Catalogue de la vente - Camille Bürgi

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Maison de Mademoiselle Guimard, Chaussée d'Antin, 1770, gravure de Prieur. Portrait de Marie-Madeleine Guimard par Jean-Honoré Fragonard, conservé au musée du Louvre 118 Gaëtan MERCHI (1747-1823), attribué à Buste de Marie-Madeleine Guimard. Terre cuite reposant sur son socle en bois. Monogrammée “MC”. H 68 cm. (Restaurations) Un test de datation par thermoluminescence date ce buste du XVIII° siècle et sera remis à l’acquéreur. Ce buste reprend une composition en marbre blanc également signée Merchi qui se trouvait en 1893, selon Edmond de Goncourt, dans la collection d’un certain Monsieur Perrin et appartient de nos jours aux collections de la Bibliothèque de l’Opéra à Paris. Toujours selon Edmond de Goncourt, la terre cuite originale appartenait à la fi n du XIX° siècle à la petite-fi lle de Victor Hugo et pourrait être l’exemplaire conservé aujourd’hui au musée des Arts décoratifs à Paris. Gaëtan Merchi est un sculpteur français, qui semble s’être spécialisé dans les portraits des personnalités du monde des théâtres de son époque ; cela parait confi rmer par une mention tirée des “Mémoires secrets” dans lesquels on peut lire à la date du 12 février 1782 : “Les amateurs des arts et des spectacles s’empressent de se pourvoir d’une collection précieuse de bustes, que vient de mettre en vente le sieur Merchi, sculpteur”. Ils sont au nombre de quinze, et représentent MM. Piccini, Sacchini, Legros, Laîné, Mlles Beaumenil, Girardin cadette, Guimard, Heynel, Théodore, Allard, Peslin, MM. Vestris père, Nivelon, Carlin, Mme Todi ». Par la suite, Merchi, désireux de décliner les portraits des plus célèbres actrices et danseuses du temps, eut l’idée de réaliser des esquisses représentant notamment Mlle Théodore en bergère et Mlle Guimard en Terpsichore. Marie-Madeleine Guimard (Paris 1743-1816) fut l’une des plus célèbres danseuses de la seconde moitié du XVIII° siècle. Fille d’un inspecteur des toiles de Voiron, elle débuta sa carrière à la Comédie française en 1758, puis entra en 1761 à l’Académie royale de Musique. Elle eut quelques amants parmi les personnalités les plus infl uentes de l’époque particulièrement Jean-Benjamin de Laborde, premier valet de chambre ordinaire du roi, et le duc de Soubise. Admise à danser pour le roi qui lui fi t verser une pension de 1500 livres, elle amassa une fortune considérable et recevait des cadeaux somptueux de ses prétendants. Enviée autant que critiquée tout au long de sa carrière pour ses talents et ses libertinages, elle quitta l’Opéra et se maria en 1789 avec Monsieur Despréaux, professeur de danse de Mesdames du Barry et de Champcenetz, qui louait son art, assurant qu’elle jouait « parfaitement la comédie, ainsi que l’opéra-comique. Sa fi gure expressive peignait aisément toutes les sensations qu’elle éprouvait ou était censée éprouver… Une noble simplicité régnait dans sa danse : elle se dessinait avec goût et mettait de l’expression et du sentiment dans ses mouvements, et elle était inimitable dans tous les ballets anacréontiques. En quittant le théâtre, elle emporta ce genre agréable avec elle » (Jean-Etienne Despréaux, Mémoires, Revue rétrospective). Sous le Directoire, le couple donnait des cours de danse et organisait des bals à l’hôtel Chabenat de Bonneuil. A la fi n de sa vie, elle habitait un appartement rue de Ménars dans le quartier de la Bourse, lieu où elle mourut le 4 mai 1816. 20 000/25 000 116 Europ Auction - Vente de prestige - Catégorie : Mobilier et objets d'art Europ Auction - Vente de prestige - Catégorie : Mobilier et objets d'art 117

Maison <strong>de</strong> Ma<strong>de</strong>moiselle Guimard,<br />

Chaussée d'Antin, 1770, gravure <strong>de</strong><br />

Prieur.<br />

Portrait <strong>de</strong> Marie-Ma<strong>de</strong>leine Guimard<br />

par Jean-Honoré Fragonard,<br />

conservé au musée du Louvre<br />

118<br />

Gaëtan MERCHI (1747-1823), attribué à<br />

Buste <strong>de</strong> Marie-Ma<strong>de</strong>leine Guimard.<br />

Terre cuite reposant sur son socle en bois.<br />

Monogrammée “MC”.<br />

H 68 cm.<br />

(Restaurations)<br />

Un test <strong>de</strong> datation par thermoluminescence date ce buste du XVIII° siècle et<br />

sera remis à l’acquéreur.<br />

Ce buste reprend une composition en marbre b<strong>la</strong>nc également signée Merchi<br />

qui se trouvait en 1893, selon Edmond <strong>de</strong> Goncourt, dans <strong>la</strong> collection d’un<br />

certain Monsieur Perrin et appartient <strong>de</strong> nos jours aux collections <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Bibliothèque <strong>de</strong> l’Opéra à Paris.<br />

Toujours selon Edmond <strong>de</strong> Goncourt, <strong>la</strong> terre cuite originale appartenait à <strong>la</strong><br />

fi n du XIX° siècle à <strong>la</strong> petite-fi lle <strong>de</strong> Victor Hugo et pourrait être l’exemp<strong>la</strong>ire<br />

conservé aujourd’hui au musée <strong>de</strong>s Arts décoratifs à Paris.<br />

Gaëtan Merchi est un sculpteur français, qui semble s’être spécialisé dans les<br />

portraits <strong>de</strong>s personnalités du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s théâtres <strong>de</strong> son époque ; ce<strong>la</strong> parait<br />

confi rmer par une mention tirée <strong>de</strong>s “Mémoires secrets” dans lesquels on peut<br />

lire à <strong>la</strong> date du 12 février 1782 : “Les amateurs <strong>de</strong>s arts et <strong>de</strong>s spectacles<br />

s’empressent <strong>de</strong> se pourvoir d’une collection précieuse <strong>de</strong> bustes, que vient <strong>de</strong><br />

mettre en <strong>vente</strong> le sieur Merchi, sculpteur”.<br />

Ils sont au nombre <strong>de</strong> quinze, et représentent MM. Piccini, Sacchini, Legros,<br />

Laîné, Mlles Beaumenil, Girardin ca<strong>de</strong>tte, Guimard, Heynel, Théodore, Al<strong>la</strong>rd,<br />

Peslin, MM. Vestris père, Nivelon, Carlin, Mme Todi ». Par <strong>la</strong> suite, Merchi,<br />

désireux <strong>de</strong> décliner les portraits <strong>de</strong>s plus célèbres actrices et danseuses<br />

du temps, eut l’idée <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s esquisses représentant notamment Mlle<br />

Théodore en bergère et Mlle Guimard en Terpsichore.<br />

Marie-Ma<strong>de</strong>leine Guimard (Paris 1743-1816) fut l’une <strong>de</strong>s plus célèbres<br />

danseuses <strong>de</strong> <strong>la</strong> secon<strong>de</strong> moitié du XVIII° siècle. Fille d’un inspecteur <strong>de</strong>s toiles<br />

<strong>de</strong> Voiron, elle débuta sa carrière à <strong>la</strong> Comédie française en 1758, puis entra<br />

en 1761 à l’Académie royale <strong>de</strong> Musique. Elle eut quelques amants parmi les<br />

personnalités les plus infl uentes <strong>de</strong> l’époque particulièrement Jean-Benjamin<br />

<strong>de</strong> Labor<strong>de</strong>, premier valet <strong>de</strong> chambre ordinaire du roi, et le duc <strong>de</strong> Soubise.<br />

Admise à danser pour le roi qui lui fi t verser une pension <strong>de</strong> 1500 livres, elle<br />

amassa une fortune considérable et recevait <strong>de</strong>s ca<strong>de</strong>aux somptueux <strong>de</strong> ses<br />

prétendants.<br />

Enviée autant que critiquée tout au long <strong>de</strong> sa carrière pour ses talents et ses<br />

libertinages, elle quitta l’Opéra et se maria en 1789 avec Monsieur Despréaux,<br />

professeur <strong>de</strong> danse <strong>de</strong> Mesdames du Barry et <strong>de</strong> Champcenetz, qui louait son<br />

art, assurant qu’elle jouait « parfaitement <strong>la</strong> comédie, ainsi que l’opéra-comique.<br />

Sa fi gure expressive peignait aisément toutes les sensations qu’elle éprouvait<br />

ou était censée éprouver… Une noble simplicité régnait dans sa danse : elle<br />

se <strong>de</strong>ssinait avec goût et mettait <strong>de</strong> l’expression et du sentiment dans ses<br />

mouvements, et elle était inimitable dans tous les ballets anacréontiques. En<br />

quittant le théâtre, elle emporta ce genre agréable avec elle » (Jean-Etienne<br />

Despréaux, Mémoires, Revue rétrospective).<br />

Sous le Directoire, le couple donnait <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> danse et organisait <strong>de</strong>s bals<br />

à l’hôtel Chabenat <strong>de</strong> Bonneuil. A <strong>la</strong> fi n <strong>de</strong> sa vie, elle habitait un appartement<br />

rue <strong>de</strong> Ménars dans le quartier <strong>de</strong> <strong>la</strong> Bourse, lieu où elle mourut le 4 mai 1816.<br />

20 000/25 000<br />

116 Europ Auction - Vente <strong>de</strong> prestige - Catégorie : Mobilier et objets d'art Europ Auction - Vente <strong>de</strong> prestige - Catégorie : Mobilier et objets d'art 117

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