amertume vis à vis du monde extérieur (famille,<br />
société, entourage).<br />
<strong>Les</strong> uns et les autres élargissent leurs mentalités et sont amenés à quitter leur<br />
schéma d’exclusion et de victimisation.<br />
Chaque groupe d’âge qui se replie sur lui-même est en réalité confronté à la<br />
même problématique d’atrophie. <strong>Les</strong> jeunes en difficulté vivent souvent un fonctionnement<br />
familial «nucléaire», c’est - à - dire en cercle fermé autour d’un parent ou deux, avec un<br />
refuge auprès des copains qui finissent par occuper toute la place. Peu à peu, cet univers<br />
hermétiquement clos «rétrécit les mentalités», les modes d’expression et de communication<br />
au petit groupe uniformisé de même âge. C’est le même fonctionnement pour les gens<br />
âgés seuls ou groupés en lieux de séjour. <strong>Les</strong> relations intergénérationnelles sont d’abord<br />
un extraordinaire outil au service du lien social, bénéfique à tous les participants car il<br />
oblige à repenser le regard porté à la fois sur les personnes âgées, et les jeunes. <strong>Les</strong><br />
associations intergénérationnelles cherchent la plupart du temps à remettre les personnes<br />
âgées en position d’acteurs en rappelant que la majorité des plus de 60 ans est alerte<br />
et autonome, disponible pour participer à la vie locale et jouer leur rôle de citoyens.<br />
En questionnant l’a priori « plus de 60 ans = vieux, seuls, malades et coûteux », elles<br />
proposent un changement d’état d’esprit chez les seniors eux - mêmes, indispensable<br />
préalable à l’évolution des mentalités. « Au lieu que les retraités se demandent ce que la<br />
société peut faire pour eux, ils sont conduits à se demander ce qu’ils veulent faire pour<br />
elle ».<br />
Dans cet état d’esprit - là, une commune du Val – de - Loire s’est engagée dans<br />
des actions destinées à favoriser l’intergénération : ouverture des Maisons de quartier à<br />
toutes catégories d’âge et mise en place de projets communs (rencontre entre école et<br />
personnes âgées, aide aux mamans à l’arrivée d’un nouvel enfant, échanges de savoirfaire<br />
entre retraités et jeunes parents, ateliers mémoire ouverts à tous).<br />
Le village de St Appolinaire, près de Dijon, a vu naître un programme d’urbanisme<br />
intitulé «Générations», accueillant logements et structures d’hébergement axés sur<br />
la mixité sociale et mettant en oeuvre des services de proximité adaptée (téléalarme,<br />
garde de nuit, ludothèque, restaurant de quartier, halte garderie, certaines retraités<br />
ayant un agrément d’assistante maternelle). Tous les habitants ont signé une charte où<br />
ils s’engagent à favoriser les valeurs de solidarité et les liens sociaux. Gadgets pour<br />
certains, ces initiatives ont l’inconvénient d’afficher une étiquette « intergénérationnelle »<br />
un peu artificielle. Plus les projets sont spontanés, mieux ils sont intégrés et durables.<br />
L’Ecole des grands-parents européens a pu ainsi montrer que l’une des fonctions<br />
essentielles des seniors était d’être «un atout au niveau du lien social, le lien à la qualité<br />
de la vie, et à la solidarité ». Sans chercher à prendre la place des travailleurs sociaux ou<br />
des enseignants, il s’agit plutôt d’un partenariat avec eux.<br />
A Pau, l’association Culture Plurielle recueille ainsi des récits de mémoire de<br />
vie auprès des seniors immigrés du quartier de l’Ousse des Bois, où les plus âgés sont<br />
souvent rejetés et jugés comme des «loosers» par les plus jeunes, eux - mêmes sans<br />
racine et en dérive sociale. Une fois recueillis et transcrits, ces récits seront l’occasion de<br />
travail avec les écoles, pour favoriser la compréhension et la communication entre les<br />
générations. Au – delà de cette mission, l’association s’est donné comme objectif de «<br />
favoriser le rapprochement entre des personnes d’origine et de culture différentes par<br />
des échanges, des réflexions, des rencontres, de la convivialité ».<br />
Internet peut également devenir un outil de lien social.<br />
Le site cyberpapy.com offre aux scolaires et étudiants, du CP au doctorat,<br />
un forum thématique classé par matières (français, langues, maths, physique,<br />
etc.) auquel des seniors répondent, pour épauler chacun dans ses études. C’est<br />
une aide aux devoirs, pédagogique et très bien organisée, qui permet aux élèves<br />
de trouver des réponses sans que jamais on ne se substitue à eux. Encore une<br />
illustration du besoin mutuel de partage des générations entre elles.<br />
Contacts :<br />
•EGPE (Ecole des grands-parents européens) - 12 rue Chomel 75 007 Paris<br />
Tél. 01 45 44 34 93 / e-mail :egpe@wanadoo.fr / www.egpe.org<br />
•CULTURE PLURIELLE - 20, rue du pasteur-cadier 64000 Pau<br />
•AIDE AU DEVOIRS : www.cyberpapy.com<br />
GRANDS-PARENTS,<br />
PETITS-ENFANTS :<br />
LES NOUVEAUX LIENS<br />
La grand - parentalité évolue dans les Pays d’Europe pour<br />
prendre des formes multiples selon les contextes culturels. Dans<br />
les Pays du nord, les grands-parents, socialement très autonomes<br />
grâce à des politiques sociales avantageuses, restent très discrets<br />
dans leurs relations avec leur descendance, mais en cas de coup<br />
dur, ils accourent.<br />
En Espagne, où les infrastructures en faveur des enfants sont<br />
restreintes, ce sont les relations mère - fille qui jouent à plein. <strong>Les</strong><br />
grands-mères sont sollicitées par leurs filles - première génération<br />
à travailler en ayant des enfants en bas âge - pour l’éducation et<br />
la garde d’enfant (46% des grands-mères espagnoles s’occupent<br />
des moins de six ans.<br />
Au-delà de la contrainte économique, il y a le choix des grands - mères qui<br />
s’investissent dans leur rôle, comme elles l’ont fait avec leurs propres enfants.<br />
En revanche, les générations suivantes ne souhaitent pas continuer à faire<br />
vivre ce modèle, même si elles en bénéficient aujourd’hui. Il y a fort à parier que<br />
des structures d’accueil seront mises en place par les nouvelles générations qui ne<br />
souhaitent pas reproduire un schéma jugé inadapté aux besoins.<br />
En France, les grands-parents issus des années 68 ont adopté un rôle très actif,<br />
mais sans contrainte éducative : ils gardent leurs petits enfants occasionnellement,<br />
en en faisant une rencontre privilégiée, enrichissante sur le plan affectif. C’est bien<br />
ce qu’attendent d’eux les enfants, laissant aux grands-parents un rôle éducatif<br />
marginal : à chacun sa place. Petits-enfants et grands-parents, lorsque la relation<br />
avec les parents est bonne, s’enrichissent mutuellement : complicité, disponibilité,<br />
repères nourrissent les uns et les autres. Certaines familles ne permettant pas de<br />
répondre à ce besoin d’échange privilégié entre trois générations, l’association<br />
“Grands parrains et Petifs filleuls” a créé un réseau en France, destiné aux enfants<br />
sans grands-parents, et à tous les plus de 50 ans qui souhaitent jouer le rôle de<br />
grands -parents auprès d’eux. Il ne s’agit pas d’obtenir ainsi une garderie gratuite,<br />
ni un soutien financier ou matériel, mais c’est l’occasion de permettre à son enfant<br />
de tisser une relation affective enrichissante et chaleureuse avec un Papy ou une<br />
Mamie d’adoption.<br />
MICHÈLE DUBOIS vient juste de revenir à Pau après de<br />
nombreuses années passées à Paris. Là - bas, elle s’est investie<br />
au sein de cette association pour devenir elle – même « Grand<br />
– Marraine » auprès d’un jeune alors âgé de 4 ans, Landry.<br />
« Au départ, rien n’est naturel. Nous devons nous apprivoiser<br />
mutuellement, apprendre les règles tacites qui vont régir cet<br />
engagement, délimiter les contours de ce qui est devenu au fil<br />
du temps une relation forte. Mais que de chemin parcouru, que<br />
d’activités partagées dans des musées, au Futuroscope…ou tout<br />
simplement dans ma cuisine, pour participer à la confection de<br />
confitures ! Landry, je l’ai vu grandir, s’épanouir, mais il a fallu<br />
que moi aussi je m’adapte au fait que ce n’est plus aujourd’hui<br />
un bébé mais quasiment un préado, avec d’autres envies que<br />
celles d’un tout petit enfant. Quant à sa maman, les moments de<br />
complicité que j’ai avec son fils sont très bien perçus, et, lorsque<br />
j’étais à Paris, ça lui a permis de souffler un peu, vu qu’elle<br />
est seule à l’élever. Mais il a fallu à moment donné « mettre<br />
les points sur les i » et lui faire comprendre que ce dispositif<br />
ne pouvait pas fonctionner s’il ne marchait qu’à sens unique et<br />
qu’elle devait elle aussi s’impliquer un minimum. Certes, Landry<br />
et moi y trouvions notre compte, mais le manque de réactivité<br />
de sa maman aurait pu à terme nuire à nos relations. Je ne fais<br />
pas office de garderie, je suis plutôt là pour permettre à Landry<br />
d’échanger avec des personnes extérieures à son cadre de vie<br />
habituel, de découvrir d’autres univers, d’autres activités. Et de<br />
grandir, dans tous les sens du terme ».<br />
Depuis qu’elle revenue à Pau, Michèle Dubois accueille Landry<br />
de temps en temps pour des séjours d’une dizaine de jours. Il a<br />
pu s’initier au ski et profiter de l’océan. « J’essaie aussi qu’il soit<br />
en contact avec d’autres enfants de son âge. Il ne faut pas qu’il<br />
y ait d’exclusivité entre le Grand – Parrain et son Filleul. Et se<br />
montrer possessif est à mon avis une erreur grossière.<br />
Il faut aussi éviter le « sur investissement » qui entraîne forcément<br />
des frustrations lorsque l’enfant grandit. Nous sommes là l’un<br />
et l’autre pour passer des moments agréables ensemble mais<br />
cette relation ne doit pas nous entraver dans notre vie sociale<br />
comme elle ne doit pas envahir toute l’existence de l’enfant ».<br />
Michèle Dubois a décidé de lancer une antenne locale de<br />
l’association Grands Parrains. Et elle profite de ces colonnes<br />
pour s’adresser aux grands parrains potentiels, bien sûr, mais<br />
surtout aux familles qui possèdent en leur sein un filleul en<br />
puissance !<br />
« Cette association permet aux parents de « souffler »,<br />
véritablement, au moins quelques heures ou quelques jours.<br />
<strong>Les</strong> grands – parents sont parfois éloignés. De plus en plus<br />
d’enfants sont élevés dans des foyers monoparentaux, ce qui ne<br />
facilite pas la tâche de celui ou de celle qui l’élève. <strong>Les</strong> familles<br />
doivent prendre conscience que c’est l’occasion de découvrir<br />
d’autres horizons culturels et sociaux et que cette notion<br />
d’échange et de partage est nécessaire dans le développement<br />
de tout être humain. Il faut surtout que chacun renonce à ses a<br />
priori et décide de faire confiance à quelqu’un qui ne va pas<br />
chercher à s’approprier son enfant mais qui va contribuer à son<br />
épanouissement ».<br />
Vaste programme auquel Michèle Dubois croit dur comme fer,<br />
forte de son expérience qui l’a enrichie comme elle a permis à<br />
son filleul d’élargir son monde à lui.<br />
Contact : Grands – Parrains Pau : Michèle Dubois<br />
michelej.dubois@free.fr - 06 85 94 92 66<br />
Grands – Parrains Aquitaine : guy.seguela111@orange.fr<br />
LA PERTE D’AUTONOMIE DOIT RELEVER DE LA SOLIDARITE NATIONALE<br />
Le collectif « Notre Santé En Danger » communique…<br />
Le gouvernement a lancé une consultation sur la prise en charge de la dépendance avec<br />
l’objectif de faire voter avant la fin de l’année une Loi en la matière.<br />
Ce projet de Loi vient juste après la réforme sur les retraites qui nous a permis de décoder<br />
- et de dénoncer - les choix politiques de ce gouvernement en matière de politique sociale. Cette<br />
réforme était motivée par sa volonté de réduire les déficits publics, de remettre en cause les garanties et<br />
protections collectives et de livrer le marché des retraites aux actionnaires.<br />
Le débat sur la dépendance s’inscrit dans ce contexte de marchandisation de l’ensemble des<br />
activités humaines, de remise en cause des principes de solidarité et d’universalité de la protection<br />
sociale.<br />
Le gouvernement a, dès l’ouverture de ce débat, exclu l’idée que la dépendance ou la perte<br />
d’autonomie puissent relever de la solidarité nationale. S’exprimant devant le CESE en février dernier,<br />
le Président de la République a été très clair sur ses objectifs et sur ses choix en matière de financement<br />
de la dépendance, en affirmant : « je demande à chacun et à chacune d’entre vous d’examiner toutes<br />
les options possibles, de n’écarter aucune solution, y compris celle de l’assurance (…) » A quelques<br />
jours d’intervalle, Madame Parisot, Présidente du Medef, ne disait pas autre chose, en affirmant son<br />
choix pour la « prise en charge de ce risque par les assurances », excluant tout rôle de notre Sécurité<br />
Sociale en la matière.<br />
Le collectif « Notre Santé En Danger », regroupant plus d’une centaine d’associations, syndicats,<br />
mutuelles et partis politiques, rejette toutes propositions ne s’inscrivant pas dans le cadre de la solidarité<br />
nationale et dénonce notamment celles du rapport Rosso- Debord : recours à l’assurance obligatoire<br />
en lieu et place de l’ APA, recours aux successions, augmentation de la CSG, instauration de la TVA<br />
sociale, création d’une deuxième journée de solidarité, …etc …<br />
Ce dossier est emblématique de la volonté gouvernementale de privatiser la protection sociale.<br />
En voulant imposer la prise en charge de ce risque social par les assureurs privés, à but lucratif, à<br />
travers une obligation de souscrire un contrat d’assurance à partir d’un certain âge, le gouvernement<br />
satisfait les assureurs privés qui caressent depuis longtemps le projet de prendre dès le premier euro, la<br />
gestion d’une garantie qui relève de la protection sociale universelle. Pour notre collectif « Notre Santé<br />
En Danger », la dépendance au sens de la perte d’autonomie doit relever de la solidarité nationale<br />
à travers la mise en place d’une couverture universelle, généralisée, individualisée et de haut niveau,<br />
gérée dans le cadre de notre système de protection sociale.<br />
Contact : Bernard Coadou – 06 14 55 54 78<br />
LES DÉPARTEMENTS PROPOSENT LEUR CONTRE RÉFORME<br />
DE LA PERTE D’AUTONOMIE<br />
CSG pour les retraités et transferts vers l’assurance maladie.<br />
L’Assemblée des Départements de France (ADF) qui a organisé vendredi 20 mai les Assises de<br />
la perte d’autonomie, a rendu publiques 55 propositions centrées sur la prévention et le financement<br />
public.<br />
<strong>Les</strong> départements, dont la majorité est à gauche, ont mis en place au sein de l’Assemblée des<br />
Départements de France (ADF) une véritable contre réforme de la perte d’autonomie. Ils ont rendu<br />
publiques, vendredi 20 mai, 55 propositions dont certaines n’épargnent pas le gouvernement.<br />
L’ADF trouve anormal d’amalgamer les dépenses d’assurance maladie aux dépenses liées à<br />
l’autonomie et conteste le fait que l’Etat finance la perte d’autonomie à hauteur de 22 à 25 milliards<br />
d’euros. L’ADF relativise aussi les besoins de financement estimés à 30 milliards d’euros par an d’ici<br />
quinze ans. et juge que «le montant supplémentaire du financement public, à l’horizon 2025, devrait<br />
s’établir dans une fourchette allant entre 3,9 et 4,6 milliards d’euros».<br />
Concernant les solutions financières, l’ADF rejette le caractère obligatoire du recours à<br />
l’assurance privée ainsi que la généralisation du recours sur succession. <strong>Les</strong> départements estiment que<br />
«la solidarité nationale peut, à cet égard, demeurer la principale piste de réflexion pour, en termes de<br />
financement, surmonter cette évolution sociale».<br />
Pour trouver de nouvelles ressources, l’ADF propose :<br />
- d’aligner le taux de CSG des retraités sur celui des actifs,<br />
- de rétablir des droits de succession supprimés en 2007<br />
- de supprimer la TVA réduite dans la restauration.<br />
- de faire financer à parité l’APA entre départements et Etat<br />
- de faire prendre en charge à 100% par l’assurance maladie certains professionnels de maisons<br />
de retraite (psychologues, aides-soignants), actuellement financés en partie par l’APA.<br />
L’ADF propose aussi de réserver les aides fiscales «à la personne» aux personnes en perte<br />
d’autonomie ou de diversifier les structures d’accueil «alternatives» entre maison de retraite et<br />
domicile.<br />
Terra Nova, une association proche du PS formule des propositions proches de celles des<br />
départements.<br />
Terra Nova a fait savoir jeudi 19 mai, qu’il convient de financer les dépenses de perte<br />
d’autonomie en taxant l’héritage et en relevant la CSG pour les retraités. La Fondation propose de<br />
supprimer les mesures de la loi TEPA (travail, emploi, pouvoir d’achat) qui exonèrent de taxes plus de<br />
95% des successions. Luc Broussy, président du groupe de travail de Terra Nova, qui présentait le projet<br />
affirme que la mesure pourrait rapporter deux milliards d’euros. Il a ajouté qu’un gouvernement qui<br />
encourage le « travail par rapport à la rente » ne devrait rien trouver à redire à la suppression d’une<br />
mesure qui privilégie l’héritage.<br />
Source : Agevillage.com<br />
10 11
BADJOO<br />
Ka’Tabanka<br />
kadjoo.com<br />
Voyage voyage…ça<br />
pourrait être le résumé de<br />
cet album coloré qui découle<br />
de plusieurs années de<br />
virées en Afrique. Avec tout<br />
que cela comporte comme<br />
métissages. Aux manettes, Anthony Mazères, qui a entraîné<br />
dans son sillage une palanquée d’artistes et de potes très<br />
inspirés. Il y a un groove pas possible sur ces 12 titres, et ça<br />
flirte entre folk, blues, reggae. Pour résumer, Ka’Tabamka,<br />
c’est un embarquement vers des sonorités et des rythmes<br />
qui vous donnent le goût des rencontres musicales. Sous le<br />
soleil, exactement.<br />
PPFC<br />
Entre les ondes<br />
ppfc.fr<br />
Balades douce amères<br />
ici, avec un combo déjà<br />
chroniqué dans ces<br />
colonnes il y a quelques<br />
années. C’est un album<br />
de chanson française qui<br />
cause, entre autres, de<br />
ces mots de tous les jours<br />
qu’on dit par habitude et qui sont si importants (Toutes ces<br />
conneries), de la hargne et de l’envie de se battre qu’on<br />
a parfois perdues (Finis ton bol de somnifères), du monde<br />
dans lequel on pourrait vivre avec des si (Ah la la). Claviers,<br />
banjo ou encore harmonica soutiennent des textes bien<br />
écrits, dans des tempos variés. Ce nouvel opus devrait<br />
passer sur les ondes, s’ils ont un peu de goût…<br />
Monofocus<br />
Spaghetto Blaster<br />
Irfan<br />
C’est entre la musique de<br />
rue, le blues rugueux, le<br />
cirque et la fête foraine.<br />
Ça oscille entre l’électro et<br />
les instruments à la Pascal<br />
Comelade. Et ça crée un<br />
univers à part que plein<br />
d’images viennent peupler pour peu qu’on prenne la peine<br />
de s’attarder sur ces titres curieux et foutraques, désordonnés<br />
et attachants. Riche et original.<br />
LIZA PORTELLI<br />
Le régal<br />
Zamora<br />
La première écoute n’est pas forcément la bonne. Une voix de femme<br />
– enfant de plus m’étais – je dit. Toujours approfondir. Le futile laisse<br />
la place à l’émotion et à une ambiance fragile et sensuelle, finalement.<br />
Et les mélodies s’incrustent, insidieusement. Parfois sur des relans de<br />
rock. Mais le plus souvent sur une base douce et éthérée. Planant.<br />
LES VOLEURS DE SWING<br />
Hôtel Molotov<br />
On avait eu la roulotte de « Un air, 2 familles » il y a quelques<br />
années, avec les Hurlements d’Léo et <strong>Les</strong> Ogres de Barback, nous<br />
voilà aujourd’hui avec un hôtel ambulant et explosif, « l’Hôtel<br />
Molotov ». Investi par trois cinglés échappés de Syldavie (on a<br />
regardé sur une carte, on sait trop où c’est), il en sort des rythmes<br />
effrénés, des sonorités cuivrées et des virtuosités tsiganes cousines de<br />
Goran Bregovic et des Troubl’amours, c’est pour donner une idée du<br />
brassage. Bref, un grand bol d’air à offrir à votre lecteur de cd avant<br />
de les apprécier sur scène.<br />
L’oiseau bleu<br />
The battle of the war<br />
Tôt ou tard<br />
Arnaud Aymard. Un nom à retenir. Parce que ce qu’il fait sort des<br />
sentiers battus. C’est irrésistible, loufoque, énervant, surréaliste et<br />
poétique. Résumons : la Suisse est en passe d’être envahie par des<br />
chômeurs. Le diabolique Oiseau Bleu va – t – il réussir à endiguer<br />
cette horde sauvage ? Vous le saurez en écoutant cet album et le livre<br />
qui va avec. Et c’est extrait d’un pestacle auquel on aimerait bien<br />
assister et à réserver s’il passe près de chez vous. Pour les grands<br />
enfants…et pour les plus petits, aussi, finalement !<br />
WALLY<br />
99 chansons courtes seulement<br />
SarLetLui<br />
Wally, on le connaît surtout en concert. Là, il y a donc un CD et un livre pour le<br />
même prix. Quelques privilégiés recevaient à moment donné de temps à autre<br />
une chanson courte. Si vous entendiez la rouquine de la compta s’esclaffer<br />
toute seule devant son ordi, pas de souci, c’est Wally qui avait envoyé sa<br />
courte du mois. Parfois aussi on entendait « C’est trop con » et ça venait de lui<br />
aussi. Mais les autres rappliquaient aussitôt pour vérifier. L’idée,<br />
donc, c’est donc de réunir 99 morceaux d’anthologie très<br />
courts. Indispensable dans la voiture, dans un bouchon<br />
ou lorsque les enfants sont vraiment trop pénibles. Et<br />
partout ailleurs, d’ailleurs.<br />
BAC : objectif mention /<br />
<strong>Les</strong> sujets qui vont (peutêtre)<br />
tomber au bac / <strong>Les</strong><br />
citations pour faire gagner<br />
des points au bac - L’étudiant<br />
G Bon, ce n’est pas de la littérature dont on parle<br />
ici mais de tuyaux pour optimiser son rendement<br />
au bac, comme on dit. Et comme une mention, ce<br />
n’est pas à négliger, surtout lorsqu’on postule à<br />
une prépa, on va lire ces 3 livres avec beaucoup<br />
d’attention. Ils ne vous permettront pas de combler<br />
les trous béants dans certaines matières, mais ils<br />
vous permettront au moins de faire un peu illusion avec des citations<br />
et de grappiller des points précieux pour votre moyenne. C’est clair<br />
et très bien fait. Au travail !<br />
ETYMOLOGIE :<br />
testez – vous !<br />
Catherine Minot / L’express<br />
G Et voilà un petit livre amusant et<br />
instructif sur les origines de centaines de<br />
mots et d’expressions passées dans le<br />
langage courant. Sous forme de QCM,<br />
vous y découvrirez que certains termes<br />
que l’on prend pour des anglicismes<br />
étaient utilisés en vieux Français avant de<br />
franchir la Manche. Un excellent dérivatif pour les longs voyages<br />
en voiture, par exemple !<br />
UNE VIE À COUCHER<br />
DEHORS – Nouvelles<br />
Sylvain Tesson / Folio<br />
Goncourt de la nouvelle<br />
2009<br />
G Un bijou que ce recueil. Ecrit par un<br />
baroudeur fin lettré et fin connaisseur des<br />
hommes et des refuges qu’ils s’attribuent.<br />
Dans le désordre, des leçons sur le<br />
progrès, sur la fatalité, sur les histoires qui<br />
se répètent, sur l’absurdité des événements<br />
et des réactions humaines. <strong>Les</strong> terres sont<br />
rudes et inhospitalières mais l’homme s’y<br />
adapte, les dompte sans se douter que la nature se venge toujours.<br />
Que tout ce que soumet l’homme se retourne un jour contre lui. Ce<br />
livre est un boomerang merveilleusement conçu.<br />
Monster<br />
Patrick Bauwen<br />
Le livre de poche<br />
G Ce thriller est proprement diabolique.<br />
C’est l’histoire du basculement d’une vie,<br />
un jour, parce qu’un médecin décide de<br />
répondre à la sonnerie d’un téléphone<br />
portable abandonné par un patient. Et<br />
ce toubib va vivre un enfer de presque<br />
600 pages. Avec des coups de théâtre,<br />
des rebondissements, des situations<br />
désespérées et aucun répit. Ce livre ? Un<br />
traumatisme pour tous ceux qui ont besoin<br />
d’une bonne nuit de sommeil pour être en forme le lendemain.<br />
L’ATHLÈTE QUI ÉCRIT DES HISTOIRES<br />
D’AMOUR…<br />
Julien Dekarczyk - Lac et lande<br />
G Julien, Raphaël, Raphaël, Julien…Qui est qui, au final ? L’auteur,<br />
le narrateur et le héros de ce roman se croisent et brouillent les pistes<br />
souvent avec justesse, parfois maladroitement. Un sportif de haut<br />
niveau se suicide et son meilleur ami mène l’enquête. Sur ses doutes,<br />
sur ses faiblesses, sur ses victoires au goût parfois amer, sur cette vie<br />
d’exception où l’adrénaline fait office de moteur, sur des amours de<br />
passage et sur les autres, inaccessibles, sur les rêves qui se brisent.<br />
Autant de questions et de remises en cause pour celui qui n’a rien vu<br />
venir et n’a pas su percevoir cette fragilité née d’un désir d’absolu,<br />
d’espoirs immenses et d’une terrible solitude. Ou comment transcender ses rêves sans brûler sa<br />
vie…Un livre très attachant, parfois brouillon, mais qui met à la portée du simple lecteur l’univers<br />
intérieur d’un vrai passionné.<br />
LE MEC DE LA TOMBE D’À CÔTÉ<br />
Katarina Mazetti - Babel<br />
G C’est un immense succès de librairie pas tout récent (2006) et<br />
il est mérité. On pourrait le résumer par ces 4 mots : « Le choc des<br />
cultures », mais ce serait finalement très réducteur. C’est une love story<br />
moderne, entre deux écorchés qui se rencontrent sur un banc, face à<br />
deux tombes. D’un côté, un paysan célibataire qui a perdu sa mère,<br />
de l’autre une bibliothécaire urbaine et veuve d’un homme dont elle ne<br />
sait, finalement, si elle l’a jamais aimé depuis leur mariage. Un sourire<br />
entre ces deux qui n’auraient jamais du se croiser et dont l’attelage va<br />
déclencher une succession de scènes drôles et pathétiques racontées<br />
tour à tour par chacun des deux protagonistes du roman. Un vrai<br />
bonheur de littérature.<br />
Festival de<br />
Gavarnie<br />
du 16 au 30 juillet<br />
Lundi 16 mai, Michel Pélieu,<br />
président du Conseil Général<br />
recevait la compagnie du<br />
théâtre Fébus et son président<br />
Frédéric Walton à l’occasion de<br />
la présentation de la 26ème édition du Festival de Gavarnie qui se déroulera du 16<br />
au 30 juillet prochain.<br />
Bruno Spiesser, directeur artistique et metteur en scène du spectacle, a décidé cette<br />
année de mettre à l’honneur « Quasimodo », d’après une transposition de l’œuvre<br />
magistrale et emblématique qu’est Notre Dame de Paris de Victor Hugo. Pour ce faire,<br />
il s’est entouré d’une équipe issue d’univers artistique divers : comédiens, danseurs,<br />
circassiens, artistes de rue et slameur nous feront revivre les tableaux les plus marquants<br />
de l’histoire entre passion et combat de survie !<br />
Une mise en scène pensée dans le plus grand respect de l’environnement avec des<br />
efforts réalisés chaque année tels que la diminution de l’impact visuel, l’utilisation de<br />
groupes électrogènes « durables », un travail de sensibilisation auprès du public…<br />
Michel Pélieu a annoncé la poursuite du soutien technique et financier du Conseil<br />
Général à la réalisation du Festival qui participe largement au rayonnement du<br />
département. Il a également souligné la qualité des thèmes abordés par la compagnie<br />
depuis 5 ans avec des sujets qui collent au plus près des préoccupations populaires.<br />
En effet, à travers sa mise en scène, Bruno Spiesser évoque les thèmes récurrents de<br />
notre société que sont l’intolérance et l’exclusion sociale… et prône avec Quasimodo<br />
la solidarité, le respect et le droit à la différence.<br />
Une édition très prometteuse et dynamique à découvrir du 16 au 30 juillet. En<br />
attendant, retrouvez toutes les informations sur le Festival sur:<br />
www.festival-gavarnie.com - Tél : 05 62 92 49 10<br />
Tarifs : 22 euros pour les adultes, 18 euros CE et groupes de 15 personnes<br />
minimum, 15 euros pour les étudiants et les jeunes de 12 à 18 ans, 5 euros pour les<br />
enfants de 6 à 11 ans, gratuit pour les moins de 6 ans .<br />
12 13
BERLIN CALLING<br />
Hannes Stöhr – Arte éditions<br />
@ Paul Kalkbrenner est DJ à Berlin. Célèbre. Shooté à mort. Ne<br />
vivant que la nuit. Voyage un peu partout sur toutes les scènes<br />
du monde. Et donne des suées froides à son entourage jusqu’à<br />
la chute qui le mène en H.P.<br />
La création rend – elle fou ou<br />
sont – ce la folie, l’irrationnel,<br />
l’addiction qui sont intimement<br />
liés à l’édification d’une œuvre ?<br />
Vaste sujet. Paul Kalkbrenner<br />
titube, trébuche mais rebondit,<br />
finalement. Pour combien de<br />
temps ? Passionnante plongée<br />
dans l’univers de la scène électro<br />
berlinoise pour un clash sonore<br />
et mental explosif. Normal, pour<br />
ce Berlin calling.<br />
JE SUIS UN NO MAN’S LAND<br />
Thierry Jousse – avec Philippe Katherine,<br />
Julie Depardieu, Aurore Clément, Jackie<br />
Berroyer – Arte Editions<br />
@ J’ai lu quelques critiques<br />
massacrantes à la sortie de cet<br />
OVNI. C’était assez injuste,<br />
même si ce film déroute. Peut<br />
sembler narcissique. Possède<br />
une construction bizarre. Donne<br />
la nausée, parfois. Philippe<br />
Katherine nous agace depuis<br />
pas mal d’années déjà mais il<br />
a un style bien à lui et un côté<br />
iconoclaste qui n’est pas pour me<br />
déplaire. L’histoire, c’est un celle d’un chanteur vedette (lui, en<br />
l’occurrence) qui se fait carrément harceler par une hystérique<br />
à la sortie d’un concert, qui s’enfuit, qui se perd, qui retrouve<br />
ses parents, qui croise une ornithologue…bref, nous sommes<br />
dans le fantastique le plus complet. Et il y a plein de trouvailles,<br />
même si ça peut énerver parfois. Singulier.<br />
Jean-Luc Vertut<br />
Portraits, photographies<br />
www.jlvertut.com<br />
95 avenue de Montardon, 64000 PAU<br />
tél. : 06 17 40 37 86<br />
mail : contact@jlvertut.com<br />
MARSUPILAMI : HOUBA HOUBA HOP !<br />
@ Ils sont mignons tout pleins, ces Marsu, et ils ont toujours fait partie de<br />
mes préférés. Avec Scoubidou, bien sûr. Ils sont gais, drôles, attachants et<br />
facétieux. Et, ce qui est important, pas violents pour 3 sous. Hector et ses<br />
amis nous ramènent vers l’irrésistible Franquin que ces quelques semaines<br />
de farniente vont nous aider à redécouvrir. Un dvd à mettre entre toutes<br />
les petites mirettes.<br />
LES ZINZINS DE L’ESPACE<br />
@ Autant les Marsus étaient de vieilles connaissances, autant les Zinzins<br />
de l’espace sont une découverte pour moi…mais pas pour vos têtes<br />
brunes ou blondes, bien sûr. Et ils sont eux aussi très rigolos. En fait, leur<br />
problème, c’est que ces extraterrestres voudraient bien rentrer chez eux<br />
mais n’y arrivent pas. Alors, réfugiés dans une maison, ils sont toujours<br />
en butte avec des locataires qu’ils essaient de déloger, en attendant de<br />
réintégrer Zygma – B. Anthropomorphes, ils ont tous une personnalité<br />
affirmée. Et c’est l ‘un des rares dessins animés (à ma connaissance) qui possède en Candy<br />
un personnage homosexuel.<br />
Une saison 1 très prometteuse.<br />
LA FRACTURE<br />
Alain Tasma – Avec Samy Seghir, Anaïs<br />
Demoustier<br />
et Leïla Bekhti – Zylo<br />
LE CHEVAL DE KLARA<br />
Alexandre Moberg – Zylo<br />
@ Un coup de poing dans le plexus. Plus<br />
efficace qu’un reportage dans Libé. La<br />
banlieue et sa réalité. Des jeunes qui partent<br />
en vrille, des enseignants de collège qui<br />
s’indignent et d’autres qui lâchent l’affaire,<br />
par lassitude. Des gamins doués, aussi, pour<br />
lesquels une lueur d’espoir apparaît parfois.<br />
Mais plus dure sera la chute lorsque le sort se<br />
mettra en travers…Il est bouleversant, ce film,<br />
sans fard, sans glamour, miroir d’une France<br />
qui ne va pas bien. Il faut voir ce film.<br />
@ Plein de bons sentiments dans « Le cheval de Klara » où la<br />
passion des chevaux tient lieu de fil rouge. L’amitié, l’espoir et<br />
la persévérance sont les autres moteurs de<br />
ce film qui séduira un public plutôt jeune,<br />
plutôt féminin, et très porté sur l’équitation.<br />
Le pitch : ou comment une ado déterminée<br />
se console du divorce de ses parents et de<br />
sa mélancolie en se découvrant une passion<br />
pour Star, un cheval dont plus personne ne<br />
veut et qu’elle n’a pas les moyens d’acheter.<br />
Du train où va la fanfare,<br />
bientôt il ne pourrait rester que nos yeux pour pleurer<br />
L’Leil de Jean-Luc<br />
www.jlvertut.com<br />
14 15
Mercato<br />
chez les Verts<br />
Cécile Duflot et Jean – Luc Placé suivent attentivement tous<br />
les événements médiatiques planétaires depuis que Daniel Cohn<br />
– Bendit fait la gueule et que Nicolas Hulot fait de l’œil à Jean<br />
– Louis Borloo. Ils ont été vivement intéressés par la prestation<br />
du Barça contre Manchester, et surtout par celle de Messi le<br />
bien nommé. « Ce jour – là, on avait l’impression qu’il venait<br />
d’une autre planète », a déclaré Cécile Duflot, qui le verrait bien<br />
rejoindre son équipe. Après Dany le Rouge, place à Lionel le<br />
Vert ? Gaffe à ne pas se tromper de Lionel quand même.<br />
Cécilia appelée en<br />
renfort en Lybie<br />
Appel à nos lecteurs : on recherche activement la trace de<br />
Cécilia ex – Sarkozy pour venir en aide à la population lybienne.<br />
La grande négociatrice et libératrice des infirmières bulgare<br />
serait en effet d’un grand secours dans une région dont on ne<br />
parle plus beaucoup, effet DSK oblige. Toute personne ayant<br />
récemment rencontré Cécilia récemment devenue grand – mère<br />
selon les gazettes est priée de contacter le journal. Discrétion<br />
assurée.<br />
Déclaration du Comité<br />
«Désir de DSK»<br />
Nous avons été les premiers à proposer la candidature de<br />
DSK aux présidentielles. Nous connaissions sa haute stature<br />
morale, éthique, son train de vie modeste, proche du peuple, ses<br />
options «bien à gauche»...Souvenez-vous de notre slogan:»pour<br />
battre la droite il faut un candidat de droite». En ces heures<br />
difficiles ,nous pensons surtout à lui...Oublions l’agente des<br />
services secrets qui lui a tendu le piège sexuel que l’on sait. Nous<br />
pensons aussi à son épouse, fille de prolétaires américains.<br />
Nous invitons tous nos amis au silence et à la retenue. DSK<br />
peut s’en sortir. Il n’est pas un jeune beur. Nous allons mettre à<br />
sa disposition l’aide judiciaire.<br />
Nous tenons à remercier la plupart des médias écrits et<br />
parlés, les politologues, les journalistes, les leaders d’opinion,<br />
les grands intellectuels, qui ont contribué à faire de Dominique<br />
le candidat le mieux placé pour battre la droite et le champion<br />
du vote utile. La nouvelle les a sidérés. Ils ne savaient pas à quel<br />
point Domi était au-dessus de tout soupçon.<br />
Nous appelons au soutien public de DSK contre la<br />
machination politico-judiciare dont il est victime.<br />
PETITION :<br />
Je mets mon espoir dans DSK, je suis sûr de sa parole:<br />
Premiers signataires;<br />
Jean ORTIZ universitaire<br />
Zitro Naej double Maître de conférences<br />
Zarbi Le Groc, journaliste très dépendant<br />
Grosses légumes<br />
Ils se vengent enfin. Pollués, remplis de nitrates<br />
et autres matières chimiques diverses et variées,<br />
les légumes ont enfin décidé de passer à l’attaque,<br />
histoire de montrer que l’homme avait dépassé les<br />
bornes. En figure de proue et en tête de gondole,<br />
le concombre, que ça ne fait plus rire du tout et qui<br />
n’avance plus masqué non plus. Suit de très près le<br />
haricot tarbais, prêt à remettre les gaz aux prochaines<br />
incartades. Le champignon hallucinogène, lui, a<br />
déjà commencé à frapper depuis un petit moment<br />
déjà. Et ça commence à se voir un peu partout. Au<br />
Portugal, en Grèce, en Espagne. Riez pas, c’est en<br />
train d’arriver chez nous aussi.<br />
Hugo Chavez à la<br />
tête du FMI<br />
Réuni en Assemblée Général Extraordinaire et<br />
malgré l’insistance de Bernard Tapie pour imposer<br />
Christine Lagarde, le Conseil d’Administration du<br />
FMI vient de nommer un nouveau directeur pour<br />
remplacer le Sauveur Suprême Déchu (SSD), DSK.<br />
Le nouveau promu s’appelle Hugo Chavez. Dans<br />
les années 1980 et 1990, les peuples d’Amérique<br />
latine ont bien connu et apprécié les politiques<br />
salvatrices du FMI, dites «ajustements structurels».<br />
Si Dominique Strauss-Khan avait ajusté sa ceinture,<br />
on n’en serait pas là aujourd’hui. Le Commandant<br />
Hugo Chavez, homme de poigne et le plus souvent<br />
à jeun, soutenu par le président équatorien Correa<br />
(«ceinture»), a été préféré par le FMI à Monsieur<br />
Borloo. Le Commandant Chavez, qui a la plus haute<br />
estime pour le sigle FMI (Faim, Misère, Indigence),<br />
œuvrera à mettre en pratique chacun de ces concepts.<br />
Le Vénézuélien a pris l’engagement de dormir dans<br />
des chambres d’hôtel deux étoiles, de rouler en<br />
2CV, d’éviter les affaires de vins (surtout en pots),<br />
de robes et de Mutuelles Étudiantes.L’homme a du<br />
pétrole, et beaucoup d’idées; il a sauvé le Venezuela<br />
du communisme, et est particulièrement apprécié<br />
à Washington, comme nouvel épouvantail après la<br />
mort de Ben Laden. Le Conseil d’Administration s’est<br />
félicité de sa nouvelle tête populiste, et s’est engagé<br />
à sauver tous les pays qui en auront besoin.<br />
Washington, le 16 mai 2011 C.A. F.M.I<br />
Le nucléaire ?<br />
Vite, on en Reprend<br />
une p’tite louche?<br />
Eric Besson est formel : le nucléaire, c’est<br />
l’avenir. Tchernobyl ? Un accident provoqué par<br />
les soviets. Fukushima ? ça ne pourrait pas arriver<br />
chez nous. <strong>Les</strong> Allemands ? Ils sont juste frileux.<br />
L’échauffement d’une pompe dans un local de<br />
la centrale de Golfech le 5 mai ? Une simulation,<br />
fort goûtée par la population locale. Pourtant, les<br />
énergies renouvelables fonctionnent. Regardez les<br />
éoliennes, Eric Besson, ça fait 4 ans qu’il les teste, et<br />
on peut dire que ça marche, non ? Mais qui connaît<br />
les éoliennes, au fond ?<br />
Dans quel monde<br />
merveilleux<br />
nous vivons !<br />
Ratko Mladic vient d’être arrêté et va<br />
pouvoir payer ses crimes. Il en est de même<br />
de Mohammed Hosni Moubarak, Laurent<br />
Gbagbo, Zine el-Abidine Ben Ali (encore<br />
qu’il a eu l’astuce de filer à temps et d’aller<br />
en Arabie Saoudite. Qui va aller le chercher<br />
là-bas ?…). Et, bientôt, d’autres viendront<br />
dont certainement le très laid (moralement)<br />
Mouammar Kadhafi.<br />
Souvenons-nous que nous venons d’avoir<br />
la peau de l’ennemi public n°1 Oussama ben<br />
Laden ; que nous avons pu pendre Saddam<br />
Hussein, fusiller Nicolae Ceaucescu et sa<br />
femme ; et, pour faire court, qu’il n’y a plus<br />
de criminel nazi vivant !<br />
Très vite, nous pourrons dire qu’il n’y a<br />
plus de criminel de guerre ou de criminel<br />
contre l’humanité !<br />
Pourtant, nous avons certainement un<br />
esprit chagrin, à la lecture de ces noms (et<br />
des dizaines d’autres que nous aurions pu<br />
coucher sur ce papier), nous ressentons<br />
comme un vide.<br />
Dans cette liste, ne devrions-nous<br />
pas retrouver les commanditaires des<br />
bombardements sur Dresde, ou de ceux qui<br />
ont fait « désherber » une partie du Vietnam,<br />
ou les dirigeants des goulags, ou ceux de<br />
la Révolution culturelle ou du massacre du<br />
peuple Mèo… Et, bien sûr, n’oublions pas<br />
quelques chefs d’État, ou généraux, d’Israël<br />
et, au sommet, Georges W. Bush. Tous ceuxci,<br />
et d’autres encore, ne font-ils pas partie<br />
des plus grands criminels ?<br />
Remarquons cependant qu’ils sont encore<br />
au pouvoir ou que leurs pays font partie des<br />
puissants, de ceux qui font les lois et donc<br />
décident qui sont les criminels<br />
L’article 7 du statut de la Cour Pénale<br />
Internationale qui qualifie le crime contre<br />
l’humanité donne une définition ouverte de<br />
celui-ci : « tout acte inhumain […] causant<br />
intentionnellement de grandes souffrances ou<br />
des atteintes graves à l’intégrité physique ou<br />
à la santé physique ou mentale (des individus<br />
ou des peuples) ».<br />
Alors, par extension, que doit-on penser<br />
des états qui volent l’avenir de la jeunesse<br />
en s’endettant sans vergogne et sans limites ?<br />
Que penser également, de ces entreprises qui<br />
ont abandonné toute éthique, commerciale<br />
et humaine, qui pressurent les employés et<br />
empoisonnent leurs clients ? Que penser de<br />
cette époque qui s’est donné pour usage<br />
un taux de chômage minimal de 5 à 10 %<br />
réinventant la misère au service de l’opulence<br />
? Que penser de cette société qui s’est fait un<br />
devoir d’exploiter les hommes et les peuples<br />
au lieu d’être à leur service ? Que penser de<br />
ce que l’on fait à notre planète ? Comment<br />
comprendre que les règles élémentaires<br />
de l’économie, de l’équité, du respect de<br />
l’autre, des autres, soient bafouées depuis<br />
des décennies ?<br />
Combien se sont suicidés, combien sont<br />
morts de misère, combien meurent tous les<br />
jours de ces exactions larvées, de ces abus<br />
de pouvoir qui atteignent gravement la santé<br />
physique et mentale de nos compatriotes et<br />
celles des autres peuples ? Tout cela préparé<br />
et réalisé en organisations multinationales,<br />
structurées et protégées.<br />
Objectivement, cet article 7 dont nous<br />
parlons plus haut, ne s’applique-t-il pas pour<br />
tout cela aussi ?<br />
Malheureusement, il est clair que l’adage<br />
de la Fontaine : « Selon que vous serez<br />
puissant ou misérable les jugements de cour<br />
vous rendront blanc ou noir » est plus que<br />
jamais d’actualité.<br />
Dans quel monde merveilleux vivonsnous?<br />
Christian Garrabos<br />
FORMATION - METIER<br />
Un Campus<br />
Santé-Social<br />
à PRADEAU-LA SEDE<br />
Depuis de nombreuses années, le lycée Pradeau-<br />
La Sède prépare aux concours médico-sociaux<br />
en proposant 3 filières de formation :<br />
▲ Institut de formation aux soins infirmiers (IFSI)<br />
Formation en 6 mois avec stage en structure hospitalière<br />
afin de donner le maximum de chances de réussite. Cette<br />
formation est référencée par le Rectorat de Toulouse qui<br />
délivre, à ce titre, une attestation de formation.<br />
▲ Educateur spécialisé, assistante sociale,<br />
éducateur de jeunes enfants, moniteuréducateur<br />
Formation en 6 mois avec 2 modules de stage qui<br />
permettent de compléter l’apport théorique par une<br />
connaissance du métier.<br />
▲ Manipulateur d’électro-radiologie<br />
médicale,<br />
masseur-kinésithérapeute<br />
Ouverture en septembre 2011 – Formation en 6 mois<br />
intégrant un stage en centre hospitalier. La formation<br />
manip-radio est en partenariat avec les centres<br />
hospitaliers de Tarbes et Toulouse. La préparation permet<br />
de revoir les programmes de sciences-physiques et<br />
biologie, mêmes matières que le concours kiné.<br />
Ces trois formations permettent une<br />
préparation aux écrits et aux oraux des<br />
concours. Une remise à niveau scientifique,<br />
sociale et de culture générale est assurée. Des<br />
contrôles de connaissance, des rencontres avec<br />
professionnels, des entretiens individuels ou<br />
de groupe, des concours blancs sont organisés<br />
régulièrement.<br />
Ce suivi permet une bonne réussite aux différents<br />
concours. A ce jour, pour la session 2011, 90 %<br />
d’admissibilité pour les concours sociaux.<br />
KINÉSITHÉRAPEUTE<br />
Sylvie P est « kiné » depuis une vingtaine d’années. Elle a connu la vie en centre médical pour s’installer ensuite<br />
en libéral dans un village du Tarn-et-Garonne. Aujourd’hui elle continue à « faire des domiciles » dans les Hautes<br />
– Pyrénées. Son parcours est révélateur de plusieurs facettes de cette profession.<br />
<strong>Factotum</strong> : Pourriez-vous en 2 mots définir les différentes fonctions d’un masseur kinésithérapeute?<br />
Sylvie P. : Notre métier, c’est rééduquer, assurer une thérapie par le mouvement, de manière à récupérer les fonctions<br />
musculaires, articulaires, cardiaques ou respiratoires, pour, évidemment, soulager les douleurs.<br />
Qu’est-ce qui vous plaît dans ce job ?<br />
Sylvie P. : Il est évident que lorsqu’on arrive à soulager un patient, c’est déjà une très grande satisfaction. <strong>Les</strong> rapports<br />
avec les malades sont aussi des aspects positifs, c’est vrai qu’ils se confient pas mal, à nous, et que cette notion de<br />
confiance intervient pour une grande partie dans l’efficacité du traitement. Cela compense le côté « pénible » de<br />
notre métier : les massages, les manipulations de patients peu valides et les stations debout sont autant d’éléments<br />
fatigants qui nous font finir nos journées sur les « rotules » !<br />
Vous avez travaillé dans des structures différentes. Pourriez-vous nous en parler ?<br />
Sylvie P. : Dans un entre médical, clinique spécialisée ou non, hôpital, etc…, on dépend d’une structure, le poids<br />
hiérarchique est parfois très lourd, on est obligé de s’organiser avec les confrères pour utiliser tel ou tel matériel,<br />
pour les horaires et si on a du mal à s’adapter, la vie devient vite un enfer. Mais la sécurité de l’emploi est là, il est<br />
parfois important dans certains moments de pouvoir confronter ses avis sur telle ou telle thérapie, et les échanges<br />
sont alors très constructifs.<br />
En libéral, on s’organise comme on veut, mais on se rend vite compte de l’importance de l’administratif, de tous<br />
ces papiers, ces ententes préalables, ces impayés, cette comptabilité qui prennent un temps fou. Mais on prend son<br />
mercredi sans demander à qui que ce soit ! Sur le plan financier, ce n’est pas pareil non plus.<br />
En libéral, on peut atteindre 3000 à 4000 euros net, avec pas mal d’expérience.<br />
A Tarbes, le concours de kinésithérapeute se prépare notamment au Lycée Pradeau La Sède.<br />
Renseignements : 05 62 44 20 66.<br />
MANIPULATEUR EN<br />
ELECTRORADIOLOGIE MEDICALE<br />
Employé des services d’imagerie médicale dans les hôpitaux ou les cliniques, publiques ou privées, ou dans les unités<br />
de radiothérapie, le manipulateur en électroradiologie médicale travaille toujours sous la responsabilité du médecin<br />
radiologue.<br />
Ce professionnel - technicien de la santé est chargé de réaliser les examens d’imagerie médicale, comme les<br />
radios, scanners, IRM, échographies, peut gérer des traitements (comme la radiothérapie), à l’aide d’appareils très<br />
perfectionnés, comme les appareils de radiographie, les scanners...<br />
Son quotidien, c’est donc d’assurer l’accueil des patients, de les installer, de les préparer, de leur administrer<br />
des produits de contrastes dans le cadre des radios et/ou scintigraphies à réaliser, de régler les appareils et de<br />
bien positionner les patients, de faire les examens, déclencher les appareils, de développer les résultats (avec des<br />
machines à développer les clichés), de les contrôler et de les transmettre au médecin. Il va aussi entretenir les locaux,<br />
le matériel, faire les contrôles qualité nécessaires, gérer les produits, respecter les normes de protection, et assurer<br />
quelques tâches de manutention de machines.<br />
Qualités requises<br />
Un sens du relationnel est utile, car il travaille en commun avec le radiologue, et s’occupe très souvent de patients.<br />
Comme le manipulateur utilise souvent des produits assez dangereux, il devra faire preuve de précision, mais<br />
aussi de rigueur et de respect à l’égard de ces réglementations, et être capable de supporter les lumières blanches<br />
artificielles et de rester debout.<br />
La formation<br />
Seulement 2 diplômes permettent d’exercer ce métier. Ce sont :<br />
- le Diplôme d’Etat de Manipulateur d’Electroradiologie Médicale :<br />
à Toulouse, Bordeaux, Nantes, Lyon, etc. L’accès aux écoles pour préparer le diplôme se fait sur concours : Physiquechimie<br />
et biologie de 1èreS et TerminaleS<br />
- le Diplôme de Technicien Supérieur (DTS) en imagerie médicale et radiologie thérapeutique : à Nice, Rodez,<br />
Marseille, Périgueux, Saint-Etienne, Orléans, Perpignan, Lyon, Fontenaz-le-Comte, Limoges, etc. Ici, la sélection se<br />
fait sur dossier.<br />
Après un BAC S (Scientifique), STL (Sciences et Techniques du Laboratoire) ou SMS (Sciences Médico-Sociales), ces<br />
diplômes se préparent en 3 ans.<br />
A Tarbes, le concours se prépare là encore au lycée Pradeau La Sède.<br />
Renseignements : 05 62 44 20 66.<br />
16 17
CHÉ<br />
PAR OÙ<br />
LA SORTIE?<br />
photo B. Boutin<br />
Désolé, mais c’était trop tentant.<br />
Pour ceux qui auraient quelques<br />
doutes et qui n’auraient jamais<br />
entendu parler de Jean Ortiz,<br />
la sortie, c’est celle du capitalisme,<br />
bête noire de ce fils de républicain<br />
espagnol, inlassable pourfendeur<br />
des injustices, fin connaisseur et<br />
observateur de la vie politique<br />
d’Amérique Latine, entre autres<br />
pedigrees. Jean Ortiz, c’est « ne<br />
gueule », comme on dit, toujours<br />
prêt au combat, dont la rhétorique<br />
énerve parfois mais qui a le mérite<br />
de toucher là où ça fait mal. Maître<br />
de conférence à l’Université de Pau<br />
et des Pays de l’Adour, ce n’est pas<br />
parce qu’il a passé le relais de la<br />
présidence du SNESup à Abdellah<br />
Saboni qu’il va se décider à se<br />
taire. Il se confie à <strong>Factotum</strong> sur le<br />
thème de l’Université.<br />
<strong>Factotum</strong> : Vous avez récemment quitté<br />
la présidence du SNESup, est – ce<br />
à dire que vous n’avez plus rien à<br />
dénoncer ?<br />
Jean Ortiz : Déjà, le SNESup, ça<br />
fonctionne avec un bureau dont je<br />
suis toujours membre. Quant à ce qui<br />
fonctionne mal à l’Université, il y a<br />
encore malheureusement de quoi dire.<br />
Le syndicat à la fac reste le « dernier<br />
village gaulois » qui résiste comme<br />
il peut à sa privatisation rampante.<br />
Ça fait une dizaine d’années que les<br />
réformes néolibérales s’introduisent<br />
dans l’Université. Depuis les débuts<br />
du processus de Bologne, en fait. Qui<br />
a mis en place les bases du « Marché<br />
de la connaissance ». Bien dans l’esprit<br />
de l’OCDE, du FMI et de l’OMC.<br />
L’objectif pour ses fondateurs, c’était<br />
d’uniformiser l’enseignement supérieur<br />
à la mode anglo saxonne. Avec tous<br />
ses travers qu’on connaît (cf les récentes<br />
manifestations contre les frais de scolarité<br />
prohibitifs en Angleterre).<br />
Qu’est – ce qui a changé depuis ces<br />
toutes dernières années ?<br />
Jean Ortiz : <strong>Les</strong> mots, déjà. Aujourd’hui,<br />
il est symptomatique que les mots clé<br />
soient, dans le désordre, concurrence,<br />
marché, résultats, excellence,<br />
hiérarchisation, communication, DRH,<br />
compétition…<br />
On assiste à un éclatement du Service<br />
Public de l’Enseignement Supérieur «<br />
à la française ». <strong>Les</strong> deux lois Pecresse<br />
« LRU » et « RCE » ont intensifié la<br />
concurrence entre les universités (même<br />
si elle a toujours existé), ont insufflé un<br />
esprit « managérial » contraire à celui<br />
de l’Université française et font courir<br />
un gros risque aux établissements de<br />
petite taille comme l’UPPA. L’un des<br />
effets pervers, c’est que ces nouvelles<br />
responsabilités doivent être assurées à<br />
moyens constants…ce qui veut dire, à<br />
plus ou moins long terme, une asphyxie<br />
financière pour certaines facs. On voit<br />
bien ce qu’a donné la décentralisation<br />
des compétences (social, santé…) pour<br />
une bonne partie des départements<br />
français qui peinent à faire face au RSA,<br />
à l’APA et à leurs autres obligations.<br />
Ensuite, l’autonomie des universités, ça<br />
veut dire aussi que seules les domaines «<br />
rentables » tireront leur épingle du jeu.<br />
Alors oui, la chimie ou d’autres matières<br />
scientifiques auront grâce à Total<br />
ou à Turbomeca des opportunités et<br />
des partenariats encore plus intenses<br />
qu’aujourd’hui. Mais on se dirige tout<br />
droit vers de la recherche appliquée<br />
à court terme, aux antipodes de la<br />
recherche fondamentale qui était l’une<br />
des spécificités de l’Université.<br />
Mais pour la fac de lettre, ça va être<br />
très dur de chercher des financements<br />
externes, parce que ce domaine – là<br />
n’est peu rentable et peu soluble dans le<br />
monde économique.<br />
Résultat, on se retrouve déjà avec un<br />
déficit budgétaire d’environ 2 millions<br />
d’euros, juste parce que l’Etat n’a pas<br />
mis à disposition de l’UPPA les fonds<br />
nécessaires pour assurer le financement<br />
des nouvelles compétences (notamment<br />
la mastérisation de la formation pour<br />
les métiers de l’enseignement). Ce qui<br />
équivaut à une baisse d’environ 10%<br />
du budget de chaque responsable<br />
d’UFR, par exemple, soit quelque 3600<br />
heures en lettres, 3000 heures en<br />
sciences et 2000 heures en droit).<br />
2 millions en moins, ça veut dire<br />
aussi précarisation du personnel,<br />
avec davantage de vacataires et<br />
de contractuels. Ça a pour autre<br />
conséquence l’abandon programmé<br />
de la licence de sociologie, faute de<br />
moyens.<br />
La notion d’excellence, ça devrait<br />
pourtant être perçu de manière<br />
favorable, non ?<br />
Jean Ortiz : En théorie, oui. Seulement,<br />
lorsqu’on voit cette concurrence<br />
effrénée pour bénéficier de ces fameux<br />
IDEX (Investissements d’Avenir pour<br />
Etablissements d’Excellence), on imagine<br />
l’état d’ici quelques années de ceux qui<br />
n’auront pas bénéficié de cette « manne<br />
providentielle ». On devrait travailler<br />
ensemble et non pas les uns contre les<br />
autres. Ici comme dans d’autres domaines,<br />
on en arrive à une individualisation<br />
forcenée, on monte les individus et les<br />
structures les uns contre les autres, tout ça<br />
fait partie du « Diviser pour mieux régner<br />
» bien connu, qui marche un temps mais<br />
qui ne dure pas éternellement.<br />
Et l’UPPA, dans tout ça ?<br />
Jean Ortiz : Nous sommes désormais<br />
des chiens – chiens depuis octobre.<br />
???<br />
Jean Ortiz : Et oui, c’est la définition<br />
de PUP en anglais. PUP, comme Pôle<br />
Universitaire de Proximité. Il y a eu la<br />
peur, au démarrage du « PRES Bordeaux<br />
» (Pôle de recherche et d’enseignement<br />
supérieur, ndlr), de se faire « bouffer tout<br />
cru » par la capitale aquitaine. Résultat, il<br />
va falloir désormais se battre pour exister<br />
en tant que « membre associé » du PRES<br />
alors que les résultats de l’UPPA sont<br />
excellents, notamment pour le CAPES<br />
(entre 50 et 100 % d’admissibles aux<br />
épreuves écrites selon les matières). <strong>Les</strong><br />
effectifs sont tels que nos étudiants peuvent<br />
travailler en petit groupe. L’Université de<br />
Pau n’a pas de complexe à avoir par<br />
rapport aux autres. Et elle a sa raison<br />
d’être. Notamment, c’est vrai, pour cette<br />
proximité, importante pour les « locaux »<br />
qui n’ont pas toujours la possibilité d’aller<br />
sur Toulouse ou sur Bordeaux. Il y a en<br />
effet pas mal de boursiers à la fac.<br />
Qu’est – ce qui vous fait réagir,<br />
encore?<br />
<strong>Les</strong> conditions dans lesquelles les<br />
étudiants ont passé leur CAPES cette<br />
année, en cumulant ce concours,<br />
leur stage et l’obtention du diplôme.<br />
C’est ubuesque. Ensuite, le pont d’or<br />
offert à l’EISTI par la Communauté<br />
d’Agglomération paloise, accompagné<br />
par la Région (cession d’un terrain au<br />
prix symbolique de 1 euros). A l’heure<br />
où l’UPPA manque cruellement de<br />
fonds, c’est inadmissible. Après, il y<br />
a ce passage de l’Université dans ce<br />
que j’appellerai la Fonction Publique<br />
Territoriale lorsque chaque étudiant<br />
devrait avoir partout en France les<br />
mêmes droits et les mêmes chances<br />
d’accéder à un diplôme et à une<br />
formation universitaire. L’ascenseur<br />
social est en panne en France, et ce<br />
ne sont pas les récentes lois Pécresse<br />
qui vont améliorer les choses. C’est<br />
pour toutes ces raisons que nous<br />
devons tous rester vigilants, actifs et<br />
réactifs pour montrer que Pau<br />
n’est pas une « Université<br />
– croupion » mais qu’elle a<br />
des atouts à faire valoir dans<br />
de nombreux domaines. A<br />
condition que les alliances<br />
qu’elle nouera soient<br />
transparentes et dans un esprit<br />
d’excellence…constructive !<br />
Propos recueillis par Pierre<br />
de Nodrest<br />
LE PROCESSUS<br />
DE BOLOGNE<br />
Enclenché en 1998, initié par Claude<br />
Allègre, alors Ministre de l’Education<br />
Nationale, ce dispositif conclu entre<br />
la France, l’Allemagne, la Grande<br />
– Bretagne et l’Italie (puis étendu à<br />
d’autres pays européens) s’est donné<br />
pour objectifs de<br />
- Mettre en place un système<br />
facilement compréhensible et<br />
comparable pour permettre<br />
une bonne lisibilité et faciliter la<br />
reconnaissance internationale des<br />
diplômes et qualifications.<br />
- Organiser les formations sur un<br />
premier cycle destiné au marché<br />
du travail (de 3 ans au moins)<br />
et un deuxième cycle nécessitant<br />
l’achèvement du premier.<br />
- Valider les formations par un<br />
système d’accumulation de crédits<br />
transférables entre établissements.<br />
- Faciliter la mobilité des étudiants,<br />
des enseignants et des chercheurs.<br />
- Coopérer en matière d’assurance<br />
de la qualité des enseignements.<br />
- Donner une dimension véritablement<br />
européenne à l’enseignement<br />
supérieur.<br />
LRU<br />
Loi sur les libertés et les responsabilités<br />
des universités. Elle donne surtout<br />
davantage de pouvoirs aux Présidents<br />
de manière à ce qu’ils puissent gérer<br />
de manière efficace la totalité de leur<br />
budget (leur marge de manœuvre ne<br />
dépassait pas 25% auparavant). En<br />
même temps, ils doivent s’engager à<br />
faire de leur établissement des « pôles<br />
d’excellence » compatibles avec les<br />
fameux classements internationaux<br />
du type Shanghai. Quant au Conseil<br />
d’Administration (organe qui prend<br />
les décisions), il est resserré et s’ouvre<br />
à des « personnalités extérieures »<br />
comme des acteurs économiques,<br />
tandis que le poids des étudiants est<br />
diminué. <strong>Les</strong> Présidents ont désormais<br />
la main mise sur les avancements, les<br />
primes et les recrutements.<br />
RCE<br />
Il s’agit de l’un des volets les plus<br />
importants de la loi LRU et il concerne<br />
l’acquisition des Responsabilités et<br />
Compétences Elargies en matière<br />
financière et de ressources humaines<br />
PORFOLIO<br />
RONI FÉES<br />
Définir Roni Fées est une gageure. Artiste protéiforme, peintre et photographe, il a touché<br />
à tout dans sa vie, parallèlement à son métier d’enseignant. Attiré par la couleur, il avoue<br />
volontiers son admiration devant les Alechinsky, Mondrian ou Kandisky. Revendiquant une<br />
certaine forme de naïveté, il a su créer un univers fantastique et onirique qui lui est propre<br />
et qui lui a valu, excusez du peu, d’être l’un des ambassadeurs de la France à l’exposition<br />
universelle de Shangaï en 2010. C’est la femme qui reste l’une de ses inspiratrices. Une des<br />
raisons qui lui vaut ce coup de projecteur mérité dans nos colonnes.<br />
à la chapelle de la Persévérance de Pau<br />
jusqu’au 12 juin<br />
(à côté de église Saint – Martin)<br />
tél: 05 59 53 50 78 /// 06 47 13 30 44<br />
18 www.roni-fees.com / roni-fees@gmail.com<br />
19
LA<br />
CONTRIBUTION<br />
DES FEMMES<br />
AFRICAINES AU<br />
DEVELOPPEMENT<br />
DE LEUR<br />
CONTINENT<br />
Difficile de parler de l’Afrique sans évoquer<br />
les femmes qui la composent.<br />
Le constat d’échec de la plupart de ses dirigeants<br />
remet les femmes sur le devant de la scène.<br />
Longtemps absentes du débat politique, leur émergence<br />
progressive constituent un immense espoir<br />
pour ce continent sans cesse pillé et que les anciens<br />
colonisateurs ont laissé exangue sur le plan institutionnel.<br />
Fatou MBow analyse les raisons d’espérer<br />
en même temps que les freins à l’émancipation des<br />
femmes en Afrique.<br />
Racine de la société depuis la nuit des temps,<br />
la Femme est comme un miroir pour les populations :<br />
elle donne la vie en même temps qu’elle occupe un<br />
rôle très important dans le développement d’une<br />
nation. Pendant longtemps, son importance a été<br />
marginalisée par les hommes, considérée comme<br />
un sous -homme qui n’avait droit ni à la parole ni<br />
à la participation au développement économique,<br />
politique et autre. Un peu partout dans le monde,<br />
la Femme est désormais émancipée, refuse<br />
l’inégalité et des mouvements féministes se sont mis<br />
en place pour dénoncer le dénie de ses qualities<br />
intrinsèques et pour lutter contre le phénomène<br />
de» femme objet».<br />
Le continent africain n’est pas en reste de ces<br />
mouvements et, contrairement à ce qu’on pense,<br />
l’Afrique regorge de femmes puissantes qui brillent<br />
dans des domaines autrefois exclusivement réservés<br />
aux hommes. Pour parler de la femme en Afrique,<br />
on pourrait choisir plusieurs angles d’observation<br />
particulièrement intéressants, notamment l’étude de<br />
l’histoire des femmes africaines, les femmes dans<br />
les lois et la justice, les femmes dans les histoires<br />
coloniales africaines, les femmes et les migrations,<br />
les femmes dans l’histoire du travail, les femmes et la<br />
politique, les femmes la sexualité et l’émancipation<br />
ou bien encore les femmes et l’économie en Afrique.<br />
Il a bien fallu faire quelques choix. Déjà, il faut noter<br />
que l’Afrique n’est pas un pays et qu’en conséquence,<br />
les traditions, les comportements et le développement<br />
des femmes sont loin d’être homogènes et peuvent<br />
être différents d’un pays à un autre. Paradoxalement,<br />
dans certaines zones du continent, les mêmes types<br />
de populations se retrouvent dans plusieurs pays<br />
en raison de la “balkanisation des frontières” que<br />
l’ancienne colonie a contribué à mettre en place en<br />
séparant les ethnies.<br />
La Femme africaine est aujourd’hui une<br />
femme qui renaît, une « superwoman » plus qu’elle<br />
ne l’a jamais été. Elle a réussi à affirmer sa liberté<br />
et elle n’entend pas demeurer une éternelle oubliée<br />
de l’histoire. Auparavant, la femme africaine n’avait<br />
aucune personnalité juridique, elle n’était qu’une<br />
femme – objet, utilisée à des fins de procréation<br />
et de preparation de la nourriture pour la famille.<br />
Pour résumer, elle ne méritait aucune considération.<br />
Dans certaines cultures encore, on peut dire qu’elles<br />
“font partie du paysage” sans toutefois “avoir<br />
droit au chapitre”. Malgré cette transparence et la<br />
faiblesse qu’on lui confère, son rôle au sein de la<br />
société ne peut plus être relégué au second plan.<br />
La Femme africaine a fait ses preuves qu’elle était<br />
aussi capable que l’homme, notamment en matière<br />
de développement. Ainsi, en Afrique, nous avons des<br />
dirigeantes politiques et économiques et certaines<br />
sont allées jusqu’à diriger une nation et, ainsi,<br />
réaliser leurs rêves, atteindre leur objectifs au prix<br />
d’efforts incommensurables. <strong>Les</strong> Femmes africaines<br />
réussissent sur tous les fronts pour aider à promouvoir<br />
le développement. Elles représentent les premiers<br />
agents économiques et sociaux de l’Afrique et on note<br />
une réelle augmentation des femmes cadres dans<br />
les entreprises. Depuis fort longtemps, les femmes,<br />
au fin fond des villages, s’impliquent sur le plan du<br />
commerce, des investissement, de l’agriculture, de<br />
l’artisanat en se regroupent en GIE (Groupement<br />
d’Intérêt Général) et en associations féminines<br />
pour développer leurs ressources financière leur<br />
permettant d’être indépendantes. Elles ont compris<br />
très tôt que, pour être libre, il fallait être autonome<br />
pour contribuer à l’épanouissement de leur famille<br />
mais aussi au développement de leur continent.<br />
En matière<br />
politique<br />
économique<br />
et sociale en<br />
particulier<br />
Comme nous le savons déjà, l’image<br />
traditionnelle de la Femme, surtout en Afrique,<br />
retranchée jadis à la périphérie de la gestion des<br />
affaires publiques, a connu une amelioration<br />
ces dernières décennies. Parmi les avancées<br />
sociopolitiques observées en Afrique, en milieu<br />
féminin, retenons quatre faits majeurs :<br />
- en 2001 le Sénégal avait nommé comme<br />
Premier Ministre une femme, Mame Madior Boye<br />
- l’attribution en 2004 du Prix Nobel de la<br />
Paix à la militante écologiste kenyane, Wangari Muta<br />
Maathaï<br />
- l’élection, en novembre 2005 à la tête du<br />
Liberia, d’Ellen Johnson Sirleaf<br />
- la présidence par intérim du Gabon par la<br />
sénatrice Rose Francine Rogombe, en 2009, pour ne<br />
citer que ces événements.<br />
En outre, en Afrique, les femmes élues<br />
locales représentent environ 12% des élus, chiffre en<br />
constante augmentation. Si, dans certains pays, on<br />
ne frôle même pas les 1%, dans d’autres, comme au<br />
Rwanda, les femmes sont majoritaires au Parlement.<br />
Ces percées, qui constituent une grande<br />
première en Afrique, ne sont-elles pas les prémices<br />
d’une révolution culturelle sur le plan des moeurs<br />
en matière de vie politique ? Ne sont-elles pas des<br />
signes forts vers une consécration totale de la femme<br />
africaine dans l’exercice du pouvoir ? Et les femmes<br />
en Afrique peuvent-elles représenter une alternative<br />
crédible au changement des mentalités politiques<br />
tant souhaité dans nos sociétés ? Là où les hommes<br />
ont échoué, ne serait-il pas plus judicieux de laisser<br />
la place aux femmes ? Mais nous n’en sommes pas<br />
encore là, et les atouts dont elles disposent se heurtent<br />
toujours à de nombreux obstacles<br />
<strong>Les</strong> atouts de<br />
la femme africaine<br />
L’intention ici n’est pas de minimiser l’action<br />
de l’homme en politique pour lui substituer celle de<br />
la femme, mais de montrer que la Femme africaine<br />
doit être reconnue comme une actrice principale<br />
dans la vie politique de tout le continent.<br />
Rappelons juste en préambule qu’elle partage<br />
les mêmes responsabilités que l’homme dans la<br />
bonne marche de la société, ne serait – ce qu’au<br />
sein de son proper foyer. Premier atout, et non des<br />
moindres : elle exerce une influence profonde et<br />
constante sur la société. Elle représente la tradition<br />
dans la transmission des valeurs. Rien de durable<br />
ne peut être construit sans qu’elle y soit associée.<br />
D’ailleurs, ne dit-on pas souvent que « Eduquer<br />
une femme, c’est éduquer toute une nation”?<br />
Ou encore “ Le sein de la femme est la première<br />
planète de l’humanité, la première école de la vie »?<br />
L’organisation sociale en Afrique est centrée sur la<br />
cellule familiale dont l’actrice principale de sa survie<br />
est indéniablement la femme. Rares sont les femmes<br />
inactives en Afrique. C’est ce qui explique le nombre<br />
important des femmes engagées dans les activités<br />
économiques informelles. En sus de ces activités<br />
d’ordre économique, les femmes fournissent une part<br />
considérable du travail social ou travail domestique,<br />
qui représente, d’ailleurs, plus de la moitié des heures<br />
travaillées. Avec les crises économiques à répétition,<br />
une bonne partie des familles africaines survivent<br />
aujourd’hui grâce aux petits commerces, aux petits<br />
métiers et aux activités agricoles effectuées par les<br />
femmes. Ceci dit, on sent, de plus en plus, le poids<br />
économique de la femme dans les ménages, même<br />
si elle reste encore active sur le plan de l’éducation<br />
des enfants qui lui est acquis depuis des lustres.<br />
Ces pierres d’attente traditionnelles peuvent<br />
concourir à l’édification des valeurs démocratiques,<br />
à savoir la paix, la bonne gouvernance, l’alternance<br />
politique, la protection de l’environnement, etc.<br />
C’est justement à propos de ces leviers que sont<br />
l’économie et l’éducation que l’on peut parler<br />
d’atouts de la Femme africaine. Désormais, il suffit<br />
d’une prise de conscience aigüe de sa part. Celle-ci<br />
passe par une bonne éducation familiale, scolaire,<br />
sociale, professionnelle et civique. Car «L’éducation<br />
de la femme africaine, c’est l’élévation morale et<br />
intellectuelle, c’est la revalorisation des peuples<br />
africains ». Ce n’est que dans ces conditions que les<br />
femmes africaines pourront influencer les institutions<br />
où se prennent les décisions politiques.<br />
Ces lieux de pouvoir sont dirigées par<br />
d’autres personnes que leurs époux, leurs frères<br />
ou leurs enfants. Mais il sera a priori très facile<br />
pour elles d’aborder directement ces décideurs<br />
“hommes” lorsqu’elles agissent au quotidien en tant<br />
que conseillère, confortant l’un adage qui dit que «<br />
Derrière tout grand Homme il y a une Femme ».<br />
Cet accès à la sphère décisionnelle reste<br />
toutefois très difficile dans la mesure où les femmes<br />
rencontrent encore trop d’embuches dans leur<br />
chemin vers l’émancipation.<br />
<strong>Les</strong> obstacles<br />
rencontrés par les<br />
femmes en Afrique<br />
Pour ces femmes qui ont décidé de gravir<br />
les échelons de la politique, les obstacles sont<br />
nombreux. Certes, depuis un certain temps, l’accent<br />
est mis sur le rôle que devrait jouer la femme dans<br />
l’émergence d’un état où règnerait l’égalité entre les<br />
sexes. Mais malheureusement plusieurs obstacles<br />
font que la femme ne peut pas prendre la place qui<br />
doit être sienne, même si l’on parle de plus en plus<br />
de l’émancipation de la Femme africaine. Parmi eux,<br />
épinglons celui lié à la Femme africaine elle-même.<br />
Celle-ci, enfermée dans des coutumes et des traditions,<br />
se sent encore souvent obligée d’être l’inférieure de<br />
l’homme et, donc, subordonnée et assujettie par celui<br />
- ci. Il y a aussi l’orgueil de l’homme qui empêche la<br />
femme de jouer le rôle auquel elle a droit dans la<br />
société. L’Africain fait tout son possible pour étouffer<br />
la femme au nom de modus vivendi ancestraux. Son<br />
orgueil l’empêche de considérer la femme comme<br />
un être capable de prendre des décisions sensées ou<br />
de siéger dans les grandes institutions.<br />
Des obstacles d’ordre<br />
culturels et religieux.<br />
Par exemple, les femmes maghrébines veulent de plus en plus participer à la<br />
vie sociale et aux efforts de développement de leur pays, réclamant un meilleur accès<br />
à l’instruction et moins de discrimination entre les sexes. Le premier obstacle d’ordre<br />
culturel fait référence au rôle de la femme comme mère. Jusqu’à un passé récent, les<br />
pays du Maghreb connaissaient des taux de natalité parmi les plus élevés du monde car<br />
la femme devait, dans le système patriarcal maghrébin, se consacrer avant tout à sa<br />
fonction de mère. La culture patriarcale se trouve également renforcée par l’effet d’une<br />
religion, l’Islam, qui, interprétée de façon très rigoriste, voire intégriste, justifie en la<br />
sacralisant la domination des hommes sur les femmes<br />
En outre, cette idéologie patriarcale et religieuse est souvent ressentie comme<br />
faisant partie intégrante de l’identité du Maghreb et, dans bien des cas, les Maghrébins<br />
ont conforté ce sentiment par un attachement sans faille à ces valeurs. Cette culture<br />
musulmane souvent bafouée dans l’histoire, notamment par la colonisation, est<br />
devenue; par conservatisme, une sorte de repli, de résistance communautaire.<br />
Aujourd’hui, aucun État du Maghreb n’est totalement laic et l’islam fait office de religion<br />
d’état. <strong>Les</strong> droits y sont donc établis selon la Charia, en particulier dans le domaine<br />
qui définit les rapports entre hommes et femmes. Ils représentent l’un des derniers<br />
bastions des conservatismes puisque l’ensemble des autres structures de la société ont<br />
été profondément modifiées (structures économiques et politiques essentiellement), de<br />
sorte que ce domaine de la vie familiale, cristallisée autour des femmes, est devenu un<br />
pôle identitaire. C’est le dernier refuge dans lequel les hommes peuvent encore trouver<br />
leur dignité et exercer leur autorité, puisque dans ces sociétés patriarcales, la place des<br />
femmes est subordonnée à l’autorité masculine.<br />
<strong>Les</strong> hommes sont tenus de prendre en charge les femmes de la famille. Ils en<br />
sont totalement incapables lorsqu’ils doivent faire face à de très grandes difficultés<br />
économiques liées au chômage, à la pauvreté, à l’exode rural. C’est ainsi que l’homme<br />
maghrébin « moyen » peut se trouver confronté à l’humiliation, avec des problèmes<br />
psychologiques lies à une image personnelle dévalorisée et une perte de l’estime de<br />
soi.<br />
Mais toutes ces croyances relèvent du culturel et non pas du religieux, car l’Islam<br />
en tant que tel prône l’égalité de tous les Hommes.<br />
L’obstacle économique<br />
Le troisième obstacle à une rapide émancipation féminine est d’ordre<br />
économique. <strong>Les</strong> femmes ont en effet peu de chances de se voir proposer un travail<br />
non domestique dans des pays qui connaissent de forts taux de chômage. On le voit, le<br />
chemin qui reste à parcourir vers l’égalité entre les sexes est encore long. <strong>Les</strong> hommes<br />
sont peu disposés à partager les rôles qui leur étaient jusque-là réservés, à accepter de<br />
voir les femmes sortir de la sphère privée où elles étaient confinées, à partager avec<br />
elles emplois, responsabilités et pouvoir. Ces obstacles mis à part, il est souhaitable que<br />
le combat de l’émancipation de la femme africaine soit mené par la femme elle-même<br />
et non pas par l’homme. C’est la seule solution possible car tant que la femme attendra<br />
que sa promotion émane de l’homme, elle restera sous sa dépendance. De nos jours,<br />
la législation politique, dans la majorité des pays africains, prône certes la parité ou<br />
l’égalité de droits entre l’homme et la femme, mais il n’en demeure pas moins vrai<br />
que les deux sexes participent inégalement à la politique.<br />
La réalité des chiffres<br />
Ainsi cette égalité est beaucoup plus une égalité de droit que<br />
de fait. Actuellement, par exemple, sur 37 ministres qui composent le<br />
gouvernement du Congo-Brazzaville, il y a 5 femmes. En République<br />
Démocratique du Congo, sur 44 ministres, il y a 5 femmes. Quelle<br />
coïncidence entre les deux Congo? Au Sénégal, sur 42 ministres, il y a<br />
12 femmes. En Afrique du Sud, sur 32 ministres, il y a 12 femmes. Au<br />
Maroc, sur 34 ministres, il y a 5 femmes. Cette grille comparative peut<br />
être élargie au sénat, à l’assemblée nationale, aux administrations<br />
territoriales ou départementales, aux collectivités locales, aux<br />
associations et partis politiques, etc.<br />
Tous ces exemples montrent qu’en Afrique, la représentativité<br />
de la femme en politique pose problème. Ce constat révèle un<br />
véritable contraste dans la mesure où les femmes constituent une<br />
part importante de l’électorat en Afrique. En outré, davantage<br />
qu’hier, les femmes sont, aujourd’hui, bien formées et bien<br />
informées.<br />
Peuvent-elles, dès lors,<br />
représenter une alternative<br />
crédible au changement de<br />
mentalité dans la modernité<br />
politique en Afrique ?<br />
Cette question légitime reste d’actualité à un moment où l’Afrique, au<br />
lieu d’avancer, semble reculer de jour en jour. Devant l’incurie chronique des<br />
hommes africains au pouvoir, le temps est peut – être venu de passer le relais au<br />
femmes. Moins d’égocentrisme, de tyrannie et d’injustice seraient certainement<br />
perceptibles au sommet des états. La Femme africaine doit sortir de son<br />
simple rôle de faire – valoir de l’homme. Celui – ci a montré ses limites et ses<br />
faiblesses, à elle désormais d’apporter tout son capital d’amour, de savoir-faire,<br />
de tempérance, de compassion et d’intelligence pour le mettre au service des<br />
populations africaines.<br />
Gardienne du foyer, militante, résistante, dotée d’une force extraordinaire,<br />
la Femme africaine est, en definitive, sur la voie de l’émancipation et tout porte<br />
à croire qu’elle peut d’ores et déjà se mesurer à la femme occidentale. Mais le<br />
meilleur moyen pour parvenir à cette parité et à un changement radical des<br />
mentalités consiste à lutter contre le sous – développement et contre la guerre<br />
qui confinent la Femme à des tâches domestiques.<br />
Dans cet esprit on peut citer comme exemple les femmes leaders ivoiriennes<br />
et africaines qui ont joué un rôle important dans la crise récente en Côte d’Ivoire.<br />
Celles – ci se sont engagées pour la paix, conscientes du leadership constructif<br />
qu’elles doivent exercer au niveau régional, national, dans les différentes<br />
communautés et dans les familles. Convaincues de la nécessité de sauvegarder<br />
les résultats issus des urnes, gage de la volonté du peuple de Côte d’Ivoiren elles<br />
se sont réunies, pour lancer L’Initiative des Femmes Paix – Démocratie et Droits<br />
Humains (IFPD) / Women Initiative for Peace Democracy and Human Rights.<br />
Cette Initiative d’organisations féminines ivoiriennes et africaines éprises de paix<br />
et de démocratie montre que les femmes peuvent constituer un rempart contre les<br />
meurtres, les violences et les déplacements massifs des populations.<br />
Pour résumer ? Le développement de l’Afrique ne se fera pas sans<br />
l’émancipation des femmes. Le printemps arabe vient de nous montrer que<br />
les jeunes et les femmes avaient été les plus efficacies pour faire bouger les<br />
lignes. Mais les prises de conscience doivent encore progresser. Cela passe<br />
par un soutien à l’éducation, par des aides aux initiatives économiques<br />
émanant des Africaines. Mais avant tout, c’est aux femmes elles – mêmes de<br />
prendre conscience des atouts qu’elles possèdent quand les hommes ont, pour<br />
la plupart, échoué à valoriser ce continent et à instaurer la démocratie. En<br />
Afrique, plus qu’ailleurs, la Femme est<br />
très certainement<br />
l’avenir de<br />
l’Homme…<br />
20 21
PORFOLIO<br />
MONSIEUR TÉREZ<br />
Sculpteur de papier<br />
Dans la famille des arts, je pioche l’art singulier. Pas encore<br />
recommandable si l’on s’en réfère aux canons officiels. Reconnu petit<br />
à petit mais vivant toujours à la marge. Animal hybride et souvent<br />
autodidacte qui descend vaguement de l’art brut et, surtout, frère de<br />
lait de « l’art modeste » cher à Hervé Di Rosa. A Pau, son plus fidèle<br />
représentant s’appelle Monsieur Terez. Il sculpte du papier, Monsieur<br />
Terez. Qu’il consolide avec de la résine pour les grands formats, ce qui<br />
le rend plus solide. Il travaille dans une ancienne tannerie à Gélos, 10<br />
impasse Henri IV, partagée avec Anne Clerget, peintre également, où<br />
est abritée une association, Bon’Art et où l’on peut découvrir quelques<br />
expositions, comme celle de l’artiste japonais Diskah tout récemment.<br />
Plusieurs univers se partagent cet espace destiné à s’ancrer dans la<br />
cité, ouvert à des univers très différents. Monsieur Térez en est le<br />
taulier inspiré.<br />
Site : www.s-terez.com /// E mail : contact@s-terez.com<br />
Tél. : 05 59 30 11 70 - 06 17 63 82 79<br />
22 23
PORTRAIT<br />
SENSIBLE<br />
Une rencontre<br />
plus loin…<br />
C’est une belle rencontre qui a eu lieu chez<br />
Laurette, à Pau, au beau milieu de ce joli mois de<br />
mai, ensoleillé comme jamais. Comme le sourire de<br />
Gracianne Hastoy, venue à Pau, entre autres,<br />
pour parler de son dernier ouvrage « Une vie plus<br />
loin ». Une sacrée aventure, que ce livre. Découvert<br />
personnellement « par hasard » à Paris il y a une<br />
dizaine d’années sous un autre nom et en auto -<br />
édition. Quelque chose m’avait arrêté, un je - ne - sais<br />
- quoi d’intriguant, le sujet, original, la plume, qui<br />
savait dessiner des personnages et des ambiances.<br />
Bref, un tel ouvrage ne pouvait rester indéfiniment sans<br />
public. « Pas assez glamour », « Morbide », « Bizarre».<br />
En gros, pas vendeur, s’est – elle vue répondre au<br />
fil de ces rencontres avec tous ces éditeurs au nez<br />
creux, paraît – il. Toujours est – il qu’elle y a cru, en<br />
son étoile et en son livre, et qu’elle a fini par atterrir<br />
chez votre libraire, cette histoire de fêtard bourré et<br />
antipathique qui se retrouve après un accident mortel<br />
devant un tribunal, jugé par les siens. Gracianne sourit<br />
au drôle de parcours de cet ouvrage, venu finalement<br />
après quelques autres qui ont eux aussi connu un joli<br />
succès. Au début de « Une vie plus loin », il y a comme<br />
un cadeau offert à une amie qui venait de perdre un<br />
proche. Et Gracianne ne savait que trop par quels états<br />
on peut passer dans ces moments – là…Et le hasard<br />
a fait le reste. Comme celui qui l’a menée sous les ors<br />
du Palais Bourbon comme attachée parlementaire de<br />
Claude Gaits, député des Hautes – Pyrénées, auprès<br />
duquel elle effectuait un stage de journaliste à la<br />
Nouvelle République des Pyrénées. De ces quelques<br />
années elle a gardé un souvenir mitigé, entre intérêt<br />
réel pour cette mission et vision peu reluisante d’une<br />
nature humaine que les parlementaires côtoient à<br />
Paris, en semaine, et chez eux, le week – end, au retour<br />
dans leur circonscription. Puis c’est un poste au Conseil<br />
Général des Hautes – Pyrénées, le temps de se décider<br />
à vivre de sa passion : l’écriture. Choix cornélien : se<br />
24<br />
GRACIANNE<br />
HASTOY<br />
livrer corps et âme à une activité dévorante mais si<br />
aléatoire ou « assurer le quotidien » sans ce frisson<br />
propre à tout acte créatif ? Gracianne n’hésite très<br />
longtemps. Et les livres s’enchaînent. En même temps<br />
qu’une activité plus souterraine mais diablement<br />
efficace puisqu’elle devient « nègre ». Une fonction qui,<br />
là encore, lui permet d’ausculter l’envers du décor de<br />
la littérature, avec ce qu’elle a de magique et, aussi,<br />
avec ses « boursouflés », ses stars médiatiques qui<br />
n’ont pas écrit une seule ligne de ce dont ils assurent<br />
la promotion avec fierté. Là encore, le doute, pour<br />
celle qui n’aime pas tricher mais qui trouve là le<br />
moyen d’assouvir son besoin d’écrire, même si la<br />
reconnaissance personnelle n’est pas au bout – en<br />
son nom propre. Situation ambiguë. Déstabilisante,<br />
certainement. Qui pourrait être déstructurante, aussi,<br />
pour qui n’aurait pas les pieds sur terre et un socle de<br />
valeurs humaines sur lesquelles se reposer.<br />
Passion Mexique<br />
Parfois aussi, Gracianne Hastoy part se<br />
ressourcer au Mexique où elle y assure des missions<br />
humanitaires. « Un jour, je vivrai là – bas, c’est sûr».<br />
Le Mexique. Sa culture, richissime. Sa littérature,<br />
foisonnante, dont Carlos Fuentes est l’un des plus<br />
illustres représentants. « Il y a chez les Mexicains que j’ai<br />
rencontrés une vraie chaleur humaine. Effectivement, ils<br />
ont un côté un peu fataliste. Mais il ne faut pas oublier<br />
qu’ils sont subi une colonisation violente des Espagnols<br />
et que les cultures Maya et Aztèque ont été saccagées<br />
par l’envahisseur européen. Après, c’est vrai que le<br />
Mexique n’est pas un pays très sûr et que les cartels de<br />
la drogue font régner la terreur dans certaines régions.<br />
Mais il faut malgré tout apprendre à composer avec<br />
ce peuple et avec ses dirigeants, comme pour l’affaire<br />
Florence Cassez. Mettre la pression et réagir comme le<br />
gouvernement français l’a fait en annulant l’Année du<br />
Mexique est quelque chose de profondément humiliant<br />
et de complètement contreproductif ». Là, on retrouve<br />
la battante de critica.fr, site qui a marqué les esprits<br />
à la fin des années 2000, qui a mobilisé une équipe<br />
de journalistes passionnés, dont Gracianne. « Nous y<br />
avons laissé des plumes sur le plan physique et mental.<br />
Mais ce fut une aventure humaine unique, démarrée<br />
grâce à un financeur qui croyait en nous. Il ne s’était<br />
pas trompé pas éditorialement puisque critica.fr était<br />
devenu une référence marquante pour tous ceux qui<br />
recherchaient une information différente, décalée, et<br />
surtout des dossiers très fouillés, agrémentés par du<br />
dessin de presse. Malheureusement, le financement<br />
publicitaire n’a pas suivi et il a fallu arrêter cette<br />
expérience au bout d’un an. Aujourd’hui, critica.fr est<br />
un site reconnu en matière de critique littéraire ».<br />
Le temps est passé trop vite. <strong>Les</strong> mèches<br />
blondes virevoltent, en route vers de nouveaux horizons<br />
médiatiques avant une pause salutaire en Pays basque,<br />
là où elle vit entre deux séjours au Mexique. Il n’y a<br />
plus qu’à lui souhaiter bon vent, et, surtout, à espérer<br />
qu’elle rencontre une notoriété bien à elle. Il n’est qu’à<br />
lire sa bibliographie et s’y plonger pour être convaincu<br />
qu’elle le mérite.<br />
Pierre de Nodrest