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UNIVERSITÀ CATTOLICA DEL SACRO CUORE MILANO Dottorato ...

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l’enseignement des langues et la communication transculturelle, ne sauraient se passer<br />

(2006a : 159).<br />

L’approche MSN, qui était née comme une réflexion de matrice structuraliste 136 , s’ouvre<br />

donc à des questionnements plus variés, qui visent notamment à l’analyse des corrélations<br />

entre les ‘faits de langue’ et les ‘faits de culture’.<br />

I.9.3 L’épaisseur du langage<br />

La dernière contribution dont nous faisons état est celle de S. ROBERT (2003 ; 2008).<br />

Les connotations (un thème que nous avons étudié dans le chapitre précédent) servent à<br />

signaler « a social role (which can be momentary) played by the speaker, or the speaker’s<br />

belonging to a specific social group » (2008 : 72). Les connotations contribueraient donc à<br />

situer la position de l’interlocuteur à l’intérieur d’un échange langagier, ou, sur un échelle<br />

plus vaste, dans un sociolecte donné.<br />

La nouveauté de l’ apport de ROBERT consiste dans sa vision des unités linguistiques. Se<br />

rattachant à la frame semantics de FILLMORE 137 , elle affirme que<br />

linguistic units [...] are linked to semantic universes, to representational backdrops which<br />

contribute to the value of a term’s meaning and which themselves can be highly structured<br />

[...]. These extralinguistic factors have an impact, either direct or indirect, on the semantics of<br />

the terms (ROBERT 2008 : 70).<br />

L’extralinguistique agit donc sur la sémantique des mots, car ces derniers se rattachent à des<br />

‘scénarios’ qui sont « culture-dependent » (2008 : 71), motivés culturellement.<br />

Afin de cerner le sens des unités lexicales, une nouvelle approche se rend nécessaire. A cet<br />

effet, ROBERT forge la notion d’épaisseur du langage, qui se pose au-delà des dimensions<br />

syntagmatiques et paradigmatiques ; c’est le seul niveau d’analyse capable de rendre compte<br />

du fait que « the linguistic units trigger representations which are caught up in a complex<br />

network of relations, at once language internal and external, semantic and formal » (2008 :<br />

73). Cette investigation sur les relations qui articulent les unités linguistiques à l’univers<br />

extralinguistique représente sans aucun doute une contribution de taille à l’étude du sens.<br />

Les réflexions de ROBERT convergent, à notre sens, avec celles de GALISSON sur la<br />

dimension holistique de la sémantique lexicale.<br />

136 Cf. LARRIVEE (2008 : 75-78).<br />

137 Cf. infra, I.6.<br />

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