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dimanche 29 mai

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tniimiM DIXIÈME ANNÉE : N° 483 » » •mmmmiin ■■■■■iiniiiiiHunmuni 50 centimes •■■■■««•■niiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiniiHiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii LE <strong>29</strong> MAI 1932 "?■««•»<br />

UMMinMiiiHMiiMMinuiiniiiMniiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiii iiriiiiiiiiiiiiiiiiliiiiiHiiiliiiiiiM iiiiUHiftiiiiniiiiMHiniiiii iiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiifiiiiiiiiiiiiniii uni mu 1111111111! mm, 1, mmmm mm<br />

C'EST MAINTENANT...<br />

UN ŒUF DE POULE DE BELLE TAILLE<br />

Une de nos lectrices de Seine-et-Marne, Mme Laurence<br />

Joué, possède une poulette qui, à peu d'intervalle,<br />

a pondu quatre œufs de taille respectable<br />

dont voici un échantillon : il pèse 155 grammes.<br />

Le voilà à côté d'un œuf ordinaire en comparaison.<br />

UN PORC VU PAR UN FOU<br />

Rien n'est peut-être plus douloureux que les<br />

œuvres des infortunés privés de raison. Notre document<br />

représente, non un crabe ou une araignée<br />

comme on le croirait, <strong>mai</strong>s un porc domestique<br />

dont le modèle a été exécuté en étoffe par un fou.<br />

POUR LES PAYS DE GLACE : LE VÉLO-TRAINEAU<br />

Ingénieux appareil qui pourrait s'appeler le « vélo-traîneau ». Il se compose<br />

d'un énorme et unique patin à glace muni d'un guidon et d'une selle. On<br />

l'actionne avec les pieds pour le lancer sur la piste de glace ou de neige.<br />

...LE CONCOURS-REFERENDUM<br />

DU MEILLEUR DESSIN<br />

«iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiriiiiiiiiiiiiiiiiiiJniiiiii<br />

CHAMPIONNAT DE SAUT... POUR CHIENS<br />

Evidemment, on arrive très bien à entraîner les<br />

chiens à sauter des obstacles. Mais ces deux<br />

mignons King-Charles sont accoutumés à une<br />

mise en scène amusante qui rappelle, <strong>mai</strong>s en miniature,<br />

les performances sportives des hommes.<br />

UN REMARQUABLE INSTANTANÉ<br />

Nous pensons qu'il est difficile d'obtenir un instantané<br />

meilleur et plus net d'un accident d'auto<br />

que celui-ci. Notre opérateur a fixé la seconde où<br />

le cyclecar capote ; le conducteur s'arc-boute sur<br />

son siège d'où il va être irrésistiblement projeté.<br />

ORCHESTRE DE FANTOMES ? NON ! ORCHESTRE ELECTRIQUE<br />

Cet orchestre a, au moins, une particularité : c'est de jouer sans musiciens.<br />

Chacun des instruments qui le composent est mû électriquement. Mais<br />

c'est là, croyons-nous, beaucoup plus fantaisie qu'art musical pur.


min» DIMANCHE-ILLUSTRÉ ■•fniiimiiiimmiiiiiiiiiiH........i..i.i....uni.i.in....................i..iHiiii»i S ,<br />

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Le temps s'enfuit...<br />

qu'importe!... 1<br />

...puisqu'il ne tient qu'à vous, Madame, de conserver,<br />

ce bien précieux : la jeunesse du visage. !<br />

Il est prouvé aujourd'hui qu'une même crème ne peut<br />

convenir ,à tous les épidermes et il appartenait à<br />

"MALACEINE", la marque centenaire toujours à la tête du progrès, de<br />

résoudre le problème en vous offrant deux crèmes bien distinctes :<br />

La crème "MALACEINE NACREE" non grasse, pour peaux légèrement<br />

grasses.<br />

La crème " MALACEINE " onctueuse à souhait, pour peaux un peu sèches.<br />

Dans les deux cas, vous serez émerveillée des résultats obtenus dès les<br />

premières applications.<br />

Cette expérience, tentez-la à nos risques : n'hésitez pas à nous retourner<br />

tout pot de crème qui ne vous conviendrait pas; votre argent, y compris<br />

les frais d'envoi, vous sera remboursé sans aucune formalité.<br />

,,<br />

<strong>29</strong> MAI 1932<br />

.iim.m,,..,.,n..m .n,........N. '...■■"»»'•»""""<br />

1<br />

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nombre de ses millions de<br />

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Qu'est-ce Que<br />

Les Teints<br />

[Ont A Faire<br />

Avec<br />

L'Amour?<br />

L'Opinion d'une étoile de l'écran<br />

Si une femme pouvait seulement se rendre<br />

compte qu'un homme aime d'abord avec ses<br />

yeux, elle aurait déjà presque conquis l'homme<br />

de son choix. C'est son teint qui, en tout<br />

premier lieu, l'attire. De nombreuses expériences<br />

l'ont montré. Elles ont également<br />

prouvé que l'homme moyen a une forte aversion<br />

pour une peau brillante et luisante. II<br />

éprouve aussi de la répugnance à voir une<br />

femme se poudrer en public.<br />

De célèbres étoiles de cinéma et de nombreuses<br />

.actrices ont trouvé le moyen de<br />

vaincre ces désagréments en faisant simplement<br />

usage de poudre de riz mélangée à de la<br />

mousse de crème- Non seulement la mousse<br />

de crème rend la poudre très adhérente et<br />

invisible, <strong>mai</strong>s elle agit aussi comme un<br />

tonique de la peau, elle supprime le brillant<br />

du nez et tout ce qui parait luisant, graisseux<br />

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" „T'l e , Creme e / 1 mélangée scientifique,<br />

ment avec la poudre aériliee la plus fine<br />

déniée l r Ced ? S?*** Hle adhère en<br />

luïi ,t trans P' r atron provoquée par la<br />

danse, et en se promenant par un temns<br />

pluvieux, en pratiquant les iports ou aux<br />

dT CreW m<br />

n; f^PîÉÏ T<br />

° kal<br />

°" M* Mousse<br />

tous les hommes admirent tant. '


CÙM5 10<br />

inmii LE <strong>29</strong> MAI 1932 mm iiiiiiiiiiiimimiiiiii ■iihHiiiiiiiiiiiiimt'.'X^lihii IIIIUIIIIIIIIIIIIIIID 3 iiiiiiiiiiiiiiiiiuii iiiiiiMiii|iiiiiiiiiiiimniiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiinii DIXIÈME ANNÉE: N° 483<br />

DIMANCHE-ILLUSTRÉ<br />

ENTRE NOUS<br />

UNE cantatrice célèbre est en traitemen<br />

à l'hôpital de la Pitié. Son état est c<br />

voie d'amélioration et tout perm<br />

d'espérer qu'elle entrera bientôt en convalescence-<br />

Mais les médecins ne peuvent 1<br />

guérir du mal dont elle souffre depuis pL<br />

sieurs années et qui est le -mal d'argent.<br />

Cette artiste, qui obtint des succès retenti<br />

sants, créa des œuvres fameuses, fit d<<br />

tournées triomphales, a vieilli : sa voix rie<br />

plus qu'un souvenir, comme sa beauté. L<br />

public a oublié celle qu'il accla<strong>mai</strong>t jadis.<br />

Et la misère est aujourd'hui la seule compa<br />

gne fidèle de l'ancienne prima donna dont te!<br />

amis étaient jadis si nombreux, si riches, e<br />

si empressés.<br />

Vous direz :<br />

— Pourquoi cette grande vedette n'a<br />

t-elle pas été une « prévoyante de l'ave<br />

nir » ? Elle a gagné des millions... Sans fain<br />

aucune allusion à ses nombreux amis, il es<br />

peut-être permis de penser qu'elle aurait d<br />

garder une poire pour la soif 1<br />

Sans doute, <strong>mai</strong>s c'est l'éternelle histoire<br />

des artistes et plus particulièrement de ceux,<br />

de celles qui appartiennent au théâtre.<br />

De leur éblouissant passé, ils n'ont plus<br />

que le souvenir. Mais l'évocation du bonheur<br />

à' ja<strong>mai</strong>s enfui console-t-elle aux heures<br />

de détresse ? Je ne le crois pas... Mieux vaudrait<br />

avoir tout oublié.<br />

Et à quoi bon reprocher à ces cigales leur<br />

imprévoyance ? Quelle fourmi a le droit de<br />

dire à l'ancienne cantatrice qui avait des<br />

millions dans le gosier et qui, de<strong>mai</strong>n peut<br />

être, n'aura rien dans l'estomac :<br />

— Vous chantiez ? J'en suis fort aise...<br />

Eh bien ! dansez <strong>mai</strong>ntenant !<br />

Il est dans la nature des cigales de croirej<br />

que l'été durera toujours, comme il est dans;<br />

celle des fourmis de faire des provisions 1<br />

pour l'hiver.<br />

ECONNAISSONS d'ailleurs que les fourmisj<br />

R elles-mêmes ne sont pas assurées contrej<br />

lés risques de l'avenir. Nombre d'entre ellesj<br />

quand la bise est venue, ne se trouvent guèn<br />

mieux loties que la frivole cigale.<br />

C'est que, de nos jours, économiser ni<br />

suffit pas : il faut mettre ses économies ;<br />

l'abri des bourrasques financières. Que di<br />

sàints-frusquins ont été emportés brusque<br />

ment dans la tourmente ! Que de bas de laine<br />

secoués par le vent qui souffle place de L<br />

Bourse, ont perdu soudain leur précieu<br />

contenu !<br />

..— Tu sais vaincre, Annibal, <strong>mai</strong>s tu ne<br />

sais pas profiter de ta victoire !<br />

Ce mot, hardiment modifié, peut être<br />

adressé à telle ou telle victime des krachs ou<br />

poufs qui tiennent tant de place dans nos<br />

journaux.<br />

— Tu sais économiser, fourmi, <strong>mai</strong>s tu<br />

ne sais pas profiter de tes économies !<br />

Il est vrai que rien n'est plus difficile que<br />

de garder le magot lentement, patiemment,<br />

arrondi, parfois au prix de toutes sortes de<br />

privations. On peut résister aux tentations<br />

du banquier Robert Macaire, ne pas suivre<br />

le fâcheux exemple de M. Gogo... Mais les<br />

Etats eux-mêmes ne tiennent pas leurs promesses<br />

; les placements dits de père de famille<br />

ne valent parfois pas mieux que les<br />

déplacements d'enfant prodigue. Et c'est<br />

ainsi que <strong>mai</strong>ntes fourmis sont logées à la<br />

même enseigne que la cigale, c'est-à-dire à<br />

l'hôtel de la Belle-Etoile !<br />

N'allez cependant pas croire que je prêche<br />

la prodigalité... Non certes, l'économie,<br />

mère de nombreuses vertus, est nécessaire,<br />

indispensable, aux particuliers et particulières<br />

comme aux nations.<br />

Seulement, elle ne suffit pas à tout. Toutes<br />

sortes de dangers menacent le produit de<br />

son effort... Elle croit trop à la réalité de<br />

biens qui ne sont que fictifs ou, du moins,<br />

aléatoires. D'autre part, les prévoyants —<br />

qui ne peuvent tout prévoir — devraient être<br />

mieux protégés contre les pillards de l'épargne.<br />

Et il eii est de toutes catégories...<br />

CLÉMENT ' VAUTEL.<br />

LA : SEMAINE PROCHAINE<br />

* LUNDI 30 MAI<br />

Lever du soleil : 3 h: 56 ; coucher : 19 h. 41.<br />

Lever de la lune : 1 h. 33 ; coucher : 14 h. 54.<br />

Le jour croît : 1 m. soir.<br />

Saint FERDINAND : 151° jour + 215.<br />

Courses hippiques à Saint-Cloud.<br />

- MARDI 31 MAI<br />

Lever du soleil : 3 h. 55 ; coucher : 19 h. 42.<br />

Lever de la lune : l'h. 46 ; coucher : 16 h. 2.<br />

Le jour croît : 1 m. matin ; 1 m. soir.<br />

Sainte PÉTKONILLE : 152 e jour + 214.<br />

Boxe : Al. Brown contre Machtens, au Cirque<br />

d'Hiver. — Courses hippiques à Enghien.<br />

* MERCREDI 1" JUIN<br />

Lever du soleil : 3 h. 54 ; coucher : 19 h. 43.<br />

-.ever de la lune : 2 h. 1 ; coucher : 17 h. 12.<br />

Le jour croît : 1 m. matin ; 1 m. soir.<br />

Saint PAMPHILB : 153" jour + 213.<br />

Courses hippiques au Tremblay.<br />

* JEUDI 2 JUIN<br />

Lever du soleil : S h. 53 ; coucher : 19 h. 44.<br />

Lever de la lune : 2 h. 19 ; coucher : 18 h. 22.<br />

Le jour croit : 1 m. matin ; 1 m. soir.<br />

Saint POTHIN : 154 1 jour + 212.<br />

Courses hippiques à Longchamp.<br />

~ VENDREDI 3 JUIN<br />

Lever du soleil : 3 h. 53 ; coucher : 19 h. 45.<br />

Lever de la lune : 2 h. 43 ; coucher : 19 h. 32.<br />

Le jour croît : 1 m. soir.<br />

Sainte CLOTILDE : 155" jour + 211.<br />

Courses hippiques à Maisons-Laffitte.<br />

* SAMEDI 4 JUIN<br />

Lever du soleil : 3 h. 52 ; coucher : 19 h. 46.<br />

Lever de la lune : 3 h. 14 ; coucher : 20 h. 37.<br />

(Nouvelle lune à 9 h. 16.)<br />

Le jour croît : 1 m. matin ; 1 m. soir.<br />

Sainte EMMA : 156° jour + 210.<br />

Courses hippiques à Saint-Cloud.<br />

- DIMANCHE 5 JUIN<br />

Lever du soleil : 3 h. 52 ; coucher : 19 h. 47.<br />

Lever de la lune : 3 h. 57 ; coucher : 21 h. 34.<br />

Le jour croît : 1 m. soir.<br />

Saint BONIFACE : 157° jour + 209.<br />

Boxe : championnat de France de poids<br />

plume : Holtzer contre Leperson, au Havre- —<br />

Tennis : finales des championnats de France<br />

internationaux, à Roland-Garros. — Courses<br />

hippiques à Chantilly (Prix de Diane).<br />

AUJOURD'HUI DIMANCHE <strong>29</strong> MAI 1932<br />

Football : Club Français contre Saarbriick, au stade de Paris ; demi-finales<br />

de la Coupe Sochaux : Red Star contre Mulhouse, à Strasbourg ; Montpellier<br />

contre Stade Français, à Sète. — Cyclisme : Circuit du Vaucluse ; Tour<br />

de la Corrèze ; finale du Premier Pas Dunlop.<br />

SOYONS AU COURANT...<br />

...d'un prochain grand meeting international<br />

nautique dans le bassin d'Herblay.<br />

U<br />

3<br />

NE grande fête nautique se prépare : le<br />

Meeting international de France, qu'organise<br />

le Yacht Moteur Club de France, et<br />

ui doit avoir lieu dans le bassin d'Herblay,<br />

u 14 au 17 juillet prochain.<br />

| Les épreuves qui y seront disputées ne manqueront<br />

pas d'attirer tous ceux qui s'intéresàent<br />

au sport nautique — et ils sont nombreux.<br />

Elles seront dotées de 100.000 francs<br />

de prix en espèces et de nombreuses coupes<br />

et objets d'art. Parmi les principales, citons<br />

|a coupe pour dinghies et hors-bords, classes<br />

jA et B ; coupe pour hors-bords, classe C ;<br />

fcoupe pour hors-bords, classes D, E, F ; coupe<br />

rpour hors-bords sans limitation ; coupe pour<br />

frunabout disputée en trois courses, etc.<br />

Une importante participation, tant française<br />

qu'étrangère, est prévue pour toutes les<br />

épreuves inscrites. En raison du caractère<br />

éclectique de cette sensationnelle manifestation,<br />

qui sera autant une fête de l'élégance<br />

qu'un grand événement sportif, on peut s'attendre<br />

à un franc et éclatant succès.<br />

...d'un gala au profit des « Enfants du spectacle<br />

».<br />

N grand gala aura lieu, en matinée, le<br />

U 2 juin, à la Comédie des Champs-Elysées,<br />

au bénéfice de l'Ecole des enfants du spectacle<br />

que préside M. Rognoni, de la Comédie-<br />

Française, avec le concours de l'Ecole de muïinue<br />

de Mme Boucherit-Le Faure, et de<br />

l'Ecole de danse de M. Robert Quinault.<br />

Au cours de ce gala, sera donnée la première<br />

présentation de Les Enfants, ballet<br />

réglé par M. Robert Quinault. sur une partition<br />

tirée des Caractères de Mme Marguerite<br />

Boucherit-Le Faure.<br />

.j.d'un concours pour l'emploi de vérificateurs<br />

des installations électro-mécaniques<br />

aux P. T. T.<br />

U<br />

N concours pour le recrutement de cent<br />

vérificateurs des installations électro-<br />

mécaniques des télégraphes et des téléphones<br />

aura lieu, le 2 août 1992, au siège de chaque<br />

direction régionale. La liste d'inscription sera<br />

Çlose le 9 juillet 1932 au soir. Pour être admis<br />

à concourir, les postulants devront être âgés<br />

de dix-huit ans au moins le <strong>29</strong> octobre 1932<br />

jfdate à laquelle prendront fin les épreuves<br />

orales) et de trente ans au plus, le 2 août<br />

1932. Les candidats devront remettre leur demande<br />

d'admission au concours au directeur<br />

»u département dans lequel ils résident et<br />

«rendre l'engagement de se mettre à la disposition<br />

de l'administration pour une résidence<br />

quelconque de la Métropole.<br />

I Les candidats admissibles aux épreuves<br />

écrites seront convoaués à Paris pour y subir<br />

les épreuves manuelles et les épreuves orales,<br />

T!n exemplaire du programme sera adressé<br />

aux candidats sur leur demande, soit par le<br />

directeur des postes et des télégraphes de<br />

leur département, soit par l'ingénieur en chef,<br />

directeur des services du boulevard Brune,<br />

75, boulevard Brune, à Paris. Par suite du développement<br />

de la téléphonie automatique,<br />

il y a lieu de prévoir la création de nombreux<br />

emplois de contrôleur des installations électromécaniques<br />

et de sous-ingénieur, débouchés<br />

offerts aux vérificateurs.<br />

Le traitement actuel des vérificateurs et<br />

vérificateurs principaux des installations électro-mécaniques<br />

va de 13.100 francs à 19.000<br />

francs et 22.500 francs (classe personnelle),<br />

celui des contrôleurs des installations électromécaniques<br />

de 17.000 francs à 30.000 francs,<br />

celui des sous-ingénieurs ' de 14.000 à 35.000<br />

francs.<br />

De plus, les intéressés ont droit, comme<br />

les autres fonctionnaires et agents, aux indemnités<br />

de résidence, aux indemnités pour<br />

charges de famille et aux indemnités pour<br />

connaissances spéciales.<br />

...d'une danse nouvelle : « Le foot-ball<br />

dance ».<br />

NE danse nouvelle d'origine anglaise va<br />

U faire son apparition cet été. C'est le<br />

« foot-ball dance » ou danse du foot-ball, qui<br />

tire son originalité du fait qu'elle comporte<br />

sinon du sport, au moins un rappel fugitif du<br />

sport. Elle se danse sur un rythme de valse ;<br />

<strong>mai</strong>s les danseurs évoluent au centre d'un<br />

grand carré tracé grosso modo à la craie. Au<br />

milieu de ce carré est placé un palet en<br />

plomb que les danseurs doivent pousser du<br />

pied. Mais le couple qui fait sortir le palet<br />

de la limite du carré a perdu un point. Comme<br />

on le voit, le foot-ball dance est plutôt un jeu<br />

qu'une danse véritable. Mais quoi ! Les danses<br />

modernes ne sont pas toujours drôles et, de<br />

temps en temps, il faut bien s'amuser un<br />

peu !<br />

■iiuimiiMiiim iiiiiiiiiiiiiiiinii i iiiiiiiiiii m 1111111111 ii i iimii i IIMIIII i,n i m m 111 ii mu, 1111 u 111111 m 111 n u 111 il 11 in 11 ! 11 iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiii m 11 il il 111 mi i ii m mi ■ ■ ■ ■ i ■ ■ ■• ■ M 1111 m 11 il 111 m 1111111 1111111111111 n n M n<br />

H0@HH@ 0SfflB@E<br />

SE] BOSSfflBiF B3K<br />

[108] HfflÉLaEa DLU@<br />

si HSMUHan o<br />

si H® asB H® m<br />

Egsiiffiti .nsiiinisiB<br />

LE PROBLEME DES MOTS CROISES<br />

HORIZONTALEMENT. — 1. Un si grand nombre ;<br />

5. Conjonction ; 8. Pronom personnel ; 10. Perte de<br />

la fortune ; 12. Divinités marines ; 16. Colère ;<br />

17. Je... fis certaine opération de compagnie d'assurance<br />

; 18. Dans le verbe être ; 20. Qui prévient<br />

favorablement ; 21. Certains Européens et même<br />

Asiatiques ; 23. Jugement ; 24. Département ; 25.<br />

Fin de journée ; 27. Pronom ; 28. Le même que le<br />

8 précédent ; <strong>29</strong>. Nombreras ; 34. Préfixe d'ésralitê;<br />

36. Prénom féminin ; 38. Le lait est... avalé; 10.<br />

En quantité considérable ; 41. Adjectif pour Noël;<br />

43. Jour du calendrier ro<strong>mai</strong>h ; 44. Un dé à jouer;<br />

46. Anagramme de oorte ; 48. Reine de Thèbés ;<br />

49. Voyez Tonga ; 51. Richesse ; 52. Magiques,<br />

sourdes, vénitiennes ; 53. Demoiselle.<br />

P. 8. — Dans les lignes horizontales, on lira un<br />

vers d'Ovide (en français).<br />

VERTICALEMENT. — 1. Personnage des Femmes<br />

savantes ; 2. Dans le nom du continuateur de Tite-<br />

Live ; 3.' Diras qu'une chose n'est pas vraie ; 4.<br />

Deux lettres de Patna ; 6. Etat américain ; 7. Anneaux<br />

de cordage ; 8. Grosses moulures ; 9. Paresseux<br />

; 11. Relatif aux habitants de la haute<br />

Ecosse; 13. Les lettres de suie;'14. Famille de<br />

plantes dicotylédones ; 15. Nom de pape ; 19. En<br />

mêmë temps que ; 22. Personnage biblique. 2b".<br />

Arme ; 27. Anagramme de suit ; 30. Conjonction ;<br />

31. Otai la vie ; 32. Evitais adroitement ; 33. Ville<br />

belge ; 35. Opéra en trois actes (1826) ; 37. Magistrat<br />

de Sparte ; 39. Canton suisse ; 40. Grande ouverte<br />

; 41. Flétrit ; 42. Couleur.bleue ; 44. Veine ou<br />

liaison ; 45. Au chêne ; 47. Dans le jeu de piquet ;<br />

50. Fin du problème.<br />

Nous publierons, dans le prochain numéro, la solution de ce problème, qui, ne<br />

comportant aucun classement, dispensa no; lecteurs de nous envoyer leur solution.<br />

A gauche : Problème proposé s h droite : Solution du problème paru dans le dernier numéro.


IUI....I DIMANCHE-ILLUSTRÉ IIUIIIIHMIUUIIHIIII.MI.IUIII1.II ...Mil IMIIMIMIII.III.HMIIIIIIMMI.IIII 4 ....MM..I...IMIM.M..IMM.M.M.M.I »•» M.MMMMMMM.MM.MMMI..MUMIMIMM. LE <strong>29</strong> MAI 1932 U..I,,,,,<br />

LA SEMAINE QUI VIENT DE S'ÉCOULER<br />

Angleterre, Londres, 22 n<br />

— Mis» Erhardt, l'héroïne de i<br />

l'Atlantique, arrive en avion à<br />

Londres où elle est l'objet !<br />

d'enthousiastes réceptions.<br />

Irlande, Londonderry, 21 mafl<br />

— Après avoir franchi d1in||<br />

bond l'Atlantique-Nord,<br />

Erhardt atterrit a 1S h. 45,<br />

ayant parcouru 3.218 kilomètres<br />

en 14 h. 54 de vol. Pareil '<br />

exploit aérien est réalisé pour<br />

la première fuis par une femme.<br />

Terre-Neuve, Harbour Grâce,<br />

20 <strong>mai</strong>. — L'aviatrice miss<br />

Erhardt, venue de New-York,<br />

[s'envole à 19 h. 20, seule à bord<br />

de soit avion, pour l'Europe.<br />

22 me se<strong>mai</strong>ne de l'année — Reste à courir : 30 se<strong>mai</strong>nes<br />

...ET LES GRANDS ÉVÉNEMENTS DU MONDE ENTIER<br />

Espagne. Séville, 23 mal. —<br />

La police découvre de nouvelle»<br />

bombes el arrête des suspecta. i<br />

-»<br />

Suède. Stockholm, 24 mal. —<br />

La société Kreuger and Toit<br />

demande sa mise en faillite.<br />

Suisse, Genève, 23 <strong>mai</strong>. ■— Le<br />

célèbre philosophe Einstein,<br />

jau cours d'une déclaration & la<br />

presse anglo-saxonne, se proclame<br />

partisan du désarmement<br />

absolu.<br />

Allemagne. Berlin, 24 mal. —<br />

Après avoir fait escale à Terre-<br />

Neuve, aux Açores. au Portugal,<br />

à Southarapton. le « Do-X »<br />

amértt sur le Muggelsee. Son<br />

voyage à travers les deux<br />

Amériques a duré une année.<br />

Halle, Rome, 21 mal. — Les<br />

Hongrois Endlez et Blttay, qui<br />

avalent traversé l'Atlantique<br />

en avion, se tuent en se rendant<br />

au congrès des aviateurs<br />

t ra nsoeéanlques.<br />

Allemagne, Berlin. 25 mal. —!<br />

L'élection d'un président nazi,<br />

M. Kerrl, à la présidence du<br />

Landtag, est suivie de violentes<br />

bagarres. Trois communistes<br />

. et un socialiste sont<br />

blessés par des hitlériens.<br />

Djibouti, 20 mal. — Calciné, le<br />

paquebot « Georges-Pbillppar »<br />

sombre au nord-est du cap<br />

GuardafuL Lorsque la coque,<br />

dont la carrasse seule subsiste<br />

â l'avant et à l'arrière, coule,<br />

aucune épave ne surnage.<br />

MEMENTO<br />

NFORMATIONS<br />

19 <strong>mai</strong>. — M. Banet-Rivet, adjoint de<br />

Dautry à la direction des chemins de fer<br />

l'Etat, est nommé directeur de la Compaie<br />

générale transatlantique.<br />

:0 <strong>mai</strong>. — Le général Mariaux, gouverneur<br />

s Invalides, est élevé à la dignité de grand'ix<br />

de la Légion d'honneur.<br />

Le comité exécutif du parti radical desous<br />

la présidence de M. Herriot, de réule<br />

groupe parlementaire et le bureau du<br />

rti le 31 <strong>mai</strong>.<br />

'22 <strong>mai</strong>. — M. Marcel Boulenger, le brillant<br />

roniqueur de la vie parisienne d'avant<br />

erre, meurt dans sa propriété de Chantilly,<br />

23 <strong>mai</strong>. — M. Raymond Poincaré, venant de<br />

■mpigny, visite Metz.<br />

TRANQER<br />

20 <strong>mai</strong>. — A Vienne, M. Dollfuss constitue,<br />

irès de fastidieuses négociations, un cabinet<br />

partis bourgeois.<br />

23 <strong>mai</strong>. — Après de nombreux entretiens,<br />

• Renkin met sur pied, à Bruxelles, son se.,<br />

md cabinet.<br />

— M. Graham, vice-consul anglais à Nàn»<br />

in, est blessé d'un coup de feu à Pen-Pu.<br />

<strong>mai</strong>. — L'Italie célèbre le 17° anniversaire<br />

e son entrée dans la grande guerre.<br />

AITS DIVERS<br />

19 <strong>mai</strong>. — Un grave Incendie éclate dans le<br />

ingtième arrondissement, rue Saint-Biaise,<br />

n pleine nuit. Après deux heures d'efforts les<br />

ompiers s'en rendent maîtres. Les dégâts at»<br />

lignent quatre millions.<br />

21 <strong>mai</strong>. — Deux vieux cultivateurs, le frère<br />

la sœur, François et Célestine Venet, sont<br />

|ssassinés à Pirajoux, près de Bourg.<br />

23 <strong>mai</strong>. — Mme Thiercelin, dont le cadavre'<br />

lyait été trouvé carbonisé, dans un bois, près<br />

'Yerres, a été assassinée, précise le médecin<br />

sgiste. Frappée à la tête, puis étranglée, son<br />

brps fut ensuite arrosé d'essence et brûlé,<br />

. Thiercelin, un moment suspecté, subit un<br />

terrogatoire de 16 heures.<br />

RIBUNAUX<br />

21f <strong>mai</strong>. — Le jeune Le Boru, qui avait tué<br />

m beau-frère à la station de métro de la Cité,<br />

st condamné à cinq ans de prison avec sursis,.<br />

PORTS<br />

<strong>mai</strong>. — Le nageur français Cartonnet bat<br />

record du monde des 100 mètres brasse en<br />

13" 3/5.<br />

21 <strong>mai</strong>. — L'annuel match d'aviron Rowlng»<br />

arne est gagné par le « huit » de la Marne<br />

U termine avec 27" d'avance sur son adverire.<br />

22 <strong>mai</strong>. — Le cycliste belge Ro<strong>mai</strong>n Gijssels.<br />

déjà vainqueur de Paris-Roubaix, gagne la.<br />

course Bordeaux-Paris en 18 h. 8' 45" 3/5.<br />

— Le semi-marathon de Paris-La Varenné<br />

est gagne par Georges Jupin.<br />

— Par 3 buts à 1, Newcastle United, vainqueur<br />

de la coupe d'Angleterre de football,<br />

est battu par une sélection du Red Star et du<br />

Raclng.<br />

— Le Français Lehoux gagne, en 3 h. 19' <strong>29</strong>",<br />

le grand prix automobile de Casablanca.<br />

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CHIMIQUE<br />

PUBL, ELVINGEW


L£ <strong>29</strong> MAI 1932 HIIIIIIIIUIHIIIIIIUMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIHIIIIHIIIIIIHIIIII iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiun 5 iiiiiMiiiiiiiiimiiiiiinmiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiHimiiiiiiiiiHiiMuiiiiiHiiiiiininiti DIMANCHE-ILLUSTRÉ liitmi»<br />

GUSTAVE DROZ naquit à Paris le<br />

9 juin 1832. Après avoir passé successivement<br />

par les collèges Stanislas<br />

et Henri-IV, il eut un instant<br />

la pensée de se présenter à l'Ecole<br />

polytechnique. Mais ses goûts artistiques,<br />

plus encore que son drigine — il était fils<br />

d'un sculpteur estimé — lui marquaient une<br />

autre voie. 11 entra à l'Ecole des beaux-arts<br />

et étudia la peinture dans l'atelier de Picot.<br />

Quelques-uns de ses tableaux furent remarqués<br />

à divers salons. Entre temps, l'instinct<br />

de l'observateur germant en lui, il s'essayait<br />

dans la caricature et publiait, vers 1855,<br />

quelques charges amusantes dans la Presse<br />

Théâtrale. Ce.n'étaient là encore qu'escarmouches<br />

sans importance. Droz ne se sentait<br />

pas sur son terrain. Un de ces hasards<br />

providentiels qui ouvrent si souvent les plus<br />

glorieuses carrières l'y jeta.<br />

La Vie Parisienne faisait alors timidement<br />

ses premiers pas dans le monde, sous les<br />

auspices ' de l'ingénieux Marcelin. Celui-ci,<br />

rencontrant un jour le jeune peintre, avec<br />

lequel il avait eu des relations d'atelier,<br />

lui proposa à brûle-pourpoint de collaborer<br />

à sa publication. La Vie Parisienne n'était<br />

pas une feuille banale. Reflétant le scintillement<br />

du luxe et raillant les mœurs du second<br />

Empire, spirituelle,, légère, très cinglante<br />

d'ironie, elle affectait une indépendance<br />

complète d'allures, un scepticisme indulgent<br />

v et raffiné. Déjà plusieurs écrivains auxquels<br />

l'avenir ménageait d'illustres destinées y<br />

posaient les jalons de leur fortune littéraire.<br />

About, Taine, Meilhac, Claretie, Sarcey<br />

y rompaient des lances sur le dos de leurs<br />

contemporains.<br />

Gustave Droz ne se joignit pas sans émotion<br />

à cette brillante élite. Modeste et craintif,<br />

redoutant l'épreuve de la publicité, il<br />

signa d'abord ses chroniques d'un simple Z.<br />

Ce fut une révélation. La forme piquante,<br />

l'esprit d'observation, l'allure imprévue de<br />

ces petits morceaux attirèrent immédiatement<br />

l'attention du public. Successivement,<br />

on en attribua la paternité à Taine, à About,<br />

à Alexandre Dumas. La curiosité des femmes<br />

surtout était vivement piquée. Une lectrice<br />

du Grand Journal, plus impatiente que<br />

les autres, s'adressa même à Albéric Second,<br />

le suppliant de démasquer son confrère.<br />

A quoi celui-ci répondit galamment :<br />

« Attendu que vos désirs sont des ordres<br />

pour flous, Madame, nous sommes allé aux<br />

informations et nous nous empressons de<br />

vous en communiquer le résultat. Le Gustave<br />

Z qui a été assez heureux pour attirer<br />

Votre attention se nomme Gustave Droz.<br />

Il est peintre de son métier. Son père fut<br />

de l'Académie. Le fils a certes plus d'esprit<br />

et de style que la plupart de ceux qui siègent<br />

aujourd'hui sous la coupole de l'Institut. »<br />

Dès lors, Gustave Droz est « dans le<br />

mouvement ». Sa réputation croît de jour<br />

en jour, et sa prose remplit la feuille de<br />

Marcelin. Il flagelle l'hypocrisie, la fausse<br />

dévotion, tous les petits vices du monde<br />

impérial. Personne, d'ailleurs, ne lui en tient<br />

rancune, car ses flèches les plus barbelées<br />

semblent trempées dans le miel et sa touche<br />

est si légère, sa critique si discrète, toute sa<br />

manière si pleine d'onction et de charme<br />

que ses victimes mêmes chérissent la <strong>mai</strong>n<br />

qui les frappe. N'est-ce pas Barbey d'Aurevilly<br />

qui écrivait : « M. Gustave Droz doit<br />

être un de ces jeunes gens à qui les femmes,<br />

au bal masqué ou dans la vie (autre bal<br />

masqué), ont beaucoup dit: « Vous êtes<br />

un jeune homme inconséquent », ce qui est<br />

souvent leur, manière de dire qu'on est<br />

aimable. » ' •<br />

Chose étrange, pourtant. Ce peintre si<br />

minutieux des élégances et des extravagances<br />

mondaines ne fréquentait pas les salons,<br />

ignorait le chemin des aristocratiques faubourgs.<br />

Mais il possédait un flair merveilleux<br />

et comme une intuition naturelle de ce<br />

qui pouvait se passer derrière les nobles<br />

murailles. A travers les portes entre-bâillées,<br />

un sourire, un clignement d'yeux, un<br />

haussement d'épaules le renseignaient suffisamment.<br />

Il respirait l'air ambiant, l'analysait<br />

avec précision et donnait à tout ce<br />

qu'il touchait le caractère de « chose vue »<br />

et le mérite du vraisemblable.<br />

Entre temps, Gustave Droz collaborait<br />

à l'Opinion Nationale, s'essayait dans la<br />

critique dramatique et publiait quelques<br />

romans. La réunion de ses jolies chroniques<br />

de la Vie Parisienne, sous divers titres,<br />

obtint dans le grand public un succès considérable.<br />

A l'étranger aussi sa renommée<br />

avait déjà pénétré glorieusement. Un curieux<br />

épisode de sa vie en fournira la preuve.<br />

LES ROMANS DE LA VIE<br />

GUSTAVE DROZ<br />

par HENRI NICOLLE<br />

i i i i i i i iri i i i i i i i ■ i i i ■ i i i i i i i i i i i i ■ i i i ii i i a i i i i i i i i il i :<br />

S'il est une figure « bien parisienne » du second Empire, c'est celle |<br />

de Gustave Droz, peintre, caricaturiste, essayiste et chroniqueur, |<br />

dont on s'apprête à fêter le centenaire de la naissance. Il appartint |<br />

à l'élite la plus brillante de la capitale, à cette époque. On va 1<br />

lire ce que fut la vie de ce Français charmant et spirituel, un vrai §<br />

« boulevardier » d'une race à peu près disparue aujourd'hui. §<br />

iHtUiwiMiiiiniiiuiiMHntâ^<br />

La guerre était venue, puis après nos<br />

désastres et l'horreur du siège, la Commune<br />

approchait, semblant devoir épuiser ce qui<br />

restait de sang français. Gustave Droz qui,<br />

aux premières menaces de l'invasion, avait<br />

laissé sa femme et son fils de l'autre côté<br />

de la Loire, se souciait peu d'être mêlé de<br />

gré ou de force à la guerre civile. Grâce<br />

à de hautes relations, il avait pu se procurer<br />

un passeport lui permettant de traverser les<br />

lignes prussiennes et de rejoindre sa famille.<br />

Quelques amis, suivant son exemple,<br />

s'étaient entendus avec lui pour quitter la<br />

ville. Mais à l'époque, même avec des passeports<br />

bien en règle, une telle expédition<br />

— C'est moi.<br />

— Ah ! c'est vous, dit l'officier en le<br />

toisant du regard.<br />

Puis, après une pause, ébauchant un sourire<br />

qu'il s'efforçait de rendre aimable :<br />

— Compliments, monsieur !... J'ai lu tous<br />

vos ouvrages. Très bien, vos petites<br />

« affaires », très bien, monsieur ! Enchanté<br />

de vous avoir vu. Vous pouvez passer !...<br />

Légèrement interloqué, Droz fit quelques<br />

pas en avant. Mais ses amis restaient toujours<br />

de l'autre côté des lignes et. parlementaient<br />

sans succès avec les Prussiens qui<br />

feignaient ironiquement de ne les point<br />

entendre et s'opposaient du reste catégori-<br />

UN DES DERNIERS PORTRAITS DE GUSTAVE DROZ (D'après une gravure en pointe sèche.)<br />

n'allait pas sans difficultés. L'issue en était<br />

fort chanceuse et, sans parler des dangers<br />

de la route, les moyens de transport<br />

n'étaient ni commodes ni nombreux. On<br />

parvint cependant à retenir une tapissière<br />

et à trouver un guide de bonne volonté.<br />

Donc un matin, dès l'aube, la petite troupe<br />

de .fugitifs — composée, entre autres, de<br />

Claretie, Hachette, Pailleron et Droz —<br />

s'ébranla dans la direction d'Orléans. Tant<br />

bien que mal, elle arriva à juvisy, où campaient<br />

les troupes allemandes.<br />

— Halte-là ! cria tout à coup un officier<br />

du poste. Montrez vos passeports.<br />

Puis, après en avoir minutieusement examiné<br />

tous les seings et contreseings, il<br />

appela :<br />

— Gustave Droz ?<br />

. Surpris de s'entendre nommer seul, l'écrivain<br />

songea aussitôt qu'une irrégularité<br />

avait pu être commise dans la rédaction de<br />

son sauf-conduit. Il s'avança avec quelque<br />

inquiétude.<br />

— Gustave Droz ? répétait l'Allemand.<br />

quement à leur passage. Revenant alors<br />

auprès d'eux, Gustave Droz se mit en<br />

devoir d'expliquer à l'officier ennemi que<br />

ses compagnons étaient, comme lui, de braves<br />

gens de lettres, animés des plus pacifiques<br />

intentions et ne sollicitant pas d autre<br />

faveur que de continuer avec lui leur chemin.<br />

L'Allemand hésita, fronçant le sourcil.<br />

Cependant, il dit d'un ton assez bourru :<br />

— Accordé !... A cause de vous !<br />

Puis, se tournant vers ses hommes, il<br />

commanda :<br />

— Laissez passer ! Ces messieurs sont<br />

avec un ami !<br />

Et c'est ainsi qu'en une très périlleuse circonstance,<br />

' la seule renommée de Gustave<br />

Droz valut mieux que tous les passeports et<br />

sauva de grands dangers des confrères qui<br />

commençaient cependant, eux aussi, à être<br />

assez connus.<br />

A la mort d'Edmond About, Gustave<br />

Droz, qui comptait à l'Institut bon nombre<br />

d'amis dévoués, entre autres : Augier,<br />

Pailleron, le duc de Broglie, etc., fut sol-<br />

licité de poser sa candidature. L'élection'<br />

académique, fixée au 25 juin 1885, ne donna,<br />

après quatre tours de scrutin, que des résultats<br />

négatifs. Aucun des candidats — dont<br />

les principaux étaient Henri de Bornier,<br />

Ferdinand Fabre, Manuel et Léon Say —<br />

n'avait obtenu la majorité suffisante. En<br />

dernier lieu, Droz tenait la tête avec dix<br />

voix sur trente-deux votants. Mais à la<br />

seconde élection (12 février 1886) Léon Say<br />

l'emporta définitivement. L'échec était d'autant<br />

plus honorable qu'au cours de la lutte<br />

et tandis que certains journaux menaient<br />

une campagne ardente en faveur de Léon<br />

Say, Gustave Droz, avec sa répugnance<br />

instinctive pour tout ce qui sentait l'intrigue<br />

ou la réclame, s'étaient constamment renfermé<br />

dans la plus discrète réserve. On ne<br />

lui avait pourtant pas épargné ni les critiques<br />

les plus injustes, ni les plus perfides manœuvres.<br />

On l'avait accusé ainsi d'avoir public<br />

en Belgique, dans sa jeunesse, un roman<br />

licencieux. Quoiqu'il n'en fût pas l'auteur,<br />

soit timidité, soit dégoût, il s'était refusé à<br />

protester publiquement. Et cela lui avait<br />

nui auprès de quelques académiciens.<br />

A<br />

LBERT DELPIT, qui patronnait dans le<br />

Figaro M. Léon Say et procla<strong>mai</strong>t à<br />

son de trompe ses mérites académi-<br />

ques, accablait d'autre part son concurrent de<br />

traits acerbes : « Cet aspirant immortel, écrivait-il,<br />

a inventé ce qu'on pourrait appeler la<br />

littérature qui sent bon. Ses livres fleurent<br />

comme des sachets. Trop de musc, par<br />

exemple, et pas assez d'iris ! Un mélange<br />

d'eau bénite et d'eau de Lubin qui produit<br />

de l'eau....Droz: » Et, dans un élégant persiflage,<br />

le chroniqueur figariste déniait à<br />

Gustave Droz, jusqu'au titre d'homme de<br />

lettres. L'auteur de Tristesses et Sourires<br />

n'était, à son sens, qu'un « amateur » mondain,<br />

faisant des livres comme on fait des<br />

aquarelles, se reposant sur des lauriers<br />

« qui n'ont ja<strong>mai</strong>s été verts et se permettant<br />

d'aspirer à des palmes... trop vertes » !<br />

Plus affligé peut-être de ces procédés de<br />

polémique que de son insuccès même, Gustave<br />

Droz rentra dans l'ombre. Il disparut<br />

soudain du monde littéraire, vivant à l'écart<br />

en ses dernières années, trop vite oublié,<br />

trop injustement méconnu. Le joli démon<br />

de la Vie Parisienne s'était fait ermite.<br />

Plus de chroniques étincelantes, plus de<br />

contes légers ni de fines satires ! En pleine<br />

eclosion de succès, en pleine maturité de<br />

talent, l'heureux époux de « Madame »,<br />

l'aimable père de « Bébé », avait brisé sa<br />

plume. Gentilhomme campagnard, il se montrait<br />

plus attentif à tailler ses rosiers qu'à<br />

ciseler des périodes et mieux à son aise en<br />

sabots, la pipe à la bouche, que sous le<br />

cilice du frac ou dans la cohue des salons.<br />

Ce peintre élégant des mœurs aristocratiques,<br />

ce « petit La Bruyère... mauvais<br />

sujet », comme l'appelait d'Aurevilly, n'était<br />

pas, en effet, le viveur raffiné qu'on eût pu<br />

se représenter. Homme d'intérieur, s'embourgeoisant<br />

volontiers sur quelque plage<br />

paisible ou dans la solitude d'une vieille<br />

abbaye, Gustave Droz n'avait de goût pour<br />

aucune des manifestations bruyantes de la<br />

vie mondaine.<br />

Sa physionomie tout entière respirait la<br />

franchise et la simplicité. Le front était<br />

relevé, la barbe drue et grisonnante, ia bouche<br />

forte et, sous une épaisse arcade sourcilière,<br />

deux yeux malins et scrutateurs pétillaient<br />

avec une incroyable vivacité. Indépendant<br />

par sa fortune et par son caractère,<br />

réservé par tempérament, il avait dans les<br />

allures un peu de sauvagerie, presque de la<br />

rudesse, et se liait malaisément. A peine<br />

entouré, lorsqu'il mettait pied à terre à<br />

Paris, d'un petit cercle d'amis sûrs, dont<br />

Pailleron était le plus fidèle, il ai<strong>mai</strong>t à<br />

s'entretenir de questions graves, à chercher<br />

la solution des problèmes économiques et<br />

sociaux qu'il entendait soulever autour<br />

de lui. Parfois il lui plaisait pourtant, dans<br />

l'intimité, de réveiller les joyeux souvenirs<br />

de sa jeunesse. C'était alors un causeur<br />

étincelant, un intarissable anecdotier, dont<br />

on recueillait volontiers les boutades ingénieuses<br />

et les saillies pittoresques.<br />

Il était d'autant plus attaché à sa retraite<br />

qu'il se faisait un devoir de tenir compagnie<br />

à sa femme malade et impotente depuis de<br />

longues années. C'est en rentrant à Paris,<br />

à la fin d'octobre 1895, alors qu'il aidait un<br />

domestique à transporter Mme Droz jusqu'à<br />

sa chambre, qu'il s'affaissa tout à coup,<br />

frappé à mort par une congestion cérébrale.<br />

HENRI NICOLLB.


. B .,.„„,....nMMiiiiiiiiimi iiiiuiiiiiiiiiiiiii ii iUHlllﻫ»»n"'"»",


iiiniuii Lj? <strong>29</strong> MAÏ 1932 iiniiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiuiitiitiiiifiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiniiiiiifiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii 7 mii|fiiujiii4iiiiiijiijiMiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiMiiJMi]iMifijiii4iiHiîfiif4iHiii<br />

ANS le petit réduit où il vivait, depuis<br />

qu'avec l'appui de Georgi il avait<br />

franchi la frontière et gagné l'habita-<br />

tion de ses cousins Rouskoff, Antoine cau-<br />

sait avec Krystidès.<br />

La survenue inattendue de la jeune fille<br />

lui avait causé une bien compréhensible angoisse<br />

; c'était — sans nul doute — une<br />

mauvaise nouvelle qu'elle lui apportait ! Le<br />

stratagème macabre imaginée par Georgi<br />

pour soustraire les armes prohibées aux recherches<br />

des gendarmes de Richter avait<br />

•été découvert et le vieux père, sa femme, sa<br />

fille avaient payé de leur vie leur révolte<br />

contre la loi-<br />

Mais, tout de suite, Krystidès avait rassuré<br />

le jeune garçon...<br />

Rien n'avait été découvert... le commandant<br />

avait quitté Koum-Kalé, convaincu qu'il<br />

avait été induit en erreur par un faux rapport..-<br />

Ta famille était en sécurité, jusqu'à<br />

nouvel ordre.<br />

Ce n'était pas là ce qui motivait la visite<br />

de Krystidès.<br />

Il s'agissait, par contre, dune question<br />

,q U i — pour être d'un autre ordre — n'en<br />

était pas moins angoissante...<br />

La perquisition opérée à Koum-Kalé par<br />

Richter avait été provoquée par une délation<br />

: c'est elle même, Krystidès, qui avait<br />

entendu un homme prévenir le commandant.<br />

Quel était celui-là ?... voilà ce qu'il s'agissait<br />

d'établir si l'on voulait que, sans relâche,<br />

fût poursuivie l'action des patriotes<br />

Si l'on ne parvenait pas à se débarrasser<br />

de ce faux frère avant peu, c'en serait fait<br />

de tous ceux qui, avec Swiko, travaillaient<br />

à la conquête de la liberté.:.<br />

Cela posé, la jeune fille, non sans une<br />

certaine hésitation, avait demandé à son<br />

frère : .. - , •><br />

Te souviens-tu d un nomme Ossip 7<br />

Ossip ?... attends donc, n'était-ce pas<br />

un qui était venu de Salonique, il y a trois<br />

ans, à Téooque de la moisson, travailler à<br />

Koûm-Kalé ?... un grand... avec des cheveux<br />

presque blonds... un nez en bec d'aigle... l'air<br />

taux, d'ailleurs, <strong>mai</strong>s beau garçon.<br />

Derrière ses paupières mi-closes, Krystidès<br />

avait vu se silhouetter celui dont son<br />

frère évoquait le portrait, et un rictus<br />

crispa ses lèvres minces, tandis que sa tête<br />

«'abaissait affirmativement.<br />

Antoine ajouta avec un dèmi-sôurire :<br />

— Je crois qu'il en pinçait pour toi !.••<br />

on a même cru un moment que tu étais<br />

d'accord avec lui.<br />

— Moi, d'accord I protesta vivement la<br />

jeune fille.<br />

Elle ajouta d'une voix sourde :<br />

—: Peut-on commander aux sentiments<br />

d'autrui ?<br />

— D'ailleurs, poursuivit Antoine, voilà<br />

un certain temps-qu'il a quitté le pays... tiens,<br />

à peu près depuis l'époque où tu t'es fiancée<br />

avec Georqi.<br />

Le visage de Krystidès se contracta : ces<br />

mots, tout naturellement prononcés par le<br />

jeune garçon, ne confir<strong>mai</strong>ent-ils pas le soupçon<br />

émis la veille par son fiancé ?...<br />

Antoine demanda spontanément :<br />

— Mais pourquoi me parles-tu d'Ossip ?<br />

Avant que sa sœur eût eu le temps de lui<br />

répondre :<br />

— A propos de lui, Anna Koustofî m'a<br />

dit qu'elle croyait bien l'avoir vu ces joursci<br />

en ville.<br />

Un cri jaillit des lèvres de Krystidès.<br />

— Alors, c'est lui !... sans nul doute...<br />

— Qui ?... lui ?... que veux-tu dire ?...<br />

explique...<br />

— Lui qui a vendu le père aux gendarmes<br />

de Richter.<br />

— Allons donc ! es-tu folle... Ossip, le<br />

plus patriote de tous !...<br />

— C'est lui !... c'est lui ! répéta farouchement<br />

la jeune fille, qui songeait que l'intérêt<br />

du pays peut peser bien peu, mis en<br />

: ; '<br />

contre elle, le tint longtemps serré dans ses<br />

bras ; après quoi, ayant gagné la porte, elle<br />

se retourna sur le seuil pour recommander<br />

une dernière fois :<br />

-— Surtout, sois prudent !...<br />

Et, -se glissant dehors, elle s'éloigna d'un<br />

pas preste par les rues que commençaient<br />

d'assombrir les ténèbres du crépuscule... sans<br />

se douter qu'elle entraînait quelqu'un sur ses<br />

talons.<br />

Or, ce quelqu'un était précisément celui<br />

dont il venait d'être question entre Antoine<br />

et elle, cet Ossip qù'elïe accusait d'être l'auteur<br />

du guet-apens de Koum-Kalé, auquel<br />

Swiko et sa famille n'avaient échappé que<br />

grâce au truc audacieux de Georgi.<br />

Plus elle réfléchissait, plus il lui apparaissait<br />

que le lâche délateur qui avait provoqué<br />

la soudaine perquisition des gendarmes du<br />

commandant ' Richter ne pouvait être que<br />

lui... et <strong>mai</strong>ntenant, la voix qui avait-sonné<br />

à son oreille au cours de cette nuit fatale,<br />

cette voix sur le premier moment inconnue<br />

d'elle, lui rappelait celle d'Ossip, précédemment<br />

entendue.<br />

Georgi, d'ailleurs, mis au courant de la<br />

? irésence possible du traître si proche de la<br />

rontière, s'assurerait du fait et si celui-ci<br />

était reconnu exact, le nécessaire — ainsi<br />

qu'elle.avait dit à Antoine — serait fait... et<br />

vivement...<br />

Avec son fiancé, les choses ne traînaient<br />

ordinairement pas ; d'ailleurs, dans l'intérêt<br />

de tous, il importait qu'Ossip eût le plus tôt<br />

possible les lèvres irrémédiablement closes.<br />

llllftll<br />

|§||||§§§§M **<br />

—- Prends garde, si tu poursuis ton chemin, tu ne redescendras à Koum-Kalé que<br />

les menottes aux <strong>mai</strong>ns, entre deux gendarmes...<br />

balance avec la rancune d'un amour déçu...<br />

Le jeune garçon demeura durant quelques<br />

instants comme médusé, les regards qu'il<br />

attachait sur la visiteuse disaient si clairement<br />

le soupçon qui le hantait, qu'elle<br />

protesta : ... ...<br />

— Non... j'ai toute ma raison... Ossip<br />

seul pouvait savoir..,<br />

— Mais il a disparu de la montagne<br />

depuis longtemps...<br />

— Il n'en est pas loin puisqu'on l'a vu<br />

ici...<br />

— Anna peut s'être trompée...<br />

— Mon instinct me dit que non. entre<br />

la trahison de Koum-Kalé et sa présence<br />

ici... il. y a une coïncidence qui m éclaire...<br />

comme m'éclaire aussi sur ses sentiments<br />

vrais sa disparition au moment où j'ai commencé<br />

à fréquenter Georgi...<br />

Elle garda un moment le silence ; puis,<br />

soudain, la réflexion lui étant venue, elle<br />

saisit les <strong>mai</strong>ns d'Antoine, disant d'une voix<br />

tragique :<br />

-- Prends garde à toi... si c'est Ossip qui<br />

a fait le coup... et s'il te voit, ia comédie<br />

dont Richter a été dupe à Koum-Kalé pourrait<br />

se terminer en drame...<br />

Le jeune garçon haussa les épaules :<br />

— Comment veux-tu ? fit-il, je ne sors<br />

qu'à la nuit tombée ; et puis, c'est l'affaire<br />

de quelques jours... le cousin Rouskoff parle<br />

de m'envoyer à Salonique...<br />

Krystidès, le front plissé, le regard dur.<br />

mâchonna entre ses dents.<br />

— D'ailleurs, Georgi va être prévenu...<br />

et il saura faire lé nécessaire ; avant peu<br />

Ossip ne sera plus à craindre...<br />

Là-dessus, elle se leva et, attirant Antoine<br />

si l'on ne voulait pas être à la merci d'un<br />

brusque face à face d'Ossip et d'Antoine.<br />

La vue du jeune garçon, vivant alors qu'il<br />

avait été plusieurs jours auparavant conduit<br />

au cimetière, ne manquerait pas d'éveiller<br />

chez le traître de terribles soupçons.<br />

Dès le lende<strong>mai</strong>n, donc, elle verrait<br />

Georgi ; ainsi en avait-elle décidé en montant<br />

dans la carriole qui devait la ramener<br />

chez le commandant Richter bey et son<br />

trouble avait été un peu calmé par cette<br />

brusque détermination...<br />

Hélas ! quel effroi eût été le sien si elle<br />

eût pu se douter qu'à son insu elle-même<br />

avait conduit Ossip à la cachette où Antoine<br />

se terrait depuis son départ de Koum-Kalé.<br />

La cousine Anna ne s'était pas en effet<br />

trompée. en ayant cru apercevoir. Ossip<br />

perdu dans la foule qui, l'avant-veille, se<br />

pressait sur la place du marché et la malchance<br />

avait voulu que Krystidès, à peine<br />

venait-elle de débarquer dans la petite ville,<br />

fût aperçue de lui, noyé dans l'ombre d'un<br />

café-<br />

Surpris, il l'avait suivie, hésitant à l'aborder<br />

quand, l'ayant vue entrer dans la <strong>mai</strong>son<br />

des Koustofî, il avait eu la curiosité de<br />

savoir ce qu'elle y venait faire.<br />

Prudemment, il avait rodé aux alentours,<br />

cherchant par quel procédé se renseigner,<br />

quand l'idée lui était venue de grimper dans<br />

un grand figuier dont les maîtresses branches<br />

s'étendaient jusqu'à la toiture de l'habitation<br />

; du haut de cet observatoire, il<br />

lui avait été loisible de plonger du regard<br />

dans une salle où la lumière montrait, à ceux<br />

du dehors, d'imprécises silhouettes hu<strong>mai</strong>nes<br />

s'agitarït.<br />

Alors, sa surprise avait été telle qu'il s'en<br />

•était fallu de peu qu'il se laissât choir en<br />

bas....<br />

' Un moment, il douta que ce qu'il voyait<br />

fût exact : comment ! là, sous ses yeux, causant<br />

avec Krystidès, Antoine ! Oui, Antoine<br />

que le commandant Richter bey lui avait<br />

dit être mort l'avant-veille ! Antoine, dont<br />

1 officier avait vu la mère et la sœur pleurer<br />

auprès du cercueil qui contenait la dépouille<br />

hu<strong>mai</strong>ne du jeune garçon !<br />

Ah ! ça, était-il bien éveillé, ou bien étaitil<br />

la proie d'un cauchemar ?<br />

Il avait cependant la certitude d'être èn<br />

possession de toutes ses facultés !<br />

Mais alors, si celui qu'il voyait là vivant,<br />

était bien le même qui, l'avant-veille, avait<br />

été conduit au cimetière de Mustapha, le<br />

commandant Richter avait été odieusement<br />

mystifié !...<br />

En outre, que contenait donc le cercueil<br />

sur lequel la famille du soi-disant mort versait<br />

les abondantes larmes dont le spectacle<br />

avait ému le dur commandant-<br />

Apres avoir longuement considéré celui<br />

avec lequel causait si mystérieusement Krystidès<br />

et s'être bien convaincu qu'il n'était<br />

victime d'aucune erreur, Ossip était descendu<br />

de son observatoire et s était éloigne<br />

d un pas rapide ; il jugeait inutile, même dangereux,<br />

de prolonger sa présence aux environs<br />

de ce logis ; il pouvait devenir nuisible<br />

a son plan qu'il fût reconnu, car, déjà,<br />

un plan s était formé dans son cerveau tortueux.<br />

Sur le premier moment, en effet il lui avait<br />

paru que la seule chose à faire — et sans<br />

tarder — consistait à aller mettre le comnandant<br />

Richter bey au courant de sa surprenante<br />

découverte.<br />

Du moment que le hasard lui fournissait<br />

la possibilité d'une vengeance, il ne devait<br />

pas la laisser échapper.<br />

• Mais, en route, il réfléchit que le comman-<br />

.% ne se contenterait peut-être pas d'une<br />

révélation aussi grave que n etaierait aucune<br />

preuve ; il ne pouvait, en effet, être question<br />

de se saisir d'Antoine et de l'emporter<br />

jusqu'au logis de Richter : le district où<br />

s était réfugié le jeune garçon se trouvait<br />

placé sous la suzeraineté bulgare et un tel<br />

procédé pouvait provoauer un conflit diplomatique<br />

dont, le commandant ne se soucierait<br />

aucunement d'aS»umer la responsabilité.<br />

Tandis qu'en procédant autrement-<br />

Cet « autrement » avait trait à une idée<br />

qui, soudainement, s'était présentée à lui<br />

— audacieuse,^ certes, et d'une exécution<br />

peu commode — <strong>mai</strong>s I'âpreté de sa rancune<br />

et peut-être aussi un secret espoir, qu'il<br />

n'osait guère encore préciser, devaient lui<br />

donner 1 énergie physique, et surtout morale,<br />

d'atteindre au but.<br />

C'était, en effet, une impressionnante expédition<br />

que celle à laquelle il s'était finalement<br />

arrêté : se glisser dans le cimetière<br />

Mustapha et ouvrir le cercueil d'Antoine<br />

pour s'assurer de son contenu.<br />

Outre le cadre funèbre dans lequel il<br />

s'agissait d'opérer, il y avait le risque de se<br />

faire surprendre ! et, dame, les lois du pays<br />

étaient intransigeantes sur ce point : pour<br />

les profanateurs de tombes, la mise en<br />

bière, tout vivant, et l'enfouissement immédiat<br />

à dix mètres de profondeur...<br />

Il y avait de quoi faire hésiter un moins<br />

brave ; <strong>mai</strong>s Ossip, rencontrant une si<br />

exceptionnelle occasion de satisfaire sa rancune,<br />

se fût considéré comme fou de la<br />

laisser échapper ; la perspective agréable<br />

d'une demi-douzaine de potences auxquelles<br />

se trouveraient accrochés les membres de la<br />

famille Swiko — sans en excepter, bien<br />

entendu, Georgi — lui avait mis, comme<br />

on dit. du cœur au ventre et, narguant les<br />

pâles fantômes que son imagination apeurée<br />

lui montrait circulant à travers les cyprès,<br />

Ossip, profitant d'une nuit sombre, avait<br />

franchi l'enceinte du cimetière de Mustapha.<br />

Se faisant complice, la lune — alors dans<br />

son plein — s'était voilée d'épais nuages<br />

soudainement' amenés par un fort vent du<br />

nord.<br />

Ossip s'était muni du matériel nécessaire,<br />

une pioche et une pelle, pour creuser dans<br />

la terre — encore meuble d'ailleurs — le<br />

trou nécessaire à mettre à nu la bière, et les<br />

outils qui devaient lui faciliter l'ouverture<br />

de celle-ci.<br />

Ce fut besogne rapidement faite ; d'une<br />

<strong>mai</strong>n qui tremblait un peu, quoique dame<br />

bien trempée, Ossip n'était pas cependant<br />

sans appréhender le moment où, le couvercle<br />

enfin soulevé, laisserait apparaître le<br />

macabre contenu de la bière...<br />

Un juron de stupeur jaillit de sa gorge que<br />

contractait l'angoisse.<br />

— Des fusils ! des cartouches !...<br />

Un long moment, il demeura immobile,<br />

figé, les yeux attachés sur les aciers qui luisaient<br />

dans l'ombre, ne pouvant s'empêcher<br />

d'admirer l'audace avec laquelle le commandant<br />

avait été joué !<br />

Mais en même temps, une joie farouche<br />

inondait son cœur, ulcéré de rancune.<br />

Quelle belle revanche lui offrait la Providence<br />

du dédain dans lequel l'avait tenu la<br />

belle Krystidès ! Devant lui se silhouettaient<br />

les potences qui, au matin, se dresseraient<br />

sur la place publique : le vieux Stépan<br />

Swiko d'abord, puis Georgi, et la vieille<br />

Maria, et Xanthia, sa fille, et aussi...<br />

Il eut un brusque sursaut et sa '<strong>mai</strong>n<br />

glacée se porta à son front, tout emperlè<br />

d'une sueur soudaine...<br />

C'esf vrai 1 K-ystidès 1... elle aussi serait<br />

pendus: ! c'.ot«'3* complice...<br />

\Voir h suite page ,14.)


m. DIMANCHE-ILLUSTRÉ iittOTiiiiiiii .un tiimii.miiu uni iiuiiuu imiiiiui 8 ininiiiimiini«n«iim«uii«iii ■iiiiin iimtimiiiiiiiiiiiHin»i'""|'«»' POUR LES<br />

OH! DIABLE!!<br />

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ASSEZ. COMME<br />

ÇA ??? î<br />

Copyright par Dimanche-Illustré, Chicago Tribune.<br />

Du CALME/MÊ-^AHL^<br />

JE vou> PRIEV. IL y A EU<br />

ENTRE VOt> FILS £T<br />

LES ME-MBREP DU<br />

CLU3 DOlïT JE- ^U*^<br />

PRÉSIDENT D'HOHHEUR<br />

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DU r~^ET....HUH!«<br />

JE,.<br />

T£.HtZ- , v<br />

BANDIT!!<br />

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ENFIN MOUb<br />

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E N FA N T S iiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiii 9 M 1111111 ■ 11111 ri 1111 n 1111111111111111111111111111111111111111 M M : tu 11 > 1111111111 u .mm DIMANCHE-.' LLUSTRÉ iiniiiiii<br />

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SONS PAS UNE COURSE<br />

ESSE MAis UN VOYAG-<br />

PAG-ANDE .<br />

Copyright par Dimanche-Illustré.


ittiMiii DIMANCHE-ILLUSTRÉ ■MiMiiiniiiiiiitiiiiiiiiiiiiKiiii iiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiriiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiii 10 miiiiiiiiiiitiiiiMiitiiiiiiiiitiniiimOTtniiii«itiiiMitiiHiimiiiiiiiiiHHiiiiiiiiiiiniiii LE 23 MAI 1932 muni*<br />

JE VOUDRAIS BIEN SA VOI •<br />

En quoi consiste la nouvelle méthode<br />

d'examen des tableaux utilisée au musée<br />

du Louvre et désignée sous le nom de<br />

plnacographle ?<br />

A plnacographie est à la science qui étudie<br />

les œuvres picturales et qu'on appelle<br />

L<br />

« pi jacoiogie », ce que la métallographie est à<br />

la métallurgie. La métallographie examine<br />

par réflexion, la surface opaque d'un bloc métallique<br />

attaquée par un liquide convenablement<br />

choisi, pour en connaître la structure et<br />

en déterminer la qualité. La piriacographie<br />

examine et photographie la surface opaque de<br />

1' « empâtement » des tableaux en les éclai.<br />

rant avec des faisceaux lumineux presque<br />

rciSclllLS<br />

Sous l'action d'un tel éclairage, la surface<br />

des oeuvres picturales prend un aspect tout<br />

particulier. Certaines parties émergent et<br />

« accrochent » vivement la lumière ; d'autres<br />

demeurent complètement dans l'ombre ou<br />

dans la pénombre. Les moindres altérations :<br />

perte de substance, craquelures, impressions<br />

digitales, etc., deviennent visibles, lorsqu'on<br />

fait varier un peu, entre 10 à 30 degrés, l'angle<br />

des faisceaux lumineux, par rapport au<br />

support de la peinture.<br />

o -o<br />

Ca que c'est que la caféine et comment<br />

on l'obtient ?<br />

A caféine est un alcaloïde qu'on trouve sur-<br />

L tout dans les grains de café vert, et qui<br />

a une action stimulante sur l'organisme. Non<br />

seulement on se sert souvent de caféine, en<br />

thérapeutique, comme excitant du système<br />

nerveux, <strong>mai</strong>s aussi on recommande aux personnes<br />

atteintes de certaines lésions d'éviter<br />

soigneusement de boire du café, ce qui est<br />

parfois une grande crivation.<br />

Pour pallier à la dureté de cette mesure, certains<br />

se sont mis à vendre du café décaféiné.<br />

C'est, pour l'opérateur, une excellente opération,<br />

car la caféine vaut 130 francs le kilogramme<br />

et le café qui en est privé se vend<br />

plus cher que l'autre.<br />

Il existe un autre procède pour recueillir<br />

de la caféine ; c'est de traiter les « suies »<br />

qui se produisent pendant le brûlage du cafe<br />

vert. Autrefois, beaucoup d'épiciers grillaient<br />

leur café devant leur porte et toute la rue<br />

était remplie d'une agréable odeur. Aujourd'hui,<br />

la torréfaction se fait beaucoup plus<br />

souvent dans de vastes usines, qui traitent<br />

plusieurs tonnes par iour. La fumée produite<br />

par l'opération va se condenser sur les parois<br />

froides de la brûlerie et les dépots qu'elle<br />

forme sont soigneusement recueillis. Puis, les<br />

manufactures d'alcaloïdes les achètent, les<br />

traitent par un peu de chaux • puis on met<br />

ce corps chimique (Jeti, contact de chloroforme<br />

qui solubilise la caféine. Il ne reste plus qu'a<br />

distiller la solution pour obtenir la caféine<br />

brute L'opération est très rémunératrice.<br />

Si Von peut, sol-même, tacitement, raviver<br />

et protéger les couleurs d'un tableau<br />

O<br />

peint à l'huile ?<br />

ui, à condition que le tableau ne soit pas<br />

trop ancien (cent ans ou plus) et qu il<br />

n'exige aucune restauration de la part de<br />

spécialistes. Dans ce cas, laver la surface<br />

peinte, doucement avec un linge fin, imbibe<br />

d'eau savonneuse : laisser sécher quelques instants<br />

et rincer ensuite soigneusement a 1 eau<br />

pure avec un autre linge propre en évitant de<br />

heurter brutalement les reliefs de ,1a peinture<br />

Lorsque le tableau est bien rince, laisser<br />

sécher une bonne nuit, puis ensuite vernir<br />

avec un vernis de la qualité la plus supérieure,<br />

à l'aide d'un pinceau très léger, be<br />

renseigner pour pinceau et vernis auprès d un<br />

marchand de couleurs spécialise dans les<br />

fournitures pour artistes.<br />

Pourquoi un nuage ne parait pas tomber?<br />

ORSQUE la vapeur d'eau, qui se dégage d'un<br />

L sol échauffé et humide, arrive dan3 les<br />

couches élevées de l'atmosphère, elle se refroidit<br />

et se condense à l'état de fines gouttelettes<br />

qui constituent un nuage pour l'observateur<br />

placé en dehors. Ce serait un brouillard<br />

pour l'observateur qui y serait plonge.<br />

Le refroidissement est dû à la plus basse<br />

température et surtout à Impression plus faible<br />

de la haute atmosphère.<br />

A mesure que la masse d'air humide, entraînée<br />

par un courant ascendant, monte, sa<br />

pression diminue : elle subit une détente d'où<br />

résulte un refroidissement qui est de 1" environ<br />

pour 100 mètres.<br />

Les gouttelettes qui forment un nuage paraissent<br />

flotter dans l'air. En réalite, elles<br />

tombent d'une manière continue quand l'air<br />

est parfaitement calme, <strong>mai</strong>s avec une vitesse<br />

si faible que le moindre vent suffit à les tenir<br />

suspendues ou même à les faire monter. L'extrême<br />

lenteur de leur chute tient à la résistance<br />

de l'air ; les poussières atmosphériques,<br />

beaucoup plus fines, tombent encore plus lentement<br />

; les gouttes de plui-e, beaucoup plus<br />

grosses, tombent beaucoup plus vite. Pour<br />

une autre raison encore un nuage paraît immobile<br />

uar temps parfaitement calme. En<br />

tombant lentement, il arrive à des couches<br />

d'air moins froides, se vaporise à sa partie<br />

Inférieure et se reforme sans cesse à sa partie<br />

supérieure.<br />

.£> &<br />

Si le possesseur d'un fonds de commerce<br />

n'ayant qu'une apprentie doit êtie taxé<br />

comme artisan ou doit payer l'Impôt<br />

sur le chiffre d'affaiies ?<br />

L doit payer l'impôt sur le chiffre d'affaires,<br />

I parce que l'artisanat n'est pas seulement<br />

constitué par le fait de n'employer qu'une apprentie,<br />

<strong>mai</strong>s l'artisan ne doit pas être propriétaire<br />

d'un fonds de commerce ; dès lors<br />

qu'il en a un, il est commerçant.<br />

S'il est exact que le diamant fioitê sur le<br />

verre produit de la lumière et quelle est<br />

la cause de cette lumière ?<br />

ONSIEUR G. LABUSSIÈRE a fait connaître une<br />

M assez curieuse constatation. Ayant eu à<br />

développer des plaaues photographiques, il<br />

s'était aperçu que ces claques présentaient un<br />

léger voile sur les bords de la plaque, sous<br />

forme de bandes nettement limitées. Après<br />

avoir constaté que le défaut ne provenait pas<br />

du châssis de l'appareil, l'auteur a été amené<br />

à se demander si le voile n'était pas produit<br />

^iiBiiBiia HBiiaMBiia nari ■iianaiisii ■itBftaitsnBii ■iiBUBiiaiiBiiaiiBitaiiaiisii BEiBiiaiiBiiatiBiiaiiHi iai>> irsiiaiiBitaiisif ■itBitvitaiiBirattBiivfiaifaMaitBnaiiBiiaiistiaiiS:<br />

s ■<br />

ï Cette rubrique est ouverte à tous nos lecteurs. Elle leur permettra de se I<br />

| tenir en contact constant avec leur journal, qui les renseignera Volontiers |<br />

| sur tous les faits d'un intérêt général et d'ordre documentaire ou |<br />

| pratique; <strong>mai</strong>s un délai assez long peut s'écouler avant l'insertion des |<br />

| réponses, et nous restons naturellement juges de leur opportunité: |<br />

BlllltlHllfllllllllllnilllHIII9j|IIIIIIIMI!llllllllllllll!IIMIIII!IIM<br />

au momént du découpage des grandes surfaces<br />

de verre en plaques, au format voulu,<br />

découpage qui se fait au diamant. Il est facile<br />

de vérifier la chose, et M. Labussière a coupé<br />

au diamant, dans un cabinet noir, des plaques<br />

qui, développées, ont montré un voile très<br />

net. là où le diamant avait frotté contre le<br />

verre.<br />

Il n'est pas besoin que le verre soit entaillé :<br />

l'expérience réussit lorsqu'on se sert d'un diamant<br />

émoussé. La largeur de la bande est<br />

proportionnelle à l'épaisseur du verre.<br />

Quand on opère dans l'obscurité, on aperçoit<br />

une lumière diffuse suffisante pour expliquer<br />

le voile produit. Il est probable qu'il se produit,<br />

par frottement entre les deux corps, des<br />

quantités d'électricité qui se déchargent et<br />

produisent la lueur. Celle-ci est imperceptible<br />

si le verre est humide ou si le mouvement<br />

est trop lent.<br />

o


■niiiii LE 2D MAI 1932 .MMHiMiiiui|Mi;.tii|>ii|igiiHiuiiniuiiiuiiiii|iiiiiiiiiiHiiiliMiiiniiiiiiiiHiniiuiun 11 iHiiiiiiiiiniiiiiiniiiiiiiiiiiiiiinMiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiHiuhiiTniiiiiiiiiiiiiiiiiii DIMANCHE-ILLUSTRÉ<br />

E<br />

PROFITONS DE NOS LOISIRS DU DIMANCHE<br />

POUR NOUS INSTRUIRE UN PEU<br />

DE LABOULAYE<br />

D. (Edouard-René Lefebvre de) Laboulaye,<br />

né à Paris le 18 janvier 1811, rit<br />

d'abord son droit tout en dirigeant avec<br />

son frère une fonderie de caractères.<br />

En 1837, il se révéla par un mémoire sur<br />

l'histoire de la propriété foncière en Occident<br />

que l'Académie des Inscriptions et Belles-<br />

Lettres couronna.<br />

Ce fut l'origine d'une carrière d'écrivain<br />

qui se poursuivit par la publication : en 1843,<br />

des Recherches sur la condition civile et<br />

politique des femmes ; en 1845, d'un Essai<br />

sur les lois criminelles des Ro<strong>mai</strong>ns.<br />

Avocat en 1842, Ed. Laboulaye abandonna<br />

l'industrie pour devenir collaborateur régulier<br />

des Débats, fonda en 1855 la Revue historique<br />

de Droit, s'efforçant de faire remonter<br />

l'enseignement juridique à sa véritable<br />

Source.<br />

En 1863, ce fut Paris en Amérique; en<br />

1868, le Prince Caniche. Laboulaye, qui avait<br />

déjà donné : en 1855, l'Histoire politique des<br />

Etats-Unis ; en 1858, une étude sur la Liberté<br />

religieuse ; en 1859, la Propriété littéraire<br />

au dix-huitième siècle ; en 1862,<br />

Etudes morales et politiques ; en 1863, l'Etat<br />

et ses limites ; en 1868; le Grand coutumier<br />

de France, fit paraître des contes (Contes<br />

Sleus et Nouveaux Contes Bleus), à la faveur<br />

desquels, protagoniste de l'opposition<br />

libérale ' contre l'Empire, ' il trouvait moyen<br />

DE LABOULAYE<br />

de passer habilement entre les <strong>mai</strong>lles de la<br />

censure impériale.<br />

Mais lorsqu'en 1870 l'avènement du ministère<br />

Ollivier mit fin à ses attaques contre le<br />

gouvernement, son attitude fut mal interprétée<br />

des étudiants qui manifestèrent à son<br />

cours au Collège de France, par deux fois •<br />

les 23 et 27 <strong>mai</strong>.<br />

Après avoir deux fois lutté avec succès à<br />

Strasbourg contre la candidature officielle,<br />

Lefebvre de Laboulaye fut, aux élections<br />

comnlémentaires du 2 juillet 1871, élu député<br />

de Paris.<br />

Il fit partie du centre gauche et soutint,<br />

avec autorité, le gouvernement de Thiers. Le<br />

16 juillet 1874, il appuya la proposition d?<br />

Casimir Perier demandant-la constitution de<br />

la République. Ce fut lui qui prononça à cette<br />

occasion la fameuse parole ; « Vous craignez<br />

que la République ne soit pas conservatrice.<br />

Elle sera ce que vous la ferez." » Il fut un<br />

des premiers sénateurs inamovibles élus le<br />

10 décembre 1875.<br />

Son rôle politique avait suspendu en partie<br />

son activité professorale. Il donna cependant<br />

encore, avant de mourir (à Paris, le 25 <strong>mai</strong><br />

1883), des œuvres intitulées : Questions constitutionnelles<br />

(1872)i Table chronologique des<br />

diplômes de l'Histoire de France, La liberté<br />

des enseignements (1880), Trente ans d'enseignement<br />

au Collège de France, Cours inédits<br />

(1888, publication posthume).<br />

Son frère Charles de Laboulaye (1813-<br />

1886> fut- un trè3 brillant écrivain scientifique,<br />

qui fut notamment le principal collaborateur<br />

et l'éditeur du Dictionnaire des<br />

Arts et Manufactures, paru en 1847, et souvent<br />

réédité depuis.<br />

e> ^> -o '<br />

LA PRIMEVERE<br />

* PPELÊE scientifiquement Primula (du la-<br />

W tin Primus), communément primevère<br />

(de primus et de ver : printemps), la<br />

plante en question fleurit en effet de très<br />

bonne heure. Elle est à rhizome vivace, à<br />

feuilles radicales, obovales, spatulées et entières,<br />

à fleurs printanières groupées en ombelles'<br />

ou 'en grappes généralement dimorphes<br />

et hétérostylées.<br />

On en connaît plus de cent vingt espèces,<br />

dont dix pour la seule flore française. Les<br />

plus répandues de celles-ci sont : la primevère<br />

officinale ou coucou, appelée autrefois<br />

herbe de la paralysie (fleurs jaune d'or) ; la<br />

primevère élevée ou des jardins (colorations<br />

variées et le plus diversement associées) ;<br />

la primevère à grandes fleurs dont les<br />

Anglais ont fait une plante symbolique<br />

{Primrose League, Primrose day, etc.).<br />

La primevère de Chine, introduite en<br />

France depuis 1820, a des feuilles longuement<br />

petiolées, velue?, à bords lobés, à fleurs<br />

"anches, roses, pourpre clair, etc.<br />

D<br />

LES DÉPARTEMENTS FRANÇAIS<br />

LES ARDENNES<br />

Géographie<br />

'UNE superficie de 525,239 Ha, le département<br />

des Ardennes doit son nom à<br />

l'immense forêt (Ar Dean en celtique,<br />

d'où Ardennes) qui hérisse au nord les schistes,<br />

coupés de fagnes et de tourbières, d'espaces<br />

vides ou rièzes, du plateau dit, également,<br />

des Ardennes (culmen : La Croix-<br />

Scaille, 504 m.), seule ville en surface : Rocroi.<br />

La Meuse, la Semoy s'y sont creusées<br />

de véritables gorges (Laifour, Val-Dieu) et<br />

d'admirables méandres ; au fond des vallées<br />

sont réfugiés le<br />

mouvement et la<br />

vie économique.<br />

Autres zones<br />

sédimentaires: à<br />

l'est, la bande de<br />

lias où coule la<br />

Meuse par Sedan<br />

et Mézières<br />

et où serpente,<br />

autre affluent de<br />

droite, la Chiers<br />

au sortir de la<br />

Meuse; à l'Ouest<br />

et au Sud, les<br />

crayeux monts<br />

de Champagne<br />

(culmen 205 m. ),<br />

qui font partie<br />

de l'auréole<br />

Champagne humide<br />

(Vouziers,<br />

Rethel) et d'Argonne-Nord(défilé<br />

de Grandpré,<br />

forêts de Boult,<br />

etc., etc.), dont<br />

l'arête se prolonge<br />

jusqu'à<br />

Sedan.<br />

Cultures<br />

4) Ardoisières<br />

ES! forêts<br />

10 20 K.<br />

• -Rocroi 0<br />

Rimogrieç]<br />

'Boetlfs Verrerie, Clî<br />

_ .quincaill., miinraill<br />

AI b N E > flj/e/'A Dpl .9ueter "<br />

V °S' n''*''"°<br />

0 'ïfabiaye^ ^ •''ff^Bkzeîi<br />

-AhèAP^i BELGIQUE<br />

CARTE ÉCONOMIQUE ET PHYSIQUE DES ARDENNES<br />

Hydrographie : Aisne et affluents (Aisne<br />

réunie à la Meuse par le canal des Ardennes<br />

(1835).<br />

Climat : séquacien, c'est-à-dire tempéré,<br />

dans les parties basses; vosgien, c'est-à-dire<br />

rude, sur plateaux et monts.<br />

Histoire<br />

Le département a été formé de prélèvements<br />

sur : la Champagne, la Picardie, le<br />

Hainaut. Ancien habitat des Eburones,<br />

Aduatuci, Condurui, etc., fit partie de l'Austrasie<br />

après la mort de Clovis, (villes d'alors:<br />

Mouzon (Mosonagnus), Arches (Arcœ Remorun)<br />

où Charles le Chauve s'allia avec Lothaire<br />

contre Louis le Germanique. Puis: invasions<br />

normandes, fondation de la <strong>mai</strong>son de<br />

Vermandois (partie Champagne), du comté de<br />

Réthel, de la principauté d'Arches, de celle<br />

de Sedan. Cette dernière a été illustrée par<br />

lés grands noms dé La Marck et de La Tour<br />

d'Auvergne. Grands épisodes : du xvr siècle,<br />

défense de Mézières par Bayard (1581), de<br />

Rocroi, etc. ; dans la lutte sans merci entre<br />

François Ie r et Charles-Quint ; massacre des<br />

protestants à Wassy (1561) ; du xvn° siècle:<br />

victoire de Rocroi (19 <strong>mai</strong> 1643), paix de Nimègue<br />

qui fit française Charlemont (1680),<br />

les deux Givet ne devant être à nous qu'en<br />

1699 ; du xvnr siècle : prise de Charlevillè<br />

(1701) et de Fumay (1770), défense du défilé<br />

de la Croix-aux-Bôis (1792) ; du xix" siècle :<br />

défense de Mézières, Rocroi, Charlemont<br />

(1815) ; défaite de Sedan (1870).<br />

Personnages célèbres : Robert de Sorbon,<br />

fondateur de la Sorbonne; le poète Guillaume<br />

de Machault, le maréchal vicomte de Turenne<br />

(famille de La Tour d'Auvergne), le<br />

bénédictin Mabillon, le pasteur Drelincourt,<br />

les peintres Desportes (animalier) et Robert<br />

(portraitiste) ; l'astronome de La Caille, le médecin<br />

Corvisart, le compositeur Méhul, l'ingénieur<br />

Sauvage, Jean et Louis Hachette,<br />

les généraux Berton, Savary, duc de Rovigo,<br />

Chanzy, le maréchal de Macdonald, l'historien<br />

Taine, le physicien Savart, le savant<br />

Boucher de Perthes.<br />

D'une population de -<strong>29</strong>3.746 habitants, les<br />

Ardennes ont pour chef-lieu Mézières (Charlevillè<br />

: 22.708 habitants). Autres chefslieux<br />

d'arrondissements : Réthel et Vouziers.<br />

(Rocroi et Sedan actuellement supprimés.)<br />

Economie politique<br />

Moyennement agricole, le département<br />

voit son économie dominée au nord par la<br />

forêt et le pâturage. Ce fut précisément la<br />

forêt qui y. at-<br />

F^deCharlemojfib *($ïvet<br />

yons, construct.mloan.<br />

A 0- îlf'BniqWeries<br />

.0 mVHhybes<br />

qnthermét)<br />

.erie"S > ~'\<br />

.teries<br />

tira, par ses bois<br />

de feu, des cloutiers<br />

liégeois en<br />

fuite devant<br />

Charles le Téméraire,<br />

et ce<br />

fut l'origine<br />

d'une grande<br />

métallurgie ardennaise<br />

: quincaillerie<br />

(1779),<br />

clouterie mécanique<br />

(1827)<br />

boulonnerie<br />

(1831), puis fontes<br />

d'articles sanitaires;métallurgie<br />

dont le<br />

fer lorrain et la<br />

houille du Nord<br />

permirent la<br />

survivanc e<br />

(construite en<br />

1606 sur remplacementd'Arches,<br />

Charlevillè<br />

avait eu une<br />

manufacture<br />

d'armes).<br />

La Meuse s'étant ainsi promue à l'état ds<br />

rue d'industries, les Ardennes sont, par<br />

ailleurs, et de longue date, célèbres par leurs<br />

arcjoisières.<br />

Département envahi, ayant subi de3 dommages<br />

immobiliers et fonciers, actuellement<br />

restauré.<br />

Ressources agricoles et industrielles<br />

Cultures dans les vallées, surtout Aisne<br />

(Meuse dans le lias: « Petite Provence »). Vignes<br />

au sud. Oseraie3 (Vouziers). Forêt à<br />

toutes essences, élevage. Industries dérivées :<br />

scierie, fabrication de bateaux et de crayons,<br />

brasserie, tannerie, corroierie, fabrication de<br />

brosses et de pinceaux.<br />

Industries du sous-sol : carrières, <strong>mai</strong>s<br />

surtout ardoisières (Fumay, Haybes, Rimogne,<br />

Monthermé, exploitations souterraines).<br />

Produits du sous-sol transformés dans : tuileries,<br />

briqueteries, émaux pour appareils<br />

sanitaires, gobeletteries (Charlevillè), miroiteries<br />

(Sedan).<br />

Industries principales : 1° petite métallurgie<br />

: fonderie de deuxième fusion (Revin),<br />

ferronnerie, taillanderie, clouterie et boulonnerie,<br />

estampage, appareils sanitaires fonte,<br />

châssis d'autos, métiers à tisser (Charlevillè,<br />

Givet, vallée de la Meuse, etc.) ; 2° draperie<br />

à Sedan (filature tout autour), avec<br />

tapis, etc.<br />

Tourisme et gastronomie<br />

A voir : Charleville-Mézières, Givet, Sedan,<br />

Rocroi, Rethel, villes anciennes et histori<br />

ques ; champs de bataille de 1870 (Sedan,<br />

Bazeilles, etc.) ; excursions dans vallées de la<br />

Meuse, de la Semoy, Dames-de-Meuse, Quatre-Fils-Aymon,<br />

grottes de Michet (Fromelennes),<br />

etc.<br />

Spécialités gastronomiques : pâtés de grives,<br />

grives à l'ardennaise, écrevisses de la<br />

Meuse, truites de la Semoy, brochets, boudin<br />

blanc, salade au lard, chocolat de Sedan.<br />

A. LORBERT.<br />

UN QUARTIER DES BORDS DE LA MEUSE, A SEDAN<br />

E<br />

PHILIPPE DE CHAMPAIGNE<br />

N 1621 arriva à Paris, de Bruxelles, ott<br />

il était né en 1602, et en allant sur<br />

Rome, cette grande métropole des<br />

Beaux-Arts, un jeune peintre bruxellois qui<br />

avait nom Philippe de Champaigne.<br />

Pendant son séjour à Paris, ce jeune élève<br />

des maîtres Bouillon et Bourdeaux fit le portrait<br />

de Jansénius dont il devint le disciple.<br />

En 1623, revenu de Rome à Paris où il va<br />

définitivement se fixer, il y subit l'influence<br />

de Poussin, concourt à la décoration du<br />

Luxembourg, devient peintre ordinaire de<br />

Marie de Médicis.<br />

A sa ferveur janséniste, Philippe de Champaigne<br />

dut : sa facture sobre, un peu froide,<br />

<strong>mai</strong>s ne manquant pas de grandeur dans<br />

sa sincérité châtiée, témoin son immortel<br />

Richelieu du Musée du Louvre : le réalisme<br />

de ses tableaux religieux, réalisme dont le<br />

plus frappant exemple est toujours au Louvre,<br />

son Christ mort ; la profonde piété qui<br />

éclate en sa Cène (Louvre) ; enfin la très<br />

noble expression qui se dégage de ses portraits<br />

des solitaires de Port-Royal.<br />

Il a en particulier représenté la guérisen<br />

de sa fille : Sœur Sainte-Suzanne, par une<br />

toile dont là puissance d'émotion est demeurée<br />

entière et qui réunit la malade et la<br />

Mère Catherine.<br />

Quand sa personnalité se fut accusée, Philippe<br />

de Champaigne réagit contre les prin-<br />

PHILIPPE DE CHAMPAIGNE<br />

cipes picturau:: de Poussin. Mais ce mystique<br />

fut aussi un romantique, ainsi qu'il le<br />

montra en défendant contre Le Brun les<br />

droits de la nature et de la vie. Il mourut à<br />

Paris le 12 août 1674.<br />

L<br />

LES OLYMPIADES<br />

ES Grecs désignaient tout d'abord leurs<br />

années en se référant à un grand personnage,<br />

c'est-à-dire en leur donnant le<br />

nom : à Athènes, du principal archonte, dit<br />

éponyme ; à Sparte, du principal éphore (un<br />

des cinq surveillants élus de la discipline i ;<br />

à Argos, de la prêtresse annuelle d'Héra ; ou<br />

bien, ils disaient que telle année était postérieure<br />

de x années à un grand événement<br />

historique — par exemple, la bataille de<br />

Marathon — <strong>mai</strong>s la périodicité absolue des<br />

Jeux Olympiques leur donna l'idée du comput<br />

par olympiades. Ils datèrent les années à<br />

partir de l'an 776 avant Jésus-Christ, qui fut<br />

celui où les Jeux furent célébrés pour la première<br />

fois. Ce fut donc l'an premier de la<br />

première olympiade. Chaque olympiade étant<br />

de quatre ans, il est aisé d'interpréter une r<br />

date telle que, par exemple, olympiade 73,1<br />

(bataille de Salarhine). L'événement se produisit<br />

dans la première année de la 75" olympiade,<br />

c'est-à-dire 75 X 4 années ou <strong>29</strong>6 années<br />

après l'an 776, soit en 480 avant Jésus-<br />

Christ.<br />

La règle de la conversion est la suivante :<br />

multiplier le nombre d'olympiades par 4,<br />

ajouter les années écoulées supplémentaires.<br />

Retrancher le total de 776, s'il s'agit d'un<br />

événement survenu en automne ou en hiver ;<br />

•de 775, s'il s'agit d'un événement survenu<br />

au printemps ou en été. La naissance de<br />

Jésus-Christ, date centrale de l'ère chrétienne,<br />

est datée olympiade 194,4. Si le nombre<br />

d'olympiades d'une date est supérieur à<br />

194, convertir et retrancher 776 pour ootenir<br />

l'année chrétienne à laquelle s'est produit<br />

l'événement.<br />

T<br />

LORIOT<br />

ROP peu connu, Antoine-Joseph Loriot<br />

(1716-1782) mériterait c'.e l'être plus'<br />

en raison de l'utilité de son invention,<br />

le mortier hydraulique, qu'on appela long-'<br />

temps, en hommage : mortier Loriot, ©était<br />

un-" simple ouvrier, originaire de Bannan.;<br />

(Doubs), qui vint à Paris et y réalisa une<br />

foule d'inventions des plus variées : poul'é<strong>mai</strong>llage,<br />

la fabrication de fer-blanc, le;<br />

râpage des tabacs, l'étamage des glaces, un.<br />

métier à rubans, une machine à élever l'eau<br />

automatiquement, use machine à battre, etr;.<br />

Ainsi trouve-t-oa souvent en France -de »<br />

hommes modeBtes dont l'ingéniosité fait le.;,<br />

égaux des plus grands savants.


■mira DIMANCHE-ILLUSTRÉ iiMiiiiiitiMwii^irtiimmTOiiitwtMrawwiMMiiiiiimwnimiiiimiMtHiiiw 12 .tiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiMiiiiiiiHiiiiniiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiniii uni LE <strong>29</strong> MAI 1932 ■ «<br />

LA SEMAINE COMIQUE<br />

LE SOUPIRANT... OU LES CAPRICES DE LA NATURE<br />

■— La nature est une grande révélatrice, capricieuse,<br />

fantaisiste. On cherche du charbon, elle fournit de l'eau<br />

minérale. Tenez, j'allais me marier ; comme vous j'avais<br />

un jardin et j'y se<strong>mai</strong>s des fleurs...<br />

HONORARIAT<br />

— J'comprends <strong>mai</strong>ntenant pourquoi on dit<br />

maître honoraire » .' "<br />

(Dessin inédit de RAFFRAY.J<br />

AMABILITÉS<br />

— Vous ne trouvez pas que le monocle<br />

me donne l'air fatal f...<br />

— Pas, du tout. Ça a l'air d'un pensebête.<br />

(Dessin inédit de CH. DE BUSSY.)<br />

UNPEU DE FANTAISIE<br />

A femme de Berlureau est entêtée comme<br />

L une mule.<br />

Le mari s'en plaint.<br />

— Oh ! mon Dieu ! s'écrie-t-il souvent, que<br />

ma moitié est donc entière !<br />

ADAME DURAND a du monde à déjeuner. Elle<br />

M entre chez son boucher et lui demande<br />

un petit rôti de veau pour cinq personnes.<br />

— Bien, madame !<br />

Le boucher le lui arrange, le lui ficelle et le<br />

lui pèse consciencieusement..-<br />

— Ça nous fait... hum !... 33 fr. 80, madame...<br />

Et avec ça, madame ?<br />

Mais, au moment où il va envelopper le<br />

précieux rôti, Mme Durand l'arrête, lui tend<br />

un coutelas qu'elle a pris sur l'étal et lui dit,<br />

gentiment :<br />

— Je ne vous l'avais pas demandée, <strong>mai</strong>s,<br />

enfin, si vous voulez la couper, je la prendrais<br />

tout de même, puisque c'est compte dans le<br />

prix...<br />

Alors, le boucher, interloqué :<br />

— Hein ? La couper ?... Couper quoi ?<br />

— Mais... votre <strong>mai</strong>n que vous avez pesée<br />

avec mon morceau de veau, répond Mme Durand<br />

en arborant un sourire angélique. Je<br />

veux emporter ce que je paie, c'est bien<br />

naturel.<br />

ORSQU'IL leur tombe un héritage inattendu :<br />

L Le chauffeur mène grand train.<br />

Le chansonnier se donne des airs.<br />

Le commissionnaire se montre aux courses.<br />

Le chemisier se pousse du col.<br />

Le fruitier fait sa poire.<br />

Le teinturier détache des coupons.<br />

F<br />

...Je me dis : quand elle reviendra, je dirai comme<br />

le poète : « Et puis voici des fleurs ! » J'arrosai, bêchai,<br />

sarclai, et je partis la chercher...<br />

IRMIN, dit M. Tupinet sur le seuil de<br />

la porte de son petit hôtel, nous allons<br />

dîner à Montrouge, chez Mme Vétilleux...<br />

Inutile de nous attendre...<br />

L'auto du patron démarra dans une pétarade<br />

qui semblait saluer son départ de salves<br />

joyeuses. Le bruit de la voiture s'éloigna<br />

vite, au fond de la tranquille rue de l'Assomption.<br />

Firmin descendit à la cuisine, installée en<br />

sous-sol, immense pièce qui faisait penser<br />

à un salon décoré par un peintre cubiste,<br />

avec les carrelages qui en garnissaient le<br />

sol et les murs, avec toutes les figures géo-<br />

— Les singes sont partis, s'écria Firmin.<br />

métriques que composaient les rectangles des<br />

fourneaux, les trapèzes des cheminées, les<br />

disques des casseroles, les cylindres des<br />

boîtes à épices.<br />

— Les singes sont partis, s'écria Firmin en<br />

dansant une petite gigue. Nous allons nous<br />

taper la cloche à leur santé...<br />

— J'ai une meurette, anguille et carpe,<br />

dont vous me direz des nouvelles. On ne la<br />

fait pas mieux dans mon pays, assura<br />

Séraphine, la cuisinière, qui était bourguignonne.<br />

— Et moi, ajouta Rosalie, la femme de<br />

chambre, qui était, bordelaise, je vais vous<br />

confectionner un de ces entrecôtes !...<br />

— Alors, je vais vous monter du Pouilly<br />

pour la meurette, et ce sacré Pommard 93,<br />

dont il ne reste plus que cinq ou six fioles,<br />

pour la frigo... .<br />

— De la frigo ! protesta Séraphine, indignée.<br />

C'est bon pour les singes ' Sûrement<br />

qu'ils mangeront moins bien que nous chez la<br />

mère de Monsieur !<br />

— Paraît qu'elle est d'une pingrerie, la<br />

mère Vétilleux ! renchérit Rosalie.<br />

— Tellement avare, précisa Firmin, que<br />

dans sa viila de Dinard elle fait faire le<br />

pot-au-feu avec de l'eau de mer pour économiser<br />

le sel !<br />

Tous trois s'esclaffèrent.<br />

Après le dîner, ils montèrent au premier,<br />

dans la salle de billard, pour prendre le<br />

café. Firmin offrit aux dames les cigarettes<br />

anglaises de la patronne et s'offrit à luimême<br />

un havane sec et parfumé.<br />

Rosalie et Séraphine, qui jouaient au billard<br />

chaque fois que les maîtres dînaient en<br />

ville, c'est-à-dire deux ou trois jours par<br />

se<strong>mai</strong>ne, commençaient à montrer une<br />

adresse honorable... Rosalie triomphait dans<br />

lés rétros, Séraphine dans les coulés. Mais<br />

leurs talents s'effaçaient devant la virtuo-<br />

sité de Firmin, qui leur rendait généreusement<br />

des points.<br />

Il fut décidé qu'on jouerait une bouteille<br />

dp rhampagne prise dans la cave du patron.<br />

Le gagnant aurait double mesure.<br />

Arrosée de liqueurs variées, la partie allait<br />

bon train quand la sonnerie du téléphone<br />

retentit.<br />

Firmin descendit au rez-de-chaussée pour<br />

répondre et perçut les accents courroucés de<br />

M. Tupinet :<br />

— Dites donc, Firmin, je n'aime pas beaucoup<br />

qu'on se paie ma tête !... Je n'ai rien<br />

dit jusqu'à présent, <strong>mai</strong>s, aujourd'hui, ça<br />

dépasse les bornes... Oui, mon garçon, je<br />

vous vois très bien... Je vois à travers les<br />

murs, à travers les montagnes. Je ne vous<br />

l'ai ja<strong>mai</strong>s dit. <strong>mai</strong>s je suis fakir... Vous<br />

buvez mes liqueurs, vous fumez mes cigares...<br />

Vous sifflez mon Champagne... Ne<br />

niez pas : il y a une bouteille qui rafraîchit<br />

sur le guéridon chinois, à côté du paravent...<br />

Je vous préviens que ça ne se passera pas<br />

comme ça !...<br />

Firmin remonta dans la salle de billard,<br />

pâle comme un suaire. Il mit Séraphine et<br />

Rosalie au fait de l'étrange communication<br />

qu'il venait de recevoir.<br />

Elles crurent à une plaisanterie. Elles<br />

riaient aux larmes. Plus Firmin essayait de<br />

les détromper, et plus elles s'esclaffaient...<br />

Ce Firmin, il n'y avait que lui pour inventer<br />

de bonnes blagues !...<br />

Firmin perçut des accents courroucés.<br />

Soudain, nouvelle sonnerie.<br />

— Puisque vous ne me croyez pas, allez-y<br />

voir. C'est sûrement M. Tupinet.<br />

Il n'osait plus dire « le singe ». Séraphine<br />

et Rosalie descendirent et prirent chacune<br />

un écouteur. Plus mortes que vives, elles<br />

entendirent de farouches objurgations :<br />

— Est-ce que ça va continuer, cette vielà<br />

? Quand je pense que je pourrais vous<br />

foudroyer à distance, par le seul pouvoir de<br />

ma volonté ! Que tout le monde soit couché<br />

dans cinq minutes, ou ça va barder !<br />

Rosalie et Séraphine faillirent s'évanouir.<br />

Les trois coupables connurent une nuit d'angoisses<br />

et de cauchemars.<br />

Le lende<strong>mai</strong>n, ils se présentèrent tremblants<br />

devant leurs maîtres. Mais ceux-ci<br />

ne firent aucune réflexion. Pas un mot, pas<br />

même un froncement de sourcils.<br />

Comme ils savaient se dominer ! Ces<br />

gens-là détenaient une force terrible.<br />

Troublés par toutes les histoires de fa-<br />

...Je revins avec elle. Tout avait admirablement<br />

poussé... Mais voyez l'ironie d'un destin cruel, d'une<br />

nature perfide : là où j'avais semé des fleurs, je ne<br />

récoltai que des poireaux ! (Dessin inédit de DHAKM.)<br />

FAÇON DE PARLER<br />

— Alors, vous croyez que j'aurai mon<br />

argent 1<br />

— Pour ça, soyez tranquille, « nous l'aurons<br />

» .'<br />

(Dessin inédit de JULHÈS.)<br />

SOUVENIR<br />

— C'est même vous qui m'avez tenu sur<br />

les fonts baptismaux !<br />

— Ah .'. c'est que j'avais de bons bras, à<br />

l'époque ! .<br />

(Dessin inédit de DHARM.)<br />

kirs que l'on colporte depuis quelques<br />

années, les trois domestiques se persuadèrent<br />

qu'ils avaient affaire à des êtres<br />

surnaturels, doués d'une puissance redoutable.<br />

Le service devint impeccable et l'anse<br />

du panier cessa tout fox-trot.<br />

A quelques se<strong>mai</strong>nes de là, M. et Mme<br />

Tupinet allèrent dîner chez leur ami, M. Galipon,<br />

qui habite aussi rue de l'Assomption,<br />

à quelques pas de chez eux, <strong>mai</strong>s en face.<br />

-— Vous n'avez remarqué aucun changement<br />

chez vous, depuis quelques se<strong>mai</strong>nes ?<br />

demanda M. Galipon.<br />

— Pas grand'chose, si ce n'est que nos<br />

domestiques nous servent beaucoup mieux<br />

et sont devenus très économes... Nous n'y<br />

comprenons rien...<br />

— Vous allez comprendre... Mettez-vous<br />

à cette fenêtre... D'ici, quand votre salle de<br />

billard est éclairée, on voit tout ce; qui s'y<br />

passe. Un jour, vous étiez sortis. Vos trois<br />

larbins jouaient au billard et buvaient sec...<br />

J'ai pris le téléphone et, contrefaisant votre<br />

voix, je leur ai fichu le trac, leur laissant<br />

croire que j'étais fakir et que je voyais tout<br />

ce qu'ils faisaient. Vous conviendrez que<br />

le téléphone a quelquefois du bon...<br />

[Illustrations de Raffray.)<br />

GASTON DERYS»


jiiiiiui L7< <strong>29</strong> MAI 1932 'HniMuiHiHiiiiiHiiniiiuuiiu iiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiimiiiMiiiiimiiiiiiiiimiiiiiiii 13 iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiu DIMANCHE-ILLUSTRÉ mini»<br />

w, F<br />

QUAND ON S'INSTRUIT... OU LE BAPTÊME AU CHAMPAGNE<br />

— Maintenant qu'Yvonnek Plougastik a assisté au baptême de la ...n se demande anxieusement, en bon père de ...S'il permettra qu'on baptise sa petite Annio<br />

;« Marie-Louise »... famille... Plougastik ! ! ! (Dessin inédit de Robert BLACK.)<br />

PRÉCISION<br />

— Paraît que son fils est rentré dans la<br />

police.<br />

— Oui, même que ça le mènera en correctionnelle,<br />

vu qu'y est rentré à coups de<br />

pieds et à coups de poings.<br />

(Dessin inédit de DHARM.)<br />

PAS A LA PAGE<br />

— Ah ! j'y suis toujours prise ! Pourtant<br />

je sais bien que rien ne monte comme le<br />

lait !<br />

— C'est pourtant vrai ! Le voilà <strong>mai</strong>ntenant<br />

à trente-deux sous le litre !<br />

(Dessin inédit de E.-S. MAPS.)<br />

■— Permettez-moi de m'installer près de vousj nous<br />

f ourrons faire la causette /.„<br />

BIEN PRIS QUI CROYAIT PRENDRE!<br />

Profitant de l'inattention du chauffeur, Totor s'est accroché derrière<br />

l'auto et commence ainsi, sans fatigue, une promenade en trottinette...<br />

...Mais le vieux véhicule ne peut supporter ce nouvel effort et c'est bientôt<br />

la panne sans remède...<br />

,.Et voici ce qu'imagine le chauffeur pour punir cet espiègle de Totor.<br />

(Dessin inédit de G. QUESTIAU.)<br />

LE MONSIEUR QUI VEUT RESTER SEUL!<br />

— n est mignon, votre toutou ! Mais vous aurait-il<br />

donné des puces JL<br />

"ENSÎStl SPOKI<br />

LE SENS DES AFFAIRES<br />

— Comment ! Tu mets « English spoken »,<br />

et tu ne sais -pas parler anglais.<br />

— Ce n'est pas de moi qu'il s'agit, <strong>mai</strong>»<br />

des clients. (Dessin inédit de George FRONVAL.)<br />

EN MESURE<br />

L'EXPLORATEUR A LA BROCHE, ANCIEN PRO-<br />

FESSEUR DE DANSE. — Je vous en prie, cuisinier,<br />

faites-moi tourner en cadence... vous<br />

voyez bien que vous n'êtes pas dans le<br />

rythme...<br />

(Dessin inédit de M. SAUVAYRE.)<br />

Oh ! non, monsieur : c'est moi qui ai la gale !...<br />

(Dessin inédit de M. SAUVAYRE.)


hiuii DIMANCHE-ILLUSTRÉ iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiimniifi iiïiimnitiidi miiminliitiiniiiiiii 14 uiiiiiiii iiiiiiiniiiiiiiiiiimiiiniiiiiuii uiiimiii iiiiiiiimiinmwmiiïi' LE <strong>29</strong> MAI 1932<br />

B R I C - A - B R A C<br />

ÉCHOS ET NOUVELLES DE PARTOUT<br />

PAPIER JAPONAIS<br />

L<br />

E papier fabriqué en Europe ne peut être<br />

comparé à celui produit au Japon, et ce<br />

dernier convient à un grand nombre d'usages<br />

variés. D'abord, il remplace avantageusement,<br />

au Japon, les vitres des croisées, car l'importation<br />

du verre à vitre n'a eu lieu, dans ce<br />

pays, que quinze à dix-huit ans avant guerre,<br />

et a été interrompue de 1914 à 1922. Applique<br />

et tendu au moyen de treillis appropriés, il<br />

laisse passer une lumière douce qui éclaire les<br />

habitations d'une manière uniforme. Ensuite,<br />

sous la forme de cordes, il a une solidité<br />

extraordinaire. Doré et découpé en minces<br />

lanières, on s'en sert comme ornements. C'est<br />

à lui que les brocarts japonais doivent leur<br />

agréable brillant et c'est grâce à lui que les<br />

soieries du moyen âge ont une telle délicatesse<br />

; c'est en raison de sa constitution remarquable<br />

que les Japonais sont devenus si<br />

experts dans l'art de peindre, et que ceux-ci<br />

écrivent avec un pinceau au lieu de plume ;<br />

le papier qu'ils emploient absorbe rapidement<br />

l'encre de Chine, ce qui permet à l'écrivain ou<br />

au peintre de passer légèrement et à volonté<br />

son Dinceau sur la surface du papier.<br />

Les artistes japonais, dans la gravure sur<br />

bois, font des dessins sur une feuille très<br />

mince de papier (Japonees copying paper>.<br />

de sorte que les détails apparaissent sur le<br />

côté opposé ; ils appliquent ensuite la face<br />

supérieure du papier sur le bois et peuvent<br />

suivre les dessins à graver.<br />

Le papier japonais Kodzu est utilisé également<br />

dans beaucoup d'autres cas et sa grande<br />

résistance à la chaleur et à l'humidité augmente<br />

encore le nombre de ses applications.<br />

Les parois des <strong>mai</strong>sons japonaises sont<br />

formées de châssis de bois recouverts du<br />

papier Kodzu laissant passer la lumière, <strong>mai</strong>s<br />

ne laissant pas pénétrer le vent ; de là, au<br />

Jepon, un si grand développement de ce genre<br />

de papier. •<br />

Le papier huilé fabriqué par les Japonais<br />

est relativement bon marche et durable ; on<br />

en fabrique de véritables imperméables qui<br />

peuvent servir plus d'un an. Il .sert pour les<br />

emballages et l'on trouve des sacs en papier<br />

avant servi pendant huit ans dans des factoreries<br />

à thé. Le plus curieux des papiers japonais<br />

est un papier-cuir translucide, permettant<br />

de distinguer facilement le produit emballé<br />

et aussi souple que la peau de veau.<br />

Si, d'ailleurs, le papier a de tels usages au<br />

Japon, c'est qu'il n'y existe qu'un nombre restreint<br />

d'animaux domestiques pouvant pro<br />

duire du cuir et oue, d'autre part, les papiers<br />

obtenus avec différentes matières végétales<br />

sont particulièrement convenables aux divers<br />

usages de la vie pratique.<br />

Revue des Industries du IAvre.<br />

L'ORIGINE DE LA CIGARETTE<br />

'ORIGINE de la cigarette semble être plutôt<br />

L mystérieuse. Les historiens qui se sont<br />

consacrés à cette étude ne peuvent s'accoider<br />

sur ce point de savoir où, quand et comment<br />

la cigarette fut créée. Sur une chose<br />

cependant ils sont d'accord, c'est que la ciga-<br />

PLUS DE PUNAISES !<br />

Le Rozol, composition chimique nouvelle d'un<br />

etlet foudroyant, assure la destruction immédiate<br />

de ces immondes insectes et de leurs œufs. Un<br />

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Regardez ma<br />

Il y a 3 jours à peine<br />

Je n'aurais ja<strong>mai</strong>s<br />

Qu'elle pourrait être si ravissante<br />

"Ma peau était jaune, sombre et fanée. U y<br />

avait de fâcheux points noirs, de grossières<br />

écailles de la peau et des pores dilatés autour<br />

de mon nez, sur mon menton et sur mon iront.<br />

Aujourd'hui, ma peau douce, blanche et veloutée<br />

et mon teint splcndide sont enviés et<br />

admirés par tout le monde."<br />

Toute femme peut, <strong>mai</strong>ntenant, blanchir,<br />

adoucir et embellir facilement sa peau en<br />

faisant simplement usage, tous les jours, de<br />

Crème Tokulon, Aliment pour la Pi au, Couleur<br />

Blanche (non-grasse). Elle contient de la crème<br />

fraîche et de. l'huile d'olive predigérées,combinées<br />

avec des cléments astringents qui blanchissent<br />

et tonifient. Pénétrant instantanément,<br />

elle calme l'irritation des glandes de la peau,<br />

resserre les pores .dilatés et dissout les points<br />

noirs à tel point (lu'ils disparaissent. Elle<br />

blanchit la peau la plus sombre et adoucit la<br />

plus rêche. Elle pare, en 3 jours la peau d'une<br />

beauté et d'une fraîcheur nouvelles et indescriptibles,<br />

et cela de telle manière qu'on ne<br />

pourrait l'obtenir autrement. Oh devrait s'en<br />

servir chaque matin.<br />

rette grillée obtenue de nos jours est supérieure<br />

à l'ancienne.<br />

Et pourtant Paris va célébrer cette année<br />

le centenaire de la cigarette. Il paraîtrait<br />

que l'origine de la cigarette remonte au siège<br />

de Saint-Jean d'Acre, en Syrie, en 1832. Les<br />

pipes des assiégeants avaient été pulvérisées<br />

par les boulets de canon et la poudre étant<br />

envoyée dans des petits tubes de papier des<br />

Indes, les fumeurs se servirent de ces tubes<br />

en remplaçant la poudre par du tabac.<br />

Un autre historien déclare dans un livre<br />

récent, intitulé « L'Histoire du tabac » que,<br />

selon des rapports de missionnaires et de<br />

voyageurs, les cigarettes étaient connues dans<br />

l'Amérique du Sud au milieu du dix-huitième<br />

siècle, particulièrement au Brésil où la cigarette<br />

' était appelée « papelito ».<br />

L'auteur d'un autre ouvrage appelé « L'Histoire<br />

de la cigarette » <strong>mai</strong>ntient que la cigarette<br />

est américaine d'origine plutôt que par<br />

adoption. Cet historien dit que les" Indiens<br />

gui étonnèrent tant Christophe Colomb et<br />

ses hommes, en faisant sortir de la fumée de<br />

leur bouche et de leurs narines, fu<strong>mai</strong>ent<br />

réellement des cigarettes, puisque le tabac<br />

était enveloppé dans des feuilles de blé<br />

indien.<br />

L'Union Nouvelle, de Los Angeles.<br />

MAIN GAUCHE OU MAIN DROITE<br />

'EST une devinette à poser à vos amis.<br />

C — Quelle <strong>mai</strong>n Napoléon passait-il entre<br />

'.es boutons de son habit, dans ce geste familier<br />

qui reste immortel ?<br />

Après un temps de réflexion, les uns vous<br />

affirmeront, d'un ton victorieux : la gauche !<br />

Non moins catégoriquement, d'autres proclameront<br />

: la droite, parbleu ! Mais... les troisièmes<br />

donneront leur langue au chat, et c'est<br />

pour eux que nous dévoilerons le secret : Napoléon<br />

mit aussi bien sa <strong>mai</strong>n droite que sa<br />

<strong>mai</strong>n gauche dans l'uniforme.<br />

L'iconographie en donne la preuve formelle.<br />

La <strong>mai</strong>n gauche engagée ou le vêtement<br />

boutonné à gauche se rencontrent chez Gros :<br />

Pestiférés de Jaffa ; chez Bellangé : Passage<br />

du mont Saint-Bernard ; chez Bouillon : Portrait<br />

du Premier Consul ; chez Boilly : Portrait<br />

du Premier Consul ; chez Seure, auteur<br />

de la statue qui surmonta pendant un<br />

temps, sous Louis-Philippe, la colonne Vendôme<br />

; chez Bellanger : la Silhouette du postillon.<br />

La <strong>mai</strong>n droite engagée se trouve chez David.<br />

Barre, Raffet, Isabey, etc..<br />

Et voici la question tranchée.<br />

Mais vous êtes curieux, nous vous dirons le<br />

pourquoi de ce geste... bimane.<br />

NaDoléon portait selon les circonstances<br />

A. — Le grand habit républicain à broderies,<br />

tantôt à un rang et tantôt à deux rangs de<br />

boutons, et ses redingotes, pour la plupart à<br />

deux rangs.<br />

B. — Le netit habit de colonel des chasseurs<br />

ou des grenadiers de la garde, suivant l'occasion,<br />

à gilet d'une seule rangée se boutonnant<br />

à droite.<br />

Le grand habit à deux rangées se boutonnait<br />

une quinzaine à gauche et une quinzaine<br />

à droite, pour balancer l'usure des deux<br />

plastrons. Toute l'armée française a continué<br />

d'agir de même avec la tunique à lu prussienne,<br />

qui lui fut donnée vers 1867, jusqu'en<br />

1880, et encore plus longtemps avec la capote<br />

à deux rangées de boutons.<br />

Napoléon pouvait donc enfoncer sa <strong>mai</strong>n<br />

gauche ou sa <strong>mai</strong>n droite sous l'un ou l'autre<br />

plastron, de même qu'il savait aussi le faire<br />

avec le gilet à un seul rang boutonn int à<br />

droite.<br />

Journal de la Marne.<br />

DONS A LA NATION<br />

o cours de ces derniers mois, le ministre<br />

A des Finances britannique a reçu de nombreux<br />

dons émanant de personnes désireuses<br />

de venir en aide au pays dans Un moment de<br />

crise financière.<br />

Ces présents sont des plus variés et comprennent<br />

de l'argent liquide, des billets, des<br />

pièces de monnaie, des ornements, des objets<br />

d'art, des bijoux et des valeurs d'Etat.<br />

Dans bien des cas, des militaires et des<br />

veuves de soldats ont renoncé à leur pension.<br />

Ces dons viennent de personnes appartenant<br />

à toutes les classes de la société. Et il<br />

ne s'agit pas que de patriotes anglais, <strong>mai</strong>s<br />

encore de coloniaux et même d'étrangers oui<br />

veulent, par ces envois, montrer leur amitié<br />

et leur sympathie pour un Days auquel ils<br />

se sont attachés en des circonstances particulières.<br />

Daily Mirror.<br />

UN PEU DE T. S. F.<br />

Si nous jetons un coup d'ceil sur le cliché<br />

annexé à cet article, nous y retrouvons, en perspective,<br />

la disposition générale du poste secteur<br />

dont nous avons déjà entamé la description.<br />

Nous voyons sur le panneau avant les condensateurs<br />

variables d'antenne et d'accord, puis !e<br />

bioc. Sur le châssis de base, les deux transfos BF,<br />

puis les supports de lampes et de valve.<br />

Examinons les particularités de l'amplification<br />

BF, qui parait avoir été fort bien soignée<br />

en Vertu de cette considération que le but initial<br />

de la radio est, après captation, de la faire<br />

entendre le mieux possible. Bien que cette considération<br />

fasse figure de vérité première, il est<br />

regrettable de la voir si souvent négligée.<br />

Les transfos BF qui nous occupent actuellement<br />

ont été réalisés spécialement pour, ce montage<br />

et se présentent sous l'appellation inaccoutumée,<br />

<strong>mai</strong>s cependant logique, de transfo premier<br />

étage et transfo deuxième étage. Raisonnons<br />

rapidement ce. point de vue. U est acquis<br />

à l'heure actuelle que chaque fonction à remplir<br />

doit être assurée par une lampe de caractéristiques<br />

bien déterminées.<br />

L'obtention d'un rendement élevé à nombre de<br />

lampes réduit impose cette utilisation. D'autre<br />

part, le transfo doit être calculé, selon les caractéristiques<br />

de la lampe qui le précède, pour le<br />

pri<strong>mai</strong>re, le secondaire étant conditionné par<br />

l'admissibilité de grille de la lampe -suivante.<br />

Tâche aisée, puisque ces valeurs sont admises<br />

définitivement et invariables. Le transfo premier<br />

étage est donc intercalé entre détectrice et première<br />

BF ; il présentera une impédance pri<strong>mai</strong>re<br />

assez élevée ; son rapport de transformation<br />

sera faible, la grille de la première BF ayant<br />

une faible admissibilité. Le deuxième transfo, dit<br />

deuxième étage, sera intercalé entre première BF<br />

et lampe finale. Le rapport de transformation est<br />

ici beaucoup plus élevé, la grille de la lampe<br />

de sortie pouvant admettre et demandant d'ailleurs<br />

un certain potentiel d'attaque.<br />

Le montage de cet ampli est assez particulier.<br />

La première liaison s'effectue en transformateur ;<br />

par contre, la seconde liaison BF est mixte. Une<br />

résistance élevée est insérée entre la plaque et la<br />

plus haute tension. Un condensateur de capacité<br />

élevée recueille les oscillations sur la plaque et<br />

les transmet au second transfo, au point de<br />

jonction du pri<strong>mai</strong>re et du secondaire ; l'extrémité<br />

libre du pri<strong>mai</strong>re est au moins polarisation,<br />

l'extrémité libre du secondaire à la grille. Le<br />

transfo n'étant pas parcouru par le courant permanent,<br />

les risques de distension par la saturation<br />

du noyau sont évitées. L'expérience prouve<br />

le bien-fondé de ces dispositions, et, autre usage<br />

inattendu, ce récepteur est capable d'assurer<br />

parfaitement la réception de la télévision locale.<br />

Nous reviendrons la prochaine fois sur ce point<br />

en parlant de l'alimentation.<br />

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L'expérience d'un quart de siècle m'autorise à affirmer les bienfaits heureux dont<br />

bénéficient ceux qui possèdent le BOIS SACRÉ. Encouragé par des témoignages de<br />

plus en plus nombreux, j'en conclus que lè scepticisme des plus incrédules est vaincu.<br />

Issu de l'Inde mystérieuse, ce talisman unique, plus que millénaire, préparé selon<br />

les rites et pratiques hindous, transformera votre vie. Sa puissance occulte en fait<br />

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Toujours des lettres d'attestation ! (Extraits justifiés.)<br />

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Je poss d depuis peu /eBOIS SACRÉ<br />

et je reprends, enfin du goût à vivre. Votre<br />

Talisman fait des miracles, le mot n'est<br />

pas exagéré. Montrez ma lettre à ceux oui<br />

viendront vous consulter, à ceux Qui souffrent,<br />

d tes-leur oud h. BOIS SACRÉ m'a<br />

sauvé. Croyez, cher Bienfaiteur, à ma<br />

gratitude et è mon éternelle reconnaissance.<br />

Ds Mlle Hèline Frav. à Pommiers,<br />

par ViUefTanche-s.-Saônc (Rhône).<br />

Combien je suis heureuse depuis eue<br />

je tossêde le BOIS SACRÉ. Grèce<br />

à lut j'ai Vu mes désirs les plus chers<br />

se réaliser. De grand cœur, je vous<br />

autorise à pub ter cette lettre.<br />

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I<br />

4<br />

LA RANCUNE D'OSSIP<br />

(Suite de la page 7.)<br />

Ayant accompagné au cimetière le convoi<br />

d'Antoine, alors qu'elle savait son frère hors<br />

de la frontière, n'avait-elle pas joué son<br />

rôle dans la comédie sinistre dont Richter<br />

bey avait été le jouet...<br />

Pendue ! elle qu'il avait désirée... de toutes<br />

les forces de son être !... qu'il désirait<br />

encore ! Oh ! non... cela... impossible !...<br />

Et c'est alors que se présenta à lui ridée<br />

d'un marché.<br />

Vivement, il revissa le couvercle sur la<br />

bière et rejeta sur celle-ci la terre qu'il avait<br />

retirée ; après quoi, le trou comblé, il remit<br />

les quartiers de roc qui — ; suivant la coutume<br />

du pays -— servaient, de pierre tombale'.<br />

Ensuite, silencieusement, comme il était<br />

venu, il quitta-le cimetière de Mustapha...<br />

C'était quelques jours plus tard, comme<br />

Krystidès montait à Koum-Kalé, où elle devait<br />

— comme chaque <strong>dimanche</strong> — retrouver<br />

Georgi, que brusquement Ossip se dressa<br />

en travers du sentier.<br />

— Un mot, dit-il, en_ saisissant au poignet<br />

la jeune fille qui s'apprêtait à passer<br />

outre.<br />

Et comme elle tentait de se dégager...<br />

— Tu ne partiras qu'après m avoir entendu,<br />

déclara-t-ii d'une voix ferme — ce<br />

qui d'ailleurs ne sera pas lonq : de la réponse<br />

que tu vas me faire dépend la vie de cinq<br />

personnes, dont toi-même ; oui... je sais la<br />

vérité sur la mort d'Antoine ; il s'est sauvé<br />

hors frontière et le cercueil que vous avez<br />

mené au cimetière contient des armes et des<br />

munitions. C'en est assez pour faire se<br />

dresser, dès dé<strong>mai</strong>n, cinq potences- Il suffit,<br />

pour cela, d'un mot de moi à Richter.<br />

Elle l'écoutait, épouvantée, n'osant prévoir<br />

le marché qu'il allait lui proposer...<br />

— Ce mot, poursuivit Ossip, le mari de<br />

Krystidès ne le prononcera pas.<br />

— Tu oserais !...<br />

— L'homme qui aime est capable de<br />

tout.<br />

— Et si je me tuais, cria-t-elle en arrachant<br />

le poignard passé dans la ceinture de<br />

l'homme.<br />

— Aujourd'hui même Georgi et les autres '<br />

seraient pendus...<br />

—' Misérable !<br />

— Pendus ! répéta-t-il... Georgi le premier,<br />

et le vieux Stépan Swiko et la vieille<br />

Maria, et la petite Xanthia, et aussi Antoine,<br />

qu'on trouvera bien le moyen de pincer... tu<br />

entends, tous pendus... et par ta faute I... tu<br />

entends... par ta faute...<br />

Il ricana, terrible :<br />

■— Ah ! j'oubliais Georqi !<br />

Glacée d'effroi, éperdue de désespoir,<br />

Krystidès se taisait.<br />

— Tu as compris ? posa-t-il implacable,<br />

décidé.<br />

— Misérable !... répéta-t-elle d'une voix<br />

défaillante.<br />

— Sêrait-ce la première fois qu'une fille<br />

changerait d'avis, posa-t-il ; un mot prévient<br />

Georgi que tu renonces à lui, tu pars pour<br />

Salonique où je te rejoins... et le tour est<br />

joué !... est-ce convenu ?... si oui, fais demitour,<br />

et préviens Mme Richter que des<br />

affaires de famille te forcent à partir...<br />

La vôvant hésitante, il prononça d'une<br />

voix menaçante :<br />

, — Prends garde, si tu poursuis ton che-<br />

min, tu ne redescendras à Koum-Kalé que<br />

les menottes aux <strong>mai</strong>ns, entre deux gendarmes...<br />

et, de<strong>mai</strong>n, au jour, toi et les<br />

autres vous serez pendus...<br />

Les autres !... il y avait les autres... Si<br />

encore il ne se fût agi que d'elle; <strong>mai</strong>s<br />

devant ses prunelles embuées de larmes, se"<br />

silhouettaient Georgi, les vieux à cheveux<br />

blancs, et la petite Xanthia, et le jeune<br />

Antoine...<br />

Alors, vaincue, elle tourna les talons,<br />

sans mot dire et, titubante, redescendit vers<br />

la ville.<br />

;— Et tu sais, signifia Ossip triomphant,<br />

pas de trahison ! Mes précautions sont<br />

prises... Au cas où il m'arriverait malheur,<br />

un mot de moi, déposé en <strong>mai</strong>ns sûres, préviendrait<br />

le commandant.<br />

GEORGES LE FAURE.<br />

MALADIES<br />

GASTRIQUES<br />

Presque tous les troubles digestifs, depuis<br />

les plus faibles aigreurs jusqu'aux ulcères<br />

gastriques les plus sévères, doivent leur origine<br />

à un_ excès d'acidité du suc gastrique.<br />

L'acidité s'accumule dans l'estomac, provoque<br />

la fermentation des aliments et entrave le bon<br />

fonctionnement de l'appareil digestif. Pour<br />

prévenir'les maladies sévères, ne négligez pas<br />

votre estomac lorsque vous éprouvez les gênes<br />

digestives, mêmes légères,, <strong>mai</strong>s prenez une<br />

demi-cuillerée à café ou 2 ou 3 comprimés de<br />

Magnésie Bismurée dans un peu d'eau après<br />

vos repas. Cet anti-acide neutralise presque '.<br />

instantanément l'excès d'acidité, arrête la fer- .<br />

mentation des aliments, adoucit les muqueuses<br />

irritées et assure une digestion facile et sans<br />

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composés de deuxièmes et troisièmes classes, sauf<br />

ceux à destination du Nivernais-Bourbonnais et<br />

du Morvan-Avallonnais, qui ne comporteront que<br />

des troisièmes classes.<br />

LEQUEL<br />

N'A<br />

— Mais, avec tout cela, reprit le triton,<br />

je ne sais plus où je voulais en venir...<br />

Ah 1 oui ! à r incrédulité des hommes...<br />

Imaginez-vous que j'ai<br />

traversé Paris du nord<br />

au sud et de l'ouest à<br />

Pest. Des milliers de<br />

personnes m'ont vu<br />

avec mon torse<br />

d'homme et mes nageoires<br />

en guise de<br />

jambes (ce qui, entre<br />

nous, ne facilite pas la<br />

marche sur votre élément).<br />

Eh bien!<br />

savez-vous ce qu'ils<br />

disaient sur mon passage,<br />

vos concitoyens?<br />

Ils disaient : « Tiens,<br />

ce doit être une réclame<br />

pour un film<br />

maritime. »<br />

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nouir la prétendue supériorité des marques étrangères<br />

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2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 fils, et ciel, rose, parme, citron!<br />

et naturel : 3, 4, 5, 6 fils.<br />

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tricot et de réemployer à votre gré, pour d'autres<br />

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CORS ?<br />

Marquez-le du doigt<br />

et lisez ce qui suit. Si vous devinez juste<br />

vous gagnerez un prix.<br />

L'un «es hommes que représente cette image j<br />

ne souffre pas de cors qui élancent, brûlent et<br />

mordent. La se<strong>mai</strong>ne passée, il a entendu dire<br />

que les Saltrates Rodell, versés dans de l'eau,<br />

libèrent de l'oxygène et donnent à l'eau l'apparence<br />

du lait.<br />

Il a trouvé que lorsqu'il trempait ses pieds<br />

dans ce bain laiteux, la douleur partait instantanément,<br />

que la sensibilité et l'enflure la suivaient<br />

bientôt et que les cors étaient amollis à<br />

un tel point qu il pouvait les extirper en entier<br />

et avec leur racine, sans douleur ou danger.<br />

Les engelures, les oignons et les veines variqueuses<br />

ne résistent pas davantage aux<br />

Saltrates Rodell. On peut souven porter des<br />

chaussures d'une bonne pointure plus petite et<br />

marcher tout le jour ou danser toute une nuit<br />

ivec la plus parfaite aisance.<br />

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à cet effet, vous pourrez essayer les<br />

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O 7<br />

HE<br />

Le brave triton en était encore estoma- ■<br />

qué quand il vit tout à coup apparaître un<br />

énorme requin mangeur d'hommes et<br />

même de tritons !<br />

Heureusement pour M itou, Toti et Serpentin,<br />

leur nouvel ami n'était plus un<br />

enfant. (On n'est pas bien d'accord sur<br />

la longévité des tritons. En tout cas, ils<br />

vivent plusieurs centaines d'années, c'est<br />

certain. U y a même des gens qui prétendent<br />

qu'ils sont Immortels... Mais je •<br />

m'aperçois que je me contredis : j'ai écrit<br />

plus haut que personne<br />

ne croyait à leur existence.<br />

Passons.) Enfin<br />

bref, le nôtre avait<br />

plus d'un tour dans<br />

son sac, il dépista le<br />

monstre qui dut se<br />

contenter de dîner<br />

d'une sardine.<br />

(A suivre.)<br />

-<br />

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Texte et dessins d'Alain SAINT-OQAN.<br />

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I I II 1111MII1 III! LE <strong>29</strong> MAI 1932 ><br />

CONCOURS DE SLOGANS<br />

25^000^ranc^b^ri^^i^spèces<br />

Le slogan est une phrase lapidaire, incisive, imagée, offrant l'aspect d'une devise en<br />

prose ou en vers, dont la caractéristique est de pouvoir s'inciser aisément dans 1 esprit.<br />

EXEMPLES : " Un meuble signé Lévitan... est garanti pour longtemps ". —<br />

" Brunswick... le fourreur qui fait fureur ". — "Un tapis Vidal est un capital ", etc. etc.<br />

Les lecteurs sont invités à rédiger des formules semblables sur les marques ci-dessous. Ces slogans devront leur être envoyés directement et en toute<br />

propriété, avant le 30 juin, sous enveloppe affranchie à 0 fr. 59, portant la mention : " CONCOURS DE SLOGANS. " Pour augmenter ses chances,<br />

envoyer un slogan au plus grand nombre possible de <strong>mai</strong>sons.<br />

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Vente exclusivement en gros<br />

64, rue de Bondy, Paris.<br />

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12. rue du Faub.-Saint-Honoré, Paris.<br />

BIJOUX FIX<br />

22, rue Saint-Gilles, Paris.<br />

COFFRES-FORTS BAUCHE<br />

93, rue de Richelieu, Paris.<br />

PAPETERIE - IMPRIMERIE FORTIN<br />

59, rue des Petits-Champs, Paris.<br />

LEROY, OPTICIEN<br />

30, rue Vivienne, Paris.<br />

ENTREPRISE NETTER<br />

Terrains, villas, etc.<br />

40, rue des Mathurins, Paris.<br />

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Articles de sport<br />

1, place Saint-Augustin, Paris.<br />

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107, rue Beaubourg, Paris.<br />

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18, rue Saint-Augustin, Paris.<br />

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46, rue de la Çhaussée-dAntin, Paris.<br />

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57, rue Pierre-Charron, Paris.<br />

POIVRE & TAPIOCA « A LA PIROGUE »<br />

79, rue de Gentilly, Paris.<br />

LES BOUCHERIES BERNARD<br />

4, rue d'Antin, Paris.<br />

MAISON PIETREMENT<br />

Volailles et gibiers<br />

8, 10, rue Montmartre, Paris<br />

BOUILLON KUB<br />

9, rue Euryale-Dehaynin, Paris.<br />

CHOCOLAT VINAY<br />

45, rue du Parc, Ivry (Seine).<br />

HUILE LESIEUR<br />

59, rue du Rocher, Paris.<br />

Le 30 juin prochain, date de la clôture du concours, les <strong>mai</strong>sons<br />

ci-dessus feront un choix parmi tous les slogans qu'elles auront<br />

reçus et adresseront aux Etablissements M. D., 22, rue de<br />

l'Arcade, Paris, la copie des trois qu'elles jugent les meilleurs.<br />

En possession de ces meilleurs slogans, un jury composé de :<br />

un homme de lettres, un journaliste, un publiciste, un commerçant<br />

et un industriel, procédera au classement final et attri-<br />

buera les prix suivants :<br />

1er Prix. ..<br />

2<br />

Fr.<br />

e » . ..<br />

3e »<br />

4.0 »<br />

5e » .<br />

Et 10 PRIX de SOO f r. soit..<br />

, »<br />

»<br />

»<br />

. »<br />

t»<br />

ÎO.OOO<br />

5,000<br />

2,500<br />

1,500<br />

1,000<br />

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TOTAL.. » 25,000<br />

BISCOTTES DELFT<br />

Régime, Estomac, Obésité<br />

45, rue de la Grange-aux-Belles, Paris.<br />

THÉ « A LA PIROGUE »<br />

79, rue de Gentilly, Paris.<br />

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Location d'automobiles<br />

16, rue d'Orléans, Neuilly (Seine).<br />

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Pour entretenir et protéger les peintures<br />

des automobiles<br />

16, avenue .de la Grande-Armée, Paris.<br />

LE VERNICIRE<br />

110, rue Vieille-du-Temple, Paris.<br />

LE RIP0LIN<br />

7, place de Valois, Paris.<br />

LA SUPERPLAQUE<br />

Plaques de police<br />

6, rue d'Alsace, Courbevoie (Seine).<br />

GRIP-FIX<br />

Colle blanche garantie de conservation<br />

6, rue de Marseille, Paris.<br />

LE BALAI 0-CEDAR<br />

Choisy-le-Roi (Seine).<br />

CHARBONS BERN0T FRÈRES<br />

160, rue La Fayette, Paris.<br />

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Teinture pour cheveux<br />

50, avenue de Tokio, Paris.<br />

LA JOUVENCE DE L'ABBÉ S0URY<br />

Rue du Val-d'Eauplet, Rouen ,(S.-I.).<br />

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Poudres de riz, crèmes, fards<br />

Rue de Reims, Maisons-Alfort (Seine).<br />

SHAMPOOING .SAINT LÔ<br />

Hygiène de la chevelure<br />

98, cours de Vincennes, Paris.<br />

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117, rue Réaumur, Paris. '<br />

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49, rue Lemercier, Paris.<br />

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Roubaix (Nord).<br />

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112, rue de Richelieu, Paris.<br />

BAZAR DE L'HOTEL-DE-VILLE<br />

1, rue des Archives, Paris.<br />

DAGR0N<br />

Rubans et papiers carbone<br />

154, rue ' du Faubourg-St-Denis, Paris.<br />

ANTI - GOUDRON LE BONNEX<br />

26, rue Voltaire, La Garenne-Colombes<br />

(Seine).<br />

Les dix concurrents qui suivront recevront des lots en marchandises<br />

d'une valeur variant entre 100 et 300 francs.<br />

Les opérations du classement seront effectuées sous le contrôle<br />

de M" LADRIÈRE' huissier, 12, rue du Havre, PARIS.<br />

Tous les slogans primés ou non pourront être utilisés au gré<br />

des marques.<br />

Les résultats complets du concours seront publiés dans<br />

« DIMANCHE-ILLUSTRÉ » à la date du 31 juillet prochain.<br />

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIU<br />

N. B. DECOUPER CE TABLEAU<br />

DONT LA PUBLICATION NE SERA PAS RENOUVELEE

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