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UNIVERSITÀ CATTOLICA DEL SACRO CUORE MILANO Dottorato ...

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Pour ce qui est de l’évaluation du poids connotatif des mots, la thèse de KRZESZOWSKI est<br />

que « all lexical items are assessable on an axiological scale and that the amount of the<br />

axiological load is semantically relevant » (1990 : 138) 118 ; l’opposition ‘bon/mauvais’ serait<br />

le niveau base d’une représentation de valeurs scalaire. L’auteur formule aussi un principe<br />

axiologique, en base auquel « Words have a tendency to be axiologically loaded with ‘good’<br />

or ‘bad’ connotations in proportion to the degree of the human factor associated with<br />

them » (1990 : 150).<br />

Après avoir fait ce petit tour de la question, nous passons à analyser le deuxième point<br />

critique.<br />

I.8.2 Entre l’individuel et le social<br />

Un autre point problématique de la connotation est sa variabilité selon les locuteurs. Selon<br />

GALISSON (1987a : 134 119 ), à la différence du sens dénotatif, la connotation est « tout ce<br />

qui, dans l’emploi d’un mot, n’appartient pas à l’expérience de tous les utilisateurs de ce<br />

mot dans cette langue ». Pour KLEIBER aussi (1997 : 22) le sens connotatif concerne les « traits<br />

non stables, subjectifs et variables selon les contextes ».<br />

D’autres auteurs soulignent par contre la dimension sociale, collective et en définitive<br />

culturelle des connotations :<br />

Selon SABBAN (2007 : 596), « connotations are manifestations of collective attitudes to that<br />

which is denoted ».<br />

Pour LANDAU (2001 : 156), « connotation refers to the whole store of associated attributes<br />

of a word, derived from centuries of use ». C’est donc dans la diachronie qui se<br />

sédimentent ces associations entre des signes et des valeurs ajoutées.<br />

W. MARTIN (2001 : 228) définit la connotation est une « culture specific association ».<br />

D’après ALLAIN (2003 : 104), la connotation concerne « le poids culturel des mots ».<br />

LERAT (1976 : 46) cite GREIMAS 120, pour qui « la connotation [...] est un exemple de passage<br />

d’une référence notionnelle à une référence socio-culturelle ».<br />

Selon M.-L. HONESTE, comme l’a rappelé G. KLEIBER 121, dans les mots il faudrait<br />

considérer seulement les sens connotatifs (les points de vue sur le monde), les traits<br />

118 KASSAI (1994 : 517) se réfère, pour sa part, aux travaux du psychologue OSGOOD pour ‘mesurer’ la<br />

connotation.<br />

119 GALISSON cite ici MOUNIN, Clefs pour la linguistique, Seghers, 1968.<br />

120 A.J. GREIMAS, Du Sens, Paris : Seuil, 1970, p. 309. En réalité, GREIMAS écrit « nous entendons par<br />

connotation le transfert du signifié d’un lieu sémantique (celui où il se placerait d’après le signifiant) en un<br />

autre ».<br />

121 Au cours de la Journée scientifique de la Société de Linguistique de Paris, qui s’est tenue le 17 janvier 2009.<br />

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